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Publié par dominicanus

 

Dopo 230 articoli in quasi due anni, il libro-inchiesta e la conferma di numerosi specialisti, ci sono ancora dei contestatori
Il Codice Ratzinger in “Ein Leben”: Benedetto XVI è il papa, non Bergoglio

Écrit par Andrea Cionci (10/08/2022 - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

Après 230 articles en près de deux ans, le livre-enquête et la confirmation de nombreux spécialistes, il y a encore des contestataires.

 

230 articles en deux ans, 340 pages d'un livre-enquête, "Codice Ratzinger" (éd. Byoblu), le n° 2 sur la liste des best-sellers en Italie, la confirmation de 30 spécialistes, latinistes, psychologues, juristes, théologiens, historiens de l'Église même de rang universitaire. Et pourtant, il y a toujours des contestataires qui se manifestent, frais comme des roses, pour faire des objections sur l'abc de la question, nous traitant - en gros - d'idiots. En fait, le professeur de philosophie américain Edward Feser, qui ne peut certainement pas plaider non coupable pour le ton méprisant et superficiel qu'il a utilisé par le passé, a qualifié ICI la question étudiée par votre serviteur de "thèse idiote", probablement sans même avoir écouté l'intervention vidéo que nous avons soigneusement sous-titrée pour lui et d'autres universitaires américains1. De plus, avec une conception très personnelle du bon ton, Feser n'a même pas répondu à la lettre publique polie qui lui a été adressée il y a plusieurs mois. ICI

 

Avec une certaine lassitude, nous l'admettons, en attendant que la traduction anglaise du "Codex Ratzinger" sorte bientôt, nous devons répondre, également parce que l'intervention a été reprise ICI en italien par le blogueur catholique Sabino Paciolla, qui, plusieurs fois au cours des derniers mois pressé de discuter (même de façon critique) du Ratzinger Code, n'a jamais accepté de confrontation et, selon un usage consolidé parmi les una cum, n'a jamais répondu aux courriels. Mais maintenant, il offre l'hospitalité à l'Américain Feser et à ses remarques méprisantes et implosives : bravo pour le souci d'équité et la disponibilité envers un compatriote. Merci.

 

Nous répondons donc avant tout dans l'intérêt de nos lecteurs, plutôt que pour tenter de convaincre le tétragoneux professeur Feser et notre "una cum" local, même s'il n'y a pas lieu de le faire face à une considération évidente : si après neuf ans, nous discutons encore pour savoir si Benoît a abdiqué ou non, cela signifie que la renonciation était certainement douteuse et donc nulle en droit canonique. Point. À la ligne.

 

Mais ce qui est très difficile à comprendre pour le professeur, outre la question canonique, c'est que le langage du pape Benoît n'est pas un langage normal, banal, mais un style de communication spécial, essentiel, transparent et véridique, emprunté à celui que le Christ tient vis-à-vis de ses accusateurs, qui dit la vérité en utilisant la logique, l'amphibologie ou la pure littéralité pour que seul "celui qui a des oreilles entende". Ce langage "pro multis", c'est-à-dire pour beaucoup mais pas pour tous, a été identifié avec précision par plusieurs spécialistes ICI , dont le professeur Carlo Taormina, le plus célèbre avocat italien, et est pleinement justifié par le fait que Benoît XVI est in sede impedita, c'est-à-dire légalement emprisonné, et qu'il a promis obéissance et révérence (certainement pas loyauté) à son antagoniste antipape, entre les mains duquel il se trouve.

 

Avec arrogance, Feser cite - comme si nous n'avions pas déjà étudié ce texte mot pour mot il y a deux ans - le volume 'Ein Leben' de Peter Seewald, qui est accompagné d'une interview très éloquente du Saint Père Benoît.

 

Voici ce qu'écrit l'Américain :

"Benoît XVI a refusé de répondre à certaines questions sur la situation actuelle de l'Église, au motif que cela "interférerait inévitablement avec le travail du pape actuel". Je dois éviter et je veux éviter tout ce qui va dans ce sens''.

 

Et qui a dit à Feser que le pape actuel est Bergoglio ? Peut-être qu'il ne pouvait pas écrire sur lui-même à la troisième personne, comme il le fait maintenant ? C'est le cas habituel du "pape non spécifié", comme lorsque Benoît reçoit les faux cardinaux de Bergoglio et recommande leur loyauté au pape, évidemment sans indiquer qui est le vrai pape.

 

Feser poursuit :

"Benoît XVI rejette aussi explicitement "toute idée qu'il y ait deux papes en même temps", car "un diocèse ne peut avoir qu'un seul titulaire". Qui pense-t-il être le seul pape actuel, alors ? La réponse est évidente, puisque Benoît fait explicitement référence à François en tant que "Pape François" à trois reprises dans l'interview. Il fait également référence à François en tant que "mon successeur" et parle du "nouveau pape".

 

Ce n'est pas du tout évident, cher Feser, puisque Mgr Gänswein, dans son célèbre discours de 2016, a déclaré qu'il n'y a "qu'un seul pape légitime, mais deux successeurs vivants de saint Pierre dans une sorte de ministère élargi avec un membre contemplatif et un membre actif". Donc, en considérant que la Declaratio n'est pas une renonciation valide, mais une annonce d'un Siège empêché, tout est clair : il y a un pape légitime (le contemplatif, Benoît) et un pape illégitime, actif et régnant, c'est-à-dire Bergoglio qui est illégitime en ce qu'il a été élu par un conclave convoqué avec un pape qui n'est pas mort et qui n'a pas abdiqué, mais qui est empêché.

 

Ayant promis obéissance et révérence à son successeur illégitime, comme on le ferait à un geôlier, il l'appelle "Pape François", et si Bergoglio voulait être appelé "Batman", il l'appellerait ainsi par révérence. En fait, pendant neuf ans, le pape Ratzinger n'a jamais dit ce qui compte, à savoir qu'il n'y a qu'un seul pape ET QUE C'EST FRANÇOIS. EST : indicatif présent du verbe être.

 

Partant de ses illusions, Feser poursuit :

"Mais alors, si les bénevacantistes se soumettent à l'autorité de Benoît, ne devraient-ils pas accepter son jugement selon lequel François est le pape et que lui ne l'est pas ? Bien sûr, il s'agirait d'une position incohérente. Les bénevacantistes doivent donc juger que Benoît est simplement dans l'erreur".

 

Pas d'erreur : Benoît n'a jamais dit que François est le pape légitime, au contraire, dans un million d'autres situations il explique exactement et logiquement ce qu'il a fait, à savoir qu'il s'est retiré in sede impedita faisant de son successeur un pape ILLÉGITIME. Comme lorsqu'il écrit qu'il pourrait être le dernier pape de la prophétie de Malachie (sans considérer François le moins du monde) ou lorsqu'en référence à sa propre Declaratio il dit :

"Aucun pape n'a démissionné depuis mille ans et même au premier millénaire c'était une exception". ICI

 

Étant donné que l'histoire retient six papes ayant abdiqué au cours du premier millénaire et quatre au cours du second, il se réfère sans ambiguïté aux deux papes médiévaux (Benoît VIII et Grégoire V) qui, avant la Réforme grégorienne, ont perdu leur ministerium (comme Benoît XVI) parce qu'ils ont été évincés par des antipapes, mais sont restés papes, dans la mesure où ils ont été réintégrés sur le trône peu de temps après. Ainsi, le mot "démission" pour Benoît signifie "renonciation factuelle à l'exercice du pouvoir résultant d'un Siège empêché" et non "abdication", à tel point que Ein Leben parle d'Abdankung (abdication) pour les papes qui ont effectivement abdiqué, comme Célestin V, et de Rücktritt (démission) pour Ratzinger.

 

"Alors pourquoi ne parle-t-il pas clairement ?" sera la question habituelle et impassible : parce que - nous le répétons pour la millionième fois - il est in sede impedita, donc prisonnier, confiné. Et, comme l'enseigne l'histoire de Jeremiah Denton, ICI celui qui est prisonnier ne peut pas dire ce qu'il veut, comme il veut.

 

Feser cite ensuite, de manière masochiste, précisément les principales expressions révélatrices de Benoît XVI dans le Ratzinger Code :

"Il est évident que l'on ne peut pas se soumettre à de telles exigences (celle de la démission ndlr). C'est pourquoi j'ai souligné dans mon discours que je le faisais librement. Vous ne pouvez jamais partir si cela signifie fuir, vous ne pouvez jamais vous soumettre à la pression. On ne peut partir que si personne ne l'exige. Et personne ne l'a exigé à mon époque. Personne. C'était une surprise pour tout le monde."

 

En fait, c'est exactement cela : personne n'a exigé que Benoît XVI s'exile in sede impedita, renonçant au ministère-ministerium. C'est un choix qu'il a fait, librement, alors que ses ennemis voulaient qu'il abdique le munus. C'était une surprise", non pas dans le sens où personne ne s'attendait à ce qu'il abdique en 2013, mais dans le sens où il a préparé une belle surprise pour tout le monde, qui durera au moins jusqu'en août 2021, date à laquelle nous avons compris la sede impedita. Le langage ultra-littéral typique de Benoît XVI, comme lorsqu'il écrit : "On ne comprend pas pourquoi cette figure juridique (l'évêque émérite) ne devrait pas s'appliquer également à l'évêque de Rome" : ce "on ne comprend pas" n'est pas rhétorique, mais descriptif : les gens, en effet, ne comprenaient pas pourquoi le pape ne pourrait jamais être émérite comme un évêque. Et il est, comme il le précise plus tard, "reconnaissant au Seigneur que l'attention aimable et cordiale du pape François" lui ait permis de mettre cette idée en pratique. En d'autres termes, les tâtonnements de Bergoglio lui ont permis de se réfugier dans le statut juridiquement fictif d'"émérite", qui ne signifie pas un pape à la retraite, mais celui qui mérite d'être pape, celui qui l'est en droit.

 

Et Feser, dans un brouillard total, cite à nouveau Ratzinger :

"Bien sûr, cela pourrait provoquer un malentendu sur la fonction. La succession pétrinienne n'est pas seulement une question de fonction, elle est aussi une question d'être. La fonction n'est donc pas le seul critère. D'autre part, un pape doit aussi faire des choses particulières... à commencer par l'accueil des chefs d'État, à celui des évêques, avec lesquels il doit vraiment pouvoir engager un dialogue intime, aux décisions quotidiennes... S'il n'en a plus la capacité, il est nécessaire - pour moi en tout cas, un autre peut le voir autrement - de quitter le trône."

 

Ici, Benoît XVI explique précisément "pour les nuls" la distinction entre munus (être pape) et ministerium (faire le pape) : le fonctionnement, être pape, recevoir des évêques etc. n'est pas le seul critère pour être pape, il y a aussi l'être, munus. Ainsi, si vous n'êtes pas pape, mais que vous exercez ses fonctions, vous êtes un usurpateur et le vrai pape est empêché. "D'autres voient les choses autrement", c'est-à-dire que les mafiosi de Saint-Gall ont l'illusion que la renonciation au ministerium entraîne l'abdication, mais ils se sont faits schismatiques eux-mêmes en convoquant un conclave invalide.

 

Clairement, argumente Feser, Benoît XVI croit que l'être et la fonction de la papauté vont de pair, de sorte que si l'on renonce à l'un - "quitte la chaire" - on renonce aussi à l'autre.

 

Encore une fois, il fait fausse route : si le pape est incapable d'exercer le ministerium, selon Benoît XVI, il devrait laisser "libre", c'est-à-dire vide, vacant, la chaire de Saint Pierre, selon la traduction correcte du verbe "vacet" dans la Declaratio. Et c'est ce qu'il a fait, prenant l'hélicoptère le 28 février 2013, laissant le siège de Saint-Pierre vacant et déménageant à Castel Gandolfo. Il n'a pas laissé le Siège légalement vacant, mais physiquement libre, vide.

 

Comprenez bien que l'on ne peut pas improviser dans l'étude du langage de Benoît XVI et l'organisation de sa brillante conception que nous avons résumée ICI. Il faut entrer dans sa logique profonde et cohérente, ainsi que dans la compréhension de la question canonique. Pour vous donner un aperçu amusant et immédiat de la façon dont le vrai pape communique, citons l'un des codes les plus spirituels de Ratzinger contenus dans le livre d'Odifreddi, que nous venons de découvrir ICI.

 

Le mathématicien athée soumet à Benoît ce honteux et mystificateur navet de film "Les deux papes" dont nous avons parlé ICI.

 

Odifreddi raconte : "Le rôle de Benoît est interprété par Anthony Hopkins, un acteur oscarisé, et Ratzinger note qu'il y a une certaine ressemblance entre eux : aussi en âge, j'ajouterais, puisque Hopkins a dix ans de moins, et que le film raconte des événements d'il y a dix ans. En revanche, c'est Jonathan Price dans le rôle du pape François qui ne convainc pas Ratzinger, surtout pour la couleur de sa peau".

 

Maintenant, le professeur Feser pense sûrement que la critique de Benoît XVI visait le maquilleur, coupable d'avoir choisi la mauvaise nuance pour le fard à joues de Jonathan Price. Mais beaucoup d'entre vous auront sans doute compris qu'il s'agit clairement d'une plaisanterie pour dire que Price n'a pas la bonne "peau", la mauvaise soutante blanche, c'est-à-dire qu'il porte la soutane du pape, et cela ne convainc pas Ratzinger car, précisément, Bergoglio n'est pas le pape légitime. En fait, dans le "puzzle de la mozzetta rouge", ICI Benoît XVI explique, avec un parfait tour de passe-passe logique, comment Bergoglio s'est abusivement habillé en blanc.

 

Mais, en effet, pour bien comprendre le Ratzinger Code, il faut être humble, lire tous les exemples cités, très attentivement. En fin de compte, on prend son pouls et on ne tombe pas comme un imbécile en croyant à l'abdication lorsque, par exemple, le pape Ratzinger dit "Je porte du blanc parce que je n'avais pas d'autres vêtements disponibles" ou "J'ai validement renoncé à mon ministère", car on sait maintenant qu'il n'y a pas de robe spécifique pour un pape empêché et que le mot ministère indique à la fois munus et ministerium. Et ce n'est pas un hasard.

 

 

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