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Écrit par Andrea Cionci (23/06/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens
"Ce que j'aime chez les Allemands, c'est qu'ils sont têtus. Il faut le reconnaître lorsqu'ils se lancent dans quelque chose....". Dans le film de guerre "L'ennemi aux portes", c'est le commentaire d'un tireur d'élite russe à Stalingrad, confronté aux tentatives répétées et obtuses de l'ennemi d'envoyer des télégraphistes à l'air libre, qui étaient régulièrement touchés.
L'image illustre visuellement la nouvelle tentative de discréditer le vrai Pape Benoît XVI avec l'habituelle, énième victime d'un prêtre violeur s'en prenant à celui qui fut alors le cardinal Ratzinger, qui, il y a 30 ans, "n'aurait pas été capable d'intervenir", etc. En bref, toujours la même vieille histoire.
Les journaux allemands s'y sont désespérément accrochés, et la plupart des journaux italiens ont immédiatement suivi, probablement par déférence pour un certain canard d'au-delà du Tibre. Le premier assaut en janvier avait déjà échoué lamentablement, maintenant ils essaient à nouveau, mais ce sera un flop encore pire, grâce à l'irritation produite dans le public par le manque d'imagination et une répétitivité usante.
On ne sait pas, en fait, par quelle loi physique le cardinal Ratzinger, qui est le prélat qui - comme tout le monde le reconnaît - dans l'histoire de l'Eglise a fait le plus contre le fléau de la pédophilie, aurait dû négliger de contrôler un prêtre pédophile et le laisser faire. Eh bien ? Mystère.
Tout comme il est complètement mystérieux que personne en Italie n'ait jamais parlé du documentaire "Le code du silence" de Martin Boudat ICI (NDT: il s'agit en fait de l'émission d'Élise Lucet dans "Cash Investigation". Pédophilie dans l'Eglise : le poids du silence ICI) où il apparaît, noir sur blanc, comment le cardinal Bergoglio, en Argentine, a commandé un ouvrage monumental en quatre tomes à un célèbre avocat pour défendre de manière proactive le pédophile Julio Caesar Grassi, aujourd'hui en prison et condamné à 15 ans de prison pour abus d'enfants. ICI
D'une part, Ratzinger est exécuté par les médias parce qu'il aurait manqué de vigilance, et d'autre part, le fait que Bergoglio ait envoyé cette défense d'un pédophile condamné aux juges argentins pour le faire acquitter (selon le documentaire, qui n'a jamais été démenti) est ignoré. Assez grotesque.
Mais ne vous inquiétez pas : personne n'a compris que ces attaques contre le pape surviennent parce qu'il est désormais de notoriété publique que Benoît XVI est le seul vrai pontife romain in sede impedita et que Bergoglio s'est fait antipape en se livrant à des magouilles.
Le livre d'investigation de l'écrivain, "Codice Ratzinger" (éd. ByoBlu), est le deuxième best-seller en Italie, dans les classements Rizzoli et Mondadori (du moins jusqu'à hier) et la vérité circule partout comme un torrent de vif-argent. Il y a plusieurs prélats qui l'ont demandé et à qui le dossier a été envoyé gratuitement. La vérité s'impose d'elle-même, comme le disait l'avant-dernier pape, Jean-Paul II.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'à côté des coups portés à Benoît XVI, âgé de 95 ans, les rumeurs sur la démission de Bergoglio vont bon train.
L'autre facteur de la "stratégie de diversion" est en fait constitué par ces rumeurs incontrôlées, mais résignez-vous : la démission de l'antipape François est comme les Tartares dans le "Désert" de Buzzati. On en parle toujours, beaucoup les attendent et s'y préparent, mais ils ne viennent jamais. D'ailleurs, ils ne pourraient jamais arriver puisque Bergoglio n'est pas le pape et n'a donc aucune fonction de laquelle démissionner, si ce n'est celle d'archevêque de Buenos Aires. Tout comme Benoît a simplement croisé les bras en renonçant - de facto et non de iure - à l'exercice pratique du pouvoir, sans rien ratifier après 20 heures le 28 février 2013, de la même manière Bergoglio pourrait partir du jour au lendemain sans rien signer et déclarer. C'est le "pontificat d'exception" dont parle Mgr Gänswein en citant Carl Schmitt : une situation où l'ordre juridique est complètement suspendu.
Ces "promesses" de démissions bergogliennes ne sont donc que des mirages édulcorés et séduisants, des parfums envoûtants pour anesthésier les fidèles et les intellectuels catholiques-conservateurs et favoriser les négociations sous la table de certains prélats traditionalistes avec les quelque 90 non-cardinaux nommés par "François".
Nous en avons repéré quelques signes dans les récentes déclarations légitimistes de Bergoglio par le cardinal Gerhardt Mueller et Mgr Athanasius Schneider. Nous leur avons écrit deux lettres ICI et ICI pour leur demander des éclaircissements, mais ils n'ont pas répondu. Personne ne répond jamais, allez savoir pourquoi, Personne ne répond jamais, qui sait pourquoi, mais autrefois, la vérité n’était-elle pas la summa charitas, la forme suprême de l’amour chrétien? Si François est pour eux le pape légitime, pourquoi ne nous offrent-ils pas des éclaircissements sur les questions bien connues concernant la validité de la prétendue renonciation de Benoît XVI à la papauté ?
Comme vous pouvez le constater, aujourd'hui, le plus grand danger vient précisément de ce parti traditionaliste qui prépare la soi-disant "solution diplomatique". Nous devons faire très attention à ce piège qui aura pour effet, lorsque Bergoglio quittera la scène - qui sait quand - de produire un conclave invalide élisant un autre antipape, avec un moderniste (Zuppi, Tagle, Maradiaga... ?) au nom probable de Jean XXIV, qui donnera le coup de grâce à la foi catholique.
Mais même si, par le plus improbable des imprévus, un conservateur était élu, il serait toujours un antipape, privé du munus petrino (que garde le pape Benoît) et donc de la garantie d'infaillibilité/assistance divine propre au pontife légitime.
Ce détail échappe à de nombreux intellectuels catholiques-conservateurs, à tel point qu'on se demande, à ce stade, en quoi ils croient. Au cas où ils l'auraient oublié, le pape n'est pas un bureau bureaucratique, il est une INVESTITURE DIVINE, et le Saint-Esprit ne se prête certainement pas à aider un usurpateur parce que "peu importe, c'est comme ça maintenant".
Ainsi, un prochain conclave "brouillé" avec la présence de non-cardinaux bergogliens, outre qu'il sanctionnerait la fin de l'Église visible et canonique, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le monde. Messieurs, sachez qu'avec un deuxième anti-pape ce sera un autre "tour de manège" avec l'agenda de l'État profond maçonnique-mondialiste. Attachez la ceinture.
Et pour cela, il faudra dire merci à tous ces traditionalistes qui se retranchent derrière la théorie absurde de "l'erreur substantielle", ICI selon laquelle le pape Benoît est "moderniste" et "complice de Bergoglio". Parmi ces "illuminati", on trouve la blogueuse américaine Ann Barnhardt qui ne cesse de produire des insultes et de lourdes insultes pour tout le monde, du pape Benoît - qualifié de "pire pape de tous les temps" - au modeste auteur qui serait un "profiteur" ICI.
Ainsi, grâce à ces pseudo-traditionalistes, obstinés et opiniâtres à fouetter le vrai pontife du Siège empêché, il se peut que plusieurs autres années très dures attendent tout le monde avant le "somptueux épilogue" envisagé par le pape Ratzinger.
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