Cité du Vatican
27 octobre 2021
Au très illustre Docteur Cionci,
Je réponds à votre lettre respectueuse du 19 octobre dernier concernant votre demande d'une "audience privée" avec Benoît XVI, Pape émérite, pour vous assurer qu'il n'a pas omis d'examiner attentivement votre demande.
À cet égard, il est de mon devoir de vous informer, au nom du Saint-Père émérite, que, bien qu'ayant toujours de bonnes intentions, il n'est en aucun cas possible de répondre favorablement à votre souhait.
Veuillez accepter mes meilleurs vœux,
Bien à vous
+George Gänswein
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Il y a quelques heures, nous avons publié l'heureuse nouvelle de la réponse du pape Benoît XVI au journaliste et écrivain italien Andrea Cionci : la 42ème partie de son enquête. Sur la base de ce que le journaliste a appelé le "Code Ratzinger", la forme de communication cryptée adoptée par le Pape depuis l'empêchement du Siège Pétrinien, une nouvelle confirmation nous parvient, de manière autorisée par l'intermédiaire du Préfet de la Maison Papale, Monseigneur Georg Gänswein, que non seulement Benoît XVI n'a pas cessé d'être le seul Pape de l'Eglise, mais qu'il est en fait dans une prison privée, ce qui revient à dire : victime d'un coup d'Etat.
Selon Cionci, "si le pape Benoît était vraiment le pape abdicateur, et François le vrai pontife, face aux 'hideux outrages calomnieux' de l'écrivain, un vrai ex-pape, ou pape émérite, devrait : soit ne pas répondre, soit se démentir, soit nous admonester ouvertement de ne pas poursuivre nos articles", soit donner une réponse simplement protocolaire, sans plus de détails ; ce qu'il n'a pas fait, au contraire.
Alexis Bugnolo de FromRome souligne dans un commentaire sur cette nouvelle que l'incapacité de Benoît XVI à rencontrer le journaliste en question (demande précédemment accordée à d'autres journalistes "bergogliens", et il continue à recevoir des gens), ne serait-ce que pour dire que Cionci a tort dans son Enquête, et pour arrêter de tisser des histoires selon lesquelles il serait le Pape, est une indication majeure qu'il est vraiment en Siège Empêché. Notant également que la date de la réponse (27/10), a une correspondance avec "le premier jour où le pape Damase a régné en tant que pape après avoir vaincu son rival, l’Antipape Ursinus, dans une bataille de 3 jours qu'il a finalement remporté le 26 octobre 366 AD. La bataille eut lieu dans la Basilique de Sainte Marie Majeure, ici à Rome." Donc, comme il ne pouvait en être autrement, il s’agit d’un autre message codé pour nous rassurer, comme le conclut Bugnolo, de sa victoire sur l'usurpateur.
Mais il est possible qu'il y ait encore trois autres détails qui nous disent quelque chose sur cette intrigue, car comme le souligne Bugnolo dans un autre article, citant Sherlock Holmes : "J'ai longtemps tenu pour axiome que les petites choses sont infiniment les plus importantes".
Ainsi, premièrement, toujours en ce qui concerne la date, nous montre une réponse donnée exactement 8 jours après la demande de l'expéditeur (19/10). Dans celle-ci, la mention d'une impossibilité. Qui se réfère en quelque sorte aux 8 années d'impossibilité de "piloter" la barque de Pierre à travers deux de ses quatre ministères pontificaux, celui du gouvernement et celui de la prédication ; et cela après 8 autres années de pontificat intégral.
Deuxièmement, Mgr Gänswein a utilisé à deux reprises le terme "Pape émérite", même après la récente confirmation par le Vatican que ce terme n'a aucun support canonique-légal.
Troisièmement, bien que nous ne soyons pas familier des nuances de la langue italienne, la forme utilisée par le Préfet dans sa première mention de Benoît n’a pas manqué d’attirer notre attention, "Benoît XVI, Pape émérite", curieusement le titre du livre d'Estefanía Acosta, Benoît XVI : Pape "émérite" ? Une autre distraction ?
Il y a quelques années, alors qu'il exerçait encore pleinement ses fonctions, le père Marcelo Tenório (Campo Grande-MS), prêtre brésilien, était avec Benoît XVI au Vatican. Du Brésil, il a apporté avec lui un tableau peint à cette occasion. Dans celui-ci, le songe de Don Bosco, mais avec Benoît XVI comme pape-pilote du Navire Amiral. En recevant le tableau, le prêtre et certaines personnes présentes ont observé le Pape passer quelques instants dans une grande introspection en contemplant le tableau devant lui ; jusqu'à ce qu'il entende le brésilien lui dire : " Vous êtes le Pape du rêve de Don Bosco ". Et lui, sans quitter la photo des yeux, a répondu : "Oui, c'est moi".
Ce n'est pas un hasard si l'on retrouve encore aujourd'hui les infatigables "messages dans une bouteille" lancés de la Méditerranée vers tous les océans par le capitaine du navire Pétrinien, battu par les intempéries. Qui viendra à son secours ?