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À ce stade de l'enquête (dont vous trouverez le compte-rendu en bas de page), avec le recul, nous constatons que la question a été illustrée et démontrée de toutes les manières possibles et imaginables : nous savons que Bergoglio n'est pas le pape, mais un antipape parce que Benoît XVI n'a pas renoncé et s'est plutôt exilé génialement en sede impedita. Par conséquent, rien de ce que Bergoglio a fait jusqu'à présent n'est valide. Le "Plan B" est d'ailleurs expliqué par Benoît XVI lui-même avec les messages subtils du "Ratzinger Code" : il suffirait de comprendre la Magna Quaestio, de contester la renonciation de Benoît XVI, ou simplement de dire la vérité, pour renvoyer l'usurpateur chez lui.
Or : que les bergogliens fassent semblant de ne pas voir ou entendre est naturel et cohérent.
Que le Petit reste fidèle au vrai pape Benoît crie la vérité est tout aussi évident.
Vous direz : "Mais puisque tout a été éclairci, pourquoi de nombreux catholiques conservateurs ne veulent même pas entendre parler de la Magna Quaestio et persistent à attaquer Bergoglio alors qu'ils le reconnaissent comme un vrai pape ?". Beaucoup continuent à se scandaliser et à se désespérer de ses démolitions, mais refusent d'examiner le plan B et le Ratzinger code. Il est légitime d'avoir une opinion différente, mais pourquoi n'est-il même pas possible d'en discuter civilement ? Nous espérons au moins en Aldo Maria Valli à qui, vendredi dernier, nous avons écrit une lettre ouverte.
Il s'agit de ceux que l'on appelle les "Una cum", les ennemis de Bergoglio qui le reconnaissent néanmoins comme pape, vers lesquels nous nous tournons sans polémique, mais en vue d'envisager ensemble, sine ira ac studio, certaines dynamiques psychologiques et spirituelles qui pourraient impliquer nombre d'entre eux qui, loin d'avoir des intérêts personnels, sont de parfaite bonne foi.
Il existe une prophétie biblique qui offre une explication non seulement religieuse mais aussi séculaire de ce phénomène inquiétant.
Nous nous référons à ce que l'on appelle la "force d'égarement" citée par l'apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens (chapitre 2) :
07 Car le mystère d’iniquité est déjà à l’œuvre ; il suffit que soit écarté celui qui le retient à présent.
08 Alors sera révélé l’Impie, que le Seigneur Jésus supprimera par le souffle de sa bouche et fera disparaître par la manifestation de sa venue.
09 La venue de l’Impie, elle, se fera par la force de Satan avec une grande puissance, des signes et des prodiges trompeurs,
10 avec toute la séduction du mal, pour ceux qui se perdent du fait qu’ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité, ce qui les aurait sauvés.
11 C’est pourquoi Dieu leur envoie une force d’égarement qui les fait croire au mensonge ;
12 ainsi seront jugés tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui se sont complus dans le mal.
Maintenant, le mensonge, comme nous l'avons vu dans ces 38 derniers chapitres, est que François est le pontife légitime. Du point de vue de la foi, il semble que lorsque, à la sortie du Katechon, (Benoît XVI), le Christ révélera les impies, non seulement les partisans de l'anti-pape seront condamnés, mais aussi ceux qui, plus généralement, n'ont pas voulu croire la vérité par opposition au mensonge ultime, à savoir que le vrai pape restait Benoît XVI. Théologiquement parlant, Dieu n'envoie pas ce pouvoir de tromperie par malveillance, bien sûr, mais c'est une de ces tentations auxquelles il soumet l'homme pour le mettre à l'épreuve. D'ailleurs, les épisodes bibliques dans lesquels cela se produit sont innombrables.
Du point de vue séculier, en revanche, nous assistons à une de ces dynamiques psychologiques dangereuses grâce auxquelles certaines personnes développent des formes de dépendance affective si fortes qu'elles se maintiennent dans une situation de crise. Pensez aux séductions de l'apitoiement sur soi ou, par exemple, aux "femmes qui aiment trop" - comme l'a écrit Robin Norwood - qui voient leur vie ruinée par leurs hommes en raison d'un attachement excessif. Ou encore, à ces polémistes qui vivent pour critiquer, attaquer et dénigrer un ennemi politique. Puis, lorsque l'ennemi est vaincu, ils dépérissent eux aussi, ayant perdu toute raison d'exister.
Une constante de ces phénomènes est la prédominance des émotions fortes selon une dynamique bien connue en psychiatrie : l'investissement massif de neuromodulateurs produit une forme d'excitation qui rend dépendant ; celle-ci est même préférable à la recherche d'une solution au problème qui a mûri dans un état d'esprit calme et lucide, perçu cependant comme mortifère et/ou auto-culpabilisant. En d'autres termes, pour ces personnes, il est juste de ressentir des émotions fortes pour l'amour du Christ, mais, en tout cas, il vaut mieux ressentir des émotions fortes, même si elles sont négatives, et ne pas les résoudre, plutôt qu'une analyse lucide et détachée qui débouche sur l'espérance.
Ce n'est pas un hasard si les premières victimes de ce puissance d'égarement sont précisément les personnes très attachées à l'Église et au catholicisme : plus elles sont orthodoxes, rigoureuses et maîtresses d'elles-mêmes en suivant les préceptes religieux, plus elles sont exposées à être dominées par les émotions lorsqu'elles jaillissent impétueusement de l'inconscient, légitimées par la défense de la religion elle-même.
Si tel n'était pas le cas, tous les anti-bergogliens, même s'ils ne pouvaient qu'entrevoir de loin une manière possible de se débarrasser de François, concentreraient beaucoup d'intérêt sur le plan B, enquêtant, se confrontant les uns aux autres, essayant de développer des stratégies et des solutions opérationnelles. Ce serait LOGIQUE, n'est-ce pas ? S'il y a un problème dû à un oppresseur, lorsque quelqu'un documente que l'oppresseur n'a pas ce qu'il faut pour exercer son pouvoir, tout le monde devrait affluer comme les abeilles vers le miel... Mais cela ne se produit pas. La Magna quaestio est considérée comme une histoire secondaire, un divertissement (NDT : en français dans le texte) pour les passionnés du droit canonique, que l'on se garde bien d'affronter.
En gros, l'œuvre dévastatrice de l'antipape sur l'Église bouleverse les Una cum à tel point qu'elle les pousse vers les dérives sédévacantistes, au point que, paradoxalement, ils ont commencé à s'en prendre au vrai pape qui, dans un siège empêché, demande de l'aide depuis des années. Non seulement Ratzinger a été évincé du pouvoir, non seulement il est en situation de siège empêché, non seulement il a tout sauvé grâce à son génie, mais il doit être traité de "moderniste et de complice de Bergoglio".
Benoît XVI lui-même, écrivant au cardinal Brandmüller :
"... Mais la douleur, chez certains - et il me semble aussi en vous - s'est transformée en colère, qui ne concerne plus seulement la renonciation, mais s'étend de plus en plus à ma personne et mon pontificat dans son ensemble.".
La puissance d'égarement dont parle l'Apôtre, envoyé comme une tentation par Dieu, est donc produite de fait, au niveau psychologique, par les émotions dominantes que Bergoglio parvient à déchaîner chez tant de bons catholiques orthodoxes : la peur, l'indignation, la colère, la désolation, la tristesse, si fortes qu'elles aveuglent, lient, rendent dépendant et empêchent de saisir la solution même quand elle est à portée de main, alors qu'il faut un état de lucidité calme pour effectuer une analyse du problème sur une base logico rationnelle. D'ailleurs, il ne peut en être autrement : si la pensée maçonnique-antichristique a une base émotionnelle, alors que la pensée catholique, au contraire, a une base rationnelle, la réponse du vrai pape au coup maçonnique-antichristique ne peut être que logique-rationnelle. Donc, celui qui est victime des émotions et ne raisonne pas froidement, fait le jeu de l'anti-pape.
Ainsi, le processus cognitif-émotionnel qui sous-tend la "puissance d'égarement" peut être traduit dans cette série de passages : "Bergoglio a osé faire une telle chose (indignation) -> tout ceci est une horrible tragédie pour la foi et pour l'Église (peur) -> c'est ce Ratzinger qui nous a entraînés dans ce cauchemar (colère) -> ce n'est pas un hasard si, à ses débuts, il avait embrassé les thèses modernistes (suspicion) -> il a donc été... un complice de Bergoglio et de tous les papes hérétiques qui se sont succédé après Pie XII (ressentiment) -> les incohérences de sa démission proviennent du fait que Ratzinger est un moderniste (mépris) -> les partisans de l'invalidité de la renonciation sont des conspirateurs (déni) -> Résultat final : DÉFAITE.
En fait, un tel processus ne produira rien d'autre qu'un nouvel antipape, un "Jean XXIV" qui poursuivra le travail de démolition de Bergoglio comme nous l'avons déjà vu ICI.
Or, le processus décrit ci-dessus, ne peut être renversé que par trois vertus fondamentales, les vertus théologiques qui, alors, constituent aussi des ressources logico-rationnelles tout à fait "séculières".
La foi, comme confiance dans le fait que le Christ n'a pas abandonné son Église ; l'espérance, dans l'Esprit Saint qui assiste le pape dans la Declaratio de 2013 ; la charité, dans l'amour et la pitié pour le vrai pape dans le Siège empêché qui demande de l'aide depuis huit ans.
Dans le domaine séculier : la foi, en faisant confiance à la raison pour démasquer le faux et trouver la vérité ; l'espérance que cette vérité puisse être un remède dans une situation critique ; la charité, en se sentant obligé de témoigner de la vérité aux 1,285 milliards de personnes qui sont actuellement menées par le bout du nez.
Et voici comment se développe le processus cognitif-émotionnel bien dirigé par les trois vertus :
"Bergoglio a osé faire une telle chose" (indignation) -> c'est une horrible tragédie pour la foi et pour l'Église (peur) -> comment est-il possible qu'un vrai pape agisse ainsi ? (doute) -> essayons de comprendre quelles sont ces objections à la démission du Pape Ratzinger... (analyse) -> bon sang, mais c'est vrai ! Benoît XVI n'a jamais abdiqué ! (prise de conscience) -> Maintenant, nous faisons face à l'antipape et à sa fausse église (courage) -> Résultat final : LA VICTOIRE.
En effet, ce n'est qu'en exigeant une vérification canonique de la Declaratio et/ou en disant la vérité sur Bergoglio même au prix d'être "excommunié" (de manière invalide) qu'il sera possible de démontrer son illégitimité en tant que pontife et que toute son œuvre disparaîtra comme neige au soleil. L'excommunication invalide ne doit pas être crainte par les clercs catholiques, mais RECHERCHÉE comme un titre de mérite et un signe tangible d'avoir rompu avec l'apostasie. Ce qu'il faut, c'est une campagne du type "#tousexcommuniés".
Bref, la jonction qui différencie les deux processus mentaux est la réponse au stimulus/à la tentation de la PEUR. La première réponse est émotionnellement libératrice mais infructueuse, la seconde est émotionnellement inhibitrice mais rationnelle et décisive.
Les catholiques savent que les émotions prennent racine dans la matière, alors que le Christ est le Logos, le Verbe fait chair, et, surtout, il n'aime pas l'émotionnel.
L'épisode de la tempête apaisée en Mc 4, 35-41 est éclairant :
37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
C'est pourquoi, du point de vue religieux, nous pouvons affirmer le fait que cette puissance d'égarement est de nature émotionnelle et qu'il est permis par Dieu de sélectionner, d'écrémer seulement les croyants qui sont fermes dans la foi et prêts à accepter la vérité.
Comme nous l'avons écrit, dans ce sens, Dieu "soumet à la tentation", c'est-à-dire qu'il met les croyants à l'épreuve.
Et ce n'est pas un hasard si Bergoglio a voulu modifier exactement ce passage du Notre Père en le transformant en un abusif "ne nous abandonne pas à la tentation" mystifiant le sens théologique profond de la prière fournie par le Christ lui-même.
De cette façon, l'antipape a DÉSAMORCÉ chez les fidèles, à un niveau SUBLIMINAL, leur réponse "immunitaire" au pouvoir émotionnel de l'égarement.
Expliquons mieux : la prière originale disait "ne nous soumets pas à la tentation" et aujourd'hui la phrase a été changée en "ne nous abandonne pas à la tentation". Induire et abandonner sont le contraire.
Or, la première demande sanctionnait une certitude théologique puisqu'il est VRAI que Dieu peut conduire à la tentation, pour éprouver les hommes et les faire grandir dans la foi, alors qu'il n'est PAS VRAI que Dieu peut ABANDONNER l'homme à la tentation.
En effet, le psychologue Rocco Quaglia, auteur de "Il Padre nostro tra psicologia e spiritualità", (Marcianum Press, 2018) écrit :
"La prière enseignée par Jésus, en fait, concerne surtout les derniers temps [...] C'est précisément "ne nous abandonne pas à la tentation" qui est une mauvaise traduction, car elle conduit le fidèle à penser que Dieu peut l'abandonner".
De cette façon, la modification de Bergoglio, à travers une apparente clarification démagogique de la phrase, a bouleversé le Notre Père : d'une part, elle a détruit la conscience que Dieu peut permettre aux tentations d'éprouver l'homme, d'autre part, elle a infiltré dans l'esprit des fidèles la possibilité que Dieu les ait réellement abandonnés à la tentation.
De cette façon, la résistance vertueuse des fidèles au pouvoir de la tromperie, à l'épreuve émotionnelle de ces derniers temps, est sérieusement affaiblie : en effet, comme par hasard, la tentation de l'Una cum est précisément celle de croire que le Vicaire du Christ, Benoît XVI, les a abandonnés.
CI-DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
L'ENQUÊTE EXTRAORDINAIRE SUR LE PAPE QUI A SAUVÉ L'ÉGLISE - VOICI LES RÉSULTATS DE DEUX ANS DE TRAVAIL
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie