Écrit par Andrea Cionci (13/07/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens
Pauvre Bergoglio, nous en sommes maintenant à excusatio non petita, accusatio manifesta : triste déclin. Comme vous l'aurez lu, il vient de déclarer que, dans l'éventualité de sa démission, qui n'est pas du tout à l'horizon (alors pourquoi en parle-t-il ?), il ne deviendrait pas pape émérite, mais simplement "évêque émérite de Rome" et - selon l'habituelle rhétorique émotivo-démocrate édulcorée avec laquelle il manipule les masses depuis neuf ans - "il resterait dans une paroisse romaine pour entendre les confessions et assister les malades, etc...".
Fin de règne pour l'antipape : notre enquête ré-agencée dans "Codice Ratzinger" (éd. Byoblu) sorti il y a un mois, figure déjà parmi les livres les plus lus en Italie et, malgré de nombreuses librairies qui disent qu'"il n'est pas disponible", ou qu'"il a été retiré", certains lecteurs achètent jusqu'à dix exemplaires pour les distribuer aux parents, amis et curés. La vérité se répand partout comme du vif-argent, démasquant une tromperie qui a duré bien trop longtemps.
Ce que Bergoglio cherche désespérément, c'est une exit strategy (NDT: en anglais dans le texte) pour essayer de se sortir de la situation d'ÉCHEC ET MAT dans laquelle le Droit Canon, ou Notre Seigneur, pour ceux qui croient, l'ont piégé.
A présent, tout est connu : comme vous le savez, Benoît XVI est encore et toujours le seul pape et n'a jamais abdiqué. Il n'y a qu'un seul Pape : et c'est lui-même et non François, contrairement à se que prétend sans hésitation Massimo Franco du Corriere ICI.
Bergoglio est fatigué, il en a marre, et il est aussi "prosterné à genoux", comme le dit le troisième Secret de Fatima : mais selon notre hypothèse ICI cette expression ne doit pas être comprise comme la position à genoux, (aussi parce qu'il ne s'agenouille JAMAIS devant la croix) mais, à l'inverse, vue "comme dans un miroir" par les enfants bergers, elle pourrait être comprise comme "prosterné de douleur SUR les genoux". Pas une démonstration pieuse de dévotion spirituelle, donc, mais, à l'inverse, dans un miroir, une sensation physique douloureuse. Mais ce n'est que NOTRE SUPPOSITION (vous allez voir, ils vont nous attaquer sur ce point, c'est sûr).
Le fait que l'autoproclamé "pape François" ne peut pas abdiquer selon les lois de l'Église est totalement objectif, d'abord parce qu'il n'est pas le pape, ensuite parce que, selon le canon 332.2, il devrait renoncer au MUNUS pétrinien, et il ne l'a jamais eu puisque, comme vous le savez, cette investiture divine est restée totalement entre les mains du pape Benoît XVI qui, étant le pape in sede impedita, conserve systématiquement le nom pontifical, la robe blanche, la bénédiction apostolique, etc.
Ainsi, Bergoglio revient à l'un de ses vieux trucs, celui de l'"humilité paupériste", consistant à ne se considérer que comme un humble "évêque de Rome (émérite, cette fois)" : une tactique qu'il a toujours mise en pratique pour diminuer la quantité d'incohérences qu'il doit défendre, comme lorsqu'il a renoncé "par modestie" au titre de Vicaire du Christ.
Avec un certain degré de ruse, l'Antipape François tente de surfer, à sa manière, sur la thèse de "l'erreur substantielle", sur laquelle nous avons écrit ICI. La théorie absurde de certains traditionalistes selon laquelle le pape Benoît, "parce qu'il est un peu ignorant et un peu moderniste", a mal écrit sa démission, causant ainsi beaucoup de dégâts.
Voici comment Bergoglio exploite cela en déclarant aux journalistes : "L'expérience (de la démission de Benoît XVI) s'est bien passée parce que c'est un homme saint et discret et qu'il a bien géré la situation. Mais à l'avenir, les choses IL EST PRÉFÉRABLE DE DÉLIMITER LES CHOSES OU DE MIEUX LES EXPLIQUER".
Quel désastre : François lui-même admet que la prétendue abdication de Benoît XVI est problématique, peu claire, donc invalide, NULLE (papa dubius, papa nullus). Mais il essaie de nous la vendre en faisant passer le vrai Saint Père pour quelqu'un de maladroit mais ayant néanmoins abdiqué.
On ne peut donc pas dire que l'expérience se soit "très bien passée", surtout pour Bergoglio, puisque son pseudo-pontificat devra être annulé complètement.
La tentative de redéfinir les règles de l'abdication du pape évoquée par le cardinal Giuseppe Versaldi, canoniste, préfet émérite de la Congrégation pour l'éducation catholique, est également tendancieuse :
"Je suis d'accord avec le pape François, je pense qu'il serait nécessaire de clarifier légalement l'hypothèse de la démission du pape, qui n'est plus impossible. La première fois, il n'y a pas eu de règlement, mais tout s'est bien passé car Benoît a bien géré la situation. Mais on ne peut pas laisser une telle hypothèse non prévue d'un point de vue institutionnel à l'avenir".
Une phrase astucieusement ambiguë, car LA DÉMISSION DU PAPE N'A JAMAIS ÉTÉ IMPOSSIBLE et, en fait, elle est DÉJÀ PARFAITEMENT REGLEE PAR LE CANON 332.2 : pour abdiquer, le pape doit renoncer librement, simultanément et formellement au MUNUS PETRINO ("muneri" en latin). Et Benoît a fait le contraire, il a reporté, formellement incorrect et jamais ratifié la renonciation au MINISTERIUM.
Ce qui n'existe pas - le cardinal Versaldi aurait dû le préciser consciencieusement - c'est qu'en droit canonique, c'est seulement L'EXISTENCE D'UN PAPE ÉMÉRITE qui est IMPOSSIBLE, tant pour des raisons canoniques que théologiques.
Donc, si Bergoglio lui-même et le cardinal admettent que Benoît n'a pas abdiqué rite manifestetur, c'est-à-dire d'une manière formellement correcte, et que la papauté émérite n'existe pas légalement, Bergoglio est ANTI-PAPE et n'a même pas l'autorité pour commander des feutres pour la chancellerie, et encore moins pour réorganiser le droit canon.
Comme nous l'avons explicité ICI, "Pape émérite", écrit en minuscules par opposition à l'Évêque Émérite canoniquement correct, n'est qu'un titre descriptif et non juridique, il vient du verbe emereo, c'est-à-dire, celui qui a mérité, qui a le droit d'être pape. C'est l'adjectif qui sert à distinguer le vrai pape dans cette "sorte de ministère élargi" d'un pape contemplatif légitime et d'un pape actif illégitime.
"Come una mosca prigioniera, l'ali batte il piccolo cuor!", comme l'a dit Puccini (NDT: Ce petit cœur se débat - Comme l'aile d'un oiseau" - Litt.: Comme une mouche prisonnière - L’aile bat le petit coeur !) : ils s'empêtrent de plus en plus dans la toile d'araignée divine, mais en même temps, ils essaient de vous vendre le fait que la démission de Benoît XVI, aussi boiteuse soit-elle, doit toujours être considérée comme valide. ABSOLUMENT PAS. L'abdication papale doit être un acte très clair et inattaquable d'un point de vue formel et juridique, sinon elle est NULLE.
Ne tombez pas dans le panneau et attention, la bataille n'est pas terminée : ce que Bergoglio tente astucieusement de faire, c'est de contourner l'abdication régulière du pape en vertu du droit canonique. De cette manière, il vise à se mettre à l'écart, à laisser tomber la controverse à son sujet et à convoquer pacifiquement un autre faux conclave, nul et non avenu parce qu'il inclut les quelque quatre-vingt-dix cardinaux qu'il a nommés de manière invalide, qui élira un AUTRE ANTI-PAPE. Et tout le monde sera de retour sur le manège, y compris les laïcs, vous voyez ? L'agenda néo-mondialiste se poursuivra avec toutes ses aberrations et l'anéantissement de notre nation.
Les "dauphins" du prochain antipape sont déjà prêts sur la rampe de lancement : des ultra-modernistes comme Zuppi, Tagle ou Maradiaga, qui prendront, selon la volonté (absurde) exprimée par Bergoglio, le nom de Jean XXIV, successeur nominal non seulement de Roncalli, le pape qui nous a donné le Concile, mais aussi de l'antipape médiéval Baldassarre Cossa.
Comprenez-vous la combine ? Avec cette tentative rusée, Bergoglio veut se servir du "tir ami" qui vise Benoît : les traditionalistes qui soutiennent l'erreur substantielle en faisant passer Benoît pour un imbécile et les "una cum" de la "solution diplomatique", pour qui simplement "ha da passà a nuttata" qui, après Bergoglio, tenteront de servir de médiateurs pour un nouvel (anti) pape modéré au sein d'un conclave invalide. On ne sait pas alors en vertu de quelle loi physique ils pourraient tenter une médiation avec 95 cardinaux nommés par Bergoglio. Euh...
Non, Messieurs : la nuit ne passera pas car les lignes de succession sont maintenant divisées et le prochain vrai pontife devra être élu, comme l'a précisé le Saint Père Ratzinger dans la Declaratio, uniquement PAR CEUX À QUI IL APPARTIENT DE LE FAIRE, c'est-à-dire uniquement par les vrais cardinaux, nommés par Ratzinger et Wojtyla ICI. Mgr Carlo Maria Viganò a également fait de récentes conjectures en ce sens. ICI
La seule exit strategy (NDT: en anglais dans le texte) possible pour Bergoglio est donc la suivante : aller s'agenouiller devant le Saint-Père Benoît XVI, tout confesser, renverser les desseins novo-mondialistes dont il est le porteur avoué et entrer dans l'histoire comme le Grand Pénitent, ce Judas sauvé qui l'a toujours obsédé.