Traduction française autorisée : père Walter Covens
Il y a quelques jours, nous avons publié une interview du professeur Antonio Sànchez Sàez, professeur de droit à l'Université de Séville (fondée en 1505) qui a expliqué, avec l'avocate Estefania Acosta, comment et pourquoi la Declaratio de 2013, en tant qu'acte de renonciation à la papauté par Benoît XVI, est invalide. Ceci a été rendu possible par les affirmations croisées de deux canonistes pro-Bergoglio, Monseigneur Giuseppe Sciacca (Secrétaire de la Signature Apostolique) et le professeur Geraldina Boni (Université de Bologne). Non seulement il n'y a pas eu de démenti, mais avant-hier, on a appris que le Vatican a mis la main sur l'institution inexistante du pape émérite ICI.
Cela semble confirmer ce que le professeur Sanchez a dit il y a quelques jours : la prétendue "papauté émérite" était un écran derrière lequel Benoît XVI a continué, pendant huit ans, à être le pape régnant et à jouer le rôle de "Katechon" ICI .
Nous avons maintenant demandé au juriste quels sont les scénarios qui se dessinent pour l'après-Ratzinger et/ou l'après-Bergoglio. Le scénario est dramatique. Si vous souhaitez lire un résumé, vous pouvez passer directement aux conclusions en bas de l'article.
Le professeur Antonio Sànchez Sàez illustre un scénario dramatique
D. Professeur Sànchez, Monseigneur Sciacca et le professeur Boni n'ont pas répondu : est-ce normal ?
R. "Dans le domaine universitaire, l'autre partie dispose généralement d'un délai raisonnable pour répondre, étant donné que les revues juridiques ont des délais assez longs pour l'admission des originaux. Mais dans le cas de médias non universitaires (comme dans ce cas), une réponse devrait normalement être déjà arrivée. Ce qui est communément établi parmi nous, universitaires, c'est que 'celui qui se tait, concède'".
D. Mais allons droit au but : que se passerait-il si François nous quittait ou démissionnait avant le départ de Benoît XVI ?
R. "Comme nous l'avons illustré ICI, sans être démenti, la démission de Benoît XVI est nulle et non avenue et il reste le seul pape régnant. Actuellement, il y a la situation de la "SEDE IMPEDITA", prévue par le Code de droit canonique (art. 412 et suivants), qui se réfère aux cas dans lesquels, "par suite de captivité, de relégation, d'exil, ou d'incapacité", le pape est totalement incapable d'exercer ses fonctions, comme Benoît XVI aujourd'hui. (qu'il suffise de dire qu'en 2012, ils ont limogé le président de l'IOR, Ettore Gotti Tedeschi, à l'insu du pape Ratzinger. Il l'a appris à la télévision, tel que rapporté par les médias, ndlr). Selon le Code, les prescriptions des "lois spéciales données pour ces cas" doivent être observées. En tout cas, le départ de Bergoglio ne donnerait pas lieu à une sede vacante ou à la convocation d'un conclave, car le pape (Benoît XVI) est toujours vivant et n'a jamais abdiqué (can. 153). Je ne pense pas que Bergoglio va démissionner, mais s'il le faisait, cela ne changerait pas son statut d'antipape et d'usurpateur, ni celui de Benoît, le pape régnant".
D. Et si Benoît avait quitté ce monde avant François ?
R. " Dans ce cas, le Siège resterait vacant (can. 335) et un "petit reste fidèle" devrait élire un nouveau pape, en exil, peut-être déjà à ce moment-là très persécuté par la fausse Église officielle, tombée dans l'apostasie.
Le successeur de Benoît XVI serait contemporain de l'antipape Bergoglio, qui dirigera la fausse Église mondiale œcuménique, une église sans dogme, sans transsubstantiation, où le sacrifice perpétuel aura été aboli, unie au monde et au reste des confessions religieuses (la messe en latin a déjà été abolie ICI ndr). D'autre part, seul le petit reste de fidèles qui suivra le nouveau vrai pape sera l'authentique Église catholique".
D. Beaucoup de gens pensent qu'il suffit d'attendre que François quitte la scène pour pouvoir "tout arranger" et élire un pape qui remettra les choses en ordre. Est-ce vraiment le cas ?
A : UNE GRAVE ERREUR, de portée historique, qui poursuivra la ligne de succession antipapale de Bergoglio. En fait, si nous allons à un conclave nul (puisque pour le canon 126 il y avait une erreur substantielle dans la renonciation de 2013 et la sede vacante subséquente) avec environ 80 cardinaux invalides nommés par l'antipape, seul un autre antipape sera élu, puis un autre, et un autre. (Canon 174 § 2 : si les cardinaux présents ne sont pas valablement élus, le vote (le conclave) est invalide.
L'ensemble du processus d'élection du pape est réglementé par la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, approuvée par Jean-Paul II. Lisez-la".
D. Mais alors, pourquoi une grande partie du monde traditionaliste critique-t-elle férocement Bergoglio tout en continuant à le reconnaître comme le pape légitime ?
R. "C'EST LA PLUS GRANDE FAVEUR QU'ILS PUISSENT LUI FAIRE : ils montrent au monde que même les adversaires les plus acharnés de Bergoglio le reconnaissent comme pape et que, par conséquent, sa légitimité n'est pas remise en question. Pour preuve, Bergoglio est totalement imperméable à ces attaques, mais réagit furieusement, excommuniant sans procès canonique uniquement les clercs qui ne le reconnaissent pas comme pape, ceux qui mettent le doigt sur le point sensible : son illégitimité. Ceux qui critiquent Bergoglio, mais le considèrent comme pape, non seulement font scandale (s'il était pape, il faudrait lui obéir parce qu'il serait assisté par l'Esprit Saint même dans les activités ordinaires, comme le dit l'article 892 du Catéchisme ICI ), mais surtout, ils travaillent INCONSCIEMMENT à GARANTIR LA SUCCESSION ANTI-PAPALE. Beaucoup de ces critiques, laïcs et religieux, de parfaite bonne foi, ont l'illusion qu'en critiquant si férocement Bergoglio, ils pourront convaincre le prochain (faux) conclave d'élire un pape de la Tradition. Cela est déjà hautement improbable étant donné la majorité absolue des cardinaux de Bergoglio, mais même si, par pur hasard, un traditionaliste était élu (comme, par exemple, le cardinal Burke ou l'archevêque Viganò), il serait toujours un antipape, élu par un conclave invalide et donc privé de l'assistance du Saint-Esprit.
D. Un peu comme en 1138, lorsque l'antipape Anaclet II a été remplacé par l'antipape Victor IV après huit ans de règne ?
R. "Certainement : l'antipape Anaclet II a régné comme prétendu pape au Vatican pendant plusieurs années, jusqu'à sa mort, avec le consentement du peuple romain. Comme c'est le cas maintenant. Mais l'action décisive de saint Bernard de Clairvaux, qui soutenait fermement le pape légitime, Innocent II, et dénonçait l'usurpation de la papauté par Anaclet II, a fait qu'après sa mort, son successeur, l'antipape Victor IV, a dépose sa tiare devant le pape Innocent II. Ce schisme a duré huit ans.
Quelque chose de similaire s'est produit au XIVe siècle, lorsque Sainte Catherine de Sienne a soutenu Urbain VI, contre l'antipape Clément VII, qui a été élu de manière non canonique, comme l'est aujourd'hui Bergoglio. L'intervention des saints a été décisive pour clarifier qui était le vrai pape, lorsque cela faisait l'objet de controverses. Aujourd'hui encore, nous avons des prêtres courageux ICI qui dénoncent l'affaire, mais ils ne sont pas écoutés".
D. Donc, en gros, Benoît XVI a séparé les lignes de succession pour toujours : la sienne est papale et celle de Bergoglio est anti-papale. Aujourd'hui, le Vatican admet ICI que l'institution du pape émérite n'existe pas et s'efforce de rectifier le tir. Pourraient-ils obtenir de Benoît XVI, 94 ans, qu'il déclare quelque chose pour guérir sa renonciation invalide ?
R. "Non. Puisque la démission de Benoît XVI était invalide (ICI), son attitude actuelle ou future n'est presque pas pertinente, en ce sens que l'acte conçu comme une renonciation est invalide, que Benoît reconnaisse ou non qu'il est le pape régnant et non Bergoglio. C'est-à-dire qu'en ce moment, BENOIT XVI EST LE PAPE, qu'il le veuille ou non. Et Bergoglio est un antipape. Point final. Cela restera même après la mort de Benoît et rien ne pourra le changer par la suite.
Aujourd'hui, le pape Ratzinger pourrait faire des déclarations disant qu'il est le pape, ou que Bergoglio est le pape. Dans l'un ou l'autre cas, il continuerait à être le pape, parce que LA NULLITE DE LA RENONCIATION AGIT D'ELLE-MÊME, INDÉPENDAMMENT DE CE QU'IL POURRAIT DIRE MAINTENANT. La propre autorité du pape est soumise au droit canonique, s'il ne la modifie pas au préalable. Bien sûr, une déclaration du Pape Ratzinger lors d'une conférence de presse publique et ouverte, confirmant une renonciation spécifiquement invalidée ICI, aiderait beaucoup, mais je ne sais pas si cela se fera éventuellement. Quoi qu'il en soit, presque tous les actes ecclésiastiques émis par Bergoglio au cours de ces 8 années, comme la création ou la nomination de cardinaux, seraient invalides tout comme ses encycliques, les modifications du catéchisme, les modifications du magistère, etc. Seuls les actes d'administration ordinaire seraient valides, dans lesquels "Ecclesia supplet". Benoît XVI pourrait sanctionner la nullité de certains des actes nuls de Bergoglio s'il voulait les confirmer, mais lui seul pourrait dire lesquels. Pour donner un exemple, il pourrait confirmer le cardinalat invalide conféré par Bergoglio uniquement aux évêques qui montreraient leur loyauté envers lui en contribuant à dénoncer l'antipape".
D. Une bonne exit strategy (NDT: en anglais dans le texte : stratégie de sortie), à ce stade, pour Bergoglio, pourrait être de démissionner, afin de mettre fin aux contestations à la renonciation de Ratzinger et de poursuivre sa ligne antipapale avec un conclave de 80 cardinaux invalides "de son cru", non ?
R. "Une fois acculé, ce serait la seule chose à faire pour au moins sauver sa ligne de succession anti-papale et achever son œuvre. Mais comme je l'ai dit plus haut, je ne pense pas que Bergoglio démissionnera, car il n'a jamais renoncé à exercer le pouvoir. Si vous lisez "La Chiesa tradita" (L'Église trahie) d'Antonio Caponnetto ou "Il vero Francisco" (Le vrai François), de son ami journaliste Omar Bello, vous comprendrez à quel point cela est vrai.
Mais de plus en plus de gens se rendent compte que Benoît XVI a subi un coup d'État de la franc-maçonnerie ecclésiastique et civile et qu'il a déclaré une renonciation invalide pour rester effectivement pape. Il est resté le Katechon, laissant le siège entravé, mais exerçant la papauté, non seulement par la prière et la souffrance, mais aussi en bloquant l'usurpateur par des interviews et des livres, comme celui qu'il a récemment écrit avec le cardinal Sarah et qui a empêché Bergoglio d'approuver l'ordination des viri probati lors du synode d'Amazonie. Dans d'autres discours, il a défendu la présence réelle et substantielle du Christ dans l'Eucharistie, il a dit que le dialogue ne peut jamais remplacer la mission, défendu Veritatis splendor du Pape Wojtyla contre la situation morale d'Amoris laetitia, ou dit que la crise des abus sexuels sur mineurs provient de l'apostasie de la Vérité, etc".
D. Certains ecclésiastiques ont compris que la renonciation n'est pas valable et que Benoît XVI reste le seul pape, mais ils désespèrent de pouvoir faire quoi que ce soit. Est-ce vraiment le cas ?
R. "À part quelques cardinaux, évêques et prêtres qui n'ont pas encore compris, d'autres se taisent par respect humain et d'autres par lâcheté. Cependant, une fois qu'ils sont informés et rejettent la réalité objective, ils assument une énorme responsabilité spirituelle. Car il n'y a pas de plus grand scandale que de consentir à un mensonge - dans ce cas, un mensonge fatal à l'Église canonique - ni de plus grande charité que de toujours dire la vérité (veritas summa caritas est). Mais si les cardinaux continuent à se taire, les pierres parleront, à savoir les laïcs qui aiment la Vérité par-dessus tout. En fait, le débat a déjà commencé et ne peut plus être caché. Bergoglio a passé 8 ans à détruire la foi et la morale de l'Eglise, à scandaliser les petites gens et à rejoindre le Nouvel Ordre Mondial maçonnique et anti-chrétien. C'est pourquoi beaucoup de gens se demandent maintenant s'il est le vrai pape ou non, surtout quand ils voient Benoît XVI habillé en pape, signant P.P., donnant la bénédiction apostolique et, surtout, corrigeant Bergoglio".
D. Qui devrait prendre l'initiative, un cardinal ?
R. "Lorsqu'un antipape a occupé le siège de Pierre ou que le vrai pape a été mis en doute, les choses n'ont jamais été faciles à résoudre. La solution était parfois promue par des rois et des empereurs qui soutenaient, par la force des armes, le pape authentique. Ou bien la solution est venue d'un concile œcuménique, comme le concile de Constance, qui a clos le schisme occidental. Parfois, des synodes, comme ceux de Reims et de Plaisance, qui réaffirment le vrai pape, Innocent II, contre l'antipape Anaclet II, suffisent.
Bien sûr, nous n'avons plus de rois catholiques ou d'empereurs romano-germaniques qui pourraient prendre les armes. La seule solution serait un Conseil œcuménique. Sinon, les cardinaux d'aujourd'hui devront accepter, l'une après l'autre, les étapes du processus de désintégration et de mutation du catholicisme jusqu'à ce qu'ils doivent être excommuniés, sous peine de ne plus se trouver catholiques" (voir l'exemple du "coucou" ICI ndr.).
D. Sans synode, l'Église catholique devrait surgir du néant, à la manière d'une catacombe et dans la clandestinité, comme l'a prophétisé le pape Ratzinger, abandonnant le siège du Vatican comme la coquille sèche d'une chrysalide...
R. "Oui. Ce pusillus grex (petit troupeau) sera persécuté par le monde et par la fausse Église catholique qui suit le faux pape. Il en allait de même pour les chrétiens à l'époque du Christ et des empereurs romains, persécutés par l'empire païen et, en même temps, par les juifs, qui considéraient les chrétiens comme des hérétiques. Cela se reproduira maintenant, lorsque les vrais catholiques seront expulsés des églises pour s'être opposés à l'union de l'Église avec le monde et le reste des religions. Ils seront également persécutés comme schismatiques (pour avoir suivi Benoît XVI ou son successeur) ou comme fondamentalistes catholiques".
D. Ainsi, aujourd'hui, les cardinaux proches de la tradition qui n'interviennent pas, marquent leur propre destin : l'œuvre réformatrice de Bergoglio ne s'arrêtera guère, on parle déjà d'intercommunion avec les protestants, il semble que le dogme de la transsubstantiation soit sur le point de sauter....
R. "C'est vrai. Le 4 août, le vaticaniste Marco Tosatti a rapporté ICI des rumeurs selon lesquelles Bergoglio veut promouvoir l'intercommunion, et que pour cette raison, il a chargé le nouveau secrétaire du culte divin, l'archevêque franciscain Vittorio Francesco Viola, d'organiser une commission confidentielle en septembre, afin que dans deux mois, il l'informe directement des résultats des travaux. Comme vous pouvez le voir, l'intention finale serait de créer une nouvelle liturgie œcuménique, où la doctrine protestante (pour laquelle l'Eucharistie est un simple repas ou souvenir de la Cène) est acceptée, et les mots de la consécration seront dramatiquement changés POUR QUE LA TRANSSUBSTANTIATION DISPARAISSE, (une étrange rosée maçonnique a déjà été insérée dans la 2ème prière de consécration ICI n.d.r.). Tous largement prédits depuis l'époque du prophète Daniel : la cessation du sacrifice perpétuel. Cela montre une fois de plus que nous sommes dans des temps eschatologiques et qui est vraiment Jorge Mario Bergoglio".
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CONCLUSIONS :
À présent, la Declaratio du pape Ratzinger est définitivement reléguée dans l'histoire et dans le droit canonique et, en tant que renonciation à la papauté, elle est invalide. Qu'il le veuille ou non, Benoît XVI reste le seul pape en exercice, même si c'est avec "sede impedita". Aujourd'hui, il ne peut faire que deux choses : soit une renonciation valide, ouvrant un nouveau conclave légitime avec des cardinaux nommés avant 2013, soit reprendre l'exercice pratique du pouvoir.
Bergoglio est un anti-pape, (parce qu'il a été élu par un conclave invalide, le Siège n'étant pas vacant car Benoît n'avait pas abdiqué) et il ne pourra jamais rien faire pour remédier à cette situation. Tous les actes importants qu'il a posés sont invalides, à moins que Benoît XVI ne les reconfirme, comme il l'entend, une fois qu'il aura retrouvé le pouvoir effectif.
Si un conclave est organisé pour élire un successeur à Bergoglio, un autre antipape sera élu : toute sa ligne de succession est antipapale. L'Église sera définitivement transformée en une nouvelle Église non catholique et mondialiste. De nombreux cardinaux liés à la tradition seront progressivement évincés ou devront la quitter.
Seul le successeur de Benoît XVI sera le prochain vrai pape et ne pourra être élu que par un conclave composé de cardinaux valides nommés par Benoît XVI ou Jean-Paul II.
Même les cardinaux invalides nommés par Bergoglio feraient mieux d'accepter la vérité et de se ranger immédiatement du côté de Benoît XVI, le rétablissant sur le trône. Ils seront très probablement renommés cardinaux en raison de leur loyauté envers le successeur légitime de Pierre. Et l'Église canonique (celle que nous connaissons) sera sauvée.
Sinon, le prochain vrai pape devra être élu, dans une situation d'exil, par le petit reste fidèle au pape Benoît XVI et la véritable Église catholique, purifiée, devra se relever lentement, comme dans les premiers siècles du christianisme.