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Grâce au pamphlet de Flores d'Arcais citée ICI hier, nous avons une image très claire de la façon dont le pape Benoît XVI a été un énorme obstacle pour l'avancée d'écrasantes dynamiques mondialistes. C'est pourquoi il fallait absolument l'écarter et, avec lui, toute l'Église catholique bimillénaire, sa Tradition et son credo. Nous avons donc fait le point sur les ennemis de Benoît XVI HORS DE L'ÉGLISE. A cet égard, on pourrait également mentionner l'épisode très sombre du blocage des comptes du Vatican, avec la suspension - en parfait timing - par les USA d'Obama du fameux CODE SWIFT. Apparemment, la procédure aurait dû se dérouler dans le cadre des changements normaux du système pour la modification de la loi sur le blanchiment d'argent, mais le fait est que les comptes du Vatican ont été débloqués quelques heures seulement après la déclaration de la prétendue démission de Benoît XVI. Une coïncidence ?
Cependant, aujourd'hui, pour bien comprendre le contexte qui a conduit le pape actuel, Benoît XVI, à déclarer son incapacité à gouverner et à se retirer comme ermite, il est nécessaire de comprendre qui étaient ses ennemis À L'INTÉRIEUR de l'Église. Pour cette raison, nous ne citerons que des faits réels, des déclarations de presse et des témoignages incontestables.
Ce qui ressort de manière macroscopique, c'est que, outre le fait que les pouvoirs du pape avaient déjà été réduits de manière drastique par le Concile Vatican II, une MUTINERIE/OBSTRUCTION PASSIVE était en cours dans l'Église par des personnages clés de la Curie proches du pape, et pas seulement.
On se souvient de ce que Ratzinger confiait en 2005 à Mgr Fellay de la Communauté St Pie X, qui, lors d'une audience, rappelait au Pape qu'il avait l'autorité pour remettre de l'ordre dans l'Eglise sur tous les fronts. Et Benoît XVI de répondre :
"Mon autorité s'arrête à cette porte".
Cela s'est produit à Castel Gandolfo dès le mois d'août 2005. ICI
À ce stade, nous devons citer le canon 412 du Code de droit canonique :
"Le siège épiscopal est dit empêché quand, par suite de captivité, de relégation, d'exil ou d'INCAPACITÉ, l'Évêque diocésain est dans l'impossibilité totale d'exercer sa fonction pastorale dans le diocèse de sorte qu'il ne peut pas communiquer même par lettre avec ses diocésains.".
En parlant d'incapacité, le doux et vieux Joseph Ratzinger, dès le début de son pontificat, a eu d'énormes problèmes pour se faire obéir. Comme en témoigne le fait de Mgr Fellay, il était déjà largement empêché d'EXERCER la charge pastorale et cela s'est probablement aggravé lorsqu'à l'âge de 86 ans, en 2013, il a été contraint de déclarer le Siège empêché.
Il l'admet lui-même dans la Declaratio de 2013 :
"... je suis arrivé à la certitude que mes forces, en raison de mon âge avancé, ne sont plus aptes à EXERCER convenablement le ministère pétrinien [...] pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Évangile, il faut une vigueur corporelle et spirituelle, vigueur qui, ces derniers mois, a diminué en moi de telle manière qu'il faut reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministerium (exercice pratique) qui m'a été confié".
"Après tout, explique le professeur Antonio Sánchez, professeur de droit à l'université de Séville, l'incapacité physique n'est pas une raison pour renoncer à la papauté : Jean-Paul II a gouverné jusqu'aux derniers stades de sa maladie".
En d'autres termes : un pape, même faible et âgé, tant qu'il est obéi de manière disciplinée par ses évêques, peut continuer à être pape. En revanche, la faiblesse physique ou nerveuse peut constituer un problème pour l'exercice du ministerium, notamment face à des épisodes d'insubordination et d'obstructionnisme graves.
En outre, en plus d'une incapacité physique, on pourrait aussi parler d'une incapacité juridique dans le sens où le collégialisme inauguré par le Concile Vatican II avait commencé à détruire la structure monarchico-pyramidale de l'Église, et avait pu empêcher le pape, en 2005, d'imposer même l'expression "versé pour nous et pour la multitude" (au lieu de pour tous) dans le canon de la messe (NDT: en italien), une version philologique du latin "pro multis", plus correcte d'un point de vue théologique. (Tout le monde ne va pas au paradis - comme le dit Bergoglio - de nombreuses âmes veulent rester loin de Dieu même après la mort. C'est du moins ce que dit la doctrine catholique).
Les désastres du Concile, "gagnés" par les modernistes menés par le jésuite Karl Rahner, entre autres, ont eu pour effet d'investir le Secrétaire d'État, en tant que Premier ministre de l'Église législative, d'un contrôle presque total sur le flux de la législation et des autres informations provenant du Vatican, y compris les actes mêmes du Pape.
À cet égard, un fait sensationnel est la révocation sommaire en mai 2012 du président de l'IOR, Ettore Gotti Tedeschi, un ami de Benoît XVI, sans que le pape n'en sache rien. Il l'a appris à la télévision, comme en témoigne son secrétaire Monseigneur Gänswein, et selon certaines sources, il aurait même pleuré en apprenant la nouvelle.
Cela vous semble-t-il normal que le président de la "banque" du Vatican puisse être limogé sans que le pape n'en sache rien ?
Mais un autre fait très clair remonte à la même période, lorsque le scandale Vatileaks a éclaté : le majordome du pape, Paolo Gabriele (ultérieurement gracié en décembre par le pape et laissé en liberté) avait volé et photocopié des LETTRES secrètes et confidentielles de Benoît XVI avec des cardinaux, des journalistes, des politiciens, des célébrités, etc. Parmi les lettres ecclésiastiques, une du cardinal Tettamanzi où il a accusé le cardinal Bertone de donner des ordres au nom de Benoît sans que le Pape en soit même informé. Nicora a envoyé au président de l'IOR, Gotti Tedeschi, une lettre l'informant de la modification de la loi anti-blanchiment effectuée par le cardinal Bertone et celle envoyée par Mgr. Viganò à Benoît XVI où l'archevêque fait des références sévères au cardinal Bertone. Tous ces documents parlent du pouvoir excessif du Secrétaire d'État, comme mentionné ci-dessus, et donc de l'incapacité juridico-scientifique susmentionnée.
Le fait est que beaucoup de ces correspondances ont ensuite été publiées par Gianluigi Nuzzi dans un livre.
Et voici la QUATRIÈME RAISON pour laquelle le Siège peut être déclaré empêché : QUAND L'ÉVÊQUE N'EST PAS EN MESURE DE COMMUNIQUER MÊME PAR LETTRE AVEC SES DIOCÉSAINS, en l'occurrence l'ensemble du catholicisme universel.
Considérant que son courrier n'était plus privé, mais avait été volé, photocopié, diffusé puis imprimé, le Pape aurait bien pu déclarer le Siège empêché, puisqu'il ne pouvait plus communiquer même par lettre.
Ensuite, s'il y a autre chose, il faudra le demander au Saint-Père. De plus, Vatileaks a également parlé d'un plan pour le tuer. On ne sait pas si Benoît XVI a fait l'objet d'une séquestration ou d'un emprisonnement, mais un fait demeure : après la Declaratio du 11 février 2013, il est parti 17 jours entiers avant que son Siège empêché ne prenne effet. Pendant tout ce temps, aucun cardinal - à l'exception, semble-t-il, de Son Éminence Raymond Leo Burke - n'a émis de doutes sur la légitimité de la Declaratio interprétée comme une renonciation. Personne n'est allé voir le pape pour lui demander : "Mais Saint-Père, excusez-moi, que vouliez-vous dire exactement ? Car, selon le canon 332.2, pour abdiquer, il faut renoncer au munus pétrinien, et la renonciation au trône doit être simultanée".
Et lorsqu'en 2014 Antonio Socci a publié les premiers livres parlant de l'invalidité de la renonciation, il n'y avait personne pour soulever la question.
Alors : est-il possible d'envisager un siège plus empêché que celui-ci ?
Enfin, il faut mentionner le groupe de cardinaux modernistes connu sous le nom de "MAFIA DE SAN GALL" Il était composé d'une douzaine de cardinaux très importants, dont le primat de Belgique et le cardinal de Londres, tous complètement modernistes et en odeur de franc-maçonnerie ecclésiastique. Parmi eux se trouvait également le cardinal Silvestrini, qui se trouve être le mentor de Giuseppe Conte ICI .
En 2015, le cardinal Godfried Danneels, le primat de Belgique qui a fait tomber le catholicisme de son pays au plus bas, également impliqué dans la dissimulation d'un évêque pédophile, a candidement avoué dans sa "Biographie" autorisée comment, pendant des années, la "Mafia de Saint-Gall" (ils s'étaient donné ce joli surnom) a fait pression pour que Benoît XVI démissionne et mette à sa place - comme par hasard - le cardinal Jorge Mario Bergoglio. Nous citons le livre :
"C'est un frère jésuite de Martini et cardinal archevêque de Buenos Aires, il s'appelle Jorge Mario Bergoglio. L'attitude de Bergoglio a gagné la confiance de nombreux participants du groupe de Saint-Gall, dont Danneels. [...] Bien que les cardinaux du groupe de Saint-Gall présents à Rome aient envoyé à Ivo Fürer une carte postale avec le message suivant : "Nous sommes ici ensemble dans un esprit de paix", c'est le cardinal Ratzinger qui a été choisi par le conclave comme le successeur presque évident du pape polonais, même si pendant le pré-conclave, le cardinal jésuite Jorge Mario Bergoglio était une alternative réaliste".
Le livre, qui confirme ce qu'avait déjà affirmé le journaliste anglais Ivereigh, n'a jamais été traduit en italien, ni démenti par le Vatican, dans l'espoir, peut-être, que la question serait oubliée.
La "Mafia" comprenait, outre les personnes mentionnées, Carlo Maria Martini, archevêque de Milan, le cardinal Cormac Murphy-O'Connor, archevêque de Westminster, Joseph Doré, archevêque de Strasbourg, Alois Kothgasser, archevêque de Salzbourg, Ljubomyr Huzar, archevêque principal de Lviv des Ukrainiens, José da Cruz Policarpo, patriarche de Lisbonne.
La dernière réunion du groupe remonte à 2006, alors que Benoît XVI était déjà sur le trône depuis un an. Il est intéressant de rappeler comment le cardinal Danneels était à côté de Bergoglio lorsqu'il est apparu au balcon de Saint-Pierre, vêtu de blanc, le jour de sa prétendue "élection". Le documentaire "Le message dans la bouteille" parle longuement de ces personnages ICI.
Le groupe était connu depuis les années 90, à tel point que Saint Jean Paul II a promulgué, dans la Constitution Apostolique Universi dominici gregis une directive précise pour EXCOMMUNIER AUTOMATIQUEMENT (latae sententiae) tous les cardinaux qui avaient tissé des accords et des complots avant un conclave. C'est d'ailleurs l'un des autres arguments classiques, secondaires à l'invalidité de la renonciation de Benoît, qui sont utilisés pour sanctionner l'illégitimité du conclave de 2013 et confirmer ainsi l'anti-papauté de Bergoglio. Maintenant, étant donné que la Declaratio n'est pas une renonciation, mais un siège déclaré empêché par le travail des ennemis à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église, nous verrons demain, ici sur ByoBlu, quelle a été la réponse brillante et définitive du pape Benoît XVI pour sauver la véritable Église catholique et comment il nous l'expliquera au cours des huit dernières années.