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Dans le débat sur la Magna Quaestio Papa/Antipapa, il y a tout un chapitre souterrain consacré aux prophéties qui, souvent, sont vraiment impressionnantes pour leur pertinence pour la réalité d'aujourd'hui, mais, comme vous le comprendrez, elles n'ont pas un caractère "scientifique" ou canonique pour être citées avec une valeur circonstancielle dans une enquête journalistique.
Cependant, ils font partie de l'héritage sapientiel de l'Église et Joseph Ratzinger non seulement les connaît par cœur, mais en tant que clerc, il est obligé de croire aux apparitions mariales, aux saints, aux mystiques et aux prophètes reconnus. Depuis 2500 ans, la tradition chrétienne-catholique annonce une période de grande crise pour l'Église, avec une prise de pouvoir par des forces "anti-christiques" : on parle de l'avènement d'un "berger idolâtre" (prophète Zacharie), d'un "faux prophète" ICI (Apocalypse de Saint-Jean), d'une "fausse église extravagante" (bienheureuse Catherine Emmerich) d'un "siège romain de l'Antéchrist" (Notre-Dame de La Salette), de la "fumée de Satan entrant dans l'Église" (pape Paul VI), d'une "fausse Église" (Padre Pio), d'une "anti-église et d'un anti-évangile" (saint Jean-Paul II)... En résumé, la possibilité d'un coup d'État interne au Vatican, avec diverses formes pratiques et des connotations maléfiques BIEN MASQUÉES, n'est certainement pas nouvelle et est connue depuis un certain temps.
En particulier, du troisième secret de Fatima (1917), le cardinal Ratzinger, depuis les années 1980, était l'un des rares à tout savoir : il parle explicitement de la persécution de la papauté et d'"un évêque vêtu de blanc vu dans un miroir" qui, cependant, n'est pas connu pour être le vrai pape. D'ailleurs, Benoît XVI lui-même a déclaré en 2010 : "Il se ferait des illusions s'il pensait que la mission prophétique de Fatima est terminée".
En outre, dans le Catéchisme de 1992, le dernier écrit sous sa supervision alors qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, on lit en effet, à l'article 675 : "L'Église doit passer par une épreuve finale [...] une IMPOSTURE RELIGIEUSE apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes, au prix de l'apostasie de la vérité".
À ce stade : étant donné qu'il a lui-même souscrit à l'idée que l'attaque contre l'Église viendrait d'une imposture religieuse, peut-être de l'intérieur, peut-être avec un faux pape, est-il possible que pendant 40 ans le cardinal allemand n'ait pas pensé à une certaine PARADE ? Difficilement crédible. Aussi parce que, dans les mêmes années 90 dans lesquelles la Mafia de St. Gall a été établie, ICI le lobby des cardinaux modernistes qui, de l'aveu même du cardinal Godfried Danneels, tenterait d'évincer le futur Benoît XVI, le pape de l'époque Jean-Paul II est passé à la contre-attaque avec la constitution apostolique Universi dominici gregis pour excommunier instantanément (latae sententiae) tout cardinal ayant organisé des manœuvres pré-conclave.
Si le pape Wojtyla ne s'est pas contenté de regarder, pourquoi son bras droit, le cardinal Ratzinger, aurait dû ignorer le problème sans préparer un "plan B" pour défendre l'Église ? Absurde, vous ne trouvez pas ?
Jusqu'à présent, en effet, nous avons étudié la perfection d'un système organisé dans les moindres détails, avec une Declaratio qui, interprétée comme une renonciation, est complètement invalide et nous parle plutôt subtilement d'une situation dramatique de SEDE IMPEDITA qui a créé un schisme au sein de l'Église entre les fidèles du pape (actuellement minoritaires) et les partisans de l'antipape (actuellement majoritaires). Il est vrai que Benoît XVI a prétendu avoir rédigé la Declaratio en deux semaines seulement, mais cette affirmation se fonde en fait sur une disposition datant de 1983, lorsque la fonction papale a été divisée par le pape Wojtyla et le cardinal Ratzinger en deux entités : munus et ministerium, le titre de pape et l'exercice pratique du pouvoir. Ce dernier est, en fait, "l'image miroir" du premier, un "fantôme" de celui-ci, en ce sens qu'il semble égal et interchangeable avec le munus, mais il ne l'est pas. S'il peut y avoir un pape qui est factuellement (et non juridiquement, car les deux entités sont inséparables) privé du ministerium, banni comme le médiéval Benoît VIII ICI ou empêché comme Benoît XVI , il ne peut y avoir un ministerium sans munus, un exercice pratique du pape sans la possession du titre d'origine divine. En simplifiant avec un exemple flash (NDT : en anglais dans le texte) : un noble, disons un comte, a le droit d'administrer son fief, mais s'il s'appauvrit et se retrouve sans ses terres, le titre de noblesse demeure. A l'inverse, un bourgeois qui achète sa terre ne devient pas automatiquement comte sans investiture par le roi.
Cela a permis au pape Benoît, désormais empêché d'exercer son gouvernement, de déclarer, en résumé, le 11 février 2013 :
"L'exercice du munus petrino, le titre, étant devenu trop fatigant pour mon âge, je déclare renoncer au ministerium, l'exercice pratique du gouvernement ".
Mais, comme nous l'avons dit, la renonciation au seul ministerium ne peut pas exister légalement et, si elle est purement factuelle, elle n'invalide pas du tout l'ÊTRE pape, puisque le canon 332.2 exige une renonciation formelle au munus pétrinien. Nous avons traité le sujet en détail ICI.
En termes d'art de la guerre, la scission de la fonction papale en deux entités avec la Declaratio-fausse renonciation, pourrait donc être définie comme un parfait "plan de déception" avec un "faux objectif" et une "retraite stratégique" pour anéantir l'adversaire et l'expulser définitivement de l'Église. En fait, maintenant qu'il a été découvert après huit ans que le pape Benoît n'a jamais abdiqué, il est clair que le "pape François" n'a jamais existé et que presque tous ses actes, décrets, nominations, voire une partie de son administration ordinaire, sont invalides. Tout le pseudo-pontificat de Bergoglio se révèle être un antipape et disparaît dans le néant de l'histoire selon une sorte de "combustion eschatologique".
Et d'où St. Jean Paul II et le cardinal Ratzinger auraient-ils pu s'inspirer de cette stratégie du "MIROIR" ?
Voici ce qui est dit dans le troisième secret de Fatima :
"Et nous vîmes ("quelque chose comme on voit les gens dans un MIROIR quand ils passent devant"), dans une immense lumière qui est Dieu, un évêque vêtu de blanc ("nous avions le pressentiment que c'était le Saint-Père")".
Un évêque - peut-être abusivement habillé en pape - est vu dans le miroir. L'analogie est plastique et inspirante parce que le ministerium peut être considéré précisément comme l'image réfléchie du munus et aussi parce que, comme l'affirme le juriste canonique Francesco Patruno, Bergoglio est aujourd'hui factuellement un évêque et non un cardinal, puisqu'avec la papauté et l'antipape on perd le statut de cardinal. Il serait donc précisément "l'évêque vêtu de blanc", comme dans le troisième secret de Fatima, mais ce fait est confirmé sans équivoque par Ratzinger lui-même dans la fameuse "Énigme de la Mozette Rouge" :
"Bergoglio a choisi de porter du blanc, devenant ainsi antipape, et ne s'est pas contenté de la mozzetta rouge de cardinal qui lui était due".
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EN DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie