Nous voulions le dire depuis un certain temps, mais nous avons hésité. Les bergogliens se seraient déchaînés, nous traitant de "mystiques délirants", une accusation qui est pratiquement l'option n° 2 par rapport à celle de "comploteurs fous".
Mais un collègue faisant bien plus autorité, le plus grand biographe et connaisseur du véritable pape Benoît XVI, nous a précédés : Peter Seewald.
Le journaliste allemand a récemment présenté à Rome sa biographie monumentale : "Benedikt XVI : ein Leben" et à cette occasion, il a déclaré que
"le pape Ratzinger s'est tenu pendant des décennies comme une sentinelle dans la nuit, placée SEULE pour défendre la maison de Dieu. Un témoignage lumineux et évident, au point de prédire quelque chose d'IMAGINABLE MAIS D'ABSOLUMENT INATTENDU. C'est-à-dire que sa capacité à RECONNAÎTRE LES DANGERS, à DONNER DES RÉPONSES et à transmettre authentiquement le message de l'Évangile et les enseignements et traditions de l'Église sera en fait un prélude à son processus de BEATIFICATION, qui aura lieu sans aucun doute".
Donc, selon Seewald, le pape Benoît sera fait saint.
Bien sûr, ce serait le strict minimum, nous ajouterions.
Mais il sera béatifié non seulement comme un grand gardien de la foi, le seul qui ait eu le courage de ne pas abandonner la partie solide du catholicisme. Il est vrai que, dans un suprême effort d'amour pour l'humanité, même s'il a été incompris et attaqué par tous, il n'a pas vacillé sur la doctrine, sur la distinction claire entre le bien et le mal, sur la fidélité absolue au Christ et à son Église, il n'a pas cédé sur la rigueur mathématique de la pensée, des relations de cause à effet, alors que presque tous les autres se débattaient, se liquéfiaient et s'effondraient dans le marais théologique post-conciliaire.
Il fallait un Allemand pour cela, il faut l'avouer, un de ces guerriers qui ne renoncent pas jusqu'au bout, mais cette fois avec un amour poussé à bout, jusqu'à l'abnégation.
D'un autre côté, réfléchissons-y : lequel d'entre vous, en tant qu'adulte, pourrait avoir de l'estime ou de la confiance envers un médecin qui vous laisse manger et fumer sans vous avertir des risques pour la santé, mais plutôt en les minimisant ?
Quel musicien apprécierait un professeur qui lui fait passer des erreurs de solfège ? Quel sportif ferait confiance à un entraîneur qui ne le "stresse" pas ou ne le pousse pas à dépasser ses limites, ou quel étudiant aurait une bonne opinion d'un professeur qui est facile en grammaire ?
Aucun. Les meilleurs professeurs, nous le savons, sont ceux qui enseignent avec une affabilité raisonnable, mais sans s'écarter d'un millimètre de ce qui est l'optimum, le maximum à viser.
Nous le savons dans la vie de tous les jours, mais en ce qui concerne les choses les plus importantes de la vie réelle, c'est-à-dire la destinée éternelle pour les croyants et la dignité de l'existence terrestre pour les laïcs, étrangement nous sommes restés à un niveau d'évolution de collégien, à une immaturité d'adolescent selon laquelle le premier venu abandonne tout, sur le péché, sur l'enfer, sur le purgatoire, sur les commandements qui "ne sont plus absolus", le premier qui déblaie la voie aux vices sexuels avec la rhétorique woodstockienne de l'amour, et qui se lance dans la démagogie sur les pauvres (matériels, pas spirituels) aime beaucoup. Un syndrome de Lucignolo pour adultes : viens au pays des bonbons, tu te gaveras des sucreries d'une "charité" boulimique, narcissique et égo-référentielle, avec la conscience placide de l'impunité pour tes mauvais péchés.
Et de fait, les modernistes, avec toute leur culture débordante, leur savante "méthode historique libérale" qui démythifie et désacralise tout, que visent-ils ? Comme le hasard fait bien les choses, toujours en descente, toujours vers le chemin le plus facile et le plus large, vers le compromis avec le monde et cette dictature relativiste qui place les caprices de l'homme comme but ultime, comme le disait le vrai pape. Les modernistes n'ont qu'à dire qu'"il n'y avait pas d'enregistreurs à l'époque", comme l'a fait le sulfureux général jésuite Arturo Sosa. Ainsi, tout peut être remis en question, jusqu'à donner la communion à Joe Biden, fier de ses milliers de bébés de neuf mois découpés au forceps. Ce sont les "conquêtes doctrinales" du modernisme, qui, ce n'est pas un hasard, a été excommunié dans le sang par saint Pie X, un pape dur, fumeur de cigares, aux idées claires et clairvoyantes.
La seule "dureté" imposée par le modernisme est celle qui consiste à accueillir les migrants comme s'il en pleuvait, en détruisant l'identité des patries européennes, en obéissant aux diktats du Nouvel Ordre Mondial dont Bergoglio lui-même parle avec franchise.
Mais M. Seewald sait très bien - nous en sommes convaincus - que les raisons pour lesquelles ils feront du pape Benoît un saint sont autres. Ratzinger n'était pas seulement une humble sentinelle qui montait la garde devant le bidon d'essence de la foi, mais aussi et surtout un stratège extraordinaire et inspiré, un leader qui s'est sacrifié dans la vérité non seulement pour le triomphe du catholicisme, (autre que le syncrétisme !) mais aussi de la Raison et de l'objectivité des choses. Une Reconquista de Dieu, de la Raison et de l'Europe chrétienne dont, à juste titre, autant qu'inconsciemment, Flores d'Arcais a parlé ICI.
Benoît sera fait saint, dit Seewald, nous ne savons pas quand, mais nous hasardons une prédiction quant à ce que sera son grand et principal miracle.
L'ouverture d'un nouveau monde, un monde auquel il dit lui-même "ne plus appartenir, mais qui n'a pas encore commencé". Ce sera - passez-nous l'expression New Age - un véritable "saut quantique", un développement de la conscience humaine. Un peu comme lorsque, vers 40 ans, on commence parfois à comprendre et à apprécier la sévérité de nos parents, on reconnaît tout leur amour gratuit car la rigueur qu'ils exigeaient de nous était vraiment faite dans notre intérêt, et pour notre bien. Et nous les remercions, parfois en pleurant, en les voyant vieillir, vidés d'eux-mêmes comme le pélican qui nourrit ses petits de sa propre chair.
Ainsi, aujourd'hui, les plus mûrs, comme Seewald, ont compris que ce vieil Allemand frêle, à la tête brillante d'une chevelure blanche, épaisse et inhabituelle - presque un acompte d'auréole - révélera une INTRIGUE CACHÉE. Pas seulement celle, bon marché, de Bergoglio, de la mafia de Saint-Gall et de leurs amis maçons, mais une "intrigue" bénéfique et infiniment plus grande : non pas imposante, compréhensible pour ceux qui croient, mais aussi pour ceux - athées ou agnostiques - qui ont un cœur pur et un cerveau actif. Joseph Ratzinger révélera la TISSU d'une logique subtile qui traverse le temps et l'histoire humaine. Une justice et une vérité qui s'affirment en fin de compte et annulent les malhonnêtes. Pour les catholiques, ce sera la confirmation de la victoire du Christ, du Logos, le Verbe fait chair. D'autres se convertiront en masse, et ceux qui ne veulent pas faire ce dernier saut dans la foi auront la démonstration empirique de la suprématie finale de la logique sur cette émotivité grossière avec laquelle ils nous ont tenus en échec pendant plusieurs siècles, avec des rêves révolutionnaires d'adolescents se terminant - RÉGULIÈREMENT - dans d'atroces torrents de sang.
"Comme c'est beau ! Tous libres, tous égaux, tous frères", ont-ils chanté lors de la cruelle méga-autogestion française d'il y a 232 ans... puis à terre avec des têtes coupées, suivie de guerres mondiales, de guerres froides, de goulags, d'hypercontrôle et d'asservissement. Et, depuis cet ancien cri en culottes courtes, récemment répété dans un bêlement politiquement correct dans la pseudo-encyclique "Fratelli e sorelle tutti", rien n'a cessé, jusqu'à aujourd'hui.
Le Plan B et le Ratzinger Code, sur lesquels nous n'avons enquêté qu'à 1%, feront parler d'eux dans les siècles à venir. Lorsque le Siège empêché éclatera au grand jour et que Bergoglio sera anéanti dans un souffle, le châtiment, le déluge prendra fin également : ceci, tant pour des raisons pratiques et politiques, que, pour les croyants, pour des raisons spirituelles.
Prêtres, mettez-vous au travail : retournez aux catéchismes reliés en maroquin parce que, d'ici peu, il y aura une séparation très nette, soit par ci, soit par là, soit avec la vraie Église, soit avec autre chose qui, même si cela durera quelque temps comme les séquelles d'une maladie.
La révélation finale du sacrifice de Benoît XVI, de sa papauté sémantiquement (et non légalement) "émérite", c'est-à-dire "méritoire", "distinguée", "en droit", et l'explication de son "ministère élargi" (théologique, et non canonique) avec l'usurpateur anti-christique (lui aussi coopérateur involontaire de la vérité), constitueront une étape fondamentale de l'histoire humaine. L'ultime imposture politique et religieuse sera balayée par l'ultime vérité analogue.
Cela impliquera l'effondrement d'un système de pensée d'en bas, anti-spirituel, qui nous afflige depuis trois siècles sous diverses formes et sous-produits, basé sur l'émotivité et les idéologies matérialistes : ce sera l'échec des restes du communisme, du militantisme anti-chrétien, autant que de la misérable construction maçonnique qui tente de sauver les chèvres et les choux : les passions humaines les plus grossières associées à une prétendue élévation spirituelle, le narcissisme exclusiviste de la gnose, la tentation de la magie, l'orgueil du "DIY" (Do It Yourself). Trop pratique, si seulement c'était le cas. Mais c'est une illusion.
Benoît fera également découvrir aux laïcs que l'histoire est subordonnée à une dynamique qui transcende l'homme et qui, à la fin, annihile toute malhonnêteté, tout mensonge et surtout toute déconnexion avec la réalité subtile.
Plus que le Covid, c'est un virus mortel de l'idéologie matérialiste qui se répand dans le monde, fabriqué en laboratoire par cet Homo Laicus qui persiste à croire qu'il peut faire ce qu'il veut, et à "envoyer la nature au grenier", comme l'espérait ICI le Grand Maître Maçon Di Bernardo.
Une contre-réponse purement matérielle, une nouvelle découverte tout humaine, "trop humaine", une idéologie pratique qui exclut toute transcendance sera totalement insuffisante et un signe avant-coureur d'un nouveau chaos babélique.
Mais le virus du matérialisme devra compter avec une "Logique subtile et implacable de la Vie", un "Darwinien Temps Galant", une "Profondeur salvatrice de l'existence" et s'éteindra parce qu'il est contre-nature, contre la nature, contre le Réel. Tout cela sera révélé par la résolution fulgurante de la question des "deux papes", dont vous savez tout maintenant et que vous pouvez revoir à la fin de cet article.
Et on ne peut qu'être étonné, admiratif et émerveillé par cette seconde Révélation chrétienne et cette seconde Renaissance à la portée des croyants et des laïcs de bonne volonté. Tout comme Peter Seewald, un journaliste communiste, a été étonné lorsqu'il a rencontré Joseph Ratzinger et a été conquis par sa capacité à harmoniser la Raison et la Foi.