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Il est assez impressionnant de voir comment et sur quel ton le "pape François" est attaqué par certains catholiques, qu'ils soient laïcs ou religieux.
Il ne faut pas manquer de respect à Son Excellence Jorge Mario Bergoglio car, bien qu'antipape, il reste un évêque légitime dûment ordonné par l'Église. (Il n'est plus cardinal, comme l'explique le canoniste Francesco Patruno, car avec la papauté ou l'antipape on perd la barrette rouge).
De plus, comme nous l'avons déjà souligné, dire du mal de lui, l'attaquer, lui dire toutes sortes de choses tout en le reconnaissant comme le pape légitime ne fait que RENFORCER SON POUVOIR : la meilleure faveur qu'on puisse lui faire, comme l'a déjà précisé ICI le professeur Antonio Sanchez de l'Université de Séville.
De cette façon, en fait, le message facile qui filtre au monde est :
"François est un pape réformateur, qui veut moderniser l'Eglise, en rassemblant le vrai message du Christ, dans son essence : paix, fraternité, écologie. Pour cette raison, il est inévitablement attaqué par les traditionalistes moroses et bigots, les hypocrites et les durs à cuire. Pourtant, même eux n'osent pas remettre en question le fait qu'il soit le vrai pape."
Bingo !
Cependant, en plus d'être la meilleure aide pour Bergoglio, de telles attaques, pour les catholiques, produisent un grave scandale : celui de discréditer et d'offenser le SAINT-ESPRIT, la Troisième Personne trinitaire.
Malheureusement, c'est ainsi : les écrits restent. De nombreux catholiques croient que le pape est infaillible, parce qu'il est assisté par le Saint-Esprit, UNIQUEMENT QUAND IL PARLE EX CATHEDRA, c'est-à-dire uniquement lorsqu'il se prononce sur des questions de foi très importantes.
En fait, le dogme de l'infaillibilité papale a été établi lors du premier concile du Vatican en 1868. La dernière et suprême prononciation ex cathedra a été appliquée par Pie XII en 1950 pour l'Assomption de Marie. Ces prises de position ne sont donc nullement fréquentes, elles sont même très rares.
Peu de gens savent cependant que l'article 892 du Catéchisme de l'Église catholique affirme que le Pape est assisté par l'Esprit Saint également dans son ACTIVITÉ ORDINAIRE. Vous pouvez vérifier ICI.
Nous citons : Art. 892
"L’assistance divine est encore donnée aux successeurs des apôtres, enseignant en communion avec le successeur de Pierre, et, d’une manière particulière, à l’évêque de Rome, Pasteur de toute l’Église, lorsque, sans arriver à une définition infaillible et sans se prononcer d’une " manière définitive ", ils proposent dans l’exercice du Magistère ordinaire un enseignement qui conduit à une meilleure intelligence de la Révélation en matière de foi et de mœurs. A cet enseignement ordinaire les fidèles doivent " donner l’assentiment religieux de leur esprit " (LG 25) qui, s’il se distingue de l’assentiment de la foi, le prolonge cependant."
Son Excellence Luis Francisco Ladaria, nommé par François comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, confirme également :
"Il est important de répéter que l'infaillibilité concerne non seulement les déclarations solennelles d'un Concile ou du Souverain Pontife lorsqu'il parle ex cathedra, mais aussi l'enseignement ordinaire et universel des évêques du monde entier, lorsqu'ils proposent, en communion entre eux et avec le Pape, la doctrine catholique à tenir définitivement ".
Il s'ensuit logiquement qu'en acceptant Bergoglio comme le "pape François" légitime, l'Esprit Saint a dû se ramollir sur de nombreux points, ou alors il était déjà plus large d'esprit et plus "moderne" que ne le pensaient de nombreux catholiques.
En considérant ses actes et ses déclarations, nous devons supposer, en effet, que la Troisième Personne trinitaire est maintenant devenue, ou a toujours été, "personnellement" favorable aux unions civiles ; qu'elle apprécie que l'idole païenne Pachamama trône dans l'église Saint-Pierre ; qu'elle tolère la bénédiction d'une centaine de prêtres allemands donnée à des couples homosexuels, approuvant ce qui - selon le catholicisme - est le deuxième "péché qui crie vers le ciel" ; qu'elle offre un soutien affectueux au Père James Martin, avocat de la droite homosexualiste la plus extrême ; que le Saint-Esprit est d'accord pour dire (selon Bergoglio) "qu'il n'y a pas de Dieu catholique" ; que "toutes les religions sont vraies" ; que la miséricorde divine sauve tout le monde ; que "l'Église ne croit plus à l'enfer où les gens souffrent" ; qu'elle ne s'inquiète pas trop si la communion des divorcés remariés est autorisée en Allemagne, mais pas en Pologne...
En outre, l'Esprit Saint confirmerait que "dans la Sainte Trinité, les Personnes se disputent à huis clos, mais donnent extérieurement l'image de l'unité".
En outre, le Saint-Esprit approuverait sans aucun problème sept autres questions soulevées par Bergoglio et identifiées comme de véritables hérésies par 62 spécialistes ICI .
Catholiques orthodoxes, vous ne pouvez pas y faire grand-chose : le pape est assisté par le Saint-Esprit même dans ses activités ordinaires et vous devez l'accepter. Ceux énumérés ci-dessus sont des "enseignements ordinaires en matière de foi et de morale" du "Pape François".
Vous n'êtes pas d'accord ? Ne voulez-vous pas accepter l'hypothèse d'un Saint-Esprit moderniste et "actualisé à notre époque" ? Il reste alors deux solutions :
- Le catéchisme est erroné et le pape ne reçoit PAS l'assistance du Saint-Esprit, même dans l'activité ordinaire. L'article 892 doit donc être supprimé.
- François n'est pas le vrai pape, mais un antipape, car Benoît XVI n'a jamais abdiqué, comme nous l'avons illustré ICI. Dans ce cas, le Saint-Esprit est "ABSENT JUSTIFIÉ" et tout s'explique.
Ce n'est pas nous qui avons fait le catéchisme, ni la logique : soit l'Esprit Saint a changé d'avis, soit le catéchisme est faux, soit François n'est pas le pape. Vous choisissez. Quartum non datur.
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CI-DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie
Andrea Cionci - La mauvaise et la bonne nouvelle. Réponse à Mascarucci - 22ème partie de l'enquête