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Publié par dominicanus

Parfois, pour comprendre quelque chose dans une situation complexe, on doit changer de point de vue. Le casse-tête de la renonciation du pape Ratzinger est duré pendant huit ans: nous avons eu besoin de deux années pour enquêter en profondeur. Suivez-nous quelques minutes, ça en vaut la peine. Nous essayerons d’être très clair et vous trouverez tous les approfondissements dans les liens suivants.  La clé qui explique tout réside dans le mot latin « vacet », traduit jusqu’à présent arbitrairement comme  « vacance du siège ».

 

Depuis 2013, nous avons l’habitude de parler de Déclaratio de « renonciation » du pape Benoît XVI qui, comme l’ont définitivement expliqué les juristes Estefania Acosta  et  Antonio Sanchez ICI, c’est toutefois canoniquement invalide. Depuis que nous avons mentionné, en mars, le livre d’Acosta avec ce contenu,  ICI  personne n’a nié, et nous sommes donc obligés d’accepter le fait. La preuve en est que  le « pape émérite » n’a jamais existé, comme disaient les plus grands canonistes, à tel point que le Vatican tente maintenant de créer une norme pour cette institution  ICI.

 

 

Et alors ?

 

L’hypothèse du Plan B, que nous avons reconstruite ici et jamais démentie par les milieux vaticains, c’est que le pape Ratzinger a écrit une renonciation EXPRESSÉMENT INVALIDE pour duper ses ennemis, leur donnant le temps de se dévoiler comme des hérétiques, pour être ensuite annulés d’un coup dans leurs fonctions et leurs actes, à la découverte de l’invalidité de sa renonciation.

 

Le jeu – sauver l’Église de l’hérésie moderniste – en vaut la chandelle, comme nous l’avons expliqué sur le blog d’Aldo Maria Valli ICI, mais pour beaucoup de catholiques, il était un peu difficile d’accepter que le pape théologien, érudit et intègre, puisse avoir déclaré  une pure absurdité.

 

Et au lieu de cela le sens était très cohérent. Finalement, même la dernière pièce du  puzzle (NDT : en anglais dans le texte) a trouvé sa place afin de dénouer en chaîne toute une série de nœuds, à commencer par cela. Comme nous le verrons, le pape Benoît XVI, qui, au début de son pontificat, demandait aux fidèles de prier pour qu’il « ne s’enfuie pas devant les loups », a été très sincère, obéissant franchement au précepte du Christ : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » .

 

Mais en attendant: QUI A DÉCIDÉ QUE LA DECLARATIO ETAIT UNE RENONCIATION À LA PAPAUTÉ ? Le document s’intitule simplement «Déclaratio»  ICI et non « Renuntiatio » comme l’exige, entre autres, la constitution apostolique  Universi dominici gregis  selon laquelle le conclave peut être convoqué « post Pontifici obitum vel validam RENUNTIATIONEM » – après la mort du pontife ou sa renonciation valide.

 

En fait, le cardinal Sodano, en lisant « à chaud » l’explication préparée immédiatement après l’intervention de Benoît  ICI ne parle ni de renonciation, ni de fin du pontificat, mais de fin du SERVICE pontifical. Il souligne à plusieurs reprises que Benoît restera pape jusqu’au 28 et précise, à la fin, d’ailleurs: « Sa mission, Saint-Père, continuera: Elle a dit qu’elle sera toujours proche de nous avec son témoignage et sa prière. Bien sûr, les étoiles dans le ciel continuent toujours à briller et ainsi brillera toujours parmi nous l’étoile de son pontificat. Benoît XVI lui-même dira ensuite: « Toujours » c’est aussi un « pour toujours » - il n’y a plus de retour à la vie privée. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère, ne supprime pas cela » et encore: « Je ne porte plus le pouvoir de la charge pour le gouvernement de l’Eglise, mais dans le service de la prière, je reste, pour ainsi dire, dans l’enceinte de Saint Pierre » ICI.

 

Nous devons donc enfin entrer dans l’optique que «d’AUTRES » ont décidé qu’il devait s’agir d’une abdication, alors que Ratzinger avait déclaré tout autre chose.

 

Face à la dernière interview du professeur Sanchez ICI et à l’apport du latiniste Gianluca Arca qui, sur la base de ce que le frère Alexis Bugnolo avait déjà deviné en 2019  ICI, on peut lire dans le texte une autre cohérence, tout a été éclairci:  la prétendue et invalide Déclaratio « de renonciation », en réalité, était une cohérente DÉCLARATION DE « SIÈGE EMPÊCHÉ »,  exprimée en langage non juridique.

 

De quoi s’agit-il ? Selon le Canon 412,  « Le siège épiscopal est dit “empêché” quand, par suite de captivité, de relégation, d'exil ou d'incapacité, l'Évêque diocésain est dans l'impossibilité totale d'exercer sa fonction pastorale dans le diocèse de sorte qu'il ne peut pas communiquer même par lettre avec ses diocésains. ».

 

Deux notes pour comprendre le contexte: que le pape Ratzinger avait tout le monde contre lui a été parfaitement décrit par Paolo Flores d’Arcais  ICI .

 

Que ses ennemis internes étaient nombreux, comme le lobby des cardinaux modernistes appelé « Mafia de Saint-Gall », est confirmé par l’autobiographie jamais démentie (2015) du cardinal Godfried Danneels ICI , et par le scandale  Vatileaks (2012), où il était question aussi d’un projet pour tuer le pape. Que Benoît XVI avait d’énormes problèmes dans l’exercice de son autorité est démontré par le licenciement instantané du président de la Banque du Vatican, son fidèle Ettore Gotti Tedeschi,  mesure prise à son insu, du pape (!), qui en savait rien  ICI.

 

Ratzinger lui-même fait allusion à cette situation d’impuissance dans « Ein Leben » (2020): « Vers la fin de mon pontificat, j’ai réalisé que la perte des capacités appropriées à une bonne exécution de ma mission peut se manifester sous différentes formes ».

 

Simplement, ILS NE LUI OBÉISSAIENT PLUS. Ainsi, qu’à un moment donné, Benoît XVI, coincé et incapable d’imposer son pouvoir, a librement estimé qu’il renoncerait DE FAIT (et non juridiquement) à son pouvoir pratique et deviendrait un « ermite » en s’auto-exilant au Vatican, c’est tout à fait réaliste.

 

Tout dépend, en effet, DE LA LECTURE DU TEXTE LATIN TRADUIT EN ITALIEN. Nous avons soumis la Déclaratio au jugement de CINQ LATINISTES : deux professeurs d’université, deux professeurs de lycée, un traducteur du latin médiéval  (voir note 1).

 

Les universitaires ont convenu que la traduction en italien du Vatican est substantiellement correcte, mais il y a un verbe, « VACET » qui - selon tous les cinq - peut être très bien traduit au sens littéral, original, de « RESTER LIBRE », et ne doit pas nécessairement être traduit par ce  « vacance du siège  » que nous avons l’habitude de lire depuis huit ans.

 

« .. ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20, sedes Romae, sedes Sancti Petri VACET et Conclave ad eligendum novum Summum Pontificem ab his quibus competit convocandum esse ».

 

Le professeur Arca cite plusieurs lieux où le verbe conserve sa signification fondamentale d’être libre, inoccupé, vide, parmi lesquels César, B. G. I, 28, 4:« noluit eum locum unde Helvetii discesserant vacare » ainsi que  Cicéron: "Ego filosophiae semper vaco" -  « J’ai toujours du temps libre pour la philosophie ».

 

C’est ainsi que Benoît XVI exprime les concepts clés suivants dans sa  Déclaratio (que nous incluons ici-bas, dans son intégralité):

 

         - étant donné que je n’ai plus les forces nécessaires pour exercer le pouvoir pratique (ministerium), je déclare y renoncer,

- de sorte que le siège de Saint-Pierre reste LIBRE (non « vacant » au sens juridique) à partir de 20 heures, le 28 février 2013.

         - Et je déclare que le prochain nouveau Pontife devra être élu par un conclave convoqué « par ceux qui ont la compétence ».

 

Pourquoi dit-il « CEUX À QUI IL APPARTIENT DE LE FAIRE », et pas simplement « des cardinaux »? TOUT DEVIENT CLAIR : nous avons vu ICI qu’il ne pouvait, pour abdiquer, séparer le munus du  ministerium. Ratzinger, en les séparant, n’a pas abdiqué, mais a voulu renoncer à exercer factuellement son pouvoir (puisqu’il n’en était plus capable) en laissant le siège de Saint Pierre  LIBRE. Tout a fait, le 28 février 2013, Benoît XVI quitte le siège du  Vatican, la laissant VIDEs’envolant en hélicoptère à Castel Gandolfo  (choix qui n’est certainement pas justifié par les vacances d’été). Ainsi, à 20 heures, il ne signe rien, ne confirme pas la renonciation au ministerium, comme l’explique le théologien Carlo Maria Pace  ICI parce que ça aurait été, évidemment, un acte juridique invalide.

 

Ainsi, la situation de SIÈGE EMPÊCHÉ annoncée le 11, commence le 28 février 2013. A partir de maintenant, ses ennemis peuvent faire ce qu’ils veulent du siège de saint Pierre.

 

Cependant, en prévoyant l’USURPATION de son trône par un conclave illégitime (convoqué avec un pape vivant et non abdicataire), Ratzinger dans la Déclaratio ne précise qu’une chose, mais de manière très claire et éloquente, que nous résumons ici: le prochain vrai pape ne devra être élu que par un conclave formé «  par ceux à qui il appartient de le faire  », c’est-à-dire par ceux qui y ont droit, à savoir, par les vrais cardinaux électeurs, ceux que j’ai (Benoît XVI ) nommés, et, tout au plus, par Jean-Paul II.

 

Et en effet, explique le professeur Sanchez ICI, puisque Benoît XVI n’a pas abdiqué et est resté le seul vrai pape, François est un antipape et a nommé 80 cardinaux invalides  qui, mélangés aux cardinaux valides, dans un prochain conclave invalide, éliraient un autre antipape. Par conséquent,  le prochain vrai pape pourra être élu SEULEMENT par un conclave composé de CERTAINS cardinaux électeurs, les vrais, « ceux à qui il appartient de le faire », nommés avant 2013, et non par d’autres pseudo-cardinaux.

 

Benoît XVI conclut en effet la Déclaratio sur un ton affligé: « Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ », car il a dû abandonner le siège de Pierre, désormais empêché, comme un pape accablé par les forces antipapales. Peu de temps après, il confie les vrais « Pères Cardinaux » à l’assistance de la Sainte Mère Marie parce qu’un lendemain, on ne sait pas jusqu’où - après sa mort, ou après son abdication régulière - ils peuvent élire un prochain vrai pape.

 

Il avait donné aux vrais cardinaux 17 jours (11-28 février 2013)  pour vérifier dans le code de droit canonique comment une renonciation légitime devait être menée, selon l’article 332. § 2. Deux semaines pour réfléchir, pour demander des éclaircissements et/ou des corrections à cette renonciation juridiquement invalide au ministerium, mais aucun d’entre eux n’avait saisi. Tout comme personne ne lui a demandé une sanatio de sa prétendue renonciation, quand en 2014  Antonio Socci a été le premier à mettre en évidence l’invalidité de la renonciation, publiquement ICI . Quoi qu’il en soit, Benoît n’a jamais accordé une sanatio ICI.

 

Mais attendez, c’est de mieux en mieux. Nous avons vu ci-dessus que, comprise comme une renonciation, la Déclaratio est « implosive »  et doit donc être écartée. En revanche, la situation de  « Siège empêché » est également confirmée par toute une série d’ÉLÉMENTS CIRCONSTANCIELS TRÈS IMPORTANTS - même si pas entièrement PROBANTS - dans le comportement ultérieur de Benoît XVI et dans les livres-interviews écrits avec Peter Seewald. Dans « Dernières conversations », de 2016, Ratzinger répond ainsi sur sa démission : « Aucun pape n'a démissionné depuis mille ans et même au premier millénaire, c'était une exception.» ICI Étant donné qu’au Ier millénaire, 6 papes ont abdiqué et 4 papes dans le IIe, il fait, nécessairement, une référence historique précise à « l’exception » du pape médiéval Benoît VIII qui, au Ier millénaire, a été évincé de Rome par un antipape et qui a donc eu, comme par hasard, son siège empêché : son ancien prédécesseur a dû renoncer à l’exercice de son pouvoir pratique à cause d’un « exil forcé », comme l’affirme aujourd’hui le canon 412.

 

Ratzinger écrit encore dans « Ein Leben »  (2020):  « La situation de Célestin V était extrêmement particulière et ne peut en aucun cas être invoquée comme un précédent  (à ma démission). »  En effet, il n’a pas abdiqué - comme l’a fait légalement Célestin V - mais il est volontairement allé « en auto-exil » au Vatican, démissionnant factuellement du ministerium et restant donc - comme c’était le cas pour Benoît VIII - le seul, vrai pape.

 

Cela s’explique aussi par le fait que Ratzinger conserve la robe blanche et les autres prérogatives papales ICI,  les armoiries pontificales avec les clefs décussées ICI et surtout parce que depuis huit ans, il répète que  « IL N’Y A QU’UN SEUL PAPE » sans JAMAIS préciser lequel des deux,  ce qui vient d’être confirmé par  Mons Gänswein ICI.

 

Ce seul pape, c’est lui-même, mais il ne peut PAS LE DIRE OUVERTEMENT PARCE QUE LE SIÈGE EST EMPÊCHÉ et « ne peut pas communiquer (librement n.d.r.) même par lettre »  (Can. 412).

 

C’est pour ça qu’il était moralement justifié de se protéger derrière l’INSTITUTION INEXISTANTE DE « PAPE ÉMÉRITE »:  légitime défense pour rester pape au Vatican.

 

Ceci explique donc pourquoi Ratzinger, en 2016, dans le “Corriere” revendique avoir écrit la Déclaratio en latin justement « pour ne pas faire d’erreurs », bien qu’il s'y trouve quelques unes, et graves, de syntaxe: étant désormais « empêché » de communiquer, il devait nécessairement utiliser un langage subtil, et nous a poussés (avec succès) à étudier en profondeur la traduction latine pour en trouver la plus correcte et la plus révélatrice.   ICI

 

Cela explique pourquoi le Saint-Père Benoît XVI maintient depuis huit ans son ambiguïté continue et parfaite ICI et le langage subtil que nous trouvons également dans sa dernière interview  ICI

 

Beaucoup des gens, en fait, se demandent avec impatience: « Mais pourquoi ne parle-t-il pas clairement? » Nous répétons: IL  NE PEUT PAS LE FAIRE, PARCE QUE LE SIÈGE EST EMPÊCHÉ, IL N’EST PAS LIBRE D’EXERCER SON POUVOIR!

 

 

 

En conclusion, vérifiez l’original de la Declaratio en italien. En majuscules, le seul mot traduit différemment (mais licitement) de la version vaticane ICI et, en gras, les expressions significatives, avec les significations originales du mot “ministère” ,avec lequel ils ont été traduits en italien à la fois munus et  ministerium.

 

 

« Frères très chers,

 

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision (notes 2,3) d’une grande importance pour la vie de l’Église.

 

Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le munus pétrinien. Je suis bien conscient que ce munus, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et les paroles, mais non moins par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à des rapides  changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministerium d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du  28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de Saint Pierre, SERA LIBRE et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

 

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.

 

 

Pourquoi choisir cette version de « vacet », avec tous les annexes juridiques et ses implications? Cette  Déclaratio, en plus d’être étayée par DES DIZAINES D’ÉLÉMENTS CIRCONSTANCIELS TRÈS CLAIRS,  a un sens subtil, mais cohérent et littéral, l’autre  non, parce que le siège de Saint-Pierre, pour le droit canonique (can. 332 § 2)  ne peut rester vacant avec seulement la renonciation au ministerium, l’exercice pratique: la renonciation au munus est requise.  Ainsi, la  Déclaratio de 2013, a été proposée  ABUSIVEMENT comme « renonciation à la papauté » seulement par QUI VOULAIT L’INTERPRÉTER AINSI, soit par naïveté, soit pour s’emparer du siège laissé désormais  LIBRE.

 

La prétendue renonciation, étant donné qu’il s’agissait d’un oxymore juridique, a d’abord été mal traduite, avec l’abolition éhontée de la dichotomie canonique fondamentale  munus/ministerium (note 4) et, ensuite, couverte par de lourdes opérations de propagande médiatique, comme lorsque Vatican News a lillicitement  attribué à Ratzinger la phrase « Il n’y a qu’un pape et c’est François » ICI

 

Ce n’est qu’avec une Déclaratio comprise comme une annonce de Siège empêché que tout s’éclaircit: les éléments logiques, canoniques, théologiques, circonstanciels et les témoignages.

 

On peut dire que le « Plan B » a été mis à jour et corrigé dans le « Plan V », pour « Vacet » et, surtout, pour « Vérité ».

 

 

 

Notes:

 

1) Il s’agit des professeurs de langue et de littérature latine Giorgio Piras et Francesco Ursini (Université « La Sapienza » de Rome), Gianluca Arca (Liceo Ginnasio Statale « S.A. De Castro » à Oristano), Matteo Corrias (Liceo tecnologico di Oristano) et du frère franciscain Alexis Bugnolo. Les universitaires interrogés n'étaient pas au courant de la question juridique.

 

2) Le professeur Arca rappelle que le mot decisio, comme le verbe corradical  décider, implique l’idée de la coupe, de la scission et de la composition de querelles et de vues divergentes par l’acceptation par les deux parties de la renonciation à quelque chose (il cite à cet égard Cic. Pro Roscio, 40:  cum de tota re decidisset cum Roscio), peut donc être traduite avec la signification de « compromis » et peut-être le compromis auquel se plie Benoît XVI: celui de la séparation entre munus et ministerium. A noter que, même en italien, une signification de « décision » peut être celui de séparation d’une partie du tout  ICI

 

3) Pour le latiniste Frà Alexis Bugnolo, traducteur du latin médiéval, la référence de decisionem est encore plus précise, c’est-à-dire « je communique une séparation du ministerium pétrinien de vous », c’est-à-dire des cardinaux, avec une utilisation particulière du datif « vobis » que l’on retrouve en Saint-Bonaventure (bien connu de Joseph Ratzinger) et qui serait cohérent avec le contenu illustré. De plus, pour Frà Bugnolo, vacet se traduit encore mieux par « reste inutilisé ».

 

4) Le professeur Corrias, à peine capable de prendre la décision de « séparation », confirme pleinement que munus et ministerium devaient être absolument laissés dans le latin original.

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L
Merci pour cet élément supplémentaire à ajouter au "puzzle". <br /> La Declaratio n'est et ne peut en aucun cas être une Renunciatio.<br /> La remise du ministerium ne peut pas rendre le siège vacant.<br /> Il a fallu la tordre pour permettre une nouvelle élection, invalide.<br /> Mais le terme le plus intéressant est pour moi DECISIO : Benoît XVI a coupé le lien avec les cardinaux.<br /> La tête a été séparée avant que les vrais catholiques ne se séparent des faux, exactement ce que vient de demander Benoît XVI aux vrais croyants.<br /> C'était le prélude à la purification de l'Eglise, qui est en cours.<br /> Restons fidèles !
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D
Merci à vous !