Voici ce que Ann Barnhardt écrit pour la fête de saint Henri ICI (ma traduction) :
« Le roi Saint-Henri II - qui a chassé un antipape et ramené le pape légitime Benoît VIII à Rome….
En l’an de grâce 1012, l'antipape Grégoire VI, dans une tentative d'usurper par la force le siège pétrinien qu'il revendiquait déjà, se rendit en Allemagne après avoir été expulsé de Rome dans l'espoir de convaincre le roi Henri II de le soutenir.
Le saint Roi Henri II a dit à l'usurpateur qu'il ÉTUDIERAIT ATTENTIVEMENT LA SITUATION À LA LUMIÈRE DU DROIT CANON ET DE LA SAINTE TRADITION, mais qu'entre-temps, il devait cesser de se présenter ou d'agir comme pape.
Le roi Henri a déterminé que Benoît VIII était le vrai pape, pas cette créature de Grégoire (l'histoire ne sait même pas quel était le nom de baptême ou le nom de famille de ce type), et le roi Henri a restauré Benoît VIII à Rome, où Benoît VIII a eu un grand succès durant son pontificat, purifiant le clergé des simoniaques et des incontinents sexuels, et soutenant les réformes clunisiennes du monachisme occidental.
Roi Saint-Henri, priez pour nous, pour le Pape Benoît XVI Ratzinger, la Papauté, et pour la Sainte Mère l'Église, l'Épouse indéfectible et sans tache du Christ, en dehors de laquelle il n'y a pas de salut. »
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Or, une des pages les plus importantes du dossier du Ratzinger Code d’A. Cionci concerne justement cet épisode de l’Histoire de l’Église.
« À la page 26 de "Dernières conversations" (Fayard 2016), un livre-interview de Peter Seewald, le journaliste demande à Benoît XVI : " Avec vous, pour la première fois dans l'histoire de l'Église, un pontife dans l'exercice plein et effectif de ses fonctions a démissionné de son "office". Y avait-il un conflit intérieur autour de cette décision ?".
« Réponse du pape Ratzinger : "Ce n'est pas si simple, bien sûr. Aucun pape n'a démissionné depuis mille ans et même au premier millénaire, c'était une exception : une telle décision doit donc être longuement réfléchie. Pour moi, cependant, cela semblait si évident qu'il n'y avait pas de conflit intérieur douloureux".
« UNE AFFIRMATION ABSURDE, si l'on prend le mot "démission" dans le sens qu'il a dans le langage courant : au cours des mille dernières années (1016-2016), pas moins de quatre papes ont renoncé au trône (dont le célèbre Célestin V, en 1294) et, au cours du premier millénaire de la papauté (33-1033), il y en a eu six autres. Peut-être Ratzinger ne connaît-il pas bien l'histoire de l'Église ?
« Benoît XVI nous dit clairement qu'il a dû renoncer au ministerium comme son ancien prédécesseur homonyme et qu'aucun d'eux n'a jamais abdiqué le munus.
« Si ce n'était pas le cas, comment Ratzinger pourrait-il affirmer qu'en démissionnant comme il l'a fait, aucun pape n'a démissionné au cours du deuxième millénaire et qu'au cours du premier millénaire, il s'agissait d'une exception ?
« Aucune échappatoire. »
Il est malhonnête de la part d'Ann Barnhardt d’écrire à ce sujet sans reconnaître que le pape Benoît XVI compare sa renonciation à l’exercice du ministerium, à celle que le pape Benoît VIII a été forcée de le faire, en raison de son expulsion en exil par un antipape. "Le pape Benoît XVI "pire pape de l'histoire" qui "a commis la plus grande ERREUR de l'histoire de la papauté", avait-elle écrit ICI
Mais bon, il y en a toujours qui, moyennant une bonne dose de sophismes et autres inanités pensent pouvoir affirmer que Cionci n’est qu’un journaliste, et qu’il faut attendre que Mgr Viganò, leur champion, prenne clairement position.
Bonne chance !
Quant aux hommes de bonne volonté, à qui il reste un minimum de logique, ils peuvent toujours (re)lire l’article d’A. Cionci que j’ai traduit pour vous en français, ICI