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Écrit par Andrea Cionci (09/02/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Jusqu'à il y a quelques semaines, quiconque tapait "Benoît XVI" dans Google voyait apparaître le sous-titre "Pape émérite". Il y a quelques jours, cependant, "quelqu'un" a demandé à Google de changer cet intitulé en "EX-PAPE". Voyez par vous-même. Pourquoi maintenant ? Comme c'est mignon : les Bergogliens pensent que personne ne le remarque.
Une maladresse désastreuse, en somme, un peu comme lorsque Vatican News mentionne le nom du photographe de Bergoglio qui l'a rencontré PAR HASARD en sortant de chez un disquaire et l'a pris en photo ICI ; ou, comme lorsqu'ils font passer pour une connexion "en direct" avec Fabio Fazio largement préparée des heures, voire des jours auparavant, comme vous pouvez le voir - divine ironie - à partir de la propre montre de Bergoglio ICI.
Attention : "Dieu se cache dans les détails", disait van der Rohe.
En revanche, les titres d'hier et d'aujourd'hui du type "Ratzinger avoue ses fautes !", "Ratzinger avoue tout !" et ainsi de suite, avec des tonalités selon lesquelles Maramaldo, en comparaison, ressemble à Lancelot, sont tout aussi mignons. Amis et collègues, réfléchissez un instant.
En fait, avec la lettre publiée hier, Benoît XVI a fait un pas de géant : non seulement il a clarifié une imperfection dans le mémoire de défense préparé par ses avocats, prenant ses accusateurs au dépourvu, mais il a assumé la responsabilité de tout le mal des abus dans l'Église, tout comme Jésus-Christ a assumé la responsabilité de tous les maux du monde.
En lisant cette lettre, on a le souffle coupé. D'une part, il n'admet rien au niveau de la responsabilité personnelle, et d'autre part, il ne peut pas expliquer comment quelqu'un pourrait même penser à le traiter de menteur.
(En outre, on ne voit pas sur la base de quelle loi physique le prélat qui a le plus lutté contre la pédophilie dans l'Église, malgré l'opposition des lobbies habituels, aurait pu "couvrir un pédophile". C'est comme penser que le juge Falcone aurait pu volontairement favoriser un mafioso, n'est-ce pas ? Quel sens cela a-t-il ? Mais là encore, la logique est partie en vacances).
En revanche, Benoît XVI assume, avec un courage indomptable, à l'âge de 94 ans (!), toute la responsabilité, mais en tant que PAPE, représentant de tout le clergé :
"Dans toutes mes rencontres, surtout au cours des nombreux voyages apostoliques, avec les victimes d'abus sexuels commis par des prêtres, j'ai regardé dans les yeux les conséquences d'une grande culpabilité et j'ai appris à comprendre que nous sommes nous-mêmes entraînés dans cette grande culpabilité quand nous la négligeons ou quand nous ne l'affrontons pas avec la décision et la responsabilité nécessaires, comme cela s'est trop souvent produit et se produit".
Benoît XVI est donc profondément attristé par ce qui s'est passé DURANT LE TEMPS DE SON MANDAT, dont il ne précise pas qu'il est terminé, même s'il parle - au passé - de ses grandes responsabilités dans le gouvernement de l'Église : en fait, il ne gouverne plus parce que, depuis huit ans, il a effectivement renoncé à son ministère-ministerium, c'est-à-dire à l'exercice du pouvoir, en se retirant in sede impedita.
La phrase suivante est absolument fantastique :
"Je suis particulièrement reconnaissant de la confiance, du soutien et des prières que le pape François m'a exprimés personnellement".
Évidemment, Bergoglio lui aura envoyé un mot, ou passé un coup de fil, et le pape Benoît l'aura remercié pour ce geste, en soulignant la vérité absolue, à savoir que cela s'est fait UNIQUEMENT SUR LE PLAN PERSONNEL et donc PAS PUBLIQUEMENT, comme cela aurait été approprié.
Même les journaux bergogliens ont été scandalisés ces derniers jours par le fait que Bergoglio n'a pas eu UNE SEULE PAROLE pour le défendre devant le monde.
Il l'a pourtant fait il y a quelques années, en des temps insoupçonnés, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo ICI, où Bergoglio lui-même a défendu Benoît sur l'affaire de l'ecclésiastique pédocriminel Marcial Maciel, en disant que le cardinal Ratzinger avait fait tout ce qu'il pouvait, luttant contre la résistance au sein même du clergé et, à la fin, il a peu à peu réussi à excommunier Maciel. Bergoglio aurait pu se permettre ce beau geste il y a quelques années, lorsque le sede impedita n'avait pas été découvert. Aujourd'hui, il ne peut plus se le permettre car tout a été mis en lumière et Ratzinger doit être détruit en termes d'image, étant donné qu'au niveau canonique, rien ne peut être fait pour résoudre la situation.
Au contraire ! A cet égard, il est important de noter qu'à l'Université de Bologne on travaille dur pour fixer l'exacte jurisprudence entre "PAPE ÉMÉRITE" et "PAPE EMPÊCHÉ". C'est vrai, n'est-ce pas ? Lisez l'article Pape émérite et pape empêché : un groupe d’étude pour combler deux vides juridiques de l'agence ICI.
Les canonistes ont très bien compris que Benoît est le pape empêché, mais ce qui est comique, c'est qu'ils essaient de mettre une rustine juridique après coup : si Benoît est empêché, IL EST TOUJOURS LE PAPE, donc Bergoglio ne pourra jamais, jamais approuver un nouveau droit canon parce qu'il n'a pas l'autorité pour le faire. À Bologne, on fait donc les classiques "comptes sans le propriétaire".
Quelqu'un aura alors été contrarié par le fait que Benoît XVI ait cité Bergoglio en l'appelant "Pape François". Soyons clairs : cela s'est déjà produit, mais cela n'a absolument rien à voir, car, comme chacun sait, le titre de pape est également utilisé par le pape et patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, - l'actuel pape Théodore II, qui est copte orthodoxe. Benoît XVI pourrait donc aussi remercier le "pape Théodore" si ce dernier lui envoyait des vœux de Noël, même si Théodore n'est ni romain ni catholique.
C'est pourquoi la seule phrase de Ratzinger que les médias bergogliens attendent depuis huit ans ICI est la phrase définitive : "IL N'Y A QU'UN SEUL PAPE (c'est-à-dire le romain) ET C'EST FRANÇOIS". Benoît XVI, quant à lui, n'a fait que répéter depuis huit ans que "il n'y a qu'un seul pape" sans préciser qui.
Mais pour comprendre la cordialité et l'amitié que Benoît XVI réserve à Bergoglio, il faut d'abord se rappeler que Jésus recommande d'aimer ses ennemis, et Benoît, qui est son unique Vicaire sur terre, ne peut s'en dispenser. Mais surtout, il faut développer le concept de "ministère élargi " déjà exprimé par Mgr Gänswein en 2016 : il n'y a qu'un pape légitime, mais il y a DEUX successeurs vivants de saint Pierre et nous voyons deux papes au Vatican. Par conséquent, l'un est légitime et l'autre ne l'est pas. Lire ICI. En fait, Mgr Gänswein n'a JAMAIS dit que ceux qui parlent d'un pape légitime et d'un pape illégitime ont TORT (ICI).
Le pape illégitime est fonction (bien que malgré lui) d'un dessein eschatologique de Vérité. Lorsque le Siège empêché sera officialisé, il y aura un schisme purificateur que Benoît a espéré avec la phrase "séparer les croyants des non-croyants" (cf. ICI l'interview avec le Herder Korrespondenz cet été). C'est ainsi que la Vérité du Christ triomphera avec une Église catholique purifiée du modernisme et de l'hérésie et c'est pour cette raison que l'illégitime Pape François est un coopérateur involontaire de la Vérité.
Enfin, la photo de Benoît XVI qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux, et que nous reproduisons en en-tête, est très intéressante : pour la première fois, on y voit le pape émérite (de emereo, celui qui " mérite " d'être pape) portant une chasuble rouge, symbole du martyre. En effet, il y a quelques jours, des messes ont été célébrées pour les martyrs japonais. Il mentionne lui-même, dans la lettre, le fait qu'il éprouve "le même dégoût et la même crainte que le Christ au mont des Oliviers", (on se souvient de la devise qui lui est assignée par la soi-disant prophétie de saint Malachie : "de gloria olivæ") tandis que "ses disciples DORMENT".
Mais attention : le rouge n'est pas seulement un symbole du martyre, mais aussi de la ROYAUTÉ DU PONTIFE : il vient de la pourpre des empereurs romains et, jusqu'à saint Pie V au moins, il était la couleur caractéristique des papes.
La certitude du Pape Benoît de se retrouver bientôt devant le Juge final est inquiétante : son entourage ferait bien de le surveiller encore plus attentivement.
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https://www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/30419837/joseph-ratzinger-mossa-cosa-dice-benedetto-xvi-perche-cita-papa-francesco.html
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