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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - L’EXCELLENT LATINISTE RATZINGER FIT EXPRÈS DES ERREURS DANS LE LATIN DE LA "DECLARATIO" - 12ème partie

Publié par dominicanus sur 21 Septembre 2021, 23:44pm

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

Traduction française : père Walter Covens

Traduction française : père Walter Covens

 

 

***

 

Hier, nous vous avons demandé un certain effort rationnel pour comprendre le "L'Énigme de la Mozette Rouge", résolu après SIX mois. Plusieurs lecteurs avouent avoir dû revoir le texte plusieurs fois, mais ensuite ils ont compris et ont été émerveillés.

 

Alors aujourd'hui, "pour nous détendre", nous vous proposons LE HUITIÈME message du "Ratzinger Code", qui est pourtant beaucoup plus simple et d'une évidence éclatante.

 

Certains d'entre vous se souviennent peut-être que, dès le lendemain de l'annonce par Benoît XVI de sa Declaratio de démission présumée en latin, deux erreurs de syntaxe flagrantes ont été soulignées dans le texte par des latinistes célèbres.

 

En effet, le 12 février 2013, le professeur Luciano Canfora écrivait dans le Corriere della Sera :

""Dans la phrase d'ouverture, nous lisons pro ecclesiae vitae là où nous aurions souhaité pro ecclesiae vita"".

Mais la deuxième erreur est encore plus grave :

"Il est dommage que, par une omission de quelque collaborateur, une blessure ait été infligée à la syntaxe latine précisément dans la phrase cruciale, étant donné que l'intolérable accusatif commissum est lié au datif ministerio".

 

Le 22 février, le philologue allemand Wilfried Stroh a également écrit à son sujet dans l'Abendzeitung de Munich ICI, identifiant 25 autres erreurs et imperfections mineures ; en novembre, le cardinal Ravasi, le ministre de la culture du Vatican, a parlé de ces erreurs dans le journal L'Arena, recommandant une plus grande attention à la langue officielle de l'Église ICI.

 

D'autres latinistes, comme les professeurs Arca, Corrias, Ursini, Piras identifient le style général comme étant plutôt léger et familier.

 

Maintenant, nous vous apporterions volontiers le lien du Corriere della Sera web (national) avec l'article de Canfora, mais après que nous ayons d'abord examiné ces erreurs sous une lumière différente ICI en 2020, l'article en question a DISPARU comme par magie. Sur Google, cependant, vous pouvez encore trouver le texte résiduel de la pièce, en html, sans images, dans la chronique de Bari (ville natale de Canfora) du Corriere ICI Si la suppression a été volontaire, quelqu'un a omis un détail.

 

Or, ces erreurs sont tout à fait INEXPLICABLES, étant donné que Benoît XVI a toujours été un extraordinaire latiniste, traducteur et philologue, capable même de penser en latin. La biographie de Peter Seewald "Ein Leben" (Droemer 2020) nous apprend que Ratzinger dictait à son secrétaire des sermons entiers en latin, traduisait le très difficile saint Thomas d'Aquin et, comme le dit Heinz-Josef Fabry, doyen de la faculté de théologie de Bonn :

 

"Sa profonde connaissance du latin et son langage naturellement élégant et poli le prédestinaient presque automatiquement à être membre des commissions qui avaient des contacts avec le Saint-Siège".

 

Serait-ce de la précipitation ? Un oubli peut arriver à n'importe qui... Non, Seewald écrit :

 

"C'était encore deux semaines avant l'annonce de sa démission, lorsque le pape s'est assis à son vieux bureau en noyer pour travailler à la formulation du texte, qui ne devait être ni trop long ni trop compliqué. Cependant, il devait être précis et faire attention aux détails, afin d'éviter les controverses en référence au droit canonique". (Il n'a pas réussi, semble-t-il).

 

Peut-être le poids de l'âge ? Benoît XVI lui-même dit dans le même livre :

 

"Sous le sceau du SECRET papal, on a également informé un employé du SECRÉTARIAT D'ÉTAT, qui devait vérifier l'exactitude de la déclaration de démission en termes de contenu, de forme et de langue (en fait, il a ensuite légèrement modifié le style à certains endroits)".

 

 

 

Nous avons donc cela : après deux semaines de travail, le super-latiniste Ratzinger, même après la correction formelle-légale de la Secrétairerie d'État (sous le secret papal) produit seulement 15 lignes dans un latin bon marché, avec deux erreurs graves et 25 autres imperfections.

 

CELA VOUS SEMBLE-T-IL NORMAL ?

 

Mais maintenant vient le meilleur.

 

Trois ans plus tard, le 7 septembre 2016, Benoît XVI publie une lettre dans le Corriere della Sera dans laquelle il répète le contenu de son récent livre "Dernières conversations", écrit à nouveau avec Seewald :

 

"Le texte de la renonciation, C'EST MOI QUI L'AI ÉCRIT. Je ne peux pas dire exactement quand, mais au maximum deux semaines avant. Je l'ai écrit EN LATIN parce qu'une chose aussi IMPORTANTE se fait en latin. De plus, le latin est une langue que je connais SI BIEN que je pourrais l'écrire en COMME IL FAUT. J'aurais pu l'écrire en italien aussi, bien sûr, mais je risquais de faire des ERREURS".

 

Après l'"embarras" mondial de 2013, quand Canfora, Stroh et Card. Ravasi l'avait déjà corrigé devant le monde entier pour ses erreurs de syntaxe et son mauvais style, comment Benoît XVI peut-il dire "le latin est une langue que je connais si bien que je peux l'écrire comme il faut" ? Et - non content de cela - il admet même l'avoir écrit lui-même, niant la prémisse "piteuse" de Canfora sur les prétendus "erreurs des collaborateurs".

 

Il est donc tout à fait EVIDENT que Benoît XVI nous indique, dans sa lettre au Corriere, comment il a VOLONTAIREMENT écrit cette Declaratio avec des erreurs et des imperfections afin de maintenir dans le temps l'attention sur ce document très étrange qui, en fait, comme les juristes Estefania Acosta et le professeur Antonio Sánchez de l'Université de Séville le concluront définitivement 5 ans plus tard, lu comme une renonciation est complètement INVALIDE. ICI  

 

L'objectif du Pape était donc précisément de pointer le "piège juridique" à propose du "ministerium", en fait l'"intolérable commissum" accusatif (un des deux messages d'erreur), tombe précisément sur le datif ministerium.

 

Le ministerium est en fait cette "fausse cible" à laquelle Benoît XVI n'a renoncé que de manière factuelle, alors que pour abdiquer il devait renoncer au munus pétrinien. En fait, le Vatican a essayé de masquer la dichotomie juridique fondamentale en traduisant les deux entités avec le mot "ministère" et le verbe "vacet" par "sede vacante", alors qu'il aurait fallu traduire par "siège libre, vide" puisque la renonciation au ministerium ne produit PAS de sede vacante, mais, au contraire, comme nous l'avons vu ICI, une situation de "Sede impedita" (can. 412).

 

ET EN EFFET, SON PLAN A FONCTIONNÉ. Tout d'abord, Frà Alexis Bugnolo, traducteur estimé du latin médiéval, a compris en 2019 que ces erreurs ne pouvaient pas être accidentelles, mais faisaient référence à l'invalidité canonique de l'acte. L'année suivante, l'auteur a publié la nouvelle d'abord sur Libero ICI en prenant les insultes gratuites d'Avvenire.

 

À partir de ce moment-là, chaque mystère a été dévoilé de plus en plus rapidement.

 

Nous nous trouvons donc face à un cas d'école du "Ratzinger Code" : d'abord l'erreur macroscopique et inattendue, ensuite la déclaration publique, incohérente et "folle" qui ont toutes deux fonctionné comme un énorme signal lumineux : "Allez vérifier la version latine de la Declaratio, lisez-la bien, car c'est dans le latin que vous trouverez la solution".

 

***

 

EN DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :

 

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - POURQUOI LE "RENONCEMENT" À LA PAPAUTÉ DE BENOÎT XVI EST INVALIDE - 1ère partie

 

PAPE ET ANTI-PAPE : L'ENQUÊTE - BENOÎT XVI N'A PAS ABDIQUÉ, MAIS A ANNONCÉ LE SIÈGE EMPÊCHÉ " - 2ème Partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - FLORES D’ARCAIS : LE MONDE ENTIER ÉTAIT CONTRE LE PAPE RATZINGER - 3ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE - L’ENQUÊTE : LE "RATZINGER CODE" PAR LEQUEL BENOÎT XVI COMMUNIQUE DEPUIS HUIT ANS - 6ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - 2ème MESSAGE DE BENOÎT XVI : "NE VOUS MÉPRENEZ PAS, JE N’AI PAS ABDIQUÉ" - 7ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - "DÉCODER" LES DEUX LETTRES DE BENOÎT XVI AU CARD. BRANDMÜLLER - 8ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - DÉCODER LA NOUVELLE LETTRE DE BENOÎT XVI AU CARD. ROUCO ET LA 2e AU CARD. BRANDMÜLLER - 9ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - BENOÎT XVI : "JE POURRAIS ÊTRE LE DERNIER PAPE". ET FRANÇOIS QUI EST-IL ALORS? - 10ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - RÉSOLUTION DE L’ÉNIGME DE LA MOZETTE ROUGE EN "RATZINGER CODE" : POURQUOI BERGOGLIO EST-IL VÊTU DE BLANC? - 11ème partie

 

1PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - L’EXCELLENT LATINISTE RATZINGER FIT EXPRÈS DES ERREURS DANS LE LATIN DE LA "DECLARATIO" - 12ème partie

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