En 2018, la télévision publique allemande ZDF a diffusé un documentaire choquant de Martin Boudat intitulé "Le code du silence", qui n'a jamais été diffusé en Italie. Aujourd'hui, la chaîne Youtube multilingue Domina Tv l'a sous-titré en italien et nous vous le présentons en exclusivité.
(NDT : En réalité, les Français y reconnaîtront la journaliste Élise Lucet et son enquête qui fait partie d’une émission intitulée CASH INVESTIGATION sur la télévision publique française ICI. C’était en mars 2017 ! On se souvient que la réaction dans les milieux ecclésiastiques de l'époque n'était pas très enthousiaste ICI)
Cliquez ICI pour regarder le film.
La vidéo affirme que Bergoglio, en tant qu'archevêque de Buenos Aires, a non seulement complètement ignoré et refusé de recevoir sept personnes abusées par des prêtres, mais a également promu - en essayant d'orienter le jugement de la Cour d'appel argentine - une puissante défense du prêtre pédophile Julio Caesar Grassi, (ICI sa biographie) condamné à 15 ans de prison pour abus sur des mineurs âgés de 9 à 17 ans. Grassi est toujours emprisonné en Argentine.
Jusqu'à aujourd'hui, malgré le documentaire et une pétition, Bergoglio n'a jamais répondu officiellement. Pourquoi le bureau de presse du Vatican, au lieu d'organiser des "visites surprises" préparées, comme nous l'avons montré ICI, ne s'occupe-t-il pas de ces questions brûlantes ?
Le segment documentaire commence par une interview du père Zollner, conseiller de Bergoglio en matière d'abus, qui souligne que le "pape François" n'a pas pris de mesures suffisamment sévères à l'égard des cardinaux "négligents" dans la gestion des phénomènes d'abus, "peut-être parce que, commente l'orateur, il a lui aussi été accusé dans sa patrie, l'Argentine, bien avant son élection".
Nous citons un passage du livre-interview "Sur la terre comme au ciel" écrit par Bergoglio avec le rabbin Abraham Skorka. Nous avons vérifié la version italienne, à la page 38, où Bergoglio aborde la question de la pédophilie et assure :
"Que le célibat ait pour conséquence la pédophilie est exclu. Plus de soixante-dix pour cent des cas de pédophilie se produisent dans un contexte familial ou de voisinage : grands-parents, oncles, beaux-pères, voisins. Le problème n'est pas lié au célibat. Si un prêtre est pédophile, il l'était avant de devenir prêtre. Eh bien, quand cela arrive, il ne faut jamais fermer les yeux. Vous ne pouvez pas être dans une position de pouvoir et détruire la vie d'une autre personne. CELA NE S'EST JAMAIS PRODUIT DANS MON DIOCÈSE, mais un évêque m'a appelé une fois pour me demander ce qu'il devait faire dans une telle situation, et je lui ai dit de retirer les facultés de la personne en question, de ne plus lui permettre d'exercer la prêtrise, et de porter une affaire canonique devant le tribunal de son diocèse."
Sommes-nous sûrs ? Les réalisateurs du documentaire de Boudat se sont donc rendus à Buenos Aires où ils ont rencontré sept personnes abusées par des prêtres de l'archidiocèse : cinq femmes et deux hommes. Interrogés sur la déclaration de Bergoglio mentionnée ci-dessus, ils ont répondu : "Il veut que les gens le croient. Mais c'est un mensonge". La journaliste demande : "Qui parmi vous a essayé de contacter Bergoglio lorsqu'il était archevêque ?" Tous", répondent-ils, "Et qui a reçu une réponse ? Personne. Il reçoit toutes les célébrités comme Leonardo Di Caprio, il leur ouvre les portes et pour nous pas même une lettre pour dire qu'il était désolé." "Je n'attends rien de lui", commente une femme, "je ne crois pas en lui. J'ai beaucoup souffert et je suis très déçue". Une jeune femme d'une trentaine d'années avoue en larmes : "Tout le monde m'a dit : 'Ecris-lui ! Il est obligé de répondre", mais rien, j'ai souffert et maintenant je suis très déçue".
"En tant qu'archevêque de Buenos Aires, poursuit le documentaire, le pape François était apparemment sourd à l'angoisse de ces victimes, mais apparemment il est pire dans une autre affaire impliquant d'autres victimes où certains pensent qu'il a délibérément essayé de détourner le cours de la justice. Le cas du père Julio Caesar Grassi, le plus grand scandale de pédophilie en Argentine".
Ce Grassi, personnalité médiatique toujours sous les projecteurs, dirigeait un immense orphelinat jusqu'à ce que des enfants portent plainte contre lui pour abus sexuels. Grassi a été condamné à 15 ans de prison et est toujours derrière les barreaux aujourd'hui.
La Conférence épiscopale argentine s'est mobilisée pour défendre le prêtre abuseur et, comme l'explique l'avocat des enfants, Gallego, elle a chargé en 2010 le célèbre avocat Sancinelli, basé à Buenos Aires, de mener une méga-enquête en quatre volumes de couverture accrocheurs, totalisant 2 800 pages, afin de défendre Grassi. Dans les quatre volumes de l'ouvrage, intitulé "Étude sur le cas Grassi", les enfants sont accusés de mensonge, de tromperie, de falsification, d'orientation sexuelle douteuse et le prêtre a donc dû être acquitté en appel.
Un paragraphe est clair : l'ouvrage a été commandé en 2010 "à l'initiative de la Conférence épiscopale argentine, en particulier de son président de l'époque, S.Exc. le cardinal Jorge M. Bergoglio, aujourd'hui Sa Sainteté le Pape François".
"Le pape, poursuit le documentaire, a donc commandé une contre-enquête pour faire absoudre un prêtre condamné pour pédophilie, et Bergoglio, le futur pape, l'a envoyée avec un timing astucieux juste avant les différentes audiences d'appel du père Grassi".
Ceci est confirmé par l'ancien magistrat de la cour d'appel Carlos Mariquez, aujourd'hui juge à la cour suprême, qui admet : "Oui, j'ai reçu cette contre-enquête. Il s'agit d'une sorte de roman policier, partiel dans certains domaines et extrêmement partial dans d'autres, clairement en faveur du père Grassi. Ils essayaient d'exercer une forme sournoise de pression sur les juges".
L'un des garçons maltraités raconte qu'il a été menacé, cambriolé et importuné, à tel point qu'il a été placé sous un programme de protection. Le jeune homme déclare : "Je n'oublierai jamais ce que le père Grassi a dit au procès : 'Bergoglio n'a pas lâché ma main'. Maintenant Bergoglio est le Pape François, il n'est jamais allé à l'encontre des paroles de Grassi, donc je suis sûr qu'il n'a jamais lâché la main de Grassi".
Depuis huit mois, les réalisateurs du documentaire tentent d'être reçus par Bergoglio, sans succès, alors ils vont le rencontrer directement sur la place Saint-Pierre, lors d'une audience publique. Ils lui demandent : "Votre Sainteté, avez-vous essayé d'influencer la justice argentine dans l'affaire Grassi ? Pourquoi avez-vous commandé une contre-enquête ?".
"Para nada", répond Bergoglio en niant tout et en continuant d'avancer.
En bref, un documentaire tout à fait remarquable qui a d'ailleurs été diffusé sur la télévision publique allemande.
Il n'y a qu'une seule erreur (qui consolera peut-être les fidèles), mais les collègues, à l'époque, ne pouvaient pas la connaître : Bergoglio n'est pas le pape, mais un évêque usurpateur car Sa Sainteté Benoît XVI s'est exilé in sede impedita (canon 412) et reste le seul pontife romain, comme vous pouvez le vérifier dans notre enquête de 60 chapitres, disponible ICI.