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Publié par dominicanus

Traduction française autorisée: père Walter Covens

Traduction française autorisée: père Walter Covens

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Dans l’introduction d’hier, nous vous avons soumis ICI toutes les bizarreries de la démission présumée du pape Ratzinger : vous aurez compris qu’il y a beaucoup, trop de choses qui ne collent pas. Aujourd’hui, nous entrons tout de suite dans le fond, en vous illustrant de la manière la plus simple et immédiate parce que la Declaratio de Benoît XVI, du 11 février 2013, ne fut pas un acte de renonciation à la papauté.

 

L'article d’aujourd’hui est essentiel pour comprendre tout le reste : suivez-nous attentivement, cela en vaut vraiment la peine.

 

Il faut tout d'abord savoir qu'en 1983, Jean-Paul II, qui avait déjà à l'époque le cardinal Ratzinger comme "bras droit", a décomposé la fonction papale en deux entités juridiques : le munus petrinum, le titre de pape, accordé directement par Dieu, et le ministerium, l'exercice pratique du pouvoir. 

 

Pour donner un exemple : imaginons un comte, doté d'un fief. Le munus est le titre de comte, qui lui est accordé par le roi ; le ministerium est le pouvoir d'administrer ses terres.

 

Admettons maintenant que le comte devienne très vieux et veuille tout quitter. Il ne peut pas dire : "Comme être comte est devenu fatigant pour moi, je renonce à administrer mes terres pour ne plus être comte".

 

Cette renonciation ne lui fait d'ailleurs pas perdre son titre de noblesse. En effet, il pourrait très bien nommer un administrateur des terres et rester comte, détenteur légitime du fief. S'il veut vraiment renoncer à son titre, il doit écrire au roi et dire : "Je renonce au titre que vous m'avez donné".  À l'inverse, un administrateur qui prend en charge les terres du comte n'assume pas le titre de noblesse. Vous y êtes ? Tout est clair ?

 

Et en effet, c'est exactement ce que le pape Benoît a fait dans sa Declaratio, que nous reproduisons à la fin en latin et en français. Il a dit en substance : "N'ayant plus la force d'exercer le munus pétrinien (le titre), je déclare renoncer... au MINISTERIUM (l'exercice pratique du pouvoir)".

 

Or, le Code de droit canonique, à l'autorité duquel le pape est également soumis, est clair : pour abdiquer, le pape doit renoncer au munus petrinum, au titre.

 

Art. 332 § 2 : "S'il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu'elle soit dûment manifestée, mais non pas qu'elle soit acceptée par qui que ce soit." - "Si contingat ut Romanus Pontifex MUNERI suo renuntiet, ad validitatem requiritur ut renuntiatio libere fiat et rite manifestetur".

 

Donc, la seule renonciation au ministerium, qui, comme l'explique le théologien Carlo Maria Pace, sera seulement annoncée et ne sera jamais confirmée après 20 heures le 28 février 2013, n'entraîne pas que le pape quitte le trône.

 

En outre, confirment le juriste Antonio Sánchez et le canoniste Francesco Patruno, la renonciation doit être simultanée, puisque, pour l'Église, c'est Dieu lui-même qui accorde ou retire le titre papal. (Ce n'est pas comme si le Seigneur pouvait avoir un mandat fixe, comme s'il était un majordome). ) Au lieu de cela, le pape Ratzinger a reporté sa prétendue renonciation et, qui plus est, ne l'a pas confirmée après l'"heure X".

 

En bref, tout ce que Benoît XVI aurait pu faire pour rendre invalide une renonciation à la papauté, il l'a fait.

 

Ajoutez à cela le fait que la papauté émérite, le rôle dans lequel Benoît aurait transité, N'EXISTE PAS : des canonistes célèbres comme Fantappié, Boni, Margiotta-Broglio et l'historien de Mattei le disent depuis des années, mais maintenant le Vatican lui-même l'a confirmé puisque Bergoglio essaie - maintenant, après huit ans - de créer une jurisprudence pour cette institution. ICI

 

Et personne ne s'est demandé jusqu'à présent ce qu'aurait été Benoît XVI. C'est assez ridicule, vous ne trouvez pas ?

 

Or, la question du munus/ministerium fait l'objet d'un débat journalistique depuis 2014. C'est dans ce sillage qu'est sorti en mars dernier le premier volume juridique de l'avocate colombienne Estefania Acosta "Benoît XVI : pape émérite ?", bientôt confirmé par le juriste de l'Université de Séville, le professeur Antonio Sánchez. Tous deux ont démontré que la Declaratio N'EST PAS UNE RENONCIATION en utilisant précisément les arguments publics de deux célèbres canonistes pro-Bergoglio, l'évêque Giuseppe Sciacca (Secrétaire de la Signature Apostolique et Réviseur Général de la Chambre Apostolique) et le professeur Geraldina Boni de l'Université de Bologne qui, bien qu'on leur ait demandé de répondre, à plusieurs reprises, publiquement et en privé, n'ont jamais répondu. (Préparez-vous : ce sera un classique).

 

Avant de vous laisser avec l'explication canonique définitive, il est extrêmement grave et significatif de noter comment le Vatican, dans ses traductions du latin en italien et dans d'autres langues, a complètement aboli cette dichotomie juridique fondamentale entre munus et ministerium, en traduisant les deux par le mot "ministère". Comparez sur le site du Vatican ICI

 

Une flagrante MANIPULATION pour transformer, en un acte de renonciation à valeur juridique, une simple déclaration du Pape annonçant - sincèrement et en toute vérité - quelque chose d'autre, comme nous le verrons plus tard. CERTAINEMENT PAS UNE ABDICATION.

 

Ce n'est pas une mince affaire, car si Benoît XVI n'a jamais abdiqué, le conclave de 2013 était illégitime et François est donc un antipape. Les successeurs de Bergoglio, nommés par un collège de cardinaux qui comprend quelque 80 cardinaux invalides nommés par l'antipape, SERONT TOUS DES ANTIPAPES et l'Église canonique telle que nous la connaissons sera terminée pour toujours. Nous vous montrerons plus tard comment le pape Ratzinger, "candide comme une colombe et prudent comme un serpent", en obéissant au précepte évangélique, a cependant tout arrangé selon un plan précis et ingénieux, en déclarant simplement une vérité que LES AUTRES ont falsifiée et déformée. Un "PLAN B" qui fonctionne

 

Vous trouverez ci-dessous la démonstration canonique de l'invalidité de la Declaratio comprise comme une renonciation à la papauté.

 

 

1) LE "PAPE ÉMÉRITE" N'EXISTE PAS


"J'ai lu - explique le professeur Sánchez - une interview donnée à Andrea Tornielli par Monseigneur Giuseppe Sciacca".  

 

Tout d'abord, Monseigneur Sciacca admet lui-même que l'institution du "pape émérite" n'existe pas : "C'est un exercice qui n'a jamais été défini dans aucun document doctrinal", et encore : "(Emeritus) ne peut pas être référé à la fonction du Pontife". Tout le monde est d'accord sur ce point, même les canonistes Boni, Fantappié, Margiotta-Broglio, l'historien de Mattei et d'autres".

 

 

2) LA "PAPAUTÉ ÉLARGIE" N'EXISTE PAS ET LE PAPE NE PEUT ÊTRE QU'UNIQUE.

 

"Sciacca admet ensuite - poursuit Sánchez - qu'il n'y a même pas une "papauté élargie" où Benoît XVI pourrait conserver le munus et François le ministerium. Un seul peut être pape, jamais deux en même temps : ceci est vrai et conforme au droit canonique et à la tradition. Il n'y a donc pas deux papes : l'un actif et l'autre passif, il n'existe pas de "papauté élargie" à deux têtes".

 

En fait, ajoutons-nous, même le pape Benoît XVI répète depuis huit ans qu'IL N'Y A QU'UN SEUL PAPE (sans jamais expliquer lequel) comme l'admet ICI son secrétaire, Mgr Gänswein .

 

 

3) LE PAPE NE PEUT PAS SÉPARER MUNUS ET MINISTERIUM

 

"Pourtant, commente M. Sánchez, la conclusion qu'en tire Mgr Sciacca est que le pape n'est donc que Jorge Mario Bergoglio, qui a été élu pape lors du conclave du 13 mars 2013.

 

Il s'agit d'une ERREUR dramatique : pour qu'un pontife soit validement élu, le pape précédent doit être DÉCÉDÉ ou avoir validement ABDIQUÉ. Et Benoît n'a pas abdiqué EXACTEMENT à cause de ce que Mgr Sciacca a dit à Tornielli, à savoir que (pour le pape) le munus et le ministerium sont inséparables :

"Le fait que le Code de droit canonique, au canon 332, parle de munus petrinum - écrit Mgr Sciacca - ne peut en aucun cas être interprété comme une volonté du législateur d'introduire, en matière de droit divin, une distinction entre munus et ministerium petrinum. Cette distinction est impossible".

 

 

4) BENOÎT A PLUTÔT SÉPARÉ ET DISTINGUÉ MUNUS ET MINISTERIUM.

 

"Monseigneur Sciacca a raison - poursuit Sánchez - quand il dit que la papauté ne peut pas être divisée en munus et ministerium. Une seule personne peut maintenir les deux à la fois : le pape.

 

Comment est-il donc possible que Ratzinger les ait au contraire distingués et séparés, renonçant au ministerium et non au munus ?

 

Par conséquent, la renonciation de Benoît XVI à une partie présumée de la papauté (le ministerium) et non à la totalité de la fonction papale (le munus) N'EST PAS VALIDE parce que la "Declaratio" de la renonciation commet une erreur substantielle, dans la mesure où elle affecte la condition "sine qua non" préalable à l'élection papale : la constitution de sede vacante. Le canon 126 dit : "L'acte posé par ignorance ou par erreur portant sur ce qui constitue la substance de l'acte ou qui équivaut à une condition sine qua non, est nul; autrement il est valide, sauf autre disposition du droit; mais l'acte posé par ignorance ou par erreur peut donner lieu selon le droit à une action rescisoire..

 

EN RÉSUMÉ : la renonciation était invalide en raison d'une erreur substantielle (séparation munus/ministerium) qui ne pouvait pas produire un siège vacant et donc le conclave de 2013 ne pouvait pas avoir lieu et donc l'élection de Jorge Mario Bergoglio est invalide.

 

 

5) MUNUS ET MINISTERIUM SONT-ILS DONC SYNONYMES ?

 

La seule "faille" qui subsiste est que cette utilisation nonchalante de munus et de ministerium par Benoît XVI est une question purement linguistique. En d'autres termes, Ratzinger aurait cité ces deux entités "pour ne pas répéter le même mot", comme une bizarrerie littéraire, malgré la catastrophe juridique que cela aurait entraînée. Rappelons qu'il explique lui-même dans le livre-interview "Ein Leben" (2020), que son texte a été écrit en une quinzaine de jours et transmis à la Secrétairerie d'État pour correction des erreurs juridiques et formelles, mais SOUS LE SCEAU DU SECRET DU PONTIFICAL : lire ICI .

 

Supposons toutefois que munus et ministerium pourraient être synonymes et que, par conséquent, l'un peut valoir l'autre. Voyons si cela est vrai.

 

 

6) BONI EXPLIQUE QU'ILS NE SONT PAS SYNONYMES AU SENS JURIDIQUE DU TERME.

 

"La professeur Geraldina Boni, explique l'avocate Estefania Acosta, soutient en effet, dans son livre "Sopra una rinuncia" (2015), que munus et ministerium ont parfois été désignés comme des synonymes, par exemple dans l'exhortation "Pastor Gregis" de Jean-Paul II en 2003.

 

Toutefois, admet-elle, cette synonymie ne se produit QUE DANS UN SENS NON JURIDIQUE, c'est-à-dire lorsque le mot munus est compris dans le sens de "fonction", "tâche", "service" ou "activité", lié à une certaine "qualification ontologique" (indélébile) déterminée par le sacrement de l'Ordre. Au contraire, comme Boni l'admet elle-même (pp. En revanche, comme Boni l'admet elle-même (pp. 180-181), il existe un DEUXIÈME SENS ATTRIBUABLE AU MOT MUNUS, un sens qui n'est plus ontologique ou sacramentel mais plutôt "JURIDIQUE", équivalent à "office" et "presque équivalent à officium", qui résulte du canon 145 du Code de droit canonique, qui indique que tout munus (ou "office") institué de manière stable dans un but spirituel par la loi divine ou ecclésiastique est aussi un "office ecclésiastique" - naturellement, le munus pétrinien, ayant été institué de manière stable dans un but spirituel par la loi divine (Mt 16,18-19 et Jn 21,15-17), est aussi un office ecclésiastique.

 

 

Ceci étant, on peut voir que, pour Boni aussi, CE DEUXIÈME SENS DU MOT MUNUS EXCLUT TOUTES LES SYNONYMIES POSSIBLES AVEC LE MOT MINISTERIUM. Jusqu'à présent, rien à objecter au "professeur".

 

 

7) ALORS POURQUOI BONI DÉFEND-ELLE LA LÉGITIMITÉ DE BERGOGLIO ? L'ERREUR FINALE

 

"L'erreur (grossière) de Boni", poursuit Acosta, "réside dans l'affirmation gratuite et erronée que Benoît XVI a renoncé au MUNUS précisément dans sa deuxième signification juridique, alors que le texte de la Declaratio n'affirme jamais une telle chose. En effet, la Professeur Boni écrit : "En résumé, à la lumière de CETTE DOUBLE ACCEPTATION DU MUNUS, Ratzinger, avec sa Declaratio, n'a peut-être voulu que rappeler, et non pas déterminer, comment, en DÉPRIVANT LE MUNUS EN TANT QU'OFFICE, il ne s'est pas départi du munus sacramentel (celui qui n'est pas juridique, n.d.r.) : ce qui, d'ailleurs, ne relèverait nullement de sa faculté de disposition, comme preuve que celle du pontife n'est pas un pouvoir absolutiste ou totalitaire, s'écoulant surtout dans les limites délimitées par le ius divinum".

 

ET LE PAPE S'EST SCRUPULEUSEMENT ABSTENU DE RENONCER AU MUNUS PETRINUM, renonçant au MINISTERIUM : "...declaro me MINISTERIO Episcopi Romae ... commisso renuntiare" !

 

[De plus, Boni suggère qu'avec la Declaratio, le Pape Benoît a voulu souligner qu'il ne s'est pas détaché du munus sacramentel (c'est-à-dire épiscopal, et non juridique), et ajoute le fait évident que ce munus est indisponible et inaliénable, même pour le Pape. Cependant, nous constatons que lors de l'audience générale du 27 février 2013, Sa Sainteté Benoît XVI déclare que c'est le 19 avril 2005, en acceptant son élection à la fonction de Pontife Romain, qu'il s'est engagé "toujours et pour toujours auprès du Seigneur". Comment comprendre une telle déclaration du Pape, suggérant une indélébilité du pontificat, alors qu'il n'est pas un sacrement et n'a donc pas de caractère "ontologique" indélébile ? Notez que le Pape lie son engagement définitif ou "pour toujours", non pas à son ordination épiscopale (c'est-à-dire non pas à son munus sacramentel), mais à son assomption de la primauté. Cette déclaration démolit à elle seule l'affirmation de Boni selon laquelle la seule chose que Benoît XVI a conservée "pour toujours" depuis la Déclaration est le munus épiscopal, et non le munus pétrinien. Ainsi, la phrase en question ne peut être comprise que si l'on suppose, comme nous pensons l'avoir démontré, que LA DECLARATIO NE CONTIENT PAS AUTRE CHOSE QU'UNE RENONCIATION INEXISTANTE OU INVALIDE AU MUNUS PETRINUM]".

 


EN RÉSUMÉ : Le professeur Boni admet que munus et ministerium ne sont pas du tout synonymes au sens juridique du terme. Elle admet que Ratzinger cite munus au sens juridique. Boni dit que Ratzinger a renoncé au munus juridique, en maintenant le munus non juridique, ET CE N'EST PAS VRAI car il a renoncé au ministerium.

 

 

8) RATZINGER N'A JAMAIS ABDIQUÉ. RÉPÉTITION :

 

juste à partir des études de Scaccia et Boni, "légitimistes" de Bergoglio, nous avons donc que :

 

1) il n'y a pas deux papes, ni de "papauté élargie".

2) le pape n'est qu'un seul

3) le pape émérite n'existe pas,

4) munus et ministerium ne sont pas synonymes au sens juridique.

5) Ratzinger a utilisé le munus au sens juridique du terme, sans jamais y avoir renoncé.

6) il a séparé les deux entités, qui sont pourtant indivisibles dans le cas du Pape,

7) il a également renoncé à la mauvaise entité, à savoir le ministerium.

 

Comme nous l'avons vu, le Pape Ratzinger, a fait tout ce qu'il pouvait faire pour rendre invalide une renonciation, il l'a fait, en l'accompagnant d'ailleurs de deux graves erreurs de latin alors qu'il est un excellent latiniste, probablement pour maintenir l'attention sur le document ICI.

 

"On peut aussi ajouter, commente Sánchez, la soumission à une condition résolutoire temporelle d'un acte tel que la renonciation qui, en soi, est de droit divin", c'est-à-dire la renonciation reportée par Ratzinger au 28 février 2013 et jamais confirmée après 20 heures, dont le théologien Carlo Maria Pace et le juriste Francesco Patruno ont parlé ICI et ICI, ce qui, encore une fois, selon les auteurs rend la renonciation invalide.

 

Tout cela, le Pape Ratzinger aurait pu le faire de manière tout à fait consciente selon le PLAN B ou même inconsciemment, pour une série de coïncidences et de distractions très spéciales et fortuites (peut-être "guidé" par le Saint-Esprit ?), mais cela ne change pas grand-chose.

 

 

9) LA "DERNIÈRE TRANCHÉE" CANONIQUE : "L'UNIVERSALIS ECCLESIAE ADHAESIO".

 

La dernière objection des bergogliens concerne la doctrine de la soi-disant "Universalis Ecclesiae Adhaesio" selon laquelle, étant donné qu'aucun cardinal ayant participé au conclave de 2013 ne proteste ou ne soulève de doutes sur l'élection de François, celle-ci est comprise comme allant de soi et donc valide.

 

"Cette doctrine, explique le professeur Sánchez, n'a jamais été destinée à sauver, guérir ou considérer comme satisfaite la "CONDITIO SINE QUA NON" sans laquelle une mesure ne pourrait jamais être initiée. Dans le cas de la papauté, cette condition est que LE SIÈGE SOIT VACANT, c'est-à-dire que le pape régnant soit mort ou ait valablement abdiqué. L'Universalis Ecclesiae Adhaesio pouvait remédier a posteriori à une erreur ou à une lacune dans la mesure canonique de l'élection du pape, une fois commencée, mais jamais à la condition préalable à l'initiation de cette mesure."

 

Voici les détails

 

 

10) EN RÉSUMÉ : 

 

Acosta et Sánchez disent que le conclave mentionné dans l'Universalis Ecclesiase Adhesio DOIT AVOIR ÉTÉ UN CONCLAVE LÉGITIME, c'est-à-dire fait avec un pape mort ou abdiqué. Mais puisque Benoît n'a pas abdiqué, le conclave de 2013 n'a jamais existé.

 

Le pape émérite est le seul PAPE existant, le pape est le seul et unique Benoît XVI. Donc, FRANÇOIS EST UN ANTI-PAPE.

 

***

Declaratio du 11 février 2013 - version originale en latin

Fratres carissimi

Non solum propter tres canonizationes ad hoc Consistorium vos convocavi, sed etiam ut vobis decisionem magni momenti pro Ecclesiae vita communicem. Conscientia mea iterum atque iterum coram Deo explorata ad cognitionem certam perveni vires meas ingravescente aetate non iam aptas esse ad munus Petrinum aeque administrandum.

Bene conscius sum hoc munus secundum suam essentiam spiritualem non solum agendo et loquendo exsequi debere, sed non minus patiendo et orando. Attamen in mundo nostri temporis rapidis mutationibus subiecto et quaestionibus magni ponderis pro vita fidei perturbato ad navem Sancti Petri gubernandam et ad annuntiandum Evangelium etiam vigor quidam corporis et animae necessarius est, qui ultimis mensibus in me modo tali minuitur, ut incapacitatem meam ad ministerium mihi commissum bene administrandum agnoscere debeam. Quapropter bene conscius ponderis huius actus plena libertate declaro me ministerio Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mihi per manus Cardinalium die 19 aprilis MMV commisso renuntiare ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20, sedes Romae, sedes Sancti Petri vacet et Conclave ad eligendum novum Summum Pontificem ab his quibus competit convocandum esse.

Fratres carissimi, ex toto corde gratias ago vobis pro omni amore et labore, quo mecum pondus ministerii mei portastis et veniam peto pro omnibus defectibus meis. Nunc autem Sanctam Dei Ecclesiam curae Summi eius Pastoris, Domini nostri Iesu Christi confidimus sanctamque eius Matrem Mariam imploramus, ut patribus Cardinalibus in eligendo novo Summo Pontifice materna sua bonitate assistat. Quod ad me attinet etiam in futuro vita orationi dedicata Sanctae Ecclesiae Dei toto ex corde servire velim.

Ex Aedibus Vaticanis, die 10 mensis februarii MMXIII 

 

BENEDICTUS PP. XVI

Version officielle en français

Frères très chers,

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Église. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle,  doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du  28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.

BENEDICTUS PP XVI

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