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Hier, nous avons vu ICI comment, sept jours après notre article révélant l'iconographie maçonnique-rosicrucienne de sa croix pectorale, pour la première fois en 29 ans, Bergoglio a porté une nouvelle croix, celle de l'Église orthodoxe, profitant d'une rencontre inter-religieuse. (Le tour de la croix catholique n'est pas encore arrivé). ) Bien sûr, pour les bien-pensants, "il n'y a pas de corrélation", évidemment, mais l'épisode - pour ceux qui n'ont pas définitivement abjuré la pensée logique élémentaire - introduit parfaitement le thème d'aujourd'hui.
Selon certaines estimations, Bergoglio est la sixième personne la plus puissante du monde. Cependant, si l'on considère qu'il est à la fois chef d'État et chef de religion, nous dirons qu'il a également plusieurs atouts.
Pour des raisons historiques et contingentes, il est un véritable unicum, un "organisme parfait" programmé pour le triomphe planétaire.
Malgré ces hypothèses, il est en réalité extrêmement fragile : un véritable "géant aux pieds d'argile" et il lui suffit d'un souffle pour s'effondrer de manière désastreuse.
La référence symbolique, qui est entrée dans le lexique commun grâce à Diderot, renvoie à l'histoire biblique du prophète Daniel : le roi Nabuchodonosor rêva d'un géant à la tête d'or, à la poitrine et aux bras d'argent, au ventre et aux cuisses de bronze, aux jambes de fer et aux pieds d'argile. La vision a été interprétée par le prophète comme la succession des différents royaumes de la Terre, voués à la ruine en raison du caractère précaire des valeurs sur lesquelles ils étaient fondés. Le colosse s'est effondré lorsque son pied a été frappé par un caillou lancé par Dieu.
Le pouvoir de Bergoglio est, en effet, miné à la base par deux facteurs mortels qui ne résisteront pas au temps et aux fissures implacables de la logique. La fin a déjà été "gâchée" : elle circule dans le monde entier, traduite en sept langues et, même si on ne le veut pas, les germes de la vérité se développent de manière autonome à travers la logique, dans l'inconscient collectif, jusqu'à éclairer les gens, même au niveau cognitif. Il ne manque que le "caillou".
Voyons d'abord quelle est la force de Bergoglio, de quoi est fait son colossal "corps métallique".
Le Vatican est un État qui jouit d'une sécurité matérielle totale. Elle est protégée dans un pays doux et stable, l'Italie - bien qu'en voie de désintégration/vente/colonisation - sur lequel le Saint-Siège exerce déjà un pouvoir historique et consolidé.
Aucun des politiciens italiens n'oserait s'opposer au "Pape" François, ou lui tenir tête ouvertement, même si, comme nous l'avons vu ICI , les politiques socio-économiques-migratoires qu'il préconise sont un pistolet sur la tempe pour la souveraineté et l'identité nationale de l'Italie.
Bergoglio, qui, bien qu'étant antipape, continue de bénéficier du respect et de la considération dévoués que la majorité des Italiens et des 1.200.000.000 de catholiques ignorants du monde entier accordent au pontife romain depuis des siècles.
François n'a pas d'opposition interne car il a les pouvoirs d'un monarque absolu : un mot de sa part et une congrégation ferme ses portes, un cardinal est muté ou démis de ses fonctions. Sa "miséricorde" se traduit par des excommunications sans procès canonique sur tous les ecclésiastiques qui soulèvent la question de sa légitimité. Il suffit de penser aux cas du père Minutella et du père Bernasconi ICI.
De plus, Bergoglio a la faculté, rare pour un souverain, de nommer de nouveaux "sénateurs à vie" (cardinaux) qui lui sont favorables. Il en a déjà créé environ 80 (de manière invalide) afin de garantir un antipape comme son successeur et ainsi rassurer la hiérarchie qui lui est fidèle pour la suite.
Le Vatican a également commencé à bénéficier, pour la première fois dans l'histoire, du soutien des grandes puissances mondialistes et anti-catholiques. Il suffit de penser à la bénédiction donnée par Bergoglio aux ONG, même avec une lettre affectueuse à un personnage comme Luca Casarini, ou à ses discours explicites en faveur du Nouvel Ordre Mondial et du Great Reset ICI.
François bénéficie également d'une visibilité médiatique mondiale dont ne jouissent ni ses prédécesseurs ni d'autres chefs religieux, et il dispose de la "scénographie" la plus splendide et la plus somptueuse du monde : Rome.
Or, la seule limite des papes était qu'ils devaient être les gardiens du depositum fidei, et c'est seulement en tant que tels qu'ils tiraient leur autorité. Ils devaient être les défenseurs d'une foi qui n'était pas sans règles morales, pas toujours faciles à respecter, et d'une doctrine qui avait été continuellement attaquée par des hérésies pendant deux millénaires.
La proposition pseudo-religieuse de Bergoglio est donc gagnante : puisqu'il n'est pas le pape, il peut recueillir un consensus de masse en insistant uniquement sur la partie attirante du christianisme : la paix, le respect de la création, la justice sociale, la solidarité, le paradis, mais sans la partie plus coriace, relative aux devoirs, à la pénitence, à la justice, à la vérité, à la sobriété et aux règles morales. Même les commandements ne sont plus à respecter "dans un sens absolu", comme il l'a récemment déclaré.
Une idéologie confortable et séduisante, de "l'autogestion étudiante", une sorte de spiritualité adolescente sclérosée et cristallisée, qui, en laissant la place aux instincts, exploite les simples aspirations morales : irénisme brut, bonnes intentions élémentaires sans aucune forme d'application adulte.
Sa religion woodstockienne promet la miséricorde pour tous, même pour Judas (personnage pour lequel il a une réelle prédilection), effaçant ainsi les interrogations de tout croyant sur les réalités ultimes, avec une véritable action d'" anesthésie de la conscience ".
Notez qu'il n'est plus question d'enfer ou de purgatoire, TOUT EST SUPPRIMÉ. Maintenant, tout le monde va au Paradis, promu avec les six politiciens : une hérésie sensationnelle et bien connue, connue sous le nom d'"Apocatastase", qui a déjà été rejetée par l'Église au troisième siècle.
(En effet, si Dieu est Amour, l'amour laisse libre, donc l'âme doit avoir la liberté de rejeter Dieu même définitivement et donc de s'exclure de Sa vision dans une "zone dimensionnelle" appelée enfer. C'est pourquoi, pour les catholiques, il existe aussi un Purgatoire, pour les âmes qui ne se sont pas irréversiblement détournées de Dieu : une étape de purification au cours de laquelle tous les résidus du péché sont brûlés par la Grâce divine. Ensuite, on peut avoir la foi, ou pas, mais le vrai catholicisme est, à la base, un système cohérent).
Par conséquent, en garantissant l'impunité de l'âme, Bergoglio abolit la culpabilité, garantissant ainsi également l'obéissance placide du clergé, sans exclure cette partie considérable qui se livre souvent à certaines "peccadilles" incontournables, comme Marco Tosatti l'a très bien illustré dans son récent et effrayant livre "Galleria neovaticana" : les cardinaux que l'antipape a choisis comme collaborateurs, sont dans de nombreux cas dominés par des vices inavouables qui les rendent complètement dociles au chantage.
La proposition de sa néo-religion lui est facilitée aussi et surtout par les croyants qui sont pour la plupart bien affaiblis par la propagande martelée de la pensée unique et complètement oublieux des bases dogmatiques du catholicisme. En fait, après le Concile Vatican II, ces derniers sont devenus beaucoup plus interprétables, à tel point que l'on parle d'un véritable "marais théologique". Avec la domination anti-papale, l'inversion incubée par le Concile est devenue totale et anti-christique : ce n'est plus Dieu qui dicte les règles, mais ce sont les hommes qui les font pour leur propre usage et consommation. (Comme c'est pratique, pourquoi n'y ont-ils pas pensé avant ?).
Bergoglio est allé jusqu'à se déclarer personnellement en faveur des unions civiles, ICI : s'il était le pape, ce serait un paradoxe absurde, comme si un président de la république s'avouait "intimement monarchique".
Il y a peu de croyants qui se rebellent contre l'inversion doctrinale anti-christique et comme cela rend tout plus confortable et facile, ils sont facilement opposés et ghettoïsés dans le groupe des "traditionalistes sombres et bigots, fermés et au cœur dur".
Imaginez un enseignant du secondaire qui propose une méthode d'étude basée sur les jeux, les fêtes et la danse. Les élèves les plus responsables qui ont insisté pour un retour au dur système études-examens-bulletin scolaire n'ont guère été pris au sérieux par leurs camarades de classe.
C'est la Tentation de Lucignolo qui promet un christianisme du Pays des Jouets.
Les médias, pour leur part, déjà pieds et poings liés à ce que l'on appelle les "pouvoirs forts", profitent de la vaste audience obtenue par Bergoglio et le soutiennent mordicus, (d'une manière si peu critique que c'en est vraiment dérangeant) avec de rares exceptions qui ne s'aventurent presque jamais sur les mérites de sa légitimité.
Pour la première fois dans l'histoire, celui qui s'assied sur le trône de Pierre peut aussi et surtout compter sur le soutien des élites intellectuelles athées et/ou traditionnellement anti-catholiques, ce qui était impensable il y a encore huit ans : Bergoglio parle par l'intermédiaire de Scalfari, fait l'éloge des avorteurs Bonino et Pannella, soutient les partis et les positions de gauche, etc. Si même ses ennemis historiques l'apprécient, son succès est total.
En ce sens, une contribution fondamentale vient des milieux catholiques-traditionalistes qui l'attaquent continuellement et lourdement, mais qui le reconnaissent toujours comme pape. Ils n'osent pas le dé-légitimer dans sa fonction et donner ainsi au monde l'idée que, même s'il est considéré comme un mauvais pape, il reste certainement LE pape. Ce qui n'est pas compris, alors, c'est le rôle de l'Esprit Saint qui, selon l'article 892 du Catéchisme, assiste également le pape dans les activités ordinaires. En tout cas, c'est exactement ce que veut Bergoglio : être reconnu comme pape légitime même par ses ennemis lui donnera l'occasion de poursuivre sa ligne anti-papale, avec un nouveau conclave invalide, au point que lui-même aujourd'hui parle déjà de son successeur, "Jean XXIV", un nom non aléatoire, qui reprend celui de l'antipape Jean XXIII, Baldassarre Cossa, et du pape du Concile Vatican II, l'événement à partir duquel le désastre pour l'Église catholique a commencé avec l'infiltration massive de la franc-maçonnerie.
En bref, Bergoglio gagne sur tous les tableaux : du point de vue des sciences politiques et de la communication, il est une véritable "machine de guerre".
Malgré le gigantisme "métallique" de son pouvoir, il est cependant incroyablement fragile, à tel point qu'un souffle suffirait à faire s'effondrer misérablement non seulement lui-même, mais aussi tout ce qu'il a produit depuis huit ans : nominations, changements doctrinaux et liturgiques, encycliques, sanctions, accords, etc. Tout peut s'évaporer dans l'air en une seconde.
Le premier pied d'argile, le plus "fissuré", est le fait qu'il n'est tout simplement PAS LE PAPE puisque Benoît XVI n'a jamais abdiqué, comme expliqué ICI mais l'a ravalé ainsi que toute la fausse église moderniste grâce au "Plan B" dont nous avons déjà parlé dans notre enquête (que vous trouverez en bas de cet article). Il suffit qu'un cardinal demande un audit public de la Declaratio de 2013 de Benoît XVI pour que tout explose. Il suffit qu'un débat s'ouvre, que les gens commencent à parler du Ratzinger code, et adieu. C'est pourquoi Bergoglio tient tant à distribuer des pamphlets dans les rédactions et à attirer l'attention des médias en créant chaque jour une nouvelle affaire qui le concerne et en réduisant au silence les journaux sur lesquels il a une influence.
Le deuxième pied d'argile concerne le fait que le catholicisme s'est maintenu debout de façon "darwinienne", pendant deux mille ans, parce qu'il est fondé sur un système qui - une fois accepté par la foi - est intérieurement extrêmement logique et cohérent, presque mathématique : un modèle "méritocratique" compréhensible même au niveau le plus élémentaire. C'est comme une horloge : si l'on commence à dérégler quelques rouages, tout le mécanisme s'enraye.
La proposition ésotérico-maçonnique-sincrétiste-mondialiste de Bergoglio, étant fondée sur des bases émotionnelles friables, complètement désorganisées d'un point de vue rationnel, comme nous l'avons illustré ICI est, au contraire, complètement implosive, tombe dans la contradiction et perd continuellement sa crédibilité. C'est la "religion extravagante" des bateaux dans l'église, des bénédictions données avec des pistolets à eau et des brosses de toilettes (tout cela est vrai, lisez ICI), des évêques avec des rames au lieu de crosse, de l'autel fait de terre, de la Pachamama et des mille autres pitreries liturgiques blasphématoires sur lesquelles il existe une abondante littérature.
Mais il suffit de penser à l'incohérence de son syncrétisme militant, antichambre peu subtile d'une religion mondiale unique dont la prochaine étape sera l'inter-communion avec les protestants. En supposant que ce pastiche (NDT : en français dans le texte) inter-religieux puisse un jour se réaliser, que se passera-t-il lorsque la discussion théologique commencera à se concentrer sur les vérités ultimes et inéluctables ? Ce sera le chaos.
Notre Sœur la Mort - la seule certitude de la vie - sauvera la situation : "Que se passe-t-il dans l'au-delà, s'il y en a un ? Sommes-nous réincarnés, allons-nous au purgatoire, ne ressuscitons-nous qu'à la fin du monde, sommes-nous anéantis au Nirvana ?".
Et ainsi, les différentes âmes du cocktail inter-religieux se diviseront à nouveau, et avec un conflit encore plus grand. La logique ne pardonne pas.
En ce sens, "un pied d'argile érode l'autre", au moins pour les fidèles : puisque Bergoglio n'est pas le pape, il n'est pas assisté par l'Esprit Saint et c'est seulement ainsi qu'il peut proposer/imposer une nouvelle fausse religion anti-christique. A l'inverse, son nouveau culte scandalise de nombreux croyants au point qu'ils finissent par découvrir et vérifier que, selon le droit canonique, il n'est pas le pape. Un ouroboros mortel.
Dans les milieux catholiques, on dit que la situation sera résolue par la Vierge. D'un point de vue séculier, on pourrait paraphraser la question en imaginant comment la conscience collective va, à un moment donné, introduire massivement la logique du plan B du pape Ratzinger, tout comme Marie a accueilli le "Verbe", le Logos, en son sein avec simplicité et immédiateté.
Quelque chose de petit, de soudain, d'insignifiant, comme un caillou, se produira et tout le colosse s'effondrera. Tant du point de vue laïc que catholique, Bergoglio est projeté vers un effondrement ruineux.
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EN DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie
Andrea Cionci - La mauvaise et la bonne nouvelle. Réponse à Mascarucci - 22ème partie de l'enquête