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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


La thèse absurde de l’erreur substantielle de Benoît XVI : "Le pape Ratzinger a des conceptions erronées"

Publié par dominicanus sur 19 Mai 2022, 00:49am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

 

Sintetizziamo la questione inviando una seconda lettera aperta alla blogger cattolica Ann Barnhardt, teorica dell'"errore sostanziale"
L’assurda tesi dell’errore sostanziale di Benedetto XVI: “Papa Ratzinger ha errate concezioni”

Écrit par Andrea Cionci (18/05/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

 

Chère Mlle Barnhardt

 


il y a quelques jours, j'ai publié une lettre ouverte, également traduite en anglais, et une interview sous-titrée qui s'adressait à vous et au Prof. Edmund Mazza, pour discuter de sujets d'une énorme importance qui transcendent toute question égoïste et tout territoire idéologique personnel. Je vous ai crédité de grands mérites, historiques même, pour avoir identifié l'invalidité de la Declaratio comme renonciation et l'anti-papauté de Bergoglio. Cependant, je vous ai présenté des documents incontestables et des raisonnements d'une logique normale pour faire un pas en avant dans la compréhension de la Magna Quaestio.


Je m'attendais à ce que vous accueilliez avec joie et esprit de coopération ce qui a été exposé, ou que vous le réfutiez avec des arguments rationnels sereins, pour défendre votre thèse, comme la gravité de la question et la stature du débat le méritent certainement. Au lieu de cela, je suis informé que dans votre dernier podcast, vous répondez indirectement en ces termes :

 

"Il y a un groupe de personnes qui veulent absolument faire du pape Benoît un super-héros, pour une raison quelconque, qui joue aux échecs sous-marins en 15 dimensions. Et, oh, non ! Il n'a pas fait d'erreur substantielle, tout est le résultat de son énorme intelligence bavaroise, il a trompé tout le monde et ainsi de suite...".

 

 

Lettre ouverte à Ann Barnhardt


Il a été dit que le pape Benoît serait un menteur s'il acceptait tout cela et qu'il serait responsable de toutes les âmes qui sont mortes à cause des horribles hérésies de Bergoglio (parce qu'elles ont cru qu'il était le pape). On me dit également que votre co-blogueur Non Veni Pacem a demandé :

 

"Comment Ratzinger n'est-il pas en état de péché mortel selon l'argument selon lequel tout ceci est un grand stratagème de sa part au cours des 9 dernières années ?"

Il fait également allusion au fait que le code de Ratzinger est le "gnosticisme". (Je ne comprends pas pourquoi puisqu'il est basé sur la syntaxe et l'analyse logique du langage).


Nous, Italiens, sommes un peu xénophiles et avons tendance à penser qu'en dehors de nos frontières, "l'herbe est toujours plus verte".

 

 

J'espérais que nous pourrions aller au-delà des moqueries et de l'évitement du sujet.


Je m'attendais à ce que dans une confrontation avec des intellectuels américains on puisse aller au-delà de la moquerie et du contournement du sujet, contrairement à ce qui se passe déjà en Italie avec la conduite avilissante de plusieurs intellectuels qui refusent catégoriquement d'examiner les écrits du Saint Père Benoît examinés par plusieurs spécialistes même de rang universitaire ICI.

 

Maintenant, bien sûr, ce que j'ai découvert est merveilleusement déconcertant, nous sommes d'accord, mais ce n'est pas plus déconcertant que la thèse selon laquelle Joseph Ratzinger, l'un des plus grands intellectuels catholiques du 20ème siècle, avec une carrière ecclésiastique de quelque 60 ans, aurait pu avoir une vision "erronée" de la papauté. C'est un peu comme dire qu'Elizabeth II aujourd'hui ne comprendrait toujours pas ce qu'est le rôle d'une reine. Cela ne semble-t-il pas un peu audacieux ?

 

Or, permettez-moi, ici d'erreur substantielle il n'y en a qu'une : celle de continuer avec des œillères à voir dans la Declaratio une "renonciation invalide" à la papauté. J'ai démontré en détail et avec l'aide de latinistes faisant autorité que ce document n'est en aucun cas une renonciation boiteuse et invalide, mais qu'il s'agit d'une déclaration franche et très cohérente par laquelle le Pape Benoît a simplement "arrêté de travailler", renonçant à l'exercice du pouvoir parce qu'il était incapable de continuer.

 

 

Sede impedita


Ainsi, dans les faits, il s'est retiré in sede impedita, une situation canonique qui fait qu'il reste pape et qui, encore une fois, a fait de Bergoglio un antipape. Imaginez un professeur avec une classe de jeunes élèves. Ils sont tellement anarchiques et bruyants qu'il ne peut pas continuer à enseigner, alors à un moment donné, il quitte simplement la classe et croise les bras. Il ne démissionne pas de son poste d'enseignant et reste professeur. Si un type entre dans la classe et commence à enseigner à sa place, pensez-vous qu'il pourrait être automatiquement engagé par l'école à la place de l'autre professeur ? Cela ne peut se produire que dans la jungle, pas dans une institution civilisée.

 

J'ai également montré, par une analyse du Ratzinger Code, qui est rassemblé dans un de mes livres à paraître la semaine prochaine, que Benoît a réussi à ne jamais mentir, malgré le fait que l'emprisonnement aurait pu l'autoriser, en utilisant un langage subtilement logique. Par exemple, lorsqu'il dit "J'ai validement renoncé à mon ministère", puisque munus et ministerium se traduisent tous deux par "ministère", vous ne savez pas à laquelle des deux entités il fait référence. Ou plutôt, il le sait parce que dans la Declaratio, il a renoncé au ministère-ministère. Il n'est donc pas du tout un menteur. Mais un génie qui a toujours réussi à dire la vérité, dans son essence, même face à ses ennemis.

 

Ce n'est qu'un exemple parmi des milliers d'autres. J'ai montré qu'à chaque occasion, même dans le discours très difficile pour le 65ème anniversaire de son sacerdoce, celui du mot 'Eucharistomen', Benoît a réussi à dire subtilement la vérité face à son persécuteur. Mais il faut descendre dans le sens transparent et pur des mots et des références. Ce n'est que dans le silence et la pensée rationnelle pure que cette réalité est comprise.

 

 

Pourquoi Benoît n'a-t-il pas d'abord pris des dispositions légales pour obtenir le statut d'émérite ?


Par ailleurs, si Benoît a voulu, en raison de son étrange conception de la papauté, scinder la fonction en deux, l'une active et l'autre contemplative, pourquoi n'a-t-il pas d'abord organisé juridiquement le statut de pape émérite ? L'année dernière, Bergoglio a mis ses canonistes au travail pour rassembler une jurisprudence sur ce statut de pape émérite, un signe clair que celle-ci n'existe pas. Que fait Benoît ? Fait-il les choses à moitié ? Le statut de pape émérite est impossible, lui et les canonistes qui l'ont déclaré jusqu'à présent le savent bien. Emeritus doit donc être compris dans son sens premier : celui qui mérite, qui a le droit d'être pape.

 

Mais surtout, quel serait l'intérêt de créer cette confusion avec un vrai pape actif et un vrai pape contemplatif ? Juste pour affoler un milliard 285 millions de fidèles ? Pensez-vous que Joseph Ratzinger soit un homme aussi méchant et vaniteux, nostalgique des oripeaux de la dignité papale ?

 

Mais même s'il avait eu cette idée fantaisiste de la papauté, en neuf ans, compte tenu de la perplexité qu'il a laissée chez les fidèles, Benoît aurait dû répéter sans cesse, selon son idée fausse : "Regardez, il y a deux papes, un actif et un contemplatif, je suis aussi pape, mais je suis à la retraite". Mais non : il répète, en tapant du poignet sur l'accoudoir : "Il n'y a pas deux papes, un seul est le pape" et il n'explique pas qui est ce vrai pape. L'archevêque Gänswein confirme également : "Il n'y a qu'un seul pape légitime. Mais deux successeurs vivants de saint Pierre" (l'un est donc légitime et l'autre illégitime) et "il y a un membre contemplatif (le pape légitime, Benoît) et un membre actif" (l'usurpateur Bergoglio). Trop difficile ? Je ne pense pas, pour votre intelligence.

 

 

Le discours théologique


Il y a alors un discours théologique à tenir. Si vous êtes catholique, vous devez croire que le pape est assisté par le Saint-Esprit, non seulement ex cathedra, mais aussi dans son activité ordinaire (article 892 du Catéchisme). Selon la théorie de l'erreur substantielle, le Saint-Esprit aurait-il abandonné le vrai pape à un moment aussi dramatiquement crucial de l'histoire de l'Église, la remettant légitimement à un hérétique total tel que vous décrivez Bergoglio ? Pardonnez-moi, mais je pense que c'est une horrible insulte à la troisième personne de la Très Sainte Trinité. Exactement comme ces légitimistes de Bergoglio qui trouvent plausible que l'Esprit Saint assiste celui qui intronise Pachamama et qui est "personnellement" en faveur des unions civiles, c'est-à-dire de la légalisation de la pratique qui, selon le catholicisme, est l'un des quatre péchés qui crient vengeance au ciel. Peut-être que le Saint-Esprit est devenu moderniste et hérétique et que nous ne l'avons pas remarqué ?

 

Quant à l'objection habituelle que beaucoup font, à savoir que Benoît XVI a abandonné les âmes à Bergoglio :


1) le pape n'est pas le baby-sitter de l'humanité. Chaque guerre a son prix à payer et l'Église subit certainement des dommages. Mais la doctrine du Supplet ecclesiae affirme que Dieu pourvoit, compense dans les cas de bonne foi et d'inconscience des personnes. Donc les âmes sincères des petits et des inconscients sont sauvées de toute façon et les sacrements sont légitimes pour eux (mais seulement pour eux).

 

2) En outre, Benoît XVI continue à parler et à enseigner aux vrais catholiques non seulement avec ses livres, mais aussi avec le langage de Jésus face à ses ennemis. Ceux qui ont des oreilles comprennent parfaitement le Ratzinger code. Les brebis vraiment sincères sentent exactement qui est le berger. Sur les médias sociaux, je lis souvent des gens simples qui écrivent : "C'est Benoît qui est mon pape". En réalité, il est pour tout le monde, mais eux, pauvres âmes, le sentent intuitivement. Ceux qui sont en difficulté sont les intellectuels, ceux qui ont perdu cette simplicité à reconnaître le vrai et qui ensuite, en se dégradant, se moquent de leurs adversaires sur le patronyme. Comment c'était ? "Si vous ne redevenez pas comme des enfants...".

 

3) Dire que Benoît XVI a péché parce qu'il a abandonné les fidèles serait comme se plaindre d'un père de famille enlevé par des bandits et dire qu'il est coupable parce qu'il a 'abandonné sa famille'. Il ne pouvait rien faire d'autre car il était victime d'une mutinerie criminelle.

 

4) Sans cette brillante auto-impédance, s'il s'était héroïquement fait tuer, ou s'il avait réellement abdiqué, vous auriez aujourd'hui Bergoglio comme pape légitime.

 

5) Benoît XVI n'est ni stupide ni ignorant. Au contraire, vous admettez vous-même que c'est un génie, mais vous rejetez maintenant l'hypothèse qu'il ait pu concevoir un plan génial pour défendre l'Église contre ceux que vous détestez le plus. En bref, décidez-vous.

 

J'ai donc beaucoup apprécié le travail que vous avez accompli jusqu'à présent. Et les conclusions auxquelles vous êtes parvenu ont également une certaine logique : "Si la renonciation n'est pas valide, Benoît XVI doit nécessairement avoir eu une conception très étrange de la papauté". Mais je vous dis que ce n'était pas une renonciation. Et que Benoît, dans une déclaration subtile mais parfaitement cohérente, s'est auto-exilé in sede impedita (canon 412) et a ainsi fait que ses ennemis sont devenus schismatiques.

 

 

Quatre possibilités


Vous auriez maintenant quatre possibilités :


1) Vous vous enfermez dans le "no comment" (NDT : en anglais dans le texte) comme beaucoup le font, certifiant ainsi votre capitulation intellectuelle.

 

2) Vous me donnez tort en contestant point par point les arguments et les documents que je vous ai soumis dans l'article et l'interview ci-dessus. Si vous réussissez, sur une base logique et documentaire, je me déclarerai vaincu.

 

3) Vous pouvez continuer à vous moquer de moi et de plusieurs prêtres-martyrs qui se sont fait excommunier pour défendre la vérité. Vous pouvez continuer à éviter la confrontation directe et à éluder les questions de fond.


Dans ce cas, cependant, vous prendriez une responsabilité très grave, qui annulerait tout l'excellent travail que vous avez accompli jusqu'à présent. Pour une question de ponctualité et d'arrogance, vous vous discréditeriez et causeriez d'énormes dégâts. En fait, la thèse de l'erreur substantielle donne de l'espace aux traditionalistes qui voient en Ratzinger un "moderniste". Et donc refuser de comprendre l'illégitimité de Bergoglio en se vautrant émotionnellement et comme une masochiste dans une tragédie sans espoir.

 

Ce chemin mènera à la fin de l'Église visible, à la victoire de Bergoglio et à la succession anti-papale. Je vous dis comment. Les sédévacantistes se retireront, déprimés et narquois, sur leur Aventin : "Aucun pape n'est valide depuis 1958 de toute façon". Et ils permettront la tenue d'un nouveau faux conclave avec 70 cardinaux bergogliens invalides. Les una cum (les conservateurs légitimistes de Bergoglio) accepteront de cautionner le faux conclave en espérant un accord diplomatique : ils se laisseront berner. Se sentent-ils prêts à "remonter sur le manège" avec un antipape Zuppi, Maradiaga ou Tagle qui prendra le nom de Jean XXIV comme Bergoglio le prévoit (sans aucun précédent) ? Mais ils se retrouveraient quand même avec un autre antipape, même si, par un hasard très improbable, un traditionaliste et un saint homme étaient "élus".

 

La quatrième possibilité est que, après avoir étudié très attentivement ce que je vous ai soumis, vous preniez conscience de l'exil que vous vous êtes imposé. Et montrez que vous pouvez faire la chose la plus difficile au monde, avec le courage qui vous est propre. Abandonnez votre thèse d'erreur substantielle, en la brûlant sur l'autel de la Logique (que vous maîtrisez très bien) comme un "modèle dépassé" et travaillez ensemble pour reconquérir l'Église aux vrais catholiques. Je vous tends cordialement la main pour vous proposer une alliance ou, alors, je vous lance un défi (bien que, traditionnellement, on ne fasse pas cela avec une dame). C'est vous qui décidez.


Mais ne faites pas comme les piètres intellectuels cités ici, qui se moquent du nom de famille, ou évoquent le "Da Vinci Code" ou "A beautiful mind". L'affaire est extrêmement - extrêmement - sérieuse et transcende nos petites histoires personnelles. L'histoire nous jugera, et pour ceux qui croient, Quelqu'un de plus important le fera aussi.

 

Dans l'attente de votre réponse, je vous salue cordialement,


AC

 

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