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"Mais oui, Benoît XVI, en réalité, avec sa Declaratio pleine d'erreurs formelles et juridiques a voulu tester la cohérence du droit canonique, il a voulu tester la résistance nerveuse de son successeur et tester la santé mentale de quelques millions de catholiques". C'était juste un crash test.
Entre-temps, les Bergogliens seront parvenus à la fanta-dialectique de la "force des vagues", la dernière plage désespérée où vous bronzez au soleil - seins nus - le démenti le plus éhonté, grotesque et impudent des preuves.
Alors que personne n'ose contester le bien-fondé des messages du Ratzinger Code, tout juste prouvé par une douzaine d'intellectuels courageux choisis parmi des juristes, des écrivains, des historiens de la médecine, des latinistes, ICI, il y a toujours un contestataire qui tente de brouiller les cartes sur la question canonique, en grimpant sur des gratte-ciels en miroir érigés.
Nous avons déjà illustré ICI avec les mêmes arguments du premier canoniste du Vatican, Mgr Giuseppe Sciacca, et du professeur de droit canonique, le professeur Geraldina Boni, la même qui travaille maintenant à créer à partir de rien une jurisprudence pour l'institution inexistante de la papauté émérite, comment la Declaratio du 11 février 2013 de Benoît XVI n'est pas et ne pourrait jamais être une renonciation au siège pétrinien.
Puisque cela ne suffit pas, recourons aussi à la fanta-dialectique, à l'UCHRONIA en l'occurrence, c'est-à-dire à une présentation hypothétique et simulée des événements.
Imaginons à quoi aurait ressemblé une véritable renonciation à la papauté par Benoît XVI. Faisons un effort d'imagination et projetons-nous dans le temps, en 2013.
Si l'on admet comme une bonne raison le fait qu'en raison de son âge croissant, le pape était fatigué d'exercer le munus pétrinien, sa démission pourrait facilement s'inspirer de celle de saint Célestin V (avec lequel, cependant, Ratzinger écrit dans "Ein Leben" qu'il n'a rien à voir). Nous la citons intégralement :
"Moi, Pape Célestin V, poussé par des raisons légitimes, par l'humilité et la faiblesse de mon corps et la malignité de la plèbe [de cette ville], pour retrouver avec la consolation de la vie antérieure, la tranquillité perdue, j'abandonne librement et spontanément le Pontificat et renonce expressément au trône, à la dignité, à la charge et à l'honneur qu'il comporte, donnant dès à présent au sacré Collège des Cardinaux la faculté de choisir et de fournir, selon le droit canonique, un pasteur à l'Église universelle."
Point final, fin de la discussion. Vous semble-t-il qu'il y ait une certaine marge d'incertitude ? Vous semble-t-il que Célestin V ait envisagé des papes émérites, des rôles d'honneur, des demi-papes, des papes élargis, des papes suppléants, des cardinaux en blanc, des ruptures hypnotiques entre titre et fonction, des reports, des délais, des ambiguïtés de toute sorte ?
NON. Clair, simple, propre, comme doit l'être un pape qui A LA POSSIBILITE de dire évangéliquement, oui oui, non non. Pietro da Morrone, peu après ce 13 décembre 1294, prit son vieil et rude habit d'ermite et s'enfuit, essayant au moins de retourner dans sa montagne.
De même, le germanique Ratzinger, s'il avait volontairement décidé d'abdiquer en raison du seul poids de l'âge, aurait fait les choses correctement.
Sa Renuntiatio, (comme elle aurait dû être appelée selon l'Universi dominici gregis) aurait été écrite en un latin parfait et aurait impliqué une renonciation SIMULTANÉE au MUNUS PÉTRINIEN comme prévu par le canon 332 § 2. Le cardinal Sodano a alors immédiatement précisé en italien que le Saint-Père venait de renoncer définitivement à la papauté et à tous les titres, droits, dignités et fonctions qu'elle comporte.
Ratzinger serait parti comme cardinal, ou même plus probablement, connaissant son humilité, comme simple évêque, précisément pour ne pas interférer avec son successeur.
Il est certain qu'après avoir publiquement juré allégeance et obéissance à Bergoglio (ce qui n'a été annoncé que pour un vague successeur et n'a jamais été fait), il se serait mis à l'écart, serait peut-être retourné dans sa chère Bavière, pour finir ses jours avec son cher frère Georg et n'aurait pas osé intervenir dans le pontificat de son successeur légitime.
Tout au plus, celui qui aurait à nouveau été évêque, désormais âgé, Mgr Ratzinger, aurait écrit ses propres mémoires, sans certainement les remplir de messages logiques subtils et d'amphibologies continues pour faire comprendre qu'il n'a jamais abdiqué.
Il n'aurait certainement pas gardé la soutane blanche, disant qu'"il n'avait pas d'autres vêtements disponibles" ; il n'aurait pas inventé l'absurde et inexistante papauté émérite ; il ne serait pas resté au Vatican et n'aurait pas continué à utiliser le pluriel de majesté, les initiales P.P., et tant d'autres prérogatives d'un pape régnant ; il n'aurait imposé aucune limitation à son successeur ; il ne serait jamais intervenu "au grand jour" pour corriger le nouveau vrai pape.
C'est certainement ce qui se serait passé si, dans une autre dimension, dans une autre vie, Benoît XVI avait réellement abdiqué pour les raisons ridicules qui ont été avancées, comme le fait qu'il ne pouvait plus faire face physiquement aux voyages pastoraux.
Le simple fait que nous discutions de ce sujet aujourd'hui prouve de manière concluante que Benoît XVI n'aurait pas - et n'a jamais - abdiqué. Donc, il est le pape, seulement lui, et François est un antipape.
Vice versa, si nous écoutions le grommelot canonique des bergogliens, si nous nous bercions d'illusions en pensant que le "Ratzinger code" n'est qu'une paréidolie schizophrénique, nous devrions accepter le fait que ce théologien austère, humble, sage et doux s'est soudainement transformé en un homme âgé qui est si extravagant et fou qu'il écrit des incohérences totales ; ignorant, au point de commettre des erreurs flagrantes en latin, en histoire ecclésiastique et en droit canonique ; vaniteux et nostalgique au point de ne pas vouloir renoncer à certains des attributs de sa propre et ancienne dignité papale ; méchant et malveillant au point de plonger des millions de fidèles dans la consternation, l'incertitude et l'angoisse ; haineusement envahissant et jaloux au point de saboter le pontificat de son propre successeur légitime par des interventions continues et non sollicitées.
Une folie malveillante, mais un courant alternatif, interrompu par des publications d'une profondeur et d'une lucidité lumineuses, pleines de sagesse et de doctrine.
Mais nous en rendons-nous compte ? Y a-t-il encore quelqu'un qui pense vraiment que Benoît XVI a renoncé à la papauté ? Est-ce qu'il oscille toujours ? Attention, car avec toute cette force ondulatoire, dans ce cas le semi-remorque se casse.
CI-DESSOUS, TOUTE L'ENQUÊTE DEPUIS LE DÉBUT :
L'ENQUÊTE EXTRAORDINAIRE SUR LE PAPE QUI A SAUVÉ L'ÉGLISE - VOICI LES RÉSULTATS DE DEUX ANS DE TRAVAIL
PAPE ET ANTIPAPE : L’ENQUÊTE - LES ENNEMIS DE BENOÎT XVI DANS L’ÉGLISE - 4ème partie
PAPE ET ANTIPAPE – L'ENQUÊTE : LE SCHISME PURIFICATEUR CRÉE PAR BENOÎT XVI – 5ème partie