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Jusqu'à présent, nous avons documenté comment, selon le droit canonique, le pape Benoît XVI n'a jamais abdiqué ; nous avons enquêté sur le contexte qui l'a amené à renoncer uniquement à l'exercice actif du pouvoir, aux modernistes "anti-papaux", et surtout comment tout cela a été explicité par lui de manière subtile, mais implacablement logique et sans équivoque grâce à son "code".
Nous jetons également un rapide coup d'œil sur les raisons pour lesquelles, en guise de contre-preuve supplémentaire, Mgr Bergoglio ne peut pas être pape, pour des raisons logiques et théologiques, ainsi que canoniques, et sur la manière dont son intention de créer une nouvelle religion mondialiste-moderniste-syncrétiste est une mission vouée à une faillite catastrophique.
Mais un autre aspect qui mérite absolument d'être étudié concerne les stratégies conscientes ou inconscientes d'esquive de la "MAGNA QUAESTIO" par les journalistes et les observateurs.
(Cette expression latine est utilisée pour définir la question des questions : en effet, si Bergoglio n'est pas le pape, mais un antipape, toutes les autres critiques, plaintes, invectives dues à ses actions tombent).
Par exemple, dans le journal Libero, nous avons publié à plusieurs reprises des lettres ouvertes à des rédacteurs de journaux et à des confrères vaticanistes les incitant à un débat pacifique. Nous leur avons poliment soumis l'ensemble du dossier, avec des résumés et des détails, mais... "ils ne voient pas, ils ne parlent pas, ils n'entendent pas".
Massimo Franco du Corriere a répondu "Intéressant, écrivez un livre". Francesco Antonio Grana, de Il Fatto Quotidiano, n'a pas réagi. Claudio Cerasa, rédacteur en chef de Il Foglio, et son vaticaniste Matteo Matzuzzi n'ont pas répondu. Francesco Boezi, de Il Giornale, a répondu sur Twitter : "Le pape est unique et il est clair qu'il s'agit de François", mais il n'a justifié cette affirmation par aucun argument. D'autres, dont nous ne mentionnerons pas les noms puisque nous n'avons eu que des contacts privés, ont répondu que le sujet ne les intéressait pas.
Pourtant, plusieurs d'entre eux écrivent des livres d'un certain poids sur Bergoglio ou Ratzinger, mais la question fondamentale de savoir lequel des deux est le seul vrai pape dont tout le monde parle ne semble pas susciter leur intérêt.
Chez certains autres collègues, qui ont tenté de contre-argumenter, on trouve des cheminements rationnels troublants : c'est comme si l'acceptation de l'antipape a-logique de Bergoglio produisait dans l'esprit de ses partisans un abandon progressif de la faculté d'ordonner les faits et les pensées. Un phénomène étonnant, dont nous citerons quelques exemples, en évitant de citer des noms.
Il y a quelque temps, un bibliste a exhibé dans un journal la "preuve définitive" que Ratzinger était le pape émérite et François le vrai pape. En 2015, il avait lui-même envoyé au pape Ratzinger un livre dans lequel il niait la nature divine du Christ. Une sorte de provocation, mais Benoît XVI, dans son infinie gentillesse, l'a remercié en lui envoyant un petit cadeau. Cet écrivain a donc argumenté en écrivant que la Secrétairerie d'État l'avait remercié "au nom du pape émérite", et donc, puisqu'elle le disait, Ratzinger devait sûrement être l'ancien pape et François le vrai pape. Vous comprenez ? Le papier à lettres est le texte. Par ailleurs, Benoît XVI lui avait également envoyé - en 2015, donc depuis deux ans en tant que pape prétendument émérite - sa "santino" (NDT : image pieuse) et sa médaille de pontife régnant, avec l'inscription Benoît XVI "P.P.", Pastor Pastorum, le titre premier du pape régnant. Non content de cet énorme but contre son propre camp, le même universitaire est récemment revenu à la charge, brandissant comme nouvelle preuve le fait que, dans son dernier livre "La vraie Europe", Ratzinger a accepté la préface de Bergoglio. Comme si Benoît XVI, se trouvant dans une situation de sede impedita (NDT : siège empêché) et "jouant le jeu" depuis huit ans, aurait pu refuser une telle condition de l'antipape. En outre, les mots "pape émérite" n'apparaissent plus sur la couverture du livre car, comme l'a admis de manière retentissante le Vatican, la papauté émérite n'existe pas juridiquement. Un autre but contre son propre camp.
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L'arrogance est un trait typique et prodromique de ces déclarations. Un cas emblématique est le défi reçu par un collègue vaticaniste sur le fait indubitable que Bergoglio porte une croix pectorale avec l'iconographie du Bon Pasteur EXCLUSIVEMENT PROPRE à l'ordre pseudo-maçonnique et ésotérique de ROSE-CROIX. L'argument qui a permis au collègue de traiter l'écrivain d'"idiot" reposait sur le fait que la croix "était un cadeau" reçu par Bergoglio. Comme s'il ne pouvait pas s'agir du cadeau d'un collègue rosicrucien et/ou comme si le fait de l'avoir reçu en cadeau autorisait un pape à porter un symbole anti-catholique. Bof.
Les seules réponses ayant un semblant de critère logique sont celles reçues dans la sphère canonique. Elles sont régulièrement réfutées, ne serait-ce qu'avec les mêmes arguments que les canonistes bergogliens, mais de toute façon, ces contestataires évitent TOUJOURS de mentionner les questions liées au "Ratzinger Code", c'est-à-dire cet immense et fondamental champ d'investigation dans lequel le Pape Benoît XVI lui-même explique dans ses messages logiques étalés sur huit ans la question canonique, avec la renonciation invalide et la non-existence de la papauté émérite qui y est liée, d'ailleurs récemment admise par le Vatican.
En d'autres termes, la technique de ces contestataires consiste à essayer de brouiller les cartes sur des questions canoniques - inaccessibles à la majorité des lecteurs - avec des structures mentales défectueuses dans lesquelles l'abus juridique serait justifié a posteriori, un peu comme si on disait : "C'est comme ça maintenant". (Ce n'est pas le droit canon, selon eux, mais la loi de la jungle où le plus fort gagne).
Lorsque, en effet, en plus de fournir la réponse canonique, on cite des phrases de Ratzinger telles que "Aucun pape n'a démissionné au cours des mille dernières années et même au cours du premier millénaire, c'était une exception", étant donné que dans l'histoire, six papes ont abdiqué au cours du premier millénaire et quatre au cours du second, elles disparaissent instantanément.
En résumé, l'une des autres preuves corollaires - s'il en fallait une - de l'anti-papauté de Bergoglio et de la véracité absolue du plan B de Ratzinger est précisément L'ABSENCE VOLONTAIRE ET PROVOQUÉE D'UN DÉBAT SUR CETTE QUESTION : censure, tabou et évitement obstiné, à l'exception de quelques gromelots canoniques spontanés qui feignent d'ignorer ce que Benoît lui-même confirme.
Cette censure passe parfois du MODE PASSIF-AGGRESSIF à l'AGGRESSIF TOUT COURT (NDT : en français dans le texte): il faut se rappeler comment les sites et les réseaux sociaux qui traitent de la Magna Quaestio, comme Radio Domina Nostra, (Don Minutella) et Adoracion y Liberacion (Vicente Montesinos) ont été piratés et temporairement occultés. Il convient de noter que Stilum Curiae, le blog de Marco Tosatti, a également été indûment suspendu de Facebook aujourd'hui, le doyen des vaticanistes italiens s'étant défendu contre une attaque brutale.
La tentative maladroite du courant dominant d'isoler les "foyers de vérité", oubliant que la vérité est un feu inextinguible qui, une fois allumé, finit toujours par brûler les mensonges et les impostures.
En attendant, pour le bénéfice des lecteurs, un guide pratique pour reconnaître les différents types d'interlocuteurs "esquivants" dans les débats.
1) Le sphinx
Il y a ceux qui, lorsqu'ils sont confrontés à des questions logiques sur des faits réels, ne répondent tout simplement pas. Silence absolu. Même si on leur demande de rendre compte de leurs propres déclarations, ils s'enferment dans un silence absolu. Parmi eux, plusieurs canonistes que nous avons publiquement interpellés dans la presse ICI.
2) Le sceptique injustifié
Une autre catégorie est celle de ceux qui, même après avoir lu attentivement nos documents, articles, reconstitutions, etc., répondent en disant simplement "je ne suis pas d'accord", mais sans expliquer pourquoi. Un obstacle insurmontable pour cette catégorie est la démonstration canonique de l'invalidité de la prétendue renonciation de Benoît XVI faite par les juristes Acosta et Sanchez ICI.
3) L'intimidateur
Un pionnier de cette technique a été Avvenire qui, il y a deux ans, nous a gratuitement traités d'"imbéciles", se gardant bien d'entrer dans le fond d'une question qui serait en partie soulevée, juste un an plus tard, par le cardinal George Pell. Malgré les insultes, nous avons proposé de collaborer gratuitement avec le journal des évêques italiens pour faire la lumière sur cette affaire. Plus de nouvelles. ICI
4) Le pointilleux
Devant des dizaines d'articles qui rassemblent des montagnes de faits et de documents dans une reconstruction organique, il y a l'inévitable érudit qui conteste la coquille, la petite inexactitude ou la petite question annexe pour discréditer l'interlocuteur : "Donc, si vous écrivez que le Concile d'Ephèse a commencé en mai 431 au lieu de juin, je ne vous considère pas du tout."
5) Le devin
Et puis il y a ceux qui, peut-être sur la base de pouvoirs préternaturels ou surnaturels, sont capables de lire dans les pensées du Pape Ratzinger, en sachant exactement quelles étaient ses intentions : "Benoît XVI n'aurait jamais fait une telle chose, pour telle et telle raison", rejetant ainsi a priori l'analyse des faits réels. ICI
6) L'inattentif
Cela est particulièrement vrai pour les questions plus subtiles relatives au droit canonique et les messages logiques que le pape Benoît envoie, comme celui-ci ICI : la difficulté à se concentrer les amène à dire : "Oui, peu importe, ce sont des subtilités que vous voulez voir ".
7) Le dédaigneux
Celui qui bloque immédiatement le discours qui discrédite a priori : " Ah, vous savez, un article sur votre magazine conspirationniste, imaginez... ".
8) Le Kamikaze
Celui qui tente un défi raisonné, mais qui commet ensuite une série de buts dramatiques contre son propre camp, l'un après l'autre, en offrant d'autres arguments et documents à l'autre partie.
9) Le Snob
Un type assez fréquent chez les vaticanistes, celui qui "se lasse de l'habituelle querelle munus/ministerium" et répond : "Désolé, j'ai des choses plus intéressantes à traiter". ICI Un peu comme un envoyé à Londres qui ne s'intéresse pas à une guerre féroce pour la succession légitime au trône d'Elizabeth II.
10 ) Le loyaliste
Celui qui adhère aveuglément au dogme : "il n'y a qu'un seul pape, et il est CLAIR que c'est François". ICI Dominé par une allégeance aveugle, prompte et absolue à Bergoglio, le loyaliste, même face aux documents les plus évidents continuerait à refuser toute forme d'approche critique de la question.
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CI-DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie
Andrea Cionci - La mauvaise et la bonne nouvelle. Réponse à Mascarucci - 22ème partie de l'enquête