Lettre à Mgr Viganò, "Le Ratzinger Code" démasque Bergoglio : Benoît XVI empêché, le pape François illégitime
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Écrit par Andrea Cionci (13/04/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens
Très Révérendissime Excellence,
Dans votre interview du 5 avril avec l'estimé vaticaniste (anciennement Tg1) Aldo Maria Valli, vous avez déclaré : "Il est nécessaire de faire la lumière sur l'abdication de Benoît XVI et sur la question de la fraude au Conclave de 2013, qui devra tôt ou tard donner lieu à une enquête officielle. S'il y avait des preuves d'irrégularités, le conclave serait nul et non avenu, l'élection de Bergoglio serait nulle et non avenue, ainsi que toutes ses nominations, ses actes de gouvernement et son magistère. Une remise à zéro qui nous ramènerait PROVIDENTIELLEMENT au statu quo ante, avec un Collège des Cardinaux composé UNIQUEMENT DE CARDINAUX NOMMÉS JUSQU'À BENOIT XVI, à l'exclusion de tous ceux créés depuis 2013, notoirement ultra-progressistes".
Nous sommes très heureux que vous ayez voulu ouvrir une fenêtre sur une question que, depuis 2020, nous avons étudiée et diffusée sur cette page, puis sur Byoblu, dernièrement, sur RomaIT, La Finanza sul web et Radio Libertà pour un total d'environ 650 articles et interventions, y compris les traductions en langues étrangères. Ce que vous dites est une vérité indiscutable : si l'abdication est nulle et non avenue, tout est à refaire, avec l'annulation "eschatologique" relative de Bergoglio et de toutes ses actions. Une véritable "reset catholique", une heureuse expression que le frère Alexis Bugnolo a inventée en 2021 ICI.
Or, la devise de vos armoiries ecclésiastiques, Monseigneur, est "Scio cui credidi", "Je sais en qui j'ai cru" et cette belle phrase qui se réfère à Jésus nous offre également une leçon "laïque" sur l'attitude de prudence rigoureuse et rationnelle qui doit toujours être maintenue dans la recherche de la vérité. Pour cette raison, étant donné que vous êtes devenu un point de référence pour une grande partie des catholiques qui ne veulent pas abjurer leur foi, étant donné le danger que représente l'antipapisme néo-mondain et anticatholique sur lequel vous vous êtes largement concentré, étant donné les risques pour notre liberté et notre souveraineté en tant que pays démocratique, nous prenons la liberté de vous soumettre un très bref résumé de ce que nous avons reconstruit en deux ans de travail réalisé avec une équipe d'estimés canonistes, théologiens, linguistes, latinistes, psychologues, juristes, etc. dont beaucoup sont des diplômés universitaires. De nombreux lecteurs ont également contribué à ce travail en envoyant des documents et des témoignages d'une valeur absolue à codiceratzinger@libero.it.
L'aspect le plus important de cette enquête concerne une sorte de "tenaille logique" entre deux arguments connexes : l'aspect canonique de la non-renonciation de Benoît XVI est confirmé par le pape Ratzinger lui-même dans un "code" communicatif subtilement logique, à peine voilé et pleinement justifié par la situation de sede impedita ICI.
Nous l'avons appelé le "Ratzinger Code" pour des raisons de commodité, et plusieurs universitaires respectés l'ont "certifié" ICI.
Ainsi, ceux qui sont déroutés par les legulae canoniques qui nient - maladroitement - le fait que la Declaratio n'est pas une renonciation, mais une annonce d'auto-exil dans le Siège empêché, doivent affronter ce que l'auteur, le pape lui-même, exprime dans le Ratzinger Code. Ceux qui croient que ce code n'est qu'un ensemble aléatoire de malentendus, de visions "conspirationnistes" (pour utiliser un terme abusé ad nauseam) devront se rendre à l'évidence que ces messages se réfèrent TOUS, implacablement, à la situation du Siège empêché.
Afin de ne pas abuser de votre temps, nous essaierons de résumer autant que possible en vous renvoyant aux liens connexes.
En ce qui concerne la Declaratio, c'est "par hasard" qu'il s'agit du cardinal Ratzinger, en 1983, qui a inséré la dichotomie munus/ministerium dans le Code de droit canonique, un système anti-usurpation emprunté au droit princier allemand. ICI
Si le munus pétrinien est renoncé de manière simultanée et légalement ratifiée, il y a abdication, alors qu'au contraire, par hasard, Benoît XVI a fait le contraire : il a renoncé au ministerium de manière factuelle, différée et non ratifiée, c'est-à-dire qu'il a renoncé uniquement au pouvoir pratique sans rien signer, comme cela se passe avec un Siège empêché.
Encore une fois, par une étrange coïncidence, Benoît XVI utilise les termes "Siège de Rome" et "Siège de Saint Pierre", qui n'existent pas en droit canonique, étant donné que la seule expression ayant une personnalité juridique est le "Siège apostolique" : lui seul peut être laissé vacant. C'est pourquoi le verbe vacet doit être traduit par "de telle sorte que le Siège de saint Pierre sera VIDE". Par "hasard", Benoît XVI laisse le Vatican vide à 20 heures et prend l'hélicoptère pour Castel Gandolfo à 17 heures. De là, il fait ses adieux au peuple en disant qu'il ne sera plus "pontife souverain" ; une autre "bizarrerie" étant donné que le titre est Sommo Pontefice (Souverain Pontife) et que, en italien, une telle inversion entre adjectif et nom offre un sens complètement différent : je ne serai plus le pontife souverain, peut-être... parce qu'il y en aura un autre (un nouveau). parce qu'il y aura un autre (illégitime) plus important que moi ? ICI
Puis le pape salue tout le monde en disant "Bonne nuit", incroyablement juste à 17h30, ayant souligné auparavant que "ma journée n'est pas comme les précédentes". Par hasard, sur sa tête se trouve l'horloge romaine pré-napoléonienne et, selon l'heure papale, à 17h30, il était juste au début de la nuit, à 23h30. Par hasard, les huit heures du soir dont parle Benoît, l'heure à partir de laquelle il ne sera plus "pontife au plus haut grade", correspondent à 13h30 le 1er mars, immédiatement après la publication du bulletin convoquant le nouveau conclave, le moment où le Siège empêché serait officialisé. ICI
Arrivé à 20 heures le 28 février, en effet, Benoît ne signe ni ne déclare aucune confirmation de sa démission du ministerium ICI aussi parce que cela ne pourrait jamais se produire puisque le munus ne peut pas être séparé juridiquement du ministerium, mais seulement factuellement, précisément, dans le cas d'un Siège empêché. Quelle incroyable série de coïncidences.
De plus, toujours dans la Declaratio, Benoît recommande que le prochain Souverain Pontife soit élu "par ceux à qui il appartient de le faire" ICI: comme par hasard, il semble affirmer précisément ce que vous répétez, à savoir que le prochain vrai pape, après Benoît, ne devrait être élu que par des cardinaux nommés avant 2013. Providentiel, pourrait-on dire.
Votre Excellence, ces coïncidences ne sont-elles pas un peu trop nombreuses ?
Comment se fait-il qu'aucun canoniste ne nous ait démenti depuis le début de l'enquête ? Et comment se fait-il que même le Saint Père Benoît ne l'ait pas fait en nous répondant par lettre ICI ? N'aurait-il pas dû reprocher sévèrement au soussigné le "scandale" qu'il produit en "colportant des faussetés et des mensonges" ? Au lieu de cela, il a répondu : "malgré toutes les bonnes intentions, il n'est tout simplement pas possible de vous recevoir" (la seule réponse que peut envoyer un Siège empêché) en nous envoyant son blason de Pape régnant, qu'il n'a jamais voulu abandonner malgré la proposition du Cardinal di Montezemolo ICI. Se pourrait-il qu'il n'ait jamais voulu changer les armoiries parce qu'il n'a jamais abdiqué ?
Voulons-nous dire, comme certains le font, que cette Declaratio pleine de fautes de grammaire, écrite par lui en latin justement "pour ne pas faire d'erreurs" (celle d'abdiquer vraiment ?), rédigée en quinze jours, soumise à la Secrétairerie d'Etat ICI pour l'amender d'erreurs juridiques et formelles (sous le secret pontifical) n'était qu'une erreur substantielle ? C'est-à-dire une série involontaire d'erreurs chanceuses (et non une seule) qui conduisent "magiquement" à la situation du Sede impedita ? Très bien, disons-le. Selon un calcul de probabilité, nous devrions déjà être à 0, ... plusieurs décimales, mais acceptons aussi une incroyable série de hasards.
Toutefois, s'il s'agissait d'une série d'erreurs aléatoires, le pape Benoît devrait dire avec conviction qu'il a abdiqué. Et pourtant, comme par hasard, tout ce qu'il dit peut être interprété de manière amphibologique, ou bien il révèle l'exact contraire de l'abdication en se référant - comme par hasard - précisément à la Sede impedita. ICI
Quelques exemples ? Il dit depuis neuf ans que "Il n'y a qu'un seul Pape" ICI et n'explique jamais qui c'est, tout comme il recommande aux nouveaux cardinaux bergogliens une "loyauté au pape" générique sans nommer François. Il écrit qu'il a renoncé validement au ministère, oui, mais lequel ? Le ministère-munus, ou le ministère-ministerium puisqu'ils sont tous deux traduits par le même mot ? ICI Et pourquoi Amt (munus) et Dienst (ministerium) sont-ils inversés dans la version allemande ? ICI
Puis une autre phrase "étrange" du pape Benoît : "Aucun pape n'a démissionné depuis mille ans, et au premier millénaire, c'était une exception". ICI
Une erreur historique flagrante (avec dix papes abdiquant entre le premier et le deuxième millénaire), à moins que l'on ne considère sa démission comme celle du seul ministère et que l'on identifie ainsi parfaitement ces deux papes (Benoît VIII et Grégoire V) qui, au premier millénaire, ont été chassés par des antipapes et ont perdu précisément l'exercice pratique du pouvoir, mais sont restés papes. Comme le hasard fait bien les choses, sede impedita ante litteram.
Il est donc curieux que Benoît XVI ait répondu à la question de Seewald : "Selon la prophétie de Malachie, pourriez-vous vraiment être le dernier pape tel que nous l'avons connu ?". La réponse de Ratzinger : "Tout est possible". ICI
Qui est donc le pape François ? Une amnésie momentanée, ou se pourrait-il que Bergoglio ne soit pas pape, une fois de plus, à cause du Siège empêché ?
N'est-il pas amusant, alors, que Benoît XVI dise avoir choisi la date de la Décaratio avec un lien interne avec le premier lundi du carnaval allemand ? ICI
Et comment répond-il à une dame, via la Secrétairerie d'État, en écrivant : "Le pape émérite a reçu votre lettre. En vous remerciant pour votre dévotion filiale, le Souverain Pontife vous invite à regarder vers Jésus..." ? ICI
Mais alors le Pape émérite est-il le Souverain Pontife, comme l'ont déjà canoniquement affirmé les canonistes Boni, Fantappiè, Margiotta-Broglio ? ICI
Puisque ce statut canonique n'existe pas (comme pour l'évêque), l'adjectif n'est-il pas seulement qualificatif, venant de emereo, c'est-à-dire celui qui mérite, qui a le droit d'être pape, un titre qui le distinguerait dans ce ministère élargi (canoniquement inexistant) qui se configure cependant comme une sorte de lieu théologique entre un pape légitime et un pape illégitime ? Pensez-y : l'archevêque Gänswein dit précisément qu'"il n'y a qu'un seul pape légitime, mais deux successeurs vivants de saint Pierre". Et qu'"il y a un membre actif et un membre contemplatif", rôles qui conviennent bien à un pape actif illégitime et à un pape légitime empêché et contemplatif. ICI
Et ne se pourrait-il pas que l'Ausnahmepontifikat - "pontificat d'exception" corresponde précisément, comme le suggère le canoniste Ferro Canale, à une suspension juridique, peut-être déclenchée précisément par un Siège empêché ? Et pourquoi Benoît XVI dit-il à Tornielli que garder son nom pontifical et sa robe blanche était la chose la plus pratique à faire ? Peut-être n'a-t-il pas pu se procurer une soutane d'évêque, ou peut-être faisait-il allusion à l'absence de la robe de pape, dont il a cependant retiré la mozette et la fascia (ceinture), symboles des deux fonctions du ministerium auxquelles il renonçait ? ICI
Et d'ailleurs, n'est-il pas vraiment fou que sa phrase sur la mozette rouge, logiquement, mène précisément au fait que Bergoglio s'est abusivement habillé en blanc, ne voulant pas se contenter de la mozette rouge comme cardinal ? ICI
Et comment se fait-il que l'on ne trouve jamais d'éloge explicite du pape Benoît à l'égard du "pape François", mais seulement des ironies subtiles et pleines d'esprit ? ICI
Bien sûr, ce langage de Benoît XVI est subtil, bien que parfois plus direct et parfois difficile à déchiffrer, mais, comme il arrive, un pape captif n'est pas libre de communiquer. Des trucs à la Agatha Christie ? Ou ne pourrait-il pas s'agir de "ruses de Jésus", puisque l'utilisation d'amphibologies, de références aux Écritures et de malentendus logiques est précisément dans le style du Christ avec ses accusateurs ? ICI
Et n'est-il pas également curieux que Benoît XVI admette en 2016 qu'il n'a jamais juré obéissance à Bergoglio ? Se pourrait-il qu'il attende toujours un successeur, nommé "par ceux à qui il appartient de le faire", dont il a accepté la réponse au Sede impedita dès 2013 ? ICI
Avec vous il n'est certainement pas nécessaire alors de mentionner les aspects théologico-eschatologiques qui annoncent depuis des siècles cet anti-pape maléfique ICI : le faux prophète, l'évêque vêtu de blanc, le berger idole, la fausse église, l'art. 675 du CEC, le katechon, le mystère de l'iniquité, le pouvoir de la tromperie etc.
Nous ne voulons pas vous ennuyer davantage Votre Excellence, mais si notre enquête vous intéresse, elle sera bientôt réorganisée en un seul projet ; en attendant, l'essentiel a été réorganisé en 60 chapitres au bas de cet article ICI .
Permettez-nous une dernière remarque : méfiez-vous de toutes les questions relatives aux irrégularités du conclave de 2013, qui, bien qu'il y en ait eu en bonne quantité, sont difficiles à prouver. Elles se prêtent, en effet, à être contournées par la doctrine de l'Universalis Ecclesiae Adhaesio, l'acceptation pacifique universelle des irrégularités d'un conclave LÉGITIME. Ainsi, le seul aspect à examiner, de manière irréfutable, est l'invalidité de l'abdication du pape Benoît qui, en soi, a annulé la convocation de tout conclave, impossible sans un pape précédent mort ou abdiqué.
Nous savons que dans cette Magna quaestio il y a beaucoup de saboteurs, les bricoleurs canoniques qui tentent de brouiller les cartes avec les falsifications les plus absurdes. C'est pourquoi il est absolument fondamental d'enquêter de manière approfondie sur ce que révèle l'auteur de la Declaratio, le seul vrai pape Benoît XVI. De plus, vous, d'après ce qu'on nous dit, incardiné à la Curie romaine, pourriez demander un synode provincial pour enquêter sur l'empêchement de l'évêque de Rome.
Et ce serait formidable si, avant qu'il ne soit trop tard pour l'Église et pour le monde, à l'occasion de l'anniversaire du Saint-Père, le 16 avril, vous lui donniez "son" armée de vrais catholiques qu'il a rassemblée autour de lui avec tant d'efforts et de courage, dans ce qui semble vraiment être une sorte de croisade finale, pour libérer Rome, cette fois.
Avec les salutations les plus respectueuses,
Andrea Cionci