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Publié par dominicanus

Traduction française autorisée : père Walter Covens

Traduction française autorisée : père Walter Covens

 

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Dans l'article précédent, nous avons abordé les raisons profondes qui maintiennent le clergé prostré dans une inertie mortelle.

 

Toutefois, il faut également souligner que la situation n'est pas statique et ne le restera pas.

 

L'antipape a un agenda précis, et son état de santé précaire l'amène à accélérer son calendrier.

 

Dès son retour de l'hôpital, après l'opération du côlon - qui n'était pas du tout pour une diverticulite, comme l'a annoncé le bureau de presse du Vatican - Bergoglio a donné suite à ce que l'on craignait depuis quelques mois : la pré-COUP DE GRÂCE à l'identité catholique. Le motu proprio "Summorum pontificum" publié par le pape Benoît XVI en 2007, avec lequel le vrai pape a consciencieusement restauré (en la libéralisant) la messe en latin, a été annulé par le pseudo-motu proprio Traditionis custodes de Bergoglio. 

 

Bannie des églises paroissiales, la messe catholique par excellence, celle qui a toujours été célébrée, qui s'est développée harmonieusement depuis les temps apostoliques, ne peut être célébrée qu'exceptionnellement sur demande à l'évêque. Donc, pratiquement, PLUS JAMAIS : une sorte d'euthanasie.

 

C'était déjà difficile sous Ratzinger : bien que ce soit un droit des prêtres, en fait, les évêques l'ont toujours entravé, mais maintenant la messe "vetus ordo" va disparaître complètement (au moins visiblement), étant donné le climat de soumission craintive des cardinaux à l'antipape. 

 

La justification moqueuse - et, comme d'habitude, anti-logique - avancée par Bergoglio est que la messe Vetus Ordo "produit des divisions" : ceci a été écrit par l'homme qui, avec Traditionis Custodes, a amené l'Eglise au seuil d'un schisme déclaré. La dure réalité est cependant que les catholiques orthodoxes, tels des naufragés sur un radeau, se sont rassemblés ces dernières années autour de la messe en latin - la seule à offrir des "garanties absolues de catholicité" - après les bouleversements doctrinaux, magistériels et liturgiques opérés par Bergoglio lui-même.

 

Quiconque a eu l'occasion d'assister à une messe ancienne s'est rendu compte qu'il s'agit pratiquement de la liturgie d'une autre religion : une célébration sacrificielle, théocentrique, pleine de beauté et de mystère, très éloignée de la célébration anthropocentrique de Paul VI, agrémentée de guitares et de tambourins, qui a été écrite à une table avec des protestants pour la faire ressembler, autant que possible, à un "dîner" commémoratif. La messe tridentine, avec ses vêtements splendides, ses bougies, son encens et le prêtre face à l'autel, a toujours été considérée comme un écran de fumée par les modernistes, qui ont toujours été pro-luthériens et peu enclins à croire à la transsubstantiation.

 

En fait, le motu proprio de François (qui est invalide, comme tout le reste) est aussi un OUTRAGE très rude au pape Benoît XVI, qui est toujours vivant et lucide : Summorum Pontificum avait été l'acte le plus significatif de son pontificat et Bergoglio l'a annulé sous ses yeux.

 

Mais la mesure n'est pas surprenante sinon pour ceux qui continuent - à chaque fois - à " tomber du poirier " et à se scandaliser : il s'agit d'une étape clairement inévitable dans l'opération de démantèlement de l'identité catholique en vue d'une nouvelle religion mondialiste, "inclusive" et syncrétiste puisque, selon les déclarations de François, "il n'y a pas de Dieu catholique" et qu'il ne faut pas gaspiller la crise mais l'utiliser pour "construire un nouvel ordre mondial".  

 

Maintenant, selon la feuille de route qui a débuté il y a huit ans, les prochaines étapes devraient aller dans le sens d'envoyer la Transsubstantiation, le tout dernier bastion catholique, aux oubliettes. Ce sera le véritable coup de grâce à l'identité catholique, peut-être avec la création d'une "Conférence internationale inter-religieuse", ou quelque chose de similaire, peut-être proclamée dans la ville maçonnique d'Astana, pour créer un conteneur où la fameuse religion pour le Nouvel Ordre Mondial peut être réalisée.

 

Par conséquent, l'attentisme, ou l'esquive de la Magna Quaestio, doit s'accommoder d'une réalité dynamique, en mouvement.

 

Si nous voulions faire une comparaison avec l'art de la guerre, les catholiques orthodoxes, ayant perdu de façon dramatique la forteresse de l'ancienne messe, se sont retranchés dans les fossés de la nouvelle messe, mais l'ennemi traverse les lignes, les contourne pour les surprendre par derrière.

 

Comme le commente le Prof. Massimo Viglione (ICI à la minute 21.00), ce n'est pas que la Messe novus ordo, c'est-à-dire celle de Paul VI, post-conciliaire, restera telle quelle :

 

"Vous, catholiques pseudo-conservateurs, qui pensez pouvoir vous en sortir en allant à la nouvelle Messe, vous vous faites des illusions : d'ici peu, vous n'aurez même plus cela, parce que ce qui deviendra ne sera plus la Messe. L'objectif est celui de la religion universelle et donc ce Père, ce Fils, cette Communion, cette Mère toujours vierge doivent disparaître".

 

D'ailleurs, le processus a déjà commencé, avec l'insertion de la "rosée" - le "nectar des rosicruciens" - dans la deuxième prière de consécration (NDT : en langue italienne), avec l'introduction du politiquement correct "vous tous, frères et sœurs", avec la manipulation de la prière donnée directement par le Christ, le Notre Père, etc. C'est un processus lent, réalisé à petits pas, mais inexorable, suivant la tactique de la fenêtre d'Overton.

 

Pour illustrer le sort des religieux sincèrement catholiques qui continuent à rester inertes, nous proposerons une comparaison tirée du monde naturel.

 

 

 

 

Tout le monde connaît le coucou, cet oiseau grisâtre qui a l'habitude de pondre un œuf dans le nid d'autres oiseaux, par exemple les moineaux. Lorsque l'œuf du coucou éclot, avant les autres, le poussin jette les autres œufs et tous les autres poussins hors du nid et prétend être le bébé habituel des moineaux, nourri par les parents adoptifs sans méfiance. Mais c'est un oiseau d'une autre espèce : ce n'est pas un moineau qui sortira de ce nid, mais un coucou qui donnera naissance à d'autres coucous.

 

Ainsi, (comme nous l'avons déjà illustré dans la partie canonique de ce volume) puisque le pape Benoît n'a pas abdiqué, la succession papale dans l'Église canonique a été interrompue. C'est-à-dire qu'un conclave invalide, celui de 2013, a placé sur le trône un "coucou", un étranger à "l'espèce pétrinienne" élu SANS l'assistance du Saint-Esprit parce qu'un pape était encore en fonction, vivant et bien portant, bien que dans un sede impedita (siège empêché).  

 

Si rien n'est fait, il n'y aura plus jamais de pape catholique au Vatican : environ 80 cardinaux invalides, nommés par un antipape, ne pourront pas élire un vrai pape ; toute la lignée des successeurs de Bergoglio sera constituée d'antipapes qui NE SERONT PAS INFAILLIBLES, ni ex cathedra, ni ordinairement ASSISTÉS PAR LE SAINT-ESPRIT (cf. : Art. 892 du Catéchisme).

 

Un antipape n'a pas, en effet, cette "garantie de qualité" spéciale qui vient du Ciel, (c'est du moins ce que dit la doctrine catholique). Du coucou d'Argentine naîtra un autre coucou.

 

Entre-temps, il grandit et devient de plus en plus fort : la route empruntée par Bergoglio et les étapes déjà franchies sur son chemin montrent combien les exigences et les questions seront de plus en plus étranglantes pour le clergé catholique qui n'est plus que peu orthodoxe, et qui sera confronté à des choix inéluctables.

 

La dynamique réformiste-moderniste est, comme on le voit, spiraloïde, implosive : il n'y a pas d'Esprit Saint pour "monter la garde" et il arrivera un moment où les innovations - ou omissions - doctrinales de la nouvelle Église obligeront prêtres, évêques et cardinaux à faire un choix définitif de terrain.  

 

Bientôt, de nombreux ecclésiastiques seront mis le dos au mur : pour eux, au-delà d'un certain seuil de compromis, il ne sera plus possible de descendre et ils ne pourront plus rester en communion avec François. Et alors - paradoxalement - ce seront eux qui seront expulsés de l'Église, excommuniés, jetés dans le vide comme les œufs et les poussins des moineaux poussés par le coucou. L'un des moineaux prêts à faire le "grand saut" est, par exemple, l'Ordre Souverain Militaire de Malte, dont les activités viennent d'être commandées par l'antipape. Qui sait si au moins les Chevaliers du Christ ne retrouveront pas l'ancienne énergie de revêtir leur cotte de mailles et leur épée pour libérer le vrai pontife dans le siège empêché ?

 

Eh bien, le "nid" du Vatican, avec son argent, ses propriétés, ses basiliques, ses églises, ses palais, ses couvents, ses musées et ses trésors, finira dans les mains d'une autre espèce d'oiseau. C'est pourquoi il ne vaut pas la peine de mettre la tête dans le sable - cette fois, comme des autruches - et d'ignorer le problème.

 

Le seul moyen de se sauver ? Celle d'identifier à temps le coucou comme un étranger à la "couvée pétrinienne", c'est-à-dire de reconnaître que l'excommunicateur potentiel n'a pas le droit d'excommunier parce qu'il n'est pas le vrai pape.

 

Après tout, le premier-né de la couvée de moineaux a réussi à ne pas être jeté dans le vide et s'est creusé un recoin caché dans le nid, laissant tous les outils pour repérer l'étranger. Son gazouillis est clair, mais faible (il ne doit pas être découvert) et les parents moineaux, sourds et inconscients, nourrissent et engraissent le coucou.

 

Nous verrons alors quel sera le "seuil de tolérance à la douleur" des conservateurs et combien de temps la question clé de la démission de Benoît XVI continuera d'être ignorée. Vous feriez mieux de vous préparer à mettre votre parachute.

 

 

***

 

CI-DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :

L'ENQUÊTE EXTRAORDINAIRE SUR LE PAPE QUI A SAUVÉ L'ÉGLISE - VOICI LES RÉSULTATS DE DEUX ANS DE TRAVAIL

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - POURQUOI LE "RENONCEMENT" À LA PAPAUTÉ DE BENOÎT XVI EST INVALIDE - 1ère partie

 

PAPE ET ANTI-PAPE : L'ENQUÊTE - BENOÎT XVI N'A PAS ABDIQUÉ, MAIS A ANNONCÉ LE SIÈGE EMPÊCHÉ " - 2ème Partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - FLORES D’ARCAIS : LE MONDE ENTIER ÉTAIT CONTRE LE PAPE RATZINGER - 3ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE - L’ENQUÊTE : LE "RATZINGER CODE" PAR LEQUEL BENOÎT XVI COMMUNIQUE DEPUIS HUIT ANS - 6ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - 2ème MESSAGE DE BENOÎT XVI : "NE VOUS MÉPRENEZ PAS, JE N’AI PAS ABDIQUÉ" - 7ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - "DÉCODER" LES DEUX LETTRES DE BENOÎT XVI AU CARD. BRANDMÜLLER - 8ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - DÉCODER LA NOUVELLE LETTRE DE BENOÎT XVI AU CARD. ROUCO ET LA 2e AU CARD. BRANDMÜLLER - 9ème partie

 

PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - BENOÎT XVI : "JE POURRAIS ÊTRE LE DERNIER PAPE". ET FRANÇOIS QUI EST-IL ALORS? - 10ème partie

 

 

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L
L'image du coucou est excellente.<br /> Sauf que le coucou en question, un oiseau noir, se déguise en blanc et ne modifie le nid que très progressivement afin que les petits oiseaux que nous sommes ne s'aperçoivent de rien (la fameuse fenêtre d'Overton).<br /> Les premiers à être éjectés : ceux qui crient trop fort Benoît Benoît et ceux qui s'obstinent à garder l'ancienne liturgie, des réfractaires de toute façon; autant les jeter tout de suite par dessus bord pour que les petits naïfs continuent à roucouler gentiment dans un nid qui n'est déjà plus le leur.<br /> Les pauvres vont participer "de bonne foi" à un synode dont on connaît déjà l'issue, puis s'agenouiller lors d'une célébration qui aura été protestantisée, c'est à dire vidée de toute substance, où la Présence sera partie sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, puis assister sans comprendre à l'implosion finale, la Grande Dissolution du catholicisme.<br /> La chute n'en sera que plus dure !
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