"Ratzinger è il vero Papa": i giuristi Sànchez e Acosta smontano la difesa dei pro-Bergoglio
Traduction française autorisée : père Walter Covens
Le droit canonique fait peur à tout le monde, mais rassurez-vous : à part quelques passages un peu plus "techniques", nous avons organisé des résumés et des synthèses très simples, à la portée de tous.
Il vaut la peine de le lire avec un peu d'attention : la question concerne 1,285 milliard de catholiques et est d'une gravité incommensurable, car si le pape Benoît n'a pas valablement abdiqué, François est un antipape : si la "Magna quaestio" sur la renonciation n'est pas résolue, après lui, dans sa ligne de succession, ils seront tous des antipapes et l'Église catholique ne sera plus celle, visible et canonique, que nous connaissons. Après avoir examiné les aspects circonstanciels de l'affaire, nous avons été contraints par la logique, par l'exclusion, d'arriver à la thèse du soi-disant "Plan B", selon laquelle le Pape Benoît n'a jamais abdiqué, ayant organisé une renonciation volontairement invalidée afin de pouvoir annuler une "fausse église" moderniste en lui donnant la possibilité de se révéler en temps voulu. Vous trouverez tout cela ICI , ICI et ICI . L'hypothèse étant extrêmement plausible sur le plan circonstanciel, la dernière confrontation, la "bataille finale", a lieu en droit canonique.
Le professeur Antonio Sànchez Sàez, professeur de droit à l'Université de Séville ICI et l'avocate colombienne Estefania Acosta, auteur du livre "Benoît XVI : Pape émérite ?" ICI, accablent dans cet article les dernières défenses de deux célèbres canonistes légitimistes de Bergoglio, en utilisant leurs propres déclarations. Nous parlons de Monseigneur Giuseppe Sciacca (Secrétaire de la Signature Apostolique et Reviseur Général della Chambre Apostolique) et du Professeur Geraldina Boni de l'Université de Bologne, deux "grands", derrière les études desquels se retranchent tous ceux qui soutiennent la légitimité de François comme pontife.
Comme vous le savez, le nœud du litige vient du fait que la fonction papale, en 1983, sous le pape Wojtyla, (avec le cardinal Ratzinger déjà son "bras droit"), était identifiée en deux entités : le munus, le titre divin de pape, et le ministerium, l'exercice pratique du pouvoir. Nous avons émis une hypothèse sur cette mesure : une "fausse cible" préparée de longue date contre une agression interne prévisible contre la papauté ICI .
En effet, selon le droit canonique, (can. 332 § 2) le pape doit renoncer au munus, pour que son abdication soit valide, et au contraire Benoît XVI a renoncé au ministerium ICI . Mais allons-y dans l'ordre.
1) LE "PAPE ÉMÉRITE" N'EXISTE PAS
Le professeur Sànchez explique : "J'ai lu une interview donnée à Andrea Tornielli par Monseigneur Giuseppe Sciacca ICI .
Tout d'abord, Monseigneur Sciacca admet lui-même que l'institution du "pape émérite" n'existe pas : "C'est un exercice jamais défini dans aucun document doctrinal", et encore : "(L'émérite) ne peut pas être référé à la fonction de Pontife". Tout le monde est d'accord sur ce point, même les canonistes Boni, Fantappié, Margiotta-Broglio, l'historien de Mattei et d'autres".
2) LA "PAPAUTÉ ÉLARGIE" N'EXISTE PAS ET LE PAPE NE PEUT ÊTRE QU'UNIQUE.
"Sciacca admet ensuite - poursuit Sànchez - qu'il n'y a même pas une " papauté élargie " où Benoît XVI pourrait conserver le munus et François le ministerium. Un seul peut être pape, jamais deux en même temps : ceci est vrai et conforme au droit canonique et à la tradition. Il n'y a donc pas deux papes : l'un actif et l'autre passif, il n'existe pas de "papauté élargie" à deux têtes".
En fait, ajoutons-nous, même le pape Benoît XVI répète depuis huit ans qu'IL N'Y A QU'UN SEUL PAPE (sans jamais expliquer lequel) comme l'admet ICI son secrétaire, Mgr Gaenswein .
3) LE PAPE NE PEUT PAS SÉPARER MUNUS ET MINISTERIUM
"Pourtant, commente M. Sànchez, la conclusion qu'en tire Mgr Sciacca est que seul Jorge Maria Bergoglio est le pape, qui a été élu lors du conclave du 13 mars 2013.
Il s'agit d'une ERREUR dramatique : pour qu'un pontife soit validement élu, le pape précédent doit être DÉCÉDÉ ou avoir validement ABDIQUÉ. Et Benoît n'a pas abdiqué EXACTEMENT à cause de ce que Mgr Sciacca a dit à Tornielli, à savoir que (pour le pape) le munus et le ministerium sont inséparables : "Le fait que le Code de droit canonique, au canon 332, parle de munus petrinum - écrit Mgr Sciacca - ne peut en aucun cas être interprété comme une volonté du législateur d'introduire, en matière de droit divin, une distinction entre munus et ministerium petrinum. Cette distinction est impossible".
4) BENOÎT A PLUTÔT SÉPARÉ ET DISTINGUÉ MUNUS ET MINISTERIUM.
"Monseigneur Sciacca a raison - poursuit Sànchez - quand il dit que la papauté ne peut pas être divisée en munus et ministerium. Une seule personne peut maintenir les deux à la fois : le pape.
Comment est-il donc possible que Ratzinger les ait au contraire distingués et séparés, renonçant au ministerium et non au munus ?
Par conséquent, la renonciation de Benoît XVI à une partie présumée de la papauté (le ministerium) et non à la totalité de la fonction papale (le munus) N'EST PAS VALIDE parce que la "Declaratio" de la renonciation commet une erreur substantielle, dans la mesure où elle affecte la condition "sine qua non" préalable à l'élection papale : la constitution de sede vacante. Le canon 126 dit : "Un acte fait par ignorance ou par erreur, qui concerne la substance de l'acte, ou qui tombe sous la condition sine qua non, est nul et non avenu".
EN RÉSUMÉ : la renonciation était invalide en raison d'une erreur substantielle (séparation munus/ministerium) qui ne pouvait pas produire un siège vacant et donc le conclave de 2013 ne pouvait pas avoir lieu et donc l'élection de Jorge Mario Bergoglio est nulle et non avenue.
5) MUNUS ET MINISTERIUM SONT-ILS DONC SYNONYMES ?
La seule "faille" qui subsiste est que cette utilisation nonchalante du munus et du ministerium par Benoît XVI est purement linguistique. En d'autres termes, Ratzinger aurait cité ces deux entités "pour ne pas répéter le même mot", comme une bizarrerie littéraire, malgré la catastrophe juridique que cela aurait entraînée. Rappelons qu'il explique lui-même dans le livre-interview "Ein Leben" (2020), que son texte a été écrit en une quinzaine de jours et transmis à la Secrétairerie d'État pour correction des erreurs juridiques et formelles, mais SOUS LE SCEAU DU SECRET PONTIFICAL : lire ICI .
Admettons toutefois que munus et ministerium peuvent être synonymes et que, par conséquent, l'un peut valoir l'autre. Voyons si cela est vrai.
6) BONI EXPLIQUE QU'ILS NE SONT PAS SYNONYMES AU SENS JURIDIQUE DU TERME.
"Le professeur Geraldina Boni, explique l'avocate Estefania Acosta, soutient en effet, dans son livre "Sopra una rinuncia" (2015), que munus et ministerium ont parfois été désignés comme des synonymes, par exemple dans l'exhortation "Pastor Gregis" de Jean-Paul II en 2003.
Toutefois, admet-elle, cette synonymie ne se produit QUE DANS UN SENS NON JURIDIQUE, c'est-à-dire lorsque le mot munus est compris dans le sens de "fonction", "tâche", "service" ou "activité", lié à une certaine "qualification ontologique" (indélébile) déterminée par le sacrement de l'Ordre. Au contraire, comme Boni l'admet elle-même (pp. 180-181). En revanche, comme Boni l'admet elle-même, il existe un DEUXIÈME SENS ATTRIBUABLE AU MOT MUNUS, un sens qui n'est plus ontologique ou sacramentel mais plutôt "JURIDIQUE", équivalent à "charge" et "presque équivalent à "officium", qui résulte du canon 145 du Code de droit canonique, qui indique que tout munus (ou "charge") institué de manière stable dans un but spirituel par la loi divine ou ecclésiastique est aussi un "office ecclésiastique" - naturellement, le munus pétrinien, ayant été institué de manière stable dans un but spirituel par la loi divine (Mt 16,18-19 et Jn 21,15-17), est aussi un office ecclésiastique.
Ceci étant, on peut voir que, pour Boni aussi, CE SECOND SENS DU MOT MUNUS SUPPRIME TOUTE SYNONYMIE POSSIBLE AVEC LE MOT MINISTERIUM. Jusqu'à présent, rien à objecter au "professeur".
7) ALORS POURQUOI BONI DÉFEND-IL LA LÉGITIMITÉ DE BERGOGLIO ? L'ERREUR FINALE
"L'erreur (grossière) de Boni", poursuit Acosta, "réside dans l'affirmation gratuite et erronée que Benoît XVI a renoncé à la MUNUS précisément dans sa deuxième signification juridique, alors que le texte de la Declaratio n'affirme jamais une telle chose. En effet, le Professeur Boni écrit : "En résumé, à la lumière de CETTE DOUBLE ACCEPTATION DU MUNUS, Ratzinger, avec sa Declaratio, n'a peut-être voulu que rappeler, et non pas déterminer, comment, en DÉPRIVANT LE MUNUS EN TANT QU'OFFICE, il ne s'est pas départi du munus sacramentel (celui qui n'est pas juridique, n. d.r.) : ce qui, d'ailleurs, ne relèverait nullement de sa faculté de disposition, comme preuve que celle du pontife n'est pas un pouvoir absolutiste ou totalitaire, s'écoulant surtout dans les limites délimitées par le ius divinum".
ET AU LIEU DE CELA LE PAPE S'EST ATTENTIVEMENT ABSTENU DE RENONCER AU MUNUS PETRINUM renonçant au MINISTERIUM : "... declaro me MINISTERIO Episcopi Romae ... commisso renuntiare" !
[De plus, Boni suggère qu'avec la Declaratio, le Pape Benoît a voulu souligner qu'il ne s'est pas détaché du munus sacramentel (c'est-à-dire épiscopal, et non juridique), et ajoute le fait évident que ce munus est indisponible et inaliénable, même pour le Pape. Cependant, nous constatons que lors de l'audience générale du 27 février 2013, Sa Sainteté Benoît XVI déclare que c'est le 19 avril 2005, en acceptant son élection à la fonction de Pontife Romain, qu'il s'est engagé "pour toujours et à jamais auprès du Seigneur". Comment comprendre une telle déclaration du Pape, suggérant une indélébilité du pontificat, alors qu'il n'est pas un sacrement et n'a donc pas de caractère "ontologique" indélébile ? Notez que le Pape lie son engagement définitif ou "pour toujours", non pas à son ordination épiscopale (c'est-à-dire non pas à son munus sacramentel), mais à son assomption de la primauté. Cette déclaration démolit à elle seule l'affirmation de Boni selon laquelle la seule chose que Benoît XVI a conservée "pour toujours" depuis la Déclaration est le munus épiscopal, et non le munus pétrinien. Ainsi, la phrase en question ne peut être comprise que si l'on suppose, comme nous pensons l'avoir démontré, que LA DECLARATIO NE CONTIENT RIEN D'AUTRE QU'UNE RENONCIATION INEXISTANTE OU INVALIDE AU MUNUS PETRINUM]".
EN RÉSUMÉ : Le professeur Boni admet que munus et ministerium ne sont pas du tout synonymes au sens juridique du terme. Elle admet que Ratzinger cite munus au sens juridique. Boni dit que Ratzinger a renoncé au munus juridique, en maintenant le munus non juridique, ET CE N'EST PAS VRAI car il a renoncé au ministerium.
8) RATZINGER N'A JAMAIS ABDIQUÉ. RÉSUMÉ :
Précisément à partir des études de Scaccia et Boni, "légitimistes" de Bergoglio, nous avons donc que :
1) il n'y a pas deux papes, ni de "papauté élargie".
2) un seul est pape
3) le pape émérite n'existe pas,
4) munus et ministerium ne sont pas synonymes au sens juridique.
5) Ratzinger a utilisé le munus au sens juridique du terme, sans jamais y avoir renoncé.
6) il a séparé les deux entités, qui sont pourtant indivisibles dans le cas du Pape,
7) il a également renoncé à la mauvaise entité, à savoir le ministerium.
Comme nous l'avons vu, le Pape Ratzinger, a fait tout ce qu'il pouvait faire pour rendre invalide une renonciation, il l'a fait, en l'accompagnant d'ailleurs de deux graves erreurs de latin alors qu'il est un excellent latiniste, probablement pour maintenir l'attention sur le document ICI.
"On peut aussi ajouter, commente Sànchez, la soumission à une condition résolutoire temporelle d'un acte tel que la renonciation qui, en soi, est de droit divin", c'est-à-dire la renonciation reportée par Ratzinger au 28 février 2013 et jamais confirmée après 20 heures, dont le théologien Carlo Maria Pace et le juriste Francesco Patruno ont parlé ICI et ICI, ce qui, encore une fois, selon les auteurs rend la renonciation invalide.
Tout cela, le Pape Ratzinger aurait pu le faire de manière tout à fait consciente selon le PLAN B ou même inconsciente, par une série de coïncidences et de distractions très spéciales et fortuites (peut-être "guidées" par le Saint-Esprit ?), mais cela ne change pas grand-chose.
9) LA "DERNIÈRE TRANCHÉE" CANONIQUE : "L'UNIVERSALIS ECCLESIAE ADHAESIO".
La dernière objection des bergogliens concerne la doctrine du soi-disant "Universalis Ecclesiae Adhaesio" selon laquelle, étant donné qu'aucun cardinal ayant participé au conclave de 2013 ne proteste ou ne soulève de doutes sur l'élection de François, celle-ci est comprise comme allant de soi et donc valide.
"Cette doctrine, explique le professeur Sanchez, n'a jamais été destinée à sauver, guérir ou considérer comme satisfaite la "CONDITIO SINE QUA NON" sans laquelle une mesure ne pourrait jamais être initiée. Dans le cas de la papauté, cette condition est que LE SIÈGE SOIT VACANT, c'est-à-dire que le pape régnant soit mort ou ait valablement abdiqué. L'Universalis Ecclesiae Adhaesio pourrait remédier a posteriori à une erreur ou à une lacune dans la mesure canonique de l'élection du pape, une fois commencée, mais jamais à la condition préalable à l'initiation de cette mesure. " Voici les détails
10) EN RÉSUMÉ :
Acosta et Sànchez disent que le conclave mentionné dans l'Universalis Ecclesiase Adhesio DOIT AVOIR ÉTÉ UN CONCLAVE LÉGITIME, c'est-à-dire fait avec un pape mort ou abdiqué. Mais puisque Benoît n'a pas abdiqué, le conclave de 2013 n'a jamais existé.
Le pape émérite est le seul PAPE existant, Benoît XVI est le seul et unique pape Donc, FRANÇOIS EST UN ANTI-PAPE.