Cardinal Müller : Le Synode sur la synodalité est une "tentative de transformer" l'Église en un "institution séculière et mondaine"

Publié par dominicanus sur 12 Octobre 2025, 05:50am

Catégories : #cardinal Müller, #Évêques, #SYNODE, #bible, #Tradition, #antéchrist, #LGBTQ+, #blasphème, #Lumen gentium, #Dei Verbum, #Edward Pentin, #homosexualité, #Pape François

Le cardinal Gerhard Müller a contribué à la préface du livre "The Trojan Horse in the Catholic Church - Synod on Synodality", écrit par le prêtre anonyme "Father Enoch" et publié par CforC.com.

Les principaux points du cardinal Müller :

- La nature du Synode des évêques a changé. Les évêques sont désormais des participants au même titre que les autres laïcs.

- Il s'agit d'une tentative de transformer l'Église du Christ en une institution séculière guidée non pas par les enseignements de Notre Seigneur tels qu'ils sont révélés dans les Saintes Écritures et la Tradition apostolique, mais par des principes "démocratiques".

- Par conséquent, l'Église ressemblerait à une ONG avec un agenda religieux, émotionnel et moraliste.

- L'ensemble du processus a été manipulé pour atteindre les résultats souhaités par les responsables des travaux du Synode.

- L'ordre du jour du Synode sur la synodalité était extrêmement contrôlé, seuls certains orateurs choisis étant autorisés à s'adresser longuement à l'assemblée.

- L'un des principaux objectifs était de normaliser davantage l'homosexualité.

- Le Christ et l'Antéchrist ne peuvent être réconciliés.

- Au fond, cette idéologie "LGBT" est anti-chrétienne. C'est l'esprit de l'Antéchrist qui parle à travers eux.

- En promouvant l'agenda homosexuel, ils blasphèment le Saint-Esprit dans leur tentative d'introduire des doctrines contraires à l'Écriture, à la tradition et à la loi naturelle.

Voici l’intégralité de la préface du cardinal Müller, imprimée ici avec l’aimable autorisation de Son Éminence, ainsi que de l’éditeur, Catholics for Catholics.

Avant-propos

C’est avec joie que j’ai accepté l’invitation à écrire une préface à Le cheval de Troie dans l’Église catholique : Synode sur la synodalité : la tentative d’inverser l’épouse de la hiérarchie et de l’ordre moral du Christ (ci-après dénommé Le cheval de Troie), un ouvrage que j’ai trouvé être une vue d’ensemble et une critique précieuses du Document final du Synode sur la synodalité.

J’ai assisté aux réunions des assemblées de 2023 et 2024 du Synode sur la synodalité à Rome, et j’ai pu faire l’expérience directe du fonctionnement interne des deux assemblées et des ordres du jour proposés.

J’ai vu combien la nature même du synode des évêques avait été fondamentalement modifiée. Il ne s’agissait plus d’un véritable événement épiscopal, d’un rassemblement des successeurs des apôtres pour se rencontrer et discuter de thèmes choisis par le pape, puis pour donner des conseils au Saint-Père sur ces questions. Les évêques n’avaient plus la possibilité de s’adresser à leurs frères dans l’épiscopat, d’exprimer leurs pensées et de faire leurs commentaires de manière significative. Les évêques étaient maintenant relégués à une position de participants égaux aux autres participants laïcs, à la manière de la Voie synodale allemande et plus selon la compréhension anglicane que catholique de la mission et de la nature de l’Église, expliquée de manière authentique dans le troisième chapitre de Lumen gentium : la constitution hiérarchique et sacramentelle de la Sainte Église.

Au Synode, ce nouveau format – le « processus synodal », comme on l’appelle – a été utilisé comme un moyen de saper la structure hiérarchique et sacramentelle de l’Église et de la remplacer par une « pyramide inversée » de gouvernance – l’un des thèmes principaux du Cheval de Troie. Le plan de mise en œuvre du processus synodal demandé par le Document final du Synode est une tentative de transformer l’Église du Christ en une institution laïque et mondaine guidée non pas par l’enseignement de Notre Seigneur tel qu’il est révélé dans l’Écriture Sainte et la Tradition apostolique ; mais plutôt un appel à embrasser, à la manière de l’hérésie moderniste, les principes « démocratiques » comme guide pour les enseignements doctrinaux et moraux de l’Église, tout en revendiquant en même temps avec audace (et sans vergogne) l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint dans tout ce qui est proposé. Ainsi, l’Église n’est plus le Peuple de Dieu, le Corps du Christ et le Temple du Saint-Esprit, mais plutôt une ONG avec un programme religieux-émotionnel et moralisateur. Le concept même d’une soi-disant « Église synodale » contredit au moins partiellement, sinon complètement, la compréhension catholique de l’Église.

Qu’est-ce qui constitue ce « processus synodal » dans cette « Église synodale » nouvellement conçue ? Ici, je peux partager ce que j’ai observé lors des deux assemblées du Synode sur la synodalité, qui sont probablement un modèle pour le processus synodal actuellement mis en œuvre (selon les directives du Document final, et comme discuté longuement de manière critique dans Le cheval de Troie) dans les diocèses et les paroisses du monde entier, en préparation de l’Assemblée ecclésiale qui se tiendra à Rome en octobre 2028. L’ordre du jour du Synode sur la synodalité était extrêmement contrôlé, avec seulement certains orateurs choisis autorisés à s’adresser à l’assemblée de manière assez longue. L’ensemble du processus a été très manipulé afin d’obtenir les résultats souhaités par ceux en charge des travaux du Synode.

L’un des principaux objectifs était de promouvoir la normalisation de l’homosexualité – un autre thème central du Cheval de Troie, qui traite de diverses personnalités de l’Église, y compris de nombreux prélats, qui soutiennent ce programme maléfique. Comme je l’ai dit au chroniqueur Edward Pentin, « En fin de compte, toutes ces soi-disant réflexions synodales visent à nous préparer à accepter l’homosexualité. » Les participants au Synode ont affirmé : « Nous avons de nouvelles perspectives, révélées par le Saint-Esprit », pour leur permettre d’affirmer que les actions homosexuelles sont une manière authentique d’exprimer l’amour et que de tels actes devraient être bénis – en contradiction totale avec la parole révélée de Dieu.

Mais en vérité, ceux qui promeuvent l’agenda homosexuel de cette manière blasphèment le Saint-Esprit dans leur tentative d’introduire des doctrines qui sont contraires à l’Écriture et à la Tradition, ainsi qu’à la Loi naturelle. Encore une fois, comme je l’ai dit à Edward Pentin, « Ils introduisent une nouvelle herméneutique avec laquelle ils veulent réconcilier la Parole de Dieu avec ces idéologies – des idéologies anti-chrétiennes. Mais nous ne pouvons pas réconcilier le Christ et l’Antéchrist. Cette idéologie homosexuelle, « LGBT », est, en son centre, une idéologie anti-chrétienne. C’est l’esprit de l’Antéchrist qui parle à travers eux.

J’espère sincèrement que tous ceux (y compris les évêques et les prêtres) qui n’ont pas encore lu le Document final du Synode sur la synodalité (que le pape François a déclaré être reçu comme faisant partie de son magistère ordinaire), ou qui ne l’ont peut-être pas lu de manière critique, liront Le cheval de Troie afin de mieux saisir les dangers que le « processus synodal » pose non seulement pour la structure hiérarchique et sacramentelle de l’Église catholique telle qu’elle a été fondée et voulue par le Christ ; mais aussi pour tout l’ordre moral chrétien, et pour le bien-être de la famille et de la société dans son ensemble, qui dépend de cet ordre.

Nous devrions tous nous souvenir de l’herméneutique catholique : « Cet office d’enseignement n’est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert, n’enseignant que ce qui a été transmis, l’écoutant avec dévotion, le gardant scrupuleusement et l’expliquant fidèlement selon une mission divine et avec l’aide de l’Esprit Saint, il puise dans cet unique dépôt de foi tout ce qu’il présente à la foi comme divinement révélé » (Dei Verbum 10).

Son Éminence le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet,
Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi
9 octobre 2025
Fête de Notre-Dame de Champion
Seule apparition mariale approuvée aux États-Unis