Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


"LE TOUJOURS EST AUSSI UN POUR TOUJOURS" : CETTE PHRASE NE S'APPLIQUE QU'À BENOÎT XVI".

Publié par dominicanus sur 14 Septembre 2021, 00:05am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

La "pièce" manquante ! Nouvelle interview exclusive d'Estefanía Acosta.

Traduction de l’entretien avec Estefanía Acosta du 09 septembre 2021

 

 

 

Traduction française autorisée : Louis Lurton

publiée ici avec l'aimable autorisation de Katejon

 

***

Introduction

 

Il est difficile de décrire ce qui suit, n'étant pas écrivains ou journalistes compétents pour rédiger une introduction soignée et attrayante. Afin d’aider nos lecteurs à comprendre cette interview, commençons donc par suggérer à ceux qui ne l’auraient pas encore fait de lire au préalable notre réponse au Père Lodi (lien note 6).

 

Le présent entretien, et il ne s'agit pas d'une figure de style ou de marketing, devrait être mis à la disposition de "toutes les personnes de bonne volonté". Toutes ! Laïcs et clercs. Tout d'abord comme un acte de charité, qui ne peut être accompli que dans la vérité, comme l'a dit Sa Sainteté Benoît XVI dans Caritas in Veritate. Et de quoi s'agit-il ? Son prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, explique : "Le Pontife romain, de fait, a bien la 'sacra potestas' pour enseigner la vérité de l'Évangile, administrer les sacrements et gouverner pastoralement l'Église au nom et avec l'autorité du Christ, mais ce pouvoir n’inclut en soi aucun pouvoir sur le droit divin, naturel ou positif" (Discours au Tribunal de la Rote romaine, 21 janvier 2000). C'est de cela qu'il s'agit : le droit divin.

 

Comme on peut le lire dans son livre, "Estefanía Acosta Ochoa (1989-) est originaire de Medellín, en Colombie. Elle est titulaire d'une maîtrise en droit de l'université de Medellín (avec mention d’honneur pour sa thèse de maîtrise en droit constitutionnel), et a été pendant des années fonctionnaire dans le système judiciaire de l'État et professeur d'université, travaillant dans les domaines du droit civil et commercial". Cette "jeune femme simple et inconnue, avocate de la Colombie périphérique, presque, par conséquent, une 'voix de celui qui crie dans le désert' (Mt 3,3)", comme nous le lisons dans la préface du livre, prend - une fois de plus – la parole, en répondant ouvertement à une série exclusive de questions posées par Katejon, allant de la réaffirmation (véhémente) de la nullité de la démission de Benoît XVI et de l'élection de Jorge Mario Bergoglio à la situation canonique de ceux qui refusent obstinément de reconnaître l'invalidité de ces deux actes, en passant par des informations au sujet de la récente visite dans son pays d'un "apôtre" du pontificat bénédictin, le prêtre italien Alessandro Minutella, jusqu'à la réponse tant attendue au célèbre prêtre brésilien Luiz Carlos Lodi da Cruz.

 

Mais il y a quelque chose d'inédit, qui n'est même pas mentionné dans son livre, fruit d'une réflexion ardue et mûrie. Il s'agit de la réponse définitive à un argument qui, jusqu'à présent, avait fait en sorte que l’affirmation selon laquelle Benoît XVI est le seul Pape légitime soit discréditée, ou ne soit pas reçue avec la gravité et le respect exigés. La "pièce" manquante dans le "puzzle" juridique entourant le quaestio Benedictus XVI. Ce qui ne peut laisser indifférents ceux qui sortent de cette lecture.

 

Ces dernières années, nous avons vu comment de nombreux et bons membres de l'Église, en essayant de défendre ses valeurs et ses traditions, se trouvent confrontés à une contradiction croissante : celle de devoir défendre, contre toute attente, un pontificat qui détruit objectivement ces mêmes valeurs et traditions, poussés, tout comme nous, par l'obéissance ou au minimum l'acquiescement complaisant de l'intellect à un Souverain Pontife (cf. canon 752 du CDC). Ce qui, pour la majorité, déjà fatiguée par tant de gâchis, finit par laisser au Ciel la tâche de se débarrasser (et de nous débarrasser) de tant d'embrouilles papales, négligeant et - faisant le jeu de l'ennemi -  laissant s'effacer l'institution de la papauté. Élémentaire, pour ceux qui voient en François un Pape légitime.

 

Dieu parle, comme nous le savons, à travers le petit et le simple. Ecoutons cette (presque) "voix de celui qui crie dans le désert", avant qu'elle ne soit aussi décapitée ; ou que nous ne le soyons.

 

***

 

Katejon :

 

Bonjour M° Acosta. Nous vous remercions encore une fois par avance de nous avoir accordé cette petite "interview de mise à jour", et nous voulons que vous sachiez qu'il est toujours gratifiant de vous avoir avec nous et du même côté dans l'immense lutte pour Dieu, l'Église et la papauté. Au nom de tous nos lecteurs, nous vous souhaitons la bienvenue !

 

Estefania Acosta : Mes salutations à Katejon et à tous vos lecteurs. Pour ma part, je suis également reconnaissante de pouvoir compter sur vous dans cette lutte décisive, et surtout qu'il existe encore des médias qui, au moins pour le moment (jusqu'à ce que Dieu le permette), continuent à ouvrir des brèches de lumière au milieu des ténèbres de la tromperie et du mensonge qui, aujourd'hui plus que jamais, inondent le monde.

 

 

K : En premier lieu, nous aimerions que vous fassiez le bilan de ces 9 mois depuis la publication de votre livre, Benoît XVI : Pape "émérite" ? (à partir de son édition brésilienne, la première à être lancée, en janvier de cette année, par Katejon, et pour laquelle nous réitérons nos remerciements au nom de tout le public lusophone), une étude de droit canonique sur la question de la démission du pape Benoît XVI et de l'élection consécutive du cardinal Jorge Mario Bergoglio, en 2013. Comment a-t-elle été reçue ? Êtes-vous satisfaite des résultats obtenus jusqu'à présent ?

 

EA : Le livre, en plus de ses éditions originales en espagnol et en portugais, a été publié en anglais et récemment aussi en italien.

 

Quant à sa diffusion, les résultats sont vraiment impressionnants : au total (c'est-à-dire en tenant compte de toutes les versions mentionnées), les ventes se sont étendues, par le biais d'Amazon, à pas moins de dix pays, sur les continents américain, européen et asiatique, dépassant la barre des 1 000 exemplaires, et le livre a été mis en avant par les médias en Espagne, en Italie, en France, en Allemagne, aux États-Unis et, bien sûr, par Katejon au Brésil, en plus de la Colombie, son pays d'origine. Je qualifie ces résultats de "choquants" en raison du fait qu'il s'agit d'un écrivain débutant, c'est-à-dire inconnu et dépourvu de ce que l'on pourrait appeler les "qualifications d'accréditation" dans le domaine du droit canonique, et aussi parce qu'il n'avait pas l'appui d'une maison d'édition ou le soutien d'une campagne de marketing.

 

Cependant, il est également vrai que le livre a été ignoré, ou plus précisément réduit au silence, dans diverses sphères. Ainsi, dans la sphère laïque, il est frappant de constater que certains médias qui, par le passé, ont ouvert un espace de débat sur la "question papale", engageant le dialogue avec des laïcs et des clercs reconnus, aux positions diverses sur le sujet, n'ont pas (à ma connaissance) fait la moindre allusion à l'ouvrage, comme s'il ne représentait aucune contribution au débat, en dépit du fait que, tant dans le livre que dans les documents ultérieurs qui lui sont liés, des réponses et des contre-arguments sont proposés - non encore réfutés de manière satisfaisante - aux questions et aux arguments soulevés dans ces dialogues. Dans la sphère cléricale, sachant que le livre a été publié huit ans après l'"élection" de celui qui se fait appeler "pape François", le silence des plus hautes hiérarchies n'est guère logique : aussi bien les cardinaux, qui pour la plupart, ayant été nommés par un anti-Pape (François) ne revêtent pas réellement cette dignité, que les évêques qui pour les mêmes raisons ont reçu illicitement la consécration épiscopale, sont malheureusement liés par tant de chaînes terrestres que leur choix "naturel" (dans la dynamique du monde) n'est autre que de (prétendre) museler la vérité sur l'actuel titulaire légitime du pontificat, Sa Sainteté Benoît XVI.

 

D'une manière générale, si l'on devait énumérer les motifs qui sous-tendent ce silence scandaleux, je citerais ceux-ci : la lâcheté /le respect humain - ceux qui ont peur d'être ridiculisés, censurés, sanctionnés, etc.- ; l’égoïsme/les "intérêts personnels" - par exemple ceux qui nourrissent une certaine aspiration au pontificat, qui à son tour ne pourrait être satisfaite que par la "disparition" de Mgr Bergoglio de la Chaire de Pierre et le mépris de l'autorité papale de S.S. Benoît XVI - ; l’ignorance/l’erreur - je connais, par exemple, le cas d'un prêtre qui suppose, apparemment sincèrement, que le fait de commenter publiquement et ouvertement la "question papale" constitue un "manque de charité" envers François - ; l’arrogance - pas mal d'entre eux penseront que ça ne vaut pas la peine de lire un auteur qui n'est pas à la hauteur de leur niveau de formation canonique/théologique - ; et la méchanceté – venant principalement de la franc-maçonnerie ecclésiastique -.

 

Quelques-uns ont également tenté de réfuter publiquement les arguments centraux du livre. En principe, on pourrait supposer que l'existence de ces réfutations constitue une "avancée" par rapport à la position de garder le silence/faire taire évoquée plus haut, et il faudrait certainement reconnaître une certaine forme de "courage" en ce sens ; toutefois, elles ont été élaborées avec un niveau d'honnêteté intellectuelle et de rigueur argumentative si déplorable qu'elles contribuent plutôt à bloquer le débat, à l'entraîner dans des cercles vicieux, à tel point que l'on peut se demander si une - ou plusieurs - des catégories de motifs précédemment mentionnées ne pourraient pas être appliquées à leurs auteurs.

 

Pour terminer la réponse avec des réflexions positives, je dois noter comment, par des moyens "informels" (à travers des commentaires sur des blogs ou des chaînes Youtube), certains laïcs ont déclaré que, après s'être trouvés dans l'obscurité/le doute/l'angoisse/le désarroi concernant la "question papale" que nous traversons, ils ont trouvé dans le livre une source de certitude sur le fait (juridique) que S.S. Benoît XVI, et non François, est le vrai Pape de l'Église, et avec cela ils ont reçu compréhension, consolation et force face au scénario apocalyptique actuel. J'ai également vu comment, de manière encore plus significative, certains prêtres ont trouvé dans le livre l'occasion et la base pour proclamer ouvertement leur adhésion au pape Benoît et rompre définitivement tout lien avec la fausse hiérarchie ecclésiastique, et quelques autres, qui avaient déjà fait ce pas, ont utilisé le livre comme un véritable cheval de bataille pour renforcer leur position et diffuser la vérité autant que possible. Enfin, ce livre, grâce aussi à sa publication en quatre langues, a été un "prétexte d'unité" parmi les catholiques de différents pays, et même de continents, qui ont osé défendre publiquement l'Epouse du Christ et le successeur de Pierre - surtout parmi ceux qui, en raison de leur carrière/reconnaissance journalistique ou littéraire, de leur statut de ministres consacrés, de leurs publications constantes dans des médias "informels", de leurs études dans des matières juridiques/linguistiques/théologiques etc. ont une certaine influence médiatique -. Bien sûr, ces réseaux ont à leur tour permis non seulement à la communauté ecclésiale de se renforcer autour de la Vérité et sous la direction et l'encouragement de sources d'information fiables et de bergers authentiques et fidèles, mais aussi au monde, et en particulier aux suppôts du malin, de voir que le Christ et sa Très Sainte Mère ont une armée éveillée et prête à combattre.

 

 

K : Nous sommes conscients que votre étude est déjà une référence bibliographique sur les campus universitaires et les sites de recherche sur les sujets liés au droit canonique et aux questions connexes. Et qu'il a même été et est lu par des prêtres, des évêques et même des cardinaux. Est-ce vrai ?

 

EA : C'est vrai. En ce qui concerne les campus universitaires, je peux citer l'Università Cattolica del Sacro Cuore, dont la bibliothèque, pour autant que j'aie pu le vérifier, contient le livre dans sa version anglaise. Que l'étude ait été et soit lue par des prêtres et des évêques, j'en suis certaine ; dans le cas des cardinaux, je ne l’affirmerais pas catégoriquement.

 

 

 

K : Quelques commentaires sur ces lectures ? Avez-vous reçu des réactions d'institutions, de personnes réputées ou de membres du clergé, et pouvez-vous citer ou commenter l'une d'entre elles ?

 

EA : Je n'ai pas encore reçu de communication directe de ces sources particulières.

 

 

 

K : Vous êtes constamment citée, par exemple, par le journaliste et écrivain italien Andrea Cionci, dont nous avons traduit quelques articles, et qui, en vous mentionnant, ainsi que le juriste Antonio Sánchez Sáenz, renforce le fait que la thèse en faveur de l'invalidité de la démission de Benoît XVI et de l'élection de Bergoglio n'a jusqu'à présent reçu de réfutation adéquate d'aucune partie intéressée, juriste, canoniste, prélat, ou même du Vatican ; ce qui maintient cette thèse en vie.

 

EA : C'est vrai. En parlant du Vatican, la situation est sans précédent, surtout si l'on tient compte du fait que, grâce en grande partie au travail infatigable de A. Cionci, le débat a certainement atteint les chambres "pontificales" (lire anti-papales) elles-mêmes. Que nous n'avons jamais été sollicités par Rome ; que le Vatican ne nous a pas exhortés, demandés ou même sanctionnés ; que durant ces plus de huit années, la haute hiérarchie n'a pas abordé officiellement le débat, en convoquant des personnes qualifiées dans les différents domaines de connaissance liés à la question qui nous préoccupe ; que certains hauts prélats n'ont fait que des allusions tangentielles à la discussion, en s'abstenant soigneusement d'aborder notre étude/notre nom ; et surtout, qu'il n'y a pas eu de confrontation publique, avec les garanties requises, avec Sa Sainteté Benoît XVI..... tout ceci est un signe clair qu'au Vatican, les "stratagèmes médiatiques" et un attachement obsessionnel et craintif au pouvoir prennent le pas sur le zèle pour le salut des âmes, la recherche de la vérité et la communion authentique dans l'Église. Il s'agit sans doute de ce que nous, juristes, appellerions un "silence positif", selon le dicton bien connu, cité récemment même par le professeur Sánchez : qui ne dit mot consent.

 

 

K : Dans ce sens, comment voyez-vous l'insistance de la majorité, surtout de ceux qui ont une sombre ignorance, à nier le fait de l'invalidité du renoncement, ou du moins sa possibilité, ou à négliger de l'affronter avec sérieux, profondeur et honnêteté ?

 

EA : Il me semble que ceux qui, percevant que la papauté est actuellement dans une situation objectivement anormale, s'abstiennent délibérément d'aller au fond de la question canonique (qui peut être expliquée en termes simples pour les laïcs, et qui a en fait déjà été expliquée suffisamment et en différentes langues), le font parce qu'ils ne veulent pas voir confirmée l'hypothèse qui - pour quelque raison que ce soit - leur semble a priori plausible mais en même temps "problématique" (c'est-à-dire que Benoît XVI et non François est le vrai Pape de l'Église). En d'autres termes, à mon avis, dans ces cas, les gens ne veulent tout simplement pas - pour l'une des raisons mentionnées dans la deuxième réponse à cette interview - voir prouvé techniquement ce qu'ils savent déjà intuitivement (que ce soit par le biais de preuves, du bon sens, d'un sentiment de foi, des signes des temps, etc.) Certains se retrouvent dans cette situation en raison de "scrupules" excessifs, voire d'intimidations de la part de leur communauté de foi, de prêtres ou de supérieurs, qui leur "ordonnent", sur la base de statuts ou de directives communautaires, ou de ce qui serait quasiment des mises en garde de damnation éternelle, de rester en dehors du débat et, bien sûr, d'accepter François, et non Benoît XVI, comme Vicaire du Christ. A eux en particulier, je dis que de tels "scrupules" et "ordres" sont absurdes et sans valeur devant Dieu. Il est du devoir de tout chrétien de connaître ce qui est nécessaire au salut, et l'identification du Souverain Pontife, présupposé à la soumission au pape et à la communion ecclésiale, est l'une de ces choses. Personne ne peut valablement interdire l'accomplissement de ce devoir, et de telles interdictions ne lient en rien la conscience. Dieu, qui est la Vérité même, est offensé, non pas par ceux qui cherchent la vérité de tout cœur, mais par ceux qui la méprisent ou la remettent à plus tard au nom d'intérêts personnels. Il n'y a donc pas d'excuse pour éluder la question papale ; que celui qui le fait sache qu'il se met en inimitié avec Dieu.

 

 

K : Permettez-moi, à titre d'exemple, de décomposer la question précédente. Comme vous le savez, un prêtre brésilien bien connu a récemment écrit un article, développé ensuite en vidéo, sur son livre, et a reçu une réponse du traducteur portugais, avec un commentaire, sur ce blog, de notre lecteur français, digne d'être mentionné, dont nous soulignons cet extrait significatif : "(...) l'Église catholique est pleine de prêtres qui pensent faire ce qu'il faut, en défendant avec des arguments stupides la légitimité de Jorge Bergoglio. En France peut-être encore plus qu'au Brésil. Ce sont des esprits de peur et d'obéissance malavisée qui transforment involontairement de bons bergers en serviteurs du Faux Prophète". Pourriez-vous nous dire quelque chose sur les deux ?

 

EA : En ce qui concerne l'article/vidéo du prêtre, nous devrions tout d'abord séparer les arguments (qui prétendent être) de nature technique, des évaluations subjectives générales de ce qui, selon lui, seraient les objectifs et les effets de notre livre. Les premiers pourrait être reconstruits comme suit : (i) le livre repose sur "des filigranes et des subtilités" concernant la distinction supposée entre les mots munus et ministerium, une différence que - dit le Père - "je n'ai jamais vue....". J'ai toujours utilisé un mot pour l'autre" ; (ii) selon le livre, Benoît XVI aurait commis une "erreur substantielle" (canon 188 du CDC) dans sa Declaratio de "renonciation", liée à l'utilisation de ces mots, alors qu'en fait "comme tout l'indique, l'intention du Saint-Père, en utilisant "ministerium" au lieu de "munus", était purement stylistique" ; (iii) le CDC n'exige pas de manière rigide une formule sacramentelle pour la validité de la renonciation papale : Il suffit qu'il s'agisse d'une annonce claire, publique et sans équivoque ; (iv) Benoît XVI, dans l'annonce même de sa "démission" et par la suite, a répété qu'il a agi en toute liberté et que les spéculations sur l'invalidité de l'acte sont "absurdes", de sorte que, si la thèse du livre était vraie et que la "démission" avait été déterminée par une " crainte grave " (ibid.), Benoît XVI serait un menteur et un scélérat : il aurait été complice de la convocation d'un "conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife" (termes mêmes de la Déclaration) - qui aurait été en réalité un conciliabule pour l'élection d'un anti-Pape -, trompant l'Église entière.

 

Quant aux appréciations subjectives du Père, elles sont essentiellement de deux ordres : le livre est un exemple de "logique au service de la psychologie" - c'est-à-dire une réponse illogique à la confusion que le "pontificat" de François a produite - et il cause également un grand tort à l'Église.

 

Eh bien, le premier groupe d'arguments reproduit des sophismes anciens et récurrents qui, Dieu merci, ont été complètement réfutés, de manière minutieuse, détaillée et systématique, dans le document intitulé "Adversus fallacies - A reply in defence of the book Benedict XVI : Pope "Emeritus" ?". - un document qui a été publié à juste titre par Katejon, tant dans son original espagnol que dans ses traductions anglaise et portugaise. Alors que je pourrais me limiter ici à une simple référence à cette réponse - dont je recommande vivement la lecture - je voudrais apporter une brève précision : le Père en question n'a tout simplement pas compris, ou prétend ne pas avoir compris, l'argument central de notre livre. En effet, je n'ai jamais placé la nullité de la Declaratio dans les motifs d'"erreur substantielle" ou de "crainte grave" visés au canon 188 du CDC - en fait, j'ai toujours réfuté avec véhémence les arguments qui ont été développés et continuent de l'être dans ce sens - ; le livre, au contraire, place le motif de nullité/non-existence dans l'objet même de la renonciation - et il faut rappeler que l'objet est un élément structurel ou déterminant de tout acte juridique - (canon 124 § 1 du CDC). Cette interprétation erronée du livre explique les erreurs ultérieures du discours du prêtre : qu'il qualifie la différence objective, démontrable et prouvée dans la signification canonique des termes munus/ministerium de "filigrane et subtilités" insubstantielles ; qu'il déplace l'attention due à la signification objective des mots vers "l'intention" de celui qui les utilise ; pour faire allusion à des "formules sacramentelles", dont l'inexistence est expressément admise dans le livre lui-même, et ainsi éviter le fait que les mots munus/ministerium ne se rapportent à des exigences extrinsèques inexistantes ou à des solennités de l'acte, mais constituent le "cœur" même (l'objet) de la Declaratio ; enfin, négliger le fait que la Declaratio ne peut en aucun cas être considérée comme "claire, publique et sans équivoque" au sens où elle contiendrait une renonciation au munus pétrinien (charge/office ecclésiastique). En revanche, quant aux réflexions du Père sur ce que Benoît XVI a déclaré, pendant et après sa "démission", concernant la validité de l'acte, les conditions de liberté dans lesquelles il l'a émis et l'identification du vrai Pape… dans ce cas, il s'agit de questions qui ne sont pas à proprement parler juridiques, qui méritent une reconstruction contextuelle que justement notre prêtre omet, ou à auxquelles il ne se réfère que de manière superficielle/partielle/mutilée, et qu’il est évidemment impossible et inutile de consigner ici ; nous renvoyons donc à notre réponse [Adversus fallacies - ndr] (et bien sûr au livre, pour ceux qui ne l'ont pas encore lu) -.

 

En outre, je voudrais reprendre la phrase suivante du Père, afin de clarifier un aspect de la plus grande importance dans toute cette affaire : "Notre Pape est François [affirme le prêtre]. Il n'y a rien de solide qui ne puisse nous en faire douter". Il est évident que le contenu de cette phrase est faux - il existe un très grand nombre de raisons et de signes qui montrent clairement que le pape est Benoît et non François. Mais ce que je voudrais aborder ici, c'est le point de départ qui est implicitement supposé dans la proposition du Père, et qui, dans plus d'un cas, a été utilisé pour faire taire toute discussion sur la question papale en premier lieu. Certains, recourant à la présomption de validité des actes juridiques (canon 124 § 2 du CDC), déplacent ni plus ni moins la charge de la preuve sur ceux d'entre nous qui reconnaissent en Benoît l'actuel Vicaire du Christ, dans la mesure où ils nous demandent de réfuter, au-delà de tout doute raisonnable, la légitimité de François ; et d'autres vont encore plus loin, au point de vouloir nous " interdire " de nous immiscer dans une telle démonstration, en arguant qu'elle ne pourrait se tenir que dans un cadre ecclésiastique officiel, de sorte que - selon eux – tant que la nullité des actes juridiques de " démission " et d'" élection " au pontificat, dans les cas de S. S. Benoît XVI et de François, respectivement, n'a pas été formellement déclarée par " l'autorité ecclésiastique compétente ", nous devrions accepter sans contestation la validité des deux. En principe, ces positions pourraient être considérées comme une manifestation de respect de l'autorité officielle, des différents rôles et compétences établis au sein de l'Église. Cependant, leur fausseté est attestée non seulement par l'histoire (cf. Sainte Catherine de Sienne, Saint Bernard de Clairvaux), mais aussi par le droit canonique lui-même. Il faut noter que le canon cité ci-dessus lie expressément la présomption de validité des actes juridiques à leurs éléments externes, de sorte que, logiquement, elle ne s'applique pas aux actes juridiques qui ne respectent même pas leurs éléments internes (structurels, définitoires, constitutifs, essentiels, etc.). Étant donné, par conséquent, que l'"objet" d'un acte juridique se trouve dans cette dernière catégorie d'éléments, et que dans le prétendu "acte de démission du pontificat" accompli par Benoît XVI le pontificat lui-même n'existe pas en tant qu’objet, un tel acte est simplement, "naturellement", inexistant, raison pour laquelle nous ne nous trouvons pas devant une présomption de validité qui doive être réfutée, et nous devons encore moins attendre une déclaration officielle pour que son inexistence puisse être reconnue par l'Église. En ce sens, nous n’avons pas à "réfuter" que le Pape est François, ou à le reconnaître comme tel jusqu'à ce qu'une déclaration formelle contraire soit émise : nous avons montré que la "renonciation" de Benoît XVI est de fait inexistante, et cela suffit.

 

Ainsi, puisque les arguments techniques avancés par le prêtre sont en fin de compte fallacieux, et que la véracité de notre livre est donc maintenue, ses évaluations subjectives tombent naturellement aussi à l'eau : notre thèse ne relève pas de la "psychologie", mais de la vérité, et la vérité ne pourra jamais nuire à l'Église.

 

Enfin, en ce qui concerne le commentaire du lecteur français, je dirais seulement qu'effectivement, des positions telles que celles du Père mentionné rendent un excellent service à la cause de l'Antéchrist, même si les motivations possibles ne peuvent être énumérées que de manière abstraite, laissant à notre Dieu omniscient le soin de juger chaque personne individuellement.

 

 

K : Nous assistons aujourd'hui à un renouveau massif des publications catholiques, centrées notamment sur la doctrine, la morale et la tradition de l'Église. Ne serait-il pas plus profitable pour tous de promouvoir des débats de type disputatio- autour de la question papale actuelle, ne serait-ce que pour mettre en pratique tant de théorie généralisée ?

 

EA : Je pense qu'il faut faire l'un sans négliger l'autre, car les deux sont intimement liés. Je m'explique : journalistes/blogueurs/youtubers/évangélistes, etc. qui se consacrent à la question papale ne doivent pas négliger l'aspect doctrinal, moral et traditionnel, tout d'abord parce que - et c'est une chose que nous perdons malheureusement souvent de vue - la communion ecclésiale sous la sujétion au Pontife Romain est une condition nécessaire, mais non suffisante au salut éternel - comme nous le savons, cela exige également une adhésion pleine et inconditionnelle aux vérités de la foi (et plus encore, à la Personne même de notre Seigneur Jésus-Christ, Verbe éternel, unique Sauveur du monde), la pratique fréquente et fervente des sacrements, le respect sincère des commandements et la pratique de la prière -, et en second lieu parce que le fait que, pour beaucoup, la reconnaissance de François comme anti-Pape ait été possible par la constatation que son comportement de la Chaire de Pierre s'est révélé radicalement incompatible avec ce qu'est, juridiquement, théologiquement, ontologiquement, est, représente et garantit, un Pape - le roc sur lequel s’édifie l'unité ecclésiale, dans l'obéissance scrupuleuse et aimante à la Parole de Dieu - montre combien sont étroitement liées l'autorité pontificale et le dépôt dont elle est la principale gardienne. Et d'autre part, il me semble que ceux qui se consacrent aux questions doctrinales, morales et de tradition, en négligeant la question papale, prétendent sottement faire le bien en servant simultanément Dieu et les démons. Cette affirmation n'a même pas besoin d'être expliquée : comment répandre la Parole de Dieu et, en même temps, reconnaître comme la plus haute autorité ecclésiale celui qui, à juste titre, a agi comme un rocher, non pas d'unité et de préservation, mais de pierre d'achoppement et de destruction de cette même Parole (lire : François) ? Comment servir Dieu et, en même temps, ignorer que pour atteindre la vision béatifique la communion ecclésiale est nécessaire, et que cela ne peut se faire sans la soumission au (vrai) Pontife romain, qui aujourd'hui n'est autre que S.S. Benoît XVI ?   

 

 

Estefanía Acosta avec le R.P. Alessandro Minutella

 

 

K : Nous avons récemment appris la visite en Colombie de l'un des premiers et plus énergiques défenseurs de la légitimité du pontificat de Benoît XVI, le R.P. Alessandro Minutella. Qu’il est allé à Medellín et que là, parmi les engagements de son agenda, figurait la rencontre avec l'auteur de « Benoît XVI : le Pape " émérite " ». Pourriez-vous nous parler de cette rencontre, de vos impressions et des fruits que vous en avez tirés ?

 

EA : C'était un événement providentiel - et comme tous les événements providentiels, marqué par de grandes difficultés et, à la fin, par de grands fruits et satisfactions. Cette visite a été assez rapide : la rencontre avec les groupes dans chacune des villes visitées a duré quelques heures, d'abord avec la célébration de la Sainte Messe (en latin et en communion avec S.S. Benoît XVI), puis avec une session de questions et réponses. Dans mon cas, j'ai eu l'occasion de partager toute une journée avec le Père Minutella et son équipe ici à Medellín : après la réunion, nous avons passé un peu de temps à l'hôtel où ils logeaient, puis nous avons visité un orphelinat, et le même soir, le Père et moi-même avons eu l'occasion d'enregistrer une courte conversation qui a été diffusée sur la page Facebook et le canal Youtube de Radio Domina Nostra.

 

Les effets de cette tournée de Don Minutella ont été nombreux et énormes : en premier lieu, le renforcement des liens d'unité entre les différents groupes de fidèles en Colombie et entre les peuples colombien et italien ; en second lieu, l'occasion, généralement rare dans le pays, de faire l'expérience de la messe en latin, et en communion avec le vrai Pape - en fait, pour plusieurs d'entre eux, c'était la première messe en latin de leur vie..... une expérience qui les a émus jusqu'aux larmes ; troisièmement, la visibilité, au niveau international, des communautés qui aspirent à être de l’Église du Reste ; quatrièmement, la consolation et le renforcement dans la Vérité, au milieu des doutes et des épreuves quotidiennes ; cinquièmement, le fait que, au milieu des doutes et des épreuves de la vie quotidienne, ils ont pu faire l'expérience de la présence du Saint-Esprit dans leur vie : l'un des prêtres colombiens présents à la réunion - qui a, il y a quelques années, rompu avec la structure paroissiale de la fausse église dirigée par Mgr Bergoglio - a pris la décision de s'engager encore plus fortement dans la célébration quotidienne de la Sainte Messe en communion avec Benoît XVI, profitant ainsi à un plus grand nombre de fidèles et glorifiant bien sûr notre Dieu ; sixièmement : deux œuvres concrètes de miséricorde que le Père Minutella a conçues et qu'il gère, avec l'aide du peuple italien - l'une d'elles concerne l'orphelinat mentionné ci-dessus, et l'autre, me semble-t-il, un projet de formation de séminaristes - ; et enfin : la diffusion du livre du Père Minutella, Pierre, où es-tu ? (version espagnole), qui aura certainement été/seront également distribués parmi les prêtres de diverses paroisses - je sais que certains des fidèles présents à la réunion en ont acheté plusieurs exemplaires à cette fin -.

 

En outre, dans mon cas, je suis évidemment restée en contact avec Don Minutella et son équipe, et nous sommes tous disponibles pour toute collaboration réciproque que Le Ciel pourrait déterminer pour l'avenir.

 

Il s'agit sans aucun doute, comme le Père lui-même l'a compris, d'une œuvre de la Madone.

 

 

K : Un aspect de toute la controverse actuelle, également mentionné dans l'article/vidéo du prêtre susmentionné, réside dans les - appelons-les - différentes catégories de catholiques, dont les positions se regroupent autour de trois grands "blocs", à savoir ceux qui sont attachés à "François" comme Pape légitime, ceux qui ont Benoît XVI comme unique Chef visible, et ceux qui ne sont attachés ni à l'un ni à l'autre, ni aux papes post-conciliaires, ceux que l’on appelle sédévacantistes. Alors que le nombre de mécontents de "François" augmente, et que le catholicisme en général refuse d'aborder correctement la question de la démission de Benoît XVI, certains catholiques ont tendance à adhérer au sédévacantisme, qui a des arguments non négligeables pour sa défense. Citant à nouveau notre lecteur français, nous trouvons dans son commentaire que "le silence calculé de Benoît XVI laisse encore la porte ouverte à l'expression de monstruosités qui s'exposent en pleine lumière. Lorsque la Vérité sera enfin révélée, nous retrouverons certains de nos frères qui auront reconnu leur aveuglement". Comment réagir à cet état "babylonien" actuel ?

 

EA : Avant de répondre promptement, je dois noter que ni les sédévacantistes ni les "sujets" de François ne seraient catholiques au sens juridique - bien qu'ils le soient au sens ontologique, étant donné leur statut (indélébile) de baptisés -, car la situation de schisme qu'ils encourent tous deux en refusant la soumission au (vrai) Pontife Romain - qui n'est autre aujourd'hui que Benoît XVI -, leur vaut l'excommunication latae sententiae (canons 205, 751, 1364 § 1 du CCD).

 

Maintenant, quant à savoir comment répondre à "l'état actuel de 'Babylone'", je crois que le premier pas serait nécessairement la conversion du cœur : Dieu, qui est bon et miséricordieux, n'abandonne jamais ceux qui le cherchent sincèrement. La première chose à faire serait donc de se demander : qu'est-ce que j'ai dans le cœur ? Est-ce que j'accepte la Parole de Dieu, avec toutes ses conséquences ? Est-ce que je fais passer autre chose avant le pur amour de la Vérité ? Y a-t-il un intérêt personnel, mesquin, si petit soit-il, qui anime mes pensées, mes paroles et mes actes ? Ai-je d'avance peur des exigences de la Vérité ? En bref, qu'est-ce qui est le plus important pour moi ? Qu'est-ce que je cherche vraiment quand je dis que je veux sortir de la confusion babylonienne au milieu de laquelle se trouve l'Église ?

 

Deuxièmement, la connaissance de notre foi, de notre Église : est-ce que je sais qui est Dieu, est-ce que je sais comment il est et ce qu'il attend de ses enfants ? Est-ce que je sais ce qu'est l'Église et comment elle est ? Est-ce que je connais le catéchisme de l'Église catholique ? Est-ce que j'ai lu les Saintes Écritures (complètes), est-ce que je les consulte souvent ? Qu'en est-il des prières privées : est-ce que je connais celles qui ont été approuvées, est-ce que je sais discerner celles qui ne l'ont pas été ? Est-ce que je consacre du temps à des lectures spirituelles diverses ? Si nécessaire, est-ce que je m'inscris à des cours ou à des groupes de formation catholique ?

 

Troisièmement, l'examen honnête et impartial des arguments qui sont soutenus dans chaque "bloc" - et ce à la lumière de ce qui est suggéré dans les deux étapes précédentes. Ai-je confronté les sources qui sont citées dans ces discussions - canons, conciles, encycliques, ouvrages théologiques, etc. Est-ce que je comprends les concepts qui sont utilisés dans ces débats, est-ce que j'essaie de clarifier ceux que je ne comprends pas ? Est-ce que je vérifie si les prémisses de ces arguments sont vraies, est-ce que je vérifie la séquence logique entre les prémisses et les conclusions ? Est-ce que je consacre le temps et les efforts nécessaires à cette tâche - quand je dis que je n'ai pas le temps pour cela, est-ce que c'est vrai - ? Suis-je médiocre ou compromis ? Est-ce que je me convaincs d'avance, sans autre forme de procès, que je suis incapable de m'impliquer sérieusement dans ces questions ? Est-ce que j'essaie de compenser l'effort nécessaire pour former mon propre jugement en me réfugiant dans les opinions des autres - que je ne comprends parfois même pas - ? Est-ce que j'accorde plus de valeur aux ragots, aux "palpitations" et au journalisme à sensation qu'à une information objective et documentée ?

 

Enfin, une fois que j'ai formé mon opinion sur le sujet en question, est-ce que je sais la justifier, et suis-je prêt à en débattre, à être questionné ou réfuté ?

 

Comme on peut le constater, il s'agit d'un examen constant de soi, d'un travail personnel - ce qui n'exclut évidemment pas la collaboration entre frères. En fait, c'est un processus similaire à celui que de nombreux catholiques ont développé et continuent de développer lorsqu'ils sont confrontés aux sophismes des sectes protestantes. Le dicton bien connu "catholique ignorant, futur protestant" pourrait bien être adapté en "catholique ignorant, futur sédévacantiste", ou "futur bergoglien".

 

 

K : Connaissez-vous une initiative plus concrète, à part celle mentionnée à propos de Don Minutella, "una cum Benedicto", un apostolat d'un prêtre, d'un religieux ou d'un laïc, comme par exemple l'ermite franciscain Alexis Bugnolo de FromRome et de l'Ordo Militaris ? Pensez-vous qu'il soit nécessaire de rassembler davantage ceux qui reconnaissent Benoît XVI comme leur seul Pape légitime ?

 

EA : Pour autant que je sache, les initiatives dans ce sens ont été menées par de petits groupes de personnes fidèles au Vrai Pape, dans des lieux privés et avec une périodicité qui n'est pas encore très précise. Cela s'est produit plutôt spontanément : les gens apprennent à se connaître, s'entraident et partagent des informations, certains offrent leur maison ou leur lieu de travail pour la célébration de la Sainte Messe, et les quelques prêtres qui sont en communion publique avec Benoît XVI et qui se sont déjà retirés de leurs paroisses, essaient de se "multiplier" autant que possible pour s'occuper du plus grand nombre de personnes possible.

 

Je crois que des initiatives concrètes comme celles que vous mentionnez doivent se baser sur l'élargissement et le renforcement des liens fraternels, la formation de communautés qui seront la semence du futur reste fidèle, la diffusion du message évangélique et surtout des prophéties qui nous aident à comprendre et à affronter notre temps, l'apostolat autour de la communion ecclésiale sous le pape Benoît, le renouvellement de l'amour pour une liturgie digne et pour l'adoration eucharistique, la conversion du cœur, la croissance doctrinale et spirituelle, etc. Le reste, la question "logistique" (la recherche de ressources, d'installations, etc.), serait, me semble-t-il, une conséquence naturelle de tout ce qui précède.

 

 

K : Jusqu'à présent, d'après votre évaluation, pensez-vous que cela a valu tous vos efforts pour réaliser ce travail, et y a-t-il d'autres travaux en cours ?

 

EA : Je pense que je devrais laisser cette évaluation au Seigneur. Nous savons que la mesure humaine et la mesure divine pour évaluer les actions et leurs "résultats" sont très différentes, et que la mesure véritable et finale est la mesure divine.

 

À court terme, ce que j'envisage, c'est de continuer à approfondir le sujet - il y a toujours des détails à "polir", à enrichir ou à corriger, de nouvelles perspectives à aborder, des informations complémentaires à recueillir, des objections à affronter, etc. - et de diffuser le livre dans la mesure de mes possibilités, tant que Dieu le permet. Je n'ai pas d'autres projets concrets en cours pour l'instant.

 

 

K : Nous vous remercions encore une fois pour votre disponibilité et votre charité en nous accordant cette interview, et nous vous assurons de nos prières pour votre personne et votre travail. Que Dieu et la Vierge de Chiquinquirá vous bénissent, vous éclairent et vous gardent dans la défense de la vérité.

 

EA : Egalement. Que Dieu et Notre-Dame de la Conception d’Aparecida bénissent ce blog, ses lecteurs, et tout le peuple brésilien.

Benedicamus Domino : Deo gratias !

Vive le pape !

 

Le 8 septembre de l'an de grâce 2021, en la Fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents