Messieurs les Cardinaux sont en bonne partie justifiés et innocents. Comme nous le savons, la Mafia de Saint-Gall complote depuis des années pour que Benoît XVI démissionne et que Bergoglio soit élu. Ainsi, le pape Ratzinger, confronté à certains cardinaux qui voulaient l'écarter, s'est silencieusement exilé dans un sede impedita, une condition canonique qui, par sa nature même, ne peut être déclarée : ce serait comme exiger qu'une personne enlevée puisse appeler la police et prévenir de son enlèvement en temps réel.
Par conséquent, les cardinaux qui sont encore catholiques et de bonne foi sont entièrement justifiés s'ils n'ont pas saisi et dénoncé le siège empêché. Qui aurait pu imaginer que le pape serait contraint à une telle chose ?
Le plan B canonique est, en fait, si subtil et "hypnotique" qu'il n'a commencé à être compris qu'en 2019 et, avec une équipe de théologiens, latinistes et canonistes entièrement concentrée sur la question, il leur a fallu encore deux ans de travail pour arriver à comprendre l'œuf de Colomb : la Declaratio n'était pas une renonciation, mais l'annonce cohérente et subtile d'un siège empêché, le verbe vacet signifiant siège "libre", "dégagé", "vide", et non "vacant", comme nous l'avons découvert sur les pages de Libero ICI.
Ainsi, à ce stade, le plus grand risque est que Bergoglio passe à une autre vie avant que le Pape Benoît XVI n'aille au Ciel et/ou ne quitte son Siège empêché, ouvrant la voie à un autre antipape moderniste-mondialiste et non-catholique.
En cas de décès ou de pseudo-abdication de François, il ne reste que 20 jours au maximum, après quoi il faut aller en conclave par nécessité.
A ce stade, après avoir consulté quelques experts en droit canonique, qui connaissent bien la Magna Quaestio, nous voudrions esquisser quelques possibilités, des plus évidentes aux moins réalisables, et "scolaires".
1. Appel au pape Benoît
Si, malgré la sortie de scène de l'usurpateur, Benoît XVI ne parle pas de son plein gré parce qu'il est toujours empêché, la solution la plus évidente est que tous les cardinaux se tournent vers le pape Ratzinger et lui demandent formellement de confirmer que, depuis huit ans, il se trouve dans le siège empêché et qu'il est donc toujours le vrai pape. Il serait opportun qu'une telle déclaration soit faite en public, avec toutes les garanties de sécurité.
Une fois que Bergoglio aura quitté la scène et que le risque de sanctions ou d'excommunications (aussi nulles soient-elles) par l'antipape François aura disparu, cette opération deviendra tout à fait possible et naturelle. Et ce serait dans l'intérêt du futur occupant du trône de Pierre et de tous les cardinaux qui veulent porter la pourpre légitimement, sans ombres.
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2. Un synode provincial éclair
Supposons maintenant que, pour une raison quelconque, le pape Benoît ne veuille pas ou ne puisse pas faire de déclaration. (Comme nous l'avons vu dans les chapitres consacrés au Ratzinger Code, l'hypothèse qu'il soit convaincu d'avoir valablement abdiqué est totalement exclue). ) Dans ce cas, l'Église pourrait organiser un synode provincial dans les 20 jours suivant le départ de Bergoglio, en l'occurrence pour la province de Rome, afin de décider du siège empêché du pape Benoît, évêque de Rome. Seront présents à ce synode les évêques, les recteurs des instituts pontificaux et d'autres membres importants du clergé de la province. Toutefois, le calendrier serait très serré et l'hypothèse serait difficile à réaliser.
3. Réélire Benoît.
Un geste intelligent, pratique et diplomatique pour sauver les chèvres et les choux pourrait être celui d'un conclave, bien qu'invalide, c'est-à-dire incluant les 70 non-cardinaux de nomination antipapale, qui s'avérerait toutefois être un plébiscite pour "réélire" Benoît XVI. Bien sûr, le pape Ratzinger n'a pas besoin d'être réélu puisqu'il est toujours resté le seul pape, mais ce pseudo-conclave serait plutôt une démonstration de loyauté envers le vrai pontife et, en substance, il rétablirait l'ordre, ramenant le vrai vicaire du Christ à l'exercice pratique du pouvoir. Le pape Benoît renommerait alors facilement les cardinaux qui ont montré leur loyauté à son égard. Il pourrait alors continuer à régner jusqu'à la fin, comme l'a fait Jean-Paul II, ou abdiquer pour de bon, ou encore nommer un vicaire - un évêque ou un cardinal - pour l'aider à exercer le ministerium.
4. Demander à Benoît XVI de renoncer
Même sans procéder à une pseudo-réélection, avant le conclave, on pourrait demander au pape Benoît d'abdiquer pour de bon, en renonçant au munus pétrinien, en redevenant cardinal, en abandonnant toutes les prérogatives papales, comme le cardinal. Pell ICI, pas avant, toutefois, de lui avoir demandé de désigner explicitement les cardinaux électeurs qui devront élire le prochain Souverain Pontife. D'ailleurs, il avait lui-même précisé dans la Declaratio : "le Conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife sera convoqué par ceux à qui il appartient de le faire".
5. L'"anti-pape honnête
Une solution plus laborieuse, mais fascinante : un pseudo-conclave avec 70 cardinaux invalides pourrait élire un autre antipape, mais un honnête qui n'est pas attaché au pouvoir, mais plutôt intéressé par le vrai bien de l'Église. Un tel antipape, disons Léon XIV, devrait aller voir Benoît pour lui demander la vérité. Si le pape Ratzinger, pour quelque raison que ce soit, ne voulait pas se prononcer, Léon XIV pouvait convoquer un synode ou un conseil provincial pour régler la Magna Quaestio. Si le synode/conciliaire se prononce en faveur du siège empêché, Léon XIV "démissionne" et remet le trône au pape Benoît qui peut choisir de continuer à régner ou de renoncer validement. Si le synode/concile (non infaillible, mais contraignant) devait décréter - à tort - que Bergoglio est un pape légitime, Léon XIV, par respect pour la vérité des choses et dans la plénitude de son pouvoir, devrait déloger les cardinaux électeurs de nomination bergoglienne, abdiquer lui-même et reformer un conclave valide avec de vrais cardinaux de nomination ratzingerienne ou wojtylienne. Cette mesure serait absolument justifiée par un besoin de clarté et de transparence, afin de restaurer l'unité de l'Église.
Une chose est sûre : du point de vue de la foi, le munus n'est accordé - ou retiré - que par Dieu, qui ne se plie certainement pas à des complots ou à des jeux diplomatiques d'aucune sorte. Il faut donc faire les choses correctement, proprement : soit avec de vrais cardinaux électeurs, autorisés par le vrai pape, soit, si on veut faire comme si de rien n'était, au bout du compte le vrai pape, c'est-à-dire Ratzinger, doit remonter sur le trône.
Sinon, l'Église canonique, celle qui est visible, sera finie et la véritable Église catholique devra renaître de manière autonome, d'abord en catacombes, en dehors du Vatican et en abandonnant les églises, les palais, les trésors. Un nouveau vrai pape, élu par le peuple, comme aux premiers siècles, héritera du munus pétrinien de Benoît XVI, initialement dans la clandestinité.
Qui sait : peut-être que ce ne serait même pas la pire des perspectives.
Bonne année à tous et continuez à nous envoyer vos rapports et avis sur codiceratzinger@libero.it.