Écrit par Andrea Cionci (07/11/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Deux pages : une avec le texte allemand, et une en italien : "le Pape émérite dit la messe en communion avec le Pape François et il est attristé que 'Monsieur' Minutella soit schismatique et prie pour sa repentance"
Pauvre Don Minutella, combien de méchancetés il doit subir. Mais rien ne reste impuni, puisque le diable fabrique les pots, mais pas les couvercles. Dans ce cas, il fabrique les lettres, mais pas les enveloppes, et surtout il fabrique les destinataires, mais pas les expéditeurs.
Lors de l'émission d'aujourd'hui sur Radio Domina Nostra, le théologien palermitain réduit de manière invalide à l'état laïc, fidèle à Benoît XVI depuis des années, a montré, recto verso, une lettre prétendument reçue hier de Mgr Gänswein. Le père Alexander a exprimé quelques doutes quant à son authenticité, mais le document a jeté le trouble dans les rangs du "Petit Reste".
Deux feuilles : une avec le texte en allemand, vraisemblablement à l'intention des prêtres germaniques de la Confraternité Sacerdotale Mariale réunis autour du Père Minutella, et une en italien.
L'en-tête ressemble exactement à cela, avec les armoiries de l'archevêque d'Urbisaglia, et le texte dit que "le pape émérite dit la messe en communion avec le pape François et est attristé que 'M.' Minutella soit un schismatique et prie pour son repentir".
Juste les bonnes phrases pour couper les jambes de Don Minutella alors qu'il était sur le point de partir en tournée.
Mais la réponse arrive avec trois mois de retard ; la signature est faite à l'encre et fait maladroitement écho à celle de Mgr Gänswein, disponible partout sur le web. Toute personne ayant un peu de pratique peut en fabriquer une semblable, de manière à tromper toute personne qui n'est pas graphologue. Il est d'ailleurs réalisé avec un feutre, (elle laisse la trace au dos), un vieil expédient pour rendre les mouvements de main moins déchiffrables pour un graphologue, qui enregistre aussi les pressions de la main.
Outre l'hilarant ruban adhésif placé sur l'enveloppe (pouvez-vous imaginer que Mgr Gänswein scelle les lettres avec du ruban adhésif ?), outre une maladroite erreur grammaticale dans la version allemande, comme l'a noté le prêtre de langue maternelle, le père Gebhard, (il est étrange que l'archevêque Gänswein, allemand de naissance, fasse de telles erreurs), l'élément le plus idiot qui démontre la fausseté du document est l'EXPÉDITEUR : "Sg. Pe'.
Et qu'est-ce que ça veut dire ? "Signor Peretti" ? "Sergente Peluso" ? "Sage penseur" ?
Ne souriez pas : aux yeux de ces têtes glorieuses, il était censé représenter le "Secrétariat du Pape émérite", une expression inexistante, et encore moins avec cette drôle d'abréviation.
Comme nous l'avons dit, c'est le diable qui fait le papier à en-tête, mais pas les expéditeurs, ni même les enveloppes : en effet, le véritable Monseigneur Gänswein écrit habituellement depuis la Secrétairerie d'État, sur des enveloppes avec l'affranchissement imprimé en rouge et non avec le timbre collé (ni même scotché). Voir l'exemple d'une lettre de réponse de Son Excellence (authentique, car le premier envoi n'a pas été annoncé) reçue par l'auteur en 2021. Enfin, l'enveloppe authentique comporte toujours l'impression du "sceau" du Secrétariat d'État, ici, évidemment, absent.
Tout le monde savait qu'une lettre avait été envoyée à Mgr Gänswein le 6 août de la part des prêtres de la Confraternité mariale : le Père Minutella lui-même l'avait fait savoir. Comme la réponse de Mgr Gänswein n'était pas venue par lettre (mais entièrement en Ratzinger code, tant dans l'appel téléphonique avec le Père Willibald que dans la présentation à Lumsa ICI et ICI ce n'était pas bien difficile pour un bergoglien d'imprimer un faux papier à en-tête, en scannant une vieille lettre de Mgr Gänswein. Il n'a pas non plus été compliqué d'imiter sa signature au feutre.
Le gros problème, cependant, était l'enveloppe : l'original manquait. Et un autre gros problème était de savoir comment écrire l'expéditeur. Comme il s'agissait d'une lettre recommandée, envoyée de toute évidence de l'intérieur du Vatican à Don Minutella, très connu en Italie, elle devait être remise en main propre à l'employé de la Poste Vaticane pour être traitée. Ce dernier aurait certainement remarqué une enveloppe falsifiée provenant de la "Secrétairerie d'État" ou de l'inexistant "Secrétariat du Pape émérite". C'est pourquoi, avec cet expéditeur ridicule 'Sg. Pe", l'employé n'aurait rien remarqué, aurait pensé à un expéditeur privé, "signor Peretti", même s'il reconnaissait l'adresse du Père Minutella.
Bref, un but contre son propre camp pathétique de la part d'un bergoglien, commandité par on ne sait qui. Est-ce Bergoglio lui-même qui a été le commanditaire ? Nous ne le savons pas. Nous pouvons seulement affirmer avec certitude que l'entourage de l'anti-Pape François n'est pas étranger à de telles maladresses. Rappelez-vous quand Vatican News a publié le nom du photographe qui se trouvait "PAR HASARD" devant le magasin du Panthéon pour prendre la fameuse photo de François sortant du magasin de disques. (Il s'agissait en effet du photographe de Bergoglio). Ou lorsque François lui-même a laissé Fabio Fazio annoncer une émission en direct pour 20h00 le samedi soir, pour ensuite se trahir avec sa montre qui indiquait 17h30 ICI.
Petites scènes à la Fantozzi
(NDT : un film italien qui raconte l'histoire d'un pauvre employé travaillant à la Megaditta - italien pour grosse boîte - et ses folles aventures…)
Et pourtant, ils ont beaucoup travaillé sur cette lettre, et elle était diaboliquement insidieuse : sachant que Mgr Gänswein, étant empêché avec le vrai pape, n'aurait pas pu démentir publiquement, le texte a été fait exprès pour toucher en plein coeur Don Minutella et les autres braves prêtres loyalistes.
Mais puisque ceux qui se tiennent aux côtés de Bergoglio, se tiennent dans l'église de l'A-Logos, de l'Antilogique, ils font ces erreurs ridicules et se tirent une balle dans les pieds.
Surtout, ces ignorants ne se rendent pas compte que les déclarations de Mgr Gänswein ou même du pape Benoît n'ont aucun pouvoir pour changer, a posteriori, la Declaratio, qui n'est pas, et ne sera jamais, une renonciation valide à la papauté (mais une annonce d'un Siège empêché). Benoît XVI est resté pape, qu'il le veuille ou non. La seule solution qui reste aux bergogliens est de construire une machine à remonter le temps, de revenir au 11 février 2013 et de faire corriger la Declaratio par le pape Benoît lui-même, afin qu'il renonce simultanément et formellement au munus petrino. Et non au ministerium de manière différée et avec des fautes grossières. Bon travail aux bergogliens.
Si vous êtes catholique, soutenez ces pauvres et courageux prêtres de la Confraternité Sacerdotale Mariale, même avec quelques offrandes. Ils sont les seuls à dire la vérité et à défendre le vrai pape Benoît XVI.
(Pour les prochaines présentations du livre "Codice Ratzinger", best-seller dans lequel toute la Magna Quaestio est expliquée, voici les prochaines dates : 13 novembre, Gubbio, 19 Cosenza, 27 Catane, 3 décembre Pordenone, 4 Bologne, 11 Palerme.
Pour plus d'informations, sur Twitter @PereCovensWalt ou le groupe Facebook "Le Ratzinger Code".
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