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Publié par dominicanus

 

Codice Ratzinger: l'attacco dei legittimisti di Bergoglio. A Valli piace vincere facile.

Écrit par Andrea Cionci (22/12/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

 

 

"Masochisme una cum" : détester le pape François, mais défendre sa légitimité.

 

Aldo Maria Valli, ancien vaticaniste de Tg1, a enfin remarqué l'éléphant dans la sacristie, c'est-à-dire la question monstrueusement encombrante, pachydermique et gigantesque de l'empêchement de Benoît XVI (que trop de gens font semblant de ne pas voir). Il a donc confié ICI à Don Silvio Barbaglia une tentative de réfutation de 'Codice Ratzinger' (qui sera présentée demain à Grosseto). Et pourtant, le même jour, invité par un professeur Zenone étrangement obséquieux (qui définit les journalistes comme "la racaille et les prostituées du monde des lettres"), le journaliste Valli a déclaré textuellement ICI (min 1.45) :

"Nous savons que la renonciation au munus pétrinien est expressément requise par le droit canonique.

 

Mais c'est exactement ce que nous disons depuis des années, c'est-à-dire que pour l'abdication, la renonciation au munus est requise ! 

 

On ne sait toujours pas pourquoi ce collègue faisant autorité, qui est si hostile à l'autoproclamé "pape François" au point de permettre qu'il soit décrit comme un "psychopathe" sur son site web, se révèle être un défenseur tétragone de son indéfendable légitimité. Mystère du site. De toute façon, c'est déjà un sujet de discussion.

 

Tout d'abord, quelques observations très banales en réponse au titre affirmatif de l'article "Le Ratzinger code n'existe pas".

 

1) Le pape Benoît et son secrétaire interviennent souvent pour faire l'éloge de publications de toutes sortes, ou pour se distancer résolument d'arguments ou de documents calomnieux, comme dans le cas de la fausse lettre de Mgr Gänswein ICI. Maintenant, si l'on considère que l'auteur produit depuis deux ans et demi une moyenne de deux à trois articles par semaine pour affirmer dans les journaux nationaux "l'énormité scandaleuse" que Benoît est toujours le pape, et François un anti-pape anti_catholique qui est un démolisseur de l'Église et de la foi, Si l'on considère que "Codice Ratzinger" a été le deuxième livre le plus lu par Mondadori et Rizzoli, et l'un des dix best-sellers en Italie, il est clairement absurde (si nous n'avions pas raison) que le Saint-Père Benoît, qui a reçu le volume "Codice Ratzinger" en juillet, n'ait jamais envoyé, au moins par l'intermédiaire de Mgr. Gänswein, la moindre note de démenti, pas même lorsque, en 2021, il avait honoré l'auteur d'une lettre de réponse publiée ICI .

 

2) La papauté émérite n'existe pas légalement, comme on le sait, et le pape Benoît vit exactement comme un pape in sede impedita, c'est-à-dire au Vatican, vêtu de blanc, avec le nom pontifical, le titre Pater Patrum et les autres prérogatives pontificales associées au fait d'ÊTRE pape. Un homme de sa douceur et de sa bienséance, s'il avait réellement abdiqué, ne serait certainement pas resté là pour imposer une présence aussi insensée, inexplicable et encombrante que, effectivement, un éléphant dans une sacristie.

 

Ces deux faits suffiraient à eux seuls à écarter le litige en question, mais allons jusqu'au bout pour donner également une réponse définitive aux autres opposants, italiens et étrangers.

 

Valli, suivant la mode inaugurée par Don Tullio Rotondo et poursuivie par le Prof. de Mattei, souligne "que l'auteur n'a aucune expertise en la matière (il n'est ni théologien ni canoniste)".

 

Valli non plus, puisqu'il a un diplôme en sciences politiques, et pourtant, pendant 12 ans, il a été vaticaniste pour Tg1. Aucun journaliste ne pourra jamais avoir une expertise exclusive et directe sur un sujet, sinon il ne serait pas journaliste. Ainsi, Piero Angela, qui n'avait même pas de diplôme, n'était pas un astronome, un géologue ou un zoologiste, mais divulguait des concepts développés par des savants dans ce domaine. Le journaliste "d'investigation", un métier désormais rare, est un journaliste qui relie des faits recueillis par des spécialistes et démontre une vérité en "reliant les points". Un certain nombre de scandales importants de l'histoire ont été mis en lumière par des journalistes d'investigation qui n'étaient pas médecins, juristes, économistes, criminologues ou experts en balistique. Ce n'étaient que des personnes dont la tête fonctionnait, qui enquêtaient et triaient des données rassemblées par des spécialistes. Mais il faut dire que, outre l'aspect canonique, pour lequel nous avons fait appel à des canonistes et à des latinistes, l'enquête porte sur l'aspect linguistico-communicatif du pape Benoît. Et l'auteur est parfaitement qualifié pour analyser cet aspect, puisqu'il est diplômé avec mention de l'université "La Sapienza" en littérature, qu'il a été journaliste pendant près de vingt ans pour les principaux journaux nationaux, qu'il est Cavaliere al Merito della Repubblica pour son engagement culturel et qu'il est l'auteur d'essais, de romans, de nouvelles et de publications institutionnelles. Et il a également étudié l'allemand au collège et au lycée. Ainsi, s'il est nécessaire d'analyser le langage et la communication publique du pape Ratzinger, l'auteur dispose d'une expertise suffisante pour le faire.

 

Valli déclare :

"J'observe seulement que la thèse n'est fondée sur rien. Ou plutôt, elle n'est fondée que sur certaines constructions mentales de Cionci qui sont indémontrables et "indémontrables".

 

Outre l'aspect canonique objectif de la Declaratio, où il manque la renonciation au munus prévue par le canon 332.2 - placidement reconnue comme nécessaire par Valli lui-même - le fait que Benoît XVI continue à donner sa bénédiction apostolique (prérogative exclusive du pape régnant) ICI ou qu'il fasse écrire par la Secrétairerie d'État que le pape émérite est la même personne que le souverain pontife ICI , ne sont pas des constructions de l'auteur, mais des documents irréfutables. Tout comme lorsque Benoît écrit dans "Dernières Conversations" (2016) qu'"aucun pape n'a démissionné au cours des mille dernières années". À moins que l'on ne considère que Ratzinger a eu un '2' sur son bulletin en histoire de l'Église, l'explication historique sans ambiguïté est celle fournie ICI par votre serviteur : sede impedita.

 

Valli :

"Beaucoup ont remis en question la démission de Benoît XVI et la question, à bien des égards, reste ouverte. Mais rien ne prouve qu'il s'agissait, comme le prétend Cionci, d'une "manœuvre astucieuse orchestrée par Benoît XVI".

 

Si la question reste ouverte, c'est un gros problème, car "papa dubius, papa nullus" est le vieux principe du droit canonique. Le simple fait que nous en discutions encore depuis presque 10 ans atteste, quoi qu'il en soit, que Benoît n'a pas régulièrement abdiqué. Au contraire, l'étude juridique "Benoît XVI : pape émérite ?", de l'avocate Estefania Acosta, confirmée par le professeur Antonio Sànchez Sàez, professeur de droit à l'Université de Séville, a identifié comment la Declaratio a été construite à dessein pour tester les ennemis de Benoît XVI sous la forme ostensible d'une renonciation, mais qui, en tant que telle, est totalement invalide. Ce n'est que plus tard que nous découvrirons qu'en réalité, il ne s'agissait même pas d'une abdication de la papauté, mais d'une proclamation par laquelle le pape Benoît a décidé de renoncer effectivement à son ministerium (exercice du munus) en ne l'administrant que par la prière, s'abstenant de la gestion pratique du pouvoir (car il en était manifestement empêché).  ICI Nous avons également l'avis ICI d'une trentaine de spécialistes, dont Maître Carlo Taormina et plusieurs autres de rang universitaire, qui certifient que le Ratzinger Code est un style logico-communicatif, et avec lui la pleine conscience du pape Benoît de ce qu'il a fait.

 

Valli :

"Selon l'auteur du livre, Ratzinger aurait mis en place une communication cryptique que lui seul, Cionci, était capable de déchiffrer. D'où la question : mais pourquoi Ratzinger ferait-il cela ? Si seul Cionci a pu déchiffrer le message codé, quel sens a l'opération de Ratzinger ?".

 

Faux : les expressions apparemment incohérentes du pape Ratzinger avaient déjà été identifiées par Antonio Socci depuis au moins 2016, comme vous pouvez le lire ICI :

"Qu'est-ce que cela signifie, écrit Socci, qu'il y a un ministère élargi avec un membre actif et un membre contemplatif ? Et dire que Benoît XVI ne s'est écarté que pour laisser la place à son successeur ? [...] Une chose est sûre : il s'agit d'une situation anormale et mystérieuse. Et il y a quelque chose d'important qui n'est pas dit". 

 

Bien ! Il s'agissait de l'empêchement du Siège de Benoît XVI, théorisé à un niveau général par le Prof. Sànchez et identifié pour la première fois dans la même Declaratio et dans les autres messages du pape par l'auteur, (août 2021) qui a consacré deux ans et demi de sa vie - à temps plein - à démêler cette question. Le fait qu'il y soit arrivé est le résultat d'un travail acharné - autant que gratuit. À partir de là, tout s'est démêlé facilement et, en fait, à ce jour, de nombreux lecteurs ordinaires ont saisi les messages importants du Ratzinger Code, qui sont très nuancés, allant du simple et évident au plus complexe. Si l'on demande à Benoît XVI s'il peut être le dernier pape canonique selon la prophétie de Malachie et qu'il répond "tout est possible", même avec un 266ème pape canonique ultérieur qui devrait être François, l'incohérence est si évidente que même un autre collègue, Mirko Ciminiello ICI l'a remarquée. La chose dont il faut s'étonner n'est donc pas que, après huit ans, Cionci ait pu déchiffrer ces codes, mais que des personnes ayant plus d'expérience, de responsabilités et de prestige professionnel ne l'aient pas fait EN PREMIER.

 

Il suffit de dire qu'en 2016, des vaticanistes de renom comme Andrea Tornielli et Aldo Maria Valli ont "bu" sans sourciller la déclaration de Benoît XVI selon laquelle il avait conservé la soutane blanche "parce qu'il n'avait pas d'autres vêtements disponibles" ICI et qu'il avait "écrit la Declaratio en latin pour ne pas faire d'erreurs". (Avec les fautes de prononciation de la syntaxe soulignées dans le Corriere par Luciano Canfora). De toute évidence, Benoît XVI l'a écrit en latin parce que c'est seulement en latin qu'il pouvait éviter l'erreur d'abdiquer, puisque c'est seulement en latin qu'existe la dichotomie munus-ministerium et que c'est seulement en latin que le verbe vacet peut également signifier "siège vide", comme il a été laissé le 28 février 2013 avec le vol de l'après-midi à Castel Gandolfo.

 

La signification de ce type de messages est imposée par le Siège empêché et vise à une "séparation entre les croyants et les non-croyants", comme le pape lui-même l'a déclaré dans le Herder Korrespondenz (août 2021) ICI : seuls ceux qui ont la foi, ou un bon sens logique, une ouverture d'esprit et une bonne volonté parviendront à comprendre la réalité, avant l'évidente révélation finale. Les autres s'empresseront d'y voir une "conspiration". Cette lente opération d'écrémage n'est rien d'autre que la répétition de ce que Jésus-Christ enseigne à ceux qui "ont des oreilles pour entendre" et s'adresse à une nouvelle sélection de vrais catholiques, avec la tête, le cœur et la bonne volonté.

 

Valli :

"Je n'ai rien contre Cionci, mais la théorie qu'il a établie me semble être de la folie. Selon la méthode Cionci, tout ce qui est dit ou écrit par quelqu'un peut être considéré comme un "message codé".

 

Faux, car l'interprétation du code repose sur une base logico-linguistique rigoureuse et non sur un abstrus cabalistique. Ceux qui ont lu le livre s'en rendent compte. Comme démontré au-delà de toute redondance, la plupart des messages du pape Benoît sont amphibologiques. D'un point de vue pascalien, ils laissent toujours beaucoup d'ombre aux incrédules ; d'un point de vue évangélique, ils offrent deux routes, une large descente, facile et bon marché, aplatie sur le récit bergoglien : la lecture "A". Et une autre, étroite, ascendante, intelligente, la lecture "B", qui nécessite une certaine application rationnelle pour être comprise. C'est celui qui parle d'empêchement et fait logiquement s'additionner les comptes, alors que le premier est généralement défait, terne et/ou incohérent.

 

Le prologue de Valli est suivi d'une tentative de réfutation par Don Silvio Barbaglia, professeur d'Écriture Sainte, qui, si elle a le mérite de restituer le contenu de "Codice Ratzinger" avec une certaine objectivité, est construite de manière flagrante et astucieuse : une partie interminable sur le droit canon qui répète la vieille rengaine de la synonymie entre munus et ministerium, ignorant l'autre thème clé du report de la "renonciation" : l'absurdum d'une prétendue renonciation à la papauté reportée de 17 jours. (Vous vous moquez de moi ?). Le Père Barbaglia s'attaque ensuite à l'analyse de seulement DEUX Ratzinger codes, soigneusement choisis - sur une centaine - précisément parmi les plus subtils et amphibologiques, en ignorant les plus clamants, directs et flagrants auxquels nous avons déjà fait allusion. Le choix de Don Barbaglia s'est porté sur ceux qui, de l'aveu même de l'auteur, comptent parmi les messages les plus ingénieux et complexes pour faire passer l'auteur, aux yeux des lecteurs, pour un fou sans cervelle.

 

Mais sur les deux codes analysés, Don Barbaglia se trompe de méthode critique. Il insiste sur le fait qu'il existe une lecture bergoglienne légitime, ce qui est toujours placidement accepté par Codice Ratzinger. La question n'est pas qu'il existe une lecture bergoglienne "A" qui soit acceptable : la question est qu'IL EXISTE TOUJOURS AUSSI une deuxième lecture "B" différente, à un niveau logique, plus profond et plus rationnel, qui parle du Siège empêché de Benoît. Évidemment, si sur 100 déclarations du Pape Ratzinger, les 100 sont construites de manière à permettre une interprétation logico-linguistique "B" opposée au récit officiel "A", cela dépose une certitude sans équivoque : le fait qu'il communique de manière subtile, en se protégeant toujours derrière une lecture "A" qui sert de "feuille de vigne" bergoglienne indispensable, puisqu'il est empêché de s'exprimer librement. En bref, Benoît aux yeux de son empêcheur de tourner en rond, Bergoglio doit toujours paraître bien. Mais en attendant, il dit la vérité aux vrais fidèles.

 

 

Il faut dire que même si l'auteur possédait le génie transfusé d'Hitchcock multiplié par un milliard, il ne pourrait jamais tisser un "roman" à partir d'une centaine de déclarations de Benoît, en les interprétant toujours de manière logique et alternative afin qu'elles aboutissent toujours au même scénario.  Le conseil est donc le suivant : lisez et relisez très attentivement "Codice Ratzinger" et les autres articles qui ont suivi. Ouvrez votre esprit, appliquez-vous, faites confiance au pape et au génie de l'un des plus grands intellectuels du siècle, et vous comprendrez.

 

 

 

Mais passons maintenant à la contre-confutation de Don Barbaglia, assisté sur le plan canonique par l'avocate Estefania Acosta, auteur de l'étude juridique la plus complète sur la Declaratio du pape Benoît : "Benoît XVI : pape émérite ?" (2021) ICI.

 

Dans le paragraphe "Le premier pilier : la distinction canonique entre munus petrinum et ministerium petrinum", le Père Barbaglia cherche à démontrer que munus et ministerium sont la même chose et que, par conséquent, Benoît XVI, en renonçant au ministerium, a renoncé au munus.

 

Or, comme vous le vérifierez dans la discussion érudite d'Acosta à la fin, une synonymie entre munus et ministerium existe bel et bien dans le sens de "fonction, tâche" dans divers canons : 116 § 1, 173 § 4, 204 § 1, 225 § 2, 230 § 3, etc.

 

Mais ce qu'il faut absolument comprendre, c'est que si munus peut être synonyme de ministerium, MINISTERIUM N'EST JAMAIS UN SYNONYME MUNUS AU SENS de "CHARGE", car ministerium, dans tout le Droit Canon, a TOUJOURS le sens pratique de FAIRE, et jamais d'ÊTRE.

 

Plus simplement : munus a deux significations : "être" (office, charge, position) et "faire" (fonction, tâche, service, etc.).

 

Ministerium, par contre, n'a qu'un seul sens : celui de 'FAIRE' (fonction, tâche, service, etc.).

 

La synonymie ne fonctionne que lorsqu'on parle de munus, et non de ministerium !

 

C'est pourquoi la renonciation de Benoît XVI au ministerium est invalide, car le ministerium ne peut JAMAIS se référer à la "charge" ou à l'"office", à l'`ÊTRE, mais seulement à l'exercice de la même charge ou du même office, au FAIRE.

 

Et si, de manière cohérente, le canon 332.2 exige la renonciation à la fonction elle-même, à être pape, il l'exige en fait du munus et rien d'autre. Benoît a renoncé au ministerium, qui ne peut jamais être synonyme de fonction, donc il n'a pas renoncé à être pape. Il n'y a qu'un seul pape, et c'est lui. Fin de l'histoire.

 

Le canon 333.2 précise d'ailleurs que le pape peut exercer son munus, il peut "FAIRE" le pape comme il le souhaite :

"il a (...) le droit, selon les besoins de l'Église, de déterminer la façon personnelle ou collégiale, d'exercer cette charge".

 

Ainsi aussi, à la limite, en renonçant à l'exercer et en se retirant dans la prière, comme l'a fait le pape Benoît de manière tout à fait factuelle et non juridique. Et cela n'implique en aucun cas une renonciation à ÊTRE pape.

"Ce que Benoît XVI a fait selon le canon 333.2", commente le professeur Sánchez à ce sujet, "est parfaitement valide et licite, compte tenu des circonstances d'une infiltration maçonnique extrême dans l'Église.

 

C'est pourquoi, puisque Benoît n'a pas légalement renoncé à être pape, le conclave de 2013, convoqué avec le pape non mort et n'ayant pas abdiqué, était nul et non avenu et plaçait Benoît dans un siège totalement empêché (can. 335). Ainsi, Bergoglio est anti-pape et est schismatique. Tout ce qui a été arrangé par Bergoglio ces dernières années doit être effacé de l'histoire : la combustion eschatologique de la fausse église.

 

Un plan de défense ingénieux que Benoît XVI emprunte directement au théologien romain Ticonius : un retrait partiel de l'Église du Christ afin de faire apparaître l'Église du diable et de l'annuler ensuite. ICI 

 

Don Barbaglia s'attaque ensuite méchamment au deuxième pilier, celui du can. 412 sur le Siège empêché, en écrivant : "Le texte latin original dit : "a munere pastorali" au lieu du "a ministerio pastorali" attendu !!! C'est donc le munus qui ne peut pas être "pratiqué" dans un Siège empêché !".

 

Faux. Il n'est pas nécessaire d'utiliser l'expression "ministerium pastorale" car dans le Code de droit canonique, le sens de munus, comme nous l'avons dit, est double, et dans ce cas, il est utilisé dans le sens de FAIRE le pape. Nous parlons, en effet, de munus pastoral, qui dans ce contexte est synonyme de ministerium.

 

Le pape ne peut, en effet, être empêché d'ÊTRE pape, mais seulement de FAIRE, dans la pratique de son munus, comme le reconnaît le père Barbaglia, qui, dans ce cas, est précisément le munus pastoral, synonyme de ministerium.

 

C'est "la beauté" du double sens de munus, (être et faire) que les bergogliens aiment tant. Un double sens qui fait défaut à ministerium (se contenter de faire) au contraire et qui fait l'objet de la renonciation de Benoît XVI, laquelle, comme nous l'avons vu, n'implique pas de renoncer à être pape.

 

Dans le paragraphe "Le troisième pilier : l'invention du Ratzinger code", Don Barbaglia ironise sur le fait que Benoît XVI s'exprime dans la langue de Jésus, alors qu'en tant qu'enseignant de l'Écriture Sainte, il devrait savoir que le Christ avait un langage "dur", initialement incompréhensible, comme l'admettaient les Apôtres, qu'il s'exprimait en paraboles, uniquement pour ceux qui avaient "des oreilles pour comprendre". En outre, comme le montre l'épisode de la Samaritaine, le Christ se sert des incompréhensions et des amphibologies initiales, dans d'autres cas, de silences éloquents. Les mêmes procédés rhétoriques que le pape Benoît utilise abondamment. Devons-nous dire que le Christ n'a parlé que pour Cionci, le seul capable de comprendre cette langue ? Il suffit de s'appliquer et d'essayer de comprendre même le langage "dur" du Vicaire du Christ, que l'auteur s'est contenté de mettre en tant soit peu en lumière.

 

En attaquant le Ratzinger code sur l'expression 'pontife souverain' prononcée depuis Castel Gandolfo au lieu de Souverain Pontife, ICI Don Barbaglia tombe naïvement dans le piège habituel de considérer l'interprétation 'A' comme la légalité bergoglienne. Le fait que Benoît XVI ait pu s'inspirer de l'usage historique pour utiliser légalement l'inversion "pontife souverain" n'est qu'à l'honneur de son génie, puisque nous sommes en présence d'une de ses amphibologies habituelles. Si Benoît XVI avait dit "Je ne serai plus le Souverain Pontife", cela aurait été sans équivoque. Mais Benoît a eu recours à ce vieil usage, dépassé et inversé (à tel point que sur le site web du Vatican, il a été mis à l'avers : "Souverain Pontife") afin de dire la vérité (lecture "B") en même temps qu'une version (lecture "A") qui rendrait ses persécuteurs heureux et chantants. En fait, que la construction de la phrase "Je ne serai plus le pontife souverain" puisse AUSSI signifier "Je ne serai plus le pontife au plus haut degré, le plus éminent", est objectif et est donné par la langue italienne. Don Barbaglia devrait donc démontrer que cette lecture "B", non juridique mais descriptive, n'est pas possible.

 

La même erreur est commise en ce qui concerne ladite énigme de la Mozzetta rouge, ICI où Barbaglia déforme les phrases de Benoît XVI comme bon lui semble en écrivant : "(Ratzinger répond) :

"C'était son choix, nous qui l'avons précédé étions également vierges. Il ne voulait pas de la mozzetta", dit autrement : le fait que François soit sorti entièrement vêtu de blanc, avec la soutane blanche du pontife était son choix ; nous aussi qui l'avons précédé (Benoît XVI avec Jean-Paul II, Jean-Paul I ; Paul VI...) avons d'abord écarté l'habit de cardinal et ensuite porté l'habit blanc ; le pape François, vêtu de blanc, ne voulait pas porter la mozzetta (rouge), portant déjà le blanc de la robe papale. Cela me semble l'explication la plus économique sans avoir à se donner la peine de perturber les intentions anti-évangéliques et ambitieuses déjà dans l'esprit du nouveau pseudo-élu anti-Pape Bergoglio !".

 

C'est en fait la lecture la plus "économique" et la plus facile : la lecture "A" ad usum des bergogliens, mais elle est incohérente et défectueuse. En fait, il semble tout à fait déplacé de dire "nous étions aussi en blanc" si Benoît et les papes précédents portaient plutôt des mozzettas rouges lors de l'élection. La phrase est habilement construite pour signifier aussi littéralement que le "choix" de Bergoglio de porter du blanc n'aurait pas pu être un choix s'il avait été dûment élu pape : il aurait été une obligation. Il ne pouvait s'agir que d'un choix en cas de coup d'État, car Bergoglio n'a pas voulu se contenter de la mozzetta rouge - en tant que cardinal - à laquelle il avait droit, mais a choisi de porter abusivement la soutane blanche de pape. Ce n'est pas immédiat, mais logiquement cela va. Pourtant, Benoît XVI n'a pas été dérangé par le choix de Bergoglio, car son élection est illégitime, ce n'est qu'un carnaval et cela ne nuit pas au prestige du pape.

 

Comprenons une chose fondamentale : ce qui importe n'est pas la légitimité ou l'acceptabilité d'une interprétation bergoglienne "bon marché", à laquelle Benoît est manifestement contraint par son empêchement, mais la présence constante d'une possibilité logique et conséquente qui identifie UNE AUTRE interprétation cohérente, la lecture "B". Le fameux discours des doubles réponses sur 100 questions, mentionné ci-dessus. Et ces doubles réponses sont imposées par le siège empêché.

 

Celui qui veut contester Codice Ratzinger ne peut pas le faire en disant qu'il y a la lecture "A" bergoglienne, parce que c'est connu, c'est évident, (Benoît y est obligé par son statut de "prisonnier modèle" obéissant et révérencieux). D'autre part, ceux qui contestent doivent montrer que la lecture bénédictine "B" n'est pas également possible sur le plan logique et linguistique. Si Ratzinger dit qu'"il n'y a qu'un seul Pape" sans préciser qui, il est vrai qu'il pourrait faire référence à François, mais il est tout aussi vrai qu'il pourrait faire référence à lui-même. Il serait donc inutile que le père Barbaglia dise : "Eh, mais il pourrait faire référence à François". Il doit expliquer pourquoi, avec cette expression "monacale", Benoît ne pouvait pas se référer linguistiquement à lui-même. C'est intuitif, toute personne qui n'a pas d'intérêt direct à défendre la légitimité de l'antipape le comprend.

 

Précisons enfin une méthode pour ceux qui souhaitent s'engager dans la mission impossible de réfuter Codice Ratzinger : en plus de devoir expliquer comment ministerium peut aussi signifier ETRE pape, il faut montrer qu'il est permis de différer de 17 jours une renonciation à la papauté, qu'elle peut être valide même si elle reste douteuse après 9 ans, et il faut montrer que toutes les lectures "B" de la centaine de Ratzinger codes illustrés jusqu'à présent sont logiquement fausses, spécieuses ou impossibles.

 

En outre, vous devez également expliquer pourquoi le pape Benoît ne réfute pas l'auteur, pourquoi Mgr Gänswein a déclaré sur la fausse lettre que c'est un mensonge que Benoît célèbre en communion avec François, et justifier comment Benoît XVI a pu écrire qu'"aucun pape n'a démissionné au cours des mille dernières années" avec Célestin V qui a abdiqué en 1294, ainsi que trois autres papes. Enfin, nous voulons vous entendre dire que lorsque Benoît indique que la réponse pour les incroyants est contenue dans le livre de Jérémie, où il est écrit "JE SUIS EMPÊCHÉ" (ICI), c'est "un pur hasard".

 

Vous devez avoir le courage de mettre cela noir sur blanc, afin que cela reste gravé pour la postérité comme un monument à la négation de l'évidence et à l'abandon du Vicaire du Christ par ceux qui étaient d'abord censés le défendre.

 

Sachez que toute négligence, évitement ou superficialité de votre part dans votre application à cette question millénaire peut sanctionner la fin de l'Église canonique visible, sa remise définitive entre les mains d'obscurs potentats mondialistes (dont l'action est flagrante) avec des risques énormes pour notre pays et le monde.

 

Bon travail. 

 

***

 

 

 

Voici le long discours d'Estefania Acosta en réponse aux arguments de Don Barbaglia.

 

En ce qui concerne l'aspect linguistico-canonique, je peux dire ce qui suit :

 

1. Don Barbaglia écrit : "dans aucun document (ni dans l'ensemble du CDC, ni dans les Canons relatifs au Pontife Romain, ni dans aucun autre document officiel de l'Église), sauf réfutation, n'est contenue la valeur sémantique de munus et ministerium se référant au Pontife Romain. Quand une chose n'existe pas, la seule façon de la faire exister est de continuer à dire qu'elle existe... et après un certain temps, elle commence à exister aux yeux de "beaucoup".

 

Le problème, toutefois, est que Don Barbaglia relie la question de la différence sémantique entre "munus" et "ministerium" exclusivement au Pontife romain, et remet donc en question l'utilisation de ces termes ("munus" et "ministerium") dans le CDC exclusivement dans les canons 330 à 335 (se référant au Pontife romain) et conclut que "dans aucun des canons consacrés au Pontife romain dans le CDC (canons 330-335) il n'y a la moindre indication d'une telle scission des deux entités (munus/ministerium)".

 

L'erreur de Don Barbaglia consiste donc en ceci : la différenciation sémantique entre munus et ministerium est évidente tout au long du CDC, et il n'est pas correct de "mutiler" le CDC, de le réduire simplement au contexte des canons 330 à 335 concernant le Pontife Romain. L'office du Pontife romain n'est qu'UN parmi de NOMBREUX offices ou postes ecclésiastiques qui existent dans la structure hiérarchique de l'Église (un office ou un poste auquel sont associés de multiples ministères ou fonctions). Il existe de nombreux autres offices ou postes ecclésiastiques, avec leurs ministères ou fonctions respectifs (offices ou postes d'évêques diocésains, de vicaires épiscopaux - généraux et spéciaux -, de vicaires judiciaires, de vicaires paroissiaux, etc.), et c'est dans la réglementation canonique systématique de tous ces postes, tout au long du CDC, que l'on apprécie cette distinction sémantique entre "munus" et "ministerium". J'ai consacré ce que je considère comme la partie la plus importante de mon livre à la démonstration systématique et rigoureuse de cette distinction sémantique (et pour cela j'ai cité des canons du CDC et de l'UDG -Universi Dominici Gregis-). 

 

Or, en ce qui concerne le Pontife romain, cette distinction est clairement appliquée, précisément dans le canon 332.2 du CDC de 1983, qui précise que la renonciation du Pontife romain doit se faire précisément au 'munus' (et non au 'ministerium'). Mais je le répète : ce canon n'est qu'une application spécifique de la distinction qui, plus généralement, est faite dans les autres canons de la CDC.

 

Le CDC de 1917 ne contenait pas cette spécification (substantiellement superflue, mais significative) que contient le CDC de 1983, selon laquelle la démission du Pontife romain doit se référer au munus. En fait, le canon 221 du CDC de 1917 disait seulement : "Si contingat ut Romanus Pontifex renuntiet, ad eiusdem renuntiationis validitatem non est necessaria Cardinalium aliorumve acceptatio", tandis que le canon 332.2 de 1983 dit : "Si contingat ut Romanus Pontifex muneri suo renuntiet, ad validitatem requiritur ut renuntiatio libere fiat et rite manifesttur, non vero ut a quopiam accepttur". Cionci en déduit que ceux qui ont participé à la rédaction du CDC de 1983 ont voulu souligner (pour des raisons qui n'apparaissent évidemment pas explicitement dans ce même CDC mais qui peuvent certainement être déduites d'autres types de circonstances) que c'est le munus (la fonction) qui doit être renoncé pour que la renonciation soit valable.

 

Le Père Barbaglia se tourne ensuite vers l'UDG et fait remarquer que les termes "munus", "officium", "potestas" et "ministerium" reviennent plusieurs fois. Dans ce contexte, le père Barbaglia déclare :

"L'entrelacement des trois premiers termes se référant au Pontife Romain ["munus", "officium" et "potestas"] empêche toute séparation entre eux, puisque la potestas spécifique du Pontife Romain est fondée sur le munus qui, à son tour, est rendu actif dans l'officium ; de même que l'on ne peut séparer la relation entre potestas et munus, on ne peut le faire avec l'officium. Il est possible de retracer l'interrelation entre ces trois termes dans le premier paragraphe de la Constitution Universi Dominici Gregis et l'intersection de ces termes montre clairement l'impossibilité de les séparer même en théorie.

 

Ce qui apparaît intéressant et instructif, c'est le fait que ce n'est qu'à la fin de toute la Constitution, consacrée à régler la situation de la "Sede vacante" et l'élection relative du Pontife Romain, qu'apparaît le terme le plus difficile à comprendre : ministerium. Celle-ci prend une valeur très élevée et est systématiquement sémantisée par la Constitution elle-même. Ministerium n'indique généralement pas l'idée d'un service, comme c'est le cas dans le sens même du mot, mais désigne la catégorie fondamentale placée au début de l'élection valide du successeur de Pierre, c'est-à-dire son début dans l'entrée en fonction, dans l'exercice de son pouvoir et dans l'accomplissement de sa charge : Tout cela est contenu dans l'expression "initio ministerii novi Pontificis". Par conséquent, la sémantique du terme "ministerium", qui comprend à son tour munus, potestas et officium, apparaît comme un terme inclusif des trois qui ne peut être ignoré".

 

À cet égard, nous constatons tout d'abord que Don Barbaglia établit ensuite les relations qu'il croit exister entre "munus", "officium" et "potestas" sans avoir défini chacun de ces termes. C'est évidemment un problème. La première chose à faire est de définir. Ici donc, il devient nécessaire pour nous de compenser ce manque de Don Barbaglia, nous devons accomplir la tâche de définition que Don Barbaglia n'a pas accomplie, sinon nous ne comprendrons rien.

 

Que signifient donc "office" (ecclésiastique) -officium-, "office" -munus- et "ministère" -ministerium- ? Le canon 145 du CEC nous dit : "La fonction ecclésiastique est toute fonction, constituée de manière stable par une disposition divine ou ecclésiastique, à exercer pour une fin spirituelle" ("Officium ecclesiasticum est quodlibet munus ordinatione sive divina sive ecclesiastica stabiliter constitutum in finem spiritualem exercendum"). Ensuite, chaque fois qu'un "office" est stable, qu'il a été constitué de droit divin ou ecclésiastique et qu'il a une finalité spirituelle, il s'agit également d'un "office" ; dans ce cas, "office ecclésiastique" et "office" sont synonymes. Les deux termes font référence, dans ce contexte, à la POSITION qu'une personne occupe dans l'une des structures de l'Église (ce qu'une personne "EST" dans l'Église : pontife romain, évêque, curé de paroisse, etc.) ) Des exemples de l'utilisation de ces termes dans le CEC et l'UDG sont les canons 253 § 1 CEC, 333 § 1 CEC, 377 § 2 CEC, 425 § 1 CEC, 430 § 1 CEC, 478 § 2 CEC, 481 § 2 CEC, 494 § 2 CEC, 622 CEC, 623 CEC, 749 § 1 CEC, 810 § 1 CEC, 833 CEC, 1381 § 2 CEC, 1420 § 5 CEC, 14 UDG, 15 UDG, 21 UDG.

 

Et qu'est-ce que le ministerium ? Ministerium signifie service, fonction, tâche, activité, aide, intervention..., c'est-à-dire qu'il se réfère à une dimension pratique, de faire (ce que quelqu'un "FAIT" dans l'Église). Des exemples de l'utilisation de ce mot se trouvent dans les canons suivants du CDC : 41, 230 § 3, 232, 233 § 1, 233 § 2, 237 § 1, 245 § 1, 249, 252 § 1, 256 § 1, 271 § 1, 271 § 2, 276 § 1, 278 § 2, 281 § 1, 324 § 2, 385, 386 § 1, 392 § 2, 509 § 2, 545 § 1, 545 § 2, 548 § 2, 551, 559, 611, 618, 674, 713 § 3, 756 § 2, 757, 759, 760, 836, 1035 § 1, 1036, 1041, 1050, 1051, 1370 § 3, 1375, 1384, 1481 § 1, 1502, 1548 § 2, 1634 § 1, 1722, 1740.  

 

En ce qui concerne le mot "potestas", nous n'avons pas effectué de recherche canonique systématique (car ce terme n'avait pas de lien direct avec notre recherche), mais au sens large, il signifie "pouvoir". Voir entre autres les canons suivants du CEC : 16, 30, 31, 33 § 2, 34 § 1, 35, 46, 58 § 2, 76 § 1, 84, 85, 89, 91, 92, 94 § 3, etc.

 

Or, les mots "officium" et "munus" ont non seulement le (premier) sens de "position" au sein d'une structure ecclésiale donnée ("ESSERE"), mais ils ont un second sens consistant en une fonction, une tâche, une activité, etc. ("FARE"), et C'EST UNIQUEMENT DANS CE SECOND SENS QU'ILS COINCENT SEMANTIQUEMENT AVEC LE MOT "MINISTÈRE". Des exemples d'utilisation des termes "officium" et "munus" dans le sens de fonction, tâche, etc. (c'est-à-dire comme synonymes de "ministerium"), se trouvent dans les canons suivants de la CDC : 116 § 1, 173 § 4, 204 § 1, 225 § 2, 230 § 3, 231 § 1, 239 § 2, 253 § 3, 256 § 1, 260, 274 § 2, 276 § 2 num. 1, 278 § 3, 317 § 3, 334, 337 § 3, 375 § 2, 358, 360, 364, 381 § 1, 383 § 1, 412, 443 § 1, 447, 450 § 1, 452 § 1, 482 § 1, 493, 501 § 1, 502 § 2, 503, 506 § 2, 508 § 2, 510 § 3, 519, 531, 533 § 1, 539, 541 § 1, 544, 550 § 1, 571, 588 § 3, 617, 628 § 1, 633 § 1, 651 § 3, 676, 713 § 2, 756 § 1, 756 § 2, 762, 775 § 3, 780, 807, 822 § 3, 834 § 1, 835 § 1, 835 § 4, 837 § 1, 839 § 1, 843 § 2, 861 § 2, 874 § 1, 893 § 2, 899 § 2, 904, 1008, 1063, 1105 § 1, 1173, 1213, 1278, 1280, 1282, 1283, 1284 § 1, 1301 § 2, 1333 § 1, 1386, 1428 § 1, 1428 § 3, 1433, 1454, 1470 § 2, 1490, 1577 § 2, 1733 § 2, 1741, 1747 § 1.

 

Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que "MINISTERIUM" N'EST JAMAIS SYNONYME DE "OFFICIUM" ET DE "MUNUS" LORSQUE CES DEUX MOTS SONT UTILISÉS AU SENS DE "POSITION", car le ministère a TOUJOURS le sens pratique de FAIRE, et jamais d'ÊTRE. Plus simplement : "officium" et "munus" ont deux significations : "ESSERE" (office, fonction, poste) et "FARE" (fonction, tâche, service, etc.) ; "ministerium" n'a qu'une seule signification : "FARE" (fonction, tâche, service, etc.). Autrement dit, "officium" et "munus" ont un sens que "ministerium" n'a pas. (C'est pourquoi la renonciation au "ministerium" n'est pas valable, car le mot "ministerium" ne se réfère JAMAIS à une "charge" ou à un "office").

 

Nous avons déjà défini (ce que Don Barbaglia n'a pas fait). Voyons maintenant ce que dit Don Barbaglia.

 

Il affirme que, selon l'UDG, les mots "munus", "officium" et "potestas" ne peuvent pas être séparés, même théoriquement. Il y a une erreur ici. Il est vrai que ces trois termes sont intimement liés, surtout dans le cas du Pontife romain : le pouvoir (au sens juridique ou de gouvernement) est détenu précisément en raison de la fonction ou de la position (personne qui ne détient pas la fonction ou la position de Pontife romain ne peut avoir de pouvoir sur l'Église universelle) ; cependant, il est FAUX qu'il n'y a pas de DISTINCTION SEMANTIQUE entre ces termes. C'est une chose que ces termes soient liés (ce qui est vrai), c'en est une autre qu'ils ne soient pas indiscernables sémantiquement (ce qui est faux). Don Barbaglia est en mesure de présenter cette fausseté au public, en la faisant passer pour vraie, précisément parce qu'il a omis la première étape nécessaire des définitions.

 

Ensuite, Don Barbaglia dit que le mot "ministerium" subsume les mots "officium", "munus" et "potestas" (et répète que ces trois derniers sont inséparables). Mais cela aussi est faux. Pour démontrer la fausseté de cette affirmation, il suffit de rappeler qu'il peut y avoir 'ministerium' sans 'munus', 'officium' ou 'potestas', comme dans le cas des laïcs qui, sans avoir une 'fonction' ou une 'position' ('officium' ou 'munus') dans les structures de l'Église, et encore moins un 'pouvoir', collaborent, de la manière qui leur est propre en tant que laïcs, au 'ministère' ('ministerium') de la parole (cf. canon 230 § 3 du CIC).

 

Et le Père Barbaglia conclut :                                                   

"Si cette exégèse canonique est valable, elle ouvre une nouvelle possibilité de comprendre la genèse du choix des deux mots dans la Declaratio du Pape Benoît XVI, en se référant exactement à l'usage qui en est fait dans la Constitution Universi Dominici Gregis, destinée à présenter l'entrée en fonction, le début du ministère d'un Pontife Romain. Le pape Benoît XVI y aurait puisé la sémantique des termes munus et ministerium indiquant dans le premier - munus petrinum - la prise en charge de la succession pétrinienne et dans le second le statut du début de cette responsabilité appelé par la Constitution Universi Dominici Gregis précisément ministerium. Dans cet esprit, je vous invite à relire le passage de la Déclaration qui rappelle ces aspects : "Par conséquent, bien conscient de la gravité de cet acte, en toute liberté, je déclare renoncer au ministère (ministerium) d'évêque de Rome, successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les Cardinaux le 19 avril 2005, de sorte que, à partir du 28 février 2013, à 20 heures, le siège de Rome, le siège de saint Pierre, sera vacant...". De même qu'à cette date, le 19 avril 2005, Benoît XVI a commencé son ministère de nouveau Pontife (= "initio ministerii novi Pontificis"), de même le 11 février 2013, il a annoncé la fin de ce même ministère, à compter du 28 février de cette année, à 20 heures".

 

Benoît XVI a annoncé que son ministère prendrait fin à 20 heures le 28 février 2013, PARFAITEMENT. Il a mis fin à son ministerium, mais pas à son munus (dans le sens de 'office' ou 'fonction'). Où avons-nous fait fausse route ?

 

3. Dans la deuxième partie de son article, le père Barbaglia traite du canon 412 CDC. Il déclare ici :

"Si donc ce qui est empêché à Benoît XVI est l'exercice de son minsterium et qu'il y aurait renoncé, le canon 412 CDC aurait dû s'exprimer avec une telle terminologie, en maintenant le munus, même s'il est empêché en ce qui concerne le ministerium. Par conséquent, dans l'hypothèse de Cionci, le canon 412 ("l'évêque est totalement empêché dans l'exercice de la charge pastorale dans le diocèse à cause de...") doit nécessairement fournir le terme latin ministerium accompagné de l'adjectif "pastoral", qui indique logiquement la dimension pratique. En revanche, le texte latin original indique : "a munere pastorali" au lieu de l'attendu "a ministerio pastorali" !!!!. Ainsi, ce sont les munus qui ne peuvent être "pratiqués" dans un siège empêché ! Ce renversement de sens met à mal toute la construction théorique du livre. La compréhension du texte devient toutefois plus claire si nous partons de l'hypothèse que le terme munus ne signifie pas ce que Cionci voudrait qu'il signifie, mais synthétise l'activité pastorale d'un évêque dans le sacrement de l'Ordre, dans la tria munera classique (docendi, sanctificandi, regendi), explicitée par le sacrement à un niveau ontologique et pas seulement fonctionnel, à savoir enseigner, gouverner et célébrer. Mais ceci est très différent du munus petrinum, nullement qualifié dans une dimension ontologique, mais greffé sur l'autre munus de l'ordination épiscopale, qui confère un caractère dans un sens ontologique".

 

Un nouveau sophisme, résultat d'un manque de précision sémantique, d'un manque de définition. Le Père Barbaglia affirme que, si Cionci avait raison, le Canon 412 CDC utiliserait le mot 'ministerium', mais il utilise en fait le mot 'munus'. Mais, à vrai dire, le fait que le canon 412 CDC utilise le mot "munus" ne démolit pas notre thèse, car, comme nous l'avons dit plus haut, "munus" ne signifie pas seulement "office", "fonction", "position" ("ESSERE"), mais aussi "tâche", "fonction", "service", "ministère" ("FARE")...

 

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