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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Comment le Pape Ratzinger a dit la vérité au directeur de Vatican News (qui a compris tout autre chose)

Publié par dominicanus sur 19 Janvier 2022, 00:24am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

Écrit par Andrea Cionci (15/01/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

Écrit par Andrea Cionci (15/01/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

Nous ne voulons pas nous énerver, cependant, après que Vatican News ait annoncé au monde entier la fausse "visite surprise" du prétendu pape François chez le disquaire ICI, disons que cet article correspond à tout. La "visite improvisée pleine d'humanité et de simplicité" de Bergoglio n'était rien d'autre qu'une banale opération de propagande-démagogie, étant donné que le photographe du Vatican était tapi pour prendre des photos à la sortie du magasin.

 

Cependant, le blog français Benoit et moi, que nous remercions d'avoir traduit l'article (NDT : du moins seulement la première partie, en omettant soigneusement la partie qu'A. Cionci indique comme étant justement la plus importante, c'est-à-dire à partir de: "Toutefois, le problème n'est pas que Bergoglio, en pleine crise, veuille remonter sa popularité, pour l'amour du ciel ; ce qui est inacceptable, c'est qu'il le fasse en prétendant être le pape...") nous a définis ICI comme "impitoyables" parce que, faisant notre travail, nous avons dénoncé une mystification objective qui a mené 1 milliard 285 millions de personnes en bateau : comprenez-vous le monde à l'envers ? 

 

Et donc, aujourd'hui, en guise d' "impitoyable vengeance", nous allons comprendre comment le vrai pape Benoît XVI, in sede impedita, a écrit en 2014 la pure vérité au journaliste Andrea Tornielli, actuel directeur de Vatican News. Cependant, il a compris tout autre chose, sans pour autant s'interroger sur certaines incohérences flagrantes.

 

Le journaliste du Vatican avait envoyé au Pape des questions "sur les présumées pressions et conspirations qui auraient provoqué la démission" et le Pape a répondu en février, un an après la Declaratio avec quelques phrases très courtes.

 

Il est clair que M. Tornielli a interprété ces phrases selon le récit habituel selon lequel "Benoît XVI a dûment abdiqué, le pape est François, et tout va bien".

 

 

 

Et voici les petites phrases du Saint Père Benoît XVI. (Lecteurs qui ne sont pas ouverts au raisonnement logique, abstenez-vous).

 

 "Il n'y a pas le moindre doute sur la validité de ma renonciation au MINISTÈRE Pétrinien. La seule condition de validité est la pleine liberté de la décision. Les spéculations sur l'invalidité de la renonciation sont tout simplement absurdes".

 

 

Mais auquel des deux "ministères" Benoît XVI fait-il référence ? Au ministère compris comme munus (titre papal), ou compris comme ministerium (exercice pratique du pouvoir) ? Si Benoît faisait référence au ministère-munus, au titre de pape, il serait vrai qu'il a renoncé à la papauté. Mais puisque Benoît XVI a annoncé dans la Declaratio qu'il renonçait au ministère-ministerium, de manière différée et jamais ratifiée juridiquement, la renonciation est factuelle et ne concerne que l'exercice pratique du pouvoir. Il ne fait donc aucun doute qu'il a renoncé au pouvoir ministériel pratique, mais le pape reste toujours et uniquement lui.

 

Ainsi, la condition de "pleine liberté" n'est pas une référence canonique, mais une référence SÉMANTIQUE : une renonciation, selon le dictionnaire est "l'abandon volontaire d'un droit, d'un bien". Il a en fait renoncé au ministerium ; une renonciation, par sa définition même, est libre et volontaire ; par conséquent, toute spéculation sur l'invalidité de la renonciation de Benoît XVI au ministerium est absurde.

 

Ce que le pape dit à Tornielli est donc tout à fait vrai, mais c'est le journaliste qui, comme tout le monde jusqu'à présent, l'a mal interprété.

 

 

 

Et maintenant nous passons à la prochaine phrase célèbre et vraiment sensationnelle et humoristique.

 

"Garder l'habit blanc et le nom de Benoît est simplement une question pratique. Au moment du renoncement, il n'y avait pas d'autres vêtements disponibles. Du reste, je porte l'habit blanc d'une manière qui se distingue clairement de celle du Pape".


 

Le pape porte une soutane blanche. Les couleurs des "autres" soutanes ecclésiastiques sont le noir, le violet et le rouge. Donc, si nous suivons le récit dominant, Benoît aurait gardé la soutane blanche parce que, en un an, aucun tailleur ecclésiastique n'aurait pu être trouvé dans tout Rome pour équiper l'"ancien pape" d'une soutane noire, rouge ou violette autre que la blanche ? La réponse, lue de cette façon, est une véritable blague de carnaval.

 

L'interprétation authentique ne peut donc être que celle-ci : "Garder l'habit blanc et le nom était la chose la plus pratique à faire, étant donné qu'en renonçant effectivement au ministerium je restais LE Pape. C'est pourquoi il ne pouvait y avoir d'autres vêtements que le blanc, en tant que pape. "Du-reste", ("pour ce qui reste de la papauté" ?) étant dans la sede impede, je porte l'habit blanc clairement distinct de l'habit typique du Pape". (Il ne fait donc pas référence au fait qu'il porte une robe différente de celle du "pape François").

 

Benoît XVI, afin de symboliser la SPOLIATION du gouvernement pratique, qui plus est à DEUX fonctions seulement (diriger la barque de Pierre et proclamer l'Évangile, selon la Declaratio), a enlevé DEUX éléments de l'habit typique du Pape : la mantelletta et la fascia à la ta. En fait, c'est la solution la plus pratique qui met en évidence un pape auto-exilé in sede impedita, un pape émérite, c'est-à-dire le seul qui a le droit d'être le pape et qui, de fait, continue à porter du blanc.

 

 


Et maintenant, passons à la dernière phrase qui, en fait, est restée mystérieuse pendant un certain temps. Tornielli écrit :

 

"Ces dernières semaines, le théologien suisse Hans Küng avait cité quelques mots contenus dans une lettre reçue par Benoît XVI et concernant François. Une fois de plus, ces mots étaient sans équivoque : "Je suis reconnaissant de pouvoir être lié par une grande identité de vues et une amitié de cœur au pape François. Aujourd'hui, je considère comme ma seule et dernière tâche de soutenir son pontificat dans la prière". 

 

Et, à cet égard, Benoît XVI a répondu à Tornielli :

 

"Le professeur Küng a cité littéralement et correctement les mots de ma lettre qui lui était adressée".

 

En dehors de la possible ironie sur le "lié", comme l'explique Mgr Gänswein ICI Benoît XVI vit une sorte de "ministère étendu" cordial avec le pape illégitime qui, sans le savoir, est un coopérateur de la vérité : lorsque son illégitimité sera révélée, un plan eschatologique sera réalisé, il y a donc une pleine identité de vues. Mais quelle était la nécessité de préciser "qui lui était adressée" ? Il suffisait de dire : "...les mots de ma lettre".

 

Comme nous l'a fait remarquer le Dr Martin Bachmeyer, le mot "Pontifikat" en allemand se réfère également à la fonction de l'ÉVÊQUE et pas seulement à celle du pape, comme c'est le cas en italien (NDT : et en français).

 

En ce sens, Benoît XVI utilise une de ses subtiles et humoristiques amphibologies, car avec cette phrase, adressée à un compatriote, en allemand, il peut être interprété de deux manières différentes et avec elle il peut aussi parfaitement soutenir à distance, par la prière, l'ÉPISCOPAT de l'actuel archevêque Bergoglio à Buenos Aires, puisque l'évêché a été laissé vide par son titulaire légitime qui, "élevé à de nouvelles fonctions" (l'antipape), s'est déplacé à Rome.

 

Hans Küng (1928-2021) était l'ennemi n°1 de Joseph Ratzinger : un ultra-moderniste récompensé par la franc-maçonnerie allemande qui, sans surprise, a été réhabilité par Bergoglio. Il est particulièrement savoureux de rappeler comment Küng a toujours nié l'infaillibilité papale, mettant ainsi en doute les propos du Pape. Et pourtant, Benoît XVI lui a fait dire une petite parcelle de vérité.

 

Maintenant, pour les protestataires qui insistent sur le fait que ce sont des "interprétations fantaisistes de roman policier", même si nous avions reçu l'infusion du génie distillé de 1000 Dan Brown, nous ne serions pas en mesure de trouver une explication logique et alternative parfaite, qui coïncide avec la situation canonique objective, dans TOUTES les dizaines et dizaines de déclarations du Pape Benoît après 2013. Alors, armez-vous de la sainte patience et lisez TOUTE l'enquête rapportée ICI en bas de page. Ensuite vous pouvez contester. 

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