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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Saint Louis - Un exemple de vrai militantisme

Publié par dominicanus sur 18 Août 2024, 01:38am

Catégories : #Saints, #saint louis, #sainte jeanne d'arc, #croisades, #Histoire, #sedevacantisme, #Benoit XVI, #Pape François

"Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques."

 

Sous la direction de Jules Bonnet
Les croisades de Saint-Louis (1248 et 1270)

 

 

 

Cette parole de saint Paul à Timothée me vient à l'esprit à propos des multiples publications qui voient le jour à propos de la situation de l'Église depuis la prétendue "démission" de Benoît XVI le 11 février 2013.

 

Les lecteurs les plus attentifs de Praedicatho se souviennent de l'article intitulé FAUX ET VRAI MILITANTISME CATHOLIQUE publié ici au début de cette année. Dans le monde contrôlé par la franc-maçonnerie, la marque de fabrique de leur civilisation est d'offrir constamment aux masses la fausse version de la vérité. Cela va de la nourriture industrielle, des produits d'hygiène corporelle toxiques, des médicaments qui rendent malade... aux partis politiques "MAGA", aux entreprises qui fabriquent du matériel électro-ménager à obsolescence programmée ou qui vendent des appartements qui présentent des vices de construction au bout de deux semaines.

 

Ce qui se passe dans l'Église depuis maintenant une bonne dizaine d'années à propos de la "démission" de Benoît XVI et le faux conclave qui a élu le cardinal Bergoglio en 2013 n'est que le miroir de ce que nous pouvons constater dans le monde.

 

Ce qui est le plus incroyable, c'est que ces voyous profiteurs font fortune, alors que les quelques rares honnêtes gens qui font exception en proposant des produits sains, solides et durables finissent par faire faillite parce que presque personne ne les achète sous prétexte qu'ils sont plus chers et "pas à la mode", de même que les soi-disant lanceurs d'alerte anti-Bergoglio de tout bord (de la première ou de la dernière heure) qui ne font que se plaindre stérilement du scandale de la Mafia de Saint-Gall et des hérésies du pape François font le buzz sur les réseaux sociaux, alors que les quelques rares catholiques sérieux proposent des diagnostics sûrs et des remèdes efficaces que presque personne ne prend la peine de répercuter.

 

Je sais de quoi je parle, moi qui, depuis plus de cinq ans jusqu'à ce jour ai publié 429 articles sur le sujet sur Praedicatho. (Il y a des petits paresseux qui ont loupé plusieurs épisodes, et qui voudraient que je refasse le travail à leur place dans un commentaire sur YouTube 😀). La prophétie de saint Paul à Timothée citée en exergue est plus actuelle que jamais.

 

Mon intention ici n'est pas de détailler ici les innombrables erreurs que comportent les publications qui se rapportent au sujet qui nous occupe, et qui passent comme une lettre à la poste auprès de ceux qui les lisent ou les écoutent ("surtout n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air, de vous abonner à la chaîne, et de faire un don"). S'ill suffit parfois d'un tout petit peu de logique, à la portée d'un enfant de dix ans, pour les déceler, il faut s'armer de patience et de courage pour arriver à saisir tous les tenants et aboutissants de la "Magna Questio".

 

Ce que je relève surtout dans cette publication, c'est la différence entre le faux militantisme et le vrai, relevée dans l'article sus-mentionné :

Je dis "fausses offres" de "militantisme", car en tant qu'Église militante, notre principal devoir est d'écouter l'Esprit Saint et de prendre les armes, parfois même physiques, contre les adversaires de Dieu, de la Révélation divine et de la Tradition sacrée.

 

Les faux prophètes modernes sont ceux qui se consentent de dénoncer "le cardinal Bergoglio", de se lamenter à propos de Fiducia Supplicans, tout en faisant croire qu'on ne peut rien faire, si ce n'est prier.

 

Imaginez une Jeanne d'Arc à qui l'on aurait dit que les Anglais sont des méchants, mais qu'une jeune fille de 16 ans ne peut rien faire d'autre que de faire le ménage, de garder les moutons, en récitant des Ave de temps en temps... en attendant l'homme providentiel qui mettra les envahisseurs à la porte avec un coup de baguette magique. Non ! Elle disait qu'il faut agir comme si tout dépendait de nous, et prier comme si tout dépendait de Dieu.

 

Ou à saint Louis IX, que non, faire une croisade pour libérer les lieux saints de l'occupation ottomane, ce se sont pas ses affaires, et qu'il devrait plutôt se contenter de mener à bien les affaires de son royaume. 

À la suite d'un voeu *, Saint Louis décida de reprendre aux Infidèles le tombeau du Christ. Embarqué à Aigues-Mortes le 25 août 1248, il se dirigea sur l'Égypte, dans l'intention de vaincre d'abord les musulmans du Caire et de gagner ensuite la Palestine. La flotte arriva en vue de Damiette. Sitôt débarqués, les Français entrèrent dans la ville (6 juin 1249). La marche sur Le Caire fut bientôt décidée. L'armée réussit à passer sur la rive est du Nil, à Mansourah, mais l'ennemi revint en force et les croisés durent rétrograder jusqu'à leur camp, où la famine et la dysenterie firent des ravages. Harcelés par les Arabes, ils durent entamer un combat au cours duquel ils furent décimés (5-6 avril). Le roi, épuisé par la maladie, fut capturé et dut signer un traité : en échange de Damiette, il fut libéré mais dut payer une grosse rançon pour ses compagnons (2 mai 1250). Ses vertus frappèrent les musulmans, qui le surnommèrent "le sultan juste". Une fois libre, Saint Louis gagna en simple pèlerin la Palestine où il resta jusqu'en avril 1254. 

 

À titre de comparaison, Richard Coeur de Lion, lors de la 3ème croisade, n'y consacrera que deux ans (1190-1192), au lieu de six ans pour Louis IX, sans compter ce qui suit :

 

Malgré une santé précaire, le souverain prépara une nouvelle croisade. Son objectif était cette fois la Tunisie, dont il voulait faire une base d'opérations pour une campagne ultérieure. Partis d'Aigues-Mortes le 1er juillet 1270, les croisés parvinrent le 17 à Tunis, mais très vite la peste fit son apparition. Le roi lui-même en fut atteint. Il accepta pieusement la mort et expira le 25 août

 (Les croisades de Saint-Louis (1248 et 1270) - Sous la direction de Jules Bonnet)

 

 

 

Le faux militantisme

 

Comme ils sont tièdes - et donc vomis par le Seigneur - ceux qui aujourd'hui s'affichent comme les Croisés de YouTube, en faisant moultes vidéos avec des théologiens, canonistes, évêques "réfractaires", etc., pour se contenter de commenter, dénoncer, déplorer ce qui se passe dans l'Église ces dix dernières années, en commençant par une prière à l'Esrpit Saint ou un Pater, et en terminant par un Ave Maria (attention ! en latin de préférence !), et puis c'est tout. Pendant ce temps, l'Ennemi peut tranquillement continuer son travail de sape.

 

La citation, souvent par des hommes politiques contemporains, de la parole attribuée à Bossuet : "Dieu se rit des créatures qui déplorent des effets dont elles continuent de chérir les causes" est pourtant introuvable avant 1983, date à laquelle elle apparaît en épigraphe d’un chapitre du livre La France quand même, de Michel Cicurel. La vraie citation est celle-ci :

Mais Dieu se rit des priéres qu’on luy fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer.


Jacques Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes, vol. I, livre IV, p. 149.
 

C'est ce même faux militantisme, fustigé par Bossuet, qui est dénoncé dans l'article cité précédemment :

Mais une offre de faux militantisme neutralise ce travail du Saint-Esprit en convainquant les catholiques que le travail éprouvé et véritable des saints catholiques prêchant contre le péché, réprimandant le clergé errant et appelant à la déposition des hérétiques, des schismatiques et des pervers, tout en soutenant et en participant parfois aux croisades, est mauvais, diabolique, obsolète ou inapproprié.

En outre, les formes de militantisme que l'on nous incite à embrasser sont en réalité conçues pour nous mettre hors de combat et laisser les ennemis du Christ prendre le contrôle du champ de bataille.

 

Ces faux prophètes entraînent alors leurs "abonnés" par milliers, souvent sans qu'ils s'en rendent compte, dans le sédévacantisme, le sédéprivationisme ... ou le cioncisme. Ils disent fièrement qu'ils vont à la messe (célébrée pourtant en union avec le pape François😀) presque tous les jours, oh pas n'importe où, ni n'importe comment, non ! la messe de toujours chez les tradis, bien  évidemment, car on fait partie du "petit reste", qu'est-ce que vous croyez !

 

On se demande parfois s'ils ne font pas exprès de ne chercher aucun remède canonique aux maux qu'ils déplorent par peur de perdre de l'audimat si le pape François était jugé par un concile provincial, et du même coup des bienfaiteurs qui les arrosent généreusement de leurs dons aveugles.

 

D'autres continueront de parler sans arrêt (ce n'est donc pas un simple lapsus) de SAINT Jean Paul II, citant le plus sérieusement du monde Universi Dominici Gregis ... sans même se rendre compte qu'il a été canonisé (en même temps que Jean XXIII) en 2014, et donc par celui qu'ils dénoncent comme "un faux pape" dont les actes sont invalides 😀. Et personne pour relever la contradiction.

 

 

Le vrai militantisme

 

Quant à nous,

nous parrainons le mouvement Sutri, qui vise à faire destituer le pape François en utilisant les moyens canoniques d'un concile provincial. - En outre, j'explique aux évêques et au clergé que leur meilleure position canonique pour résister à Fiducia supplicans est de reconnaître et de déclarer publiquement que le Siège Apostolique est empêché à cause de l'horrible trahison de l'Évangile par le Pape François. - Ces deux efforts exigent du travail et de l'abnégation. Ils vous engagent aussi à un véritable militantisme, car ils visent à résoudre le problème pour tous, et non pas seulement à le déplorer.

 

Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Au vainqueur, je donnerai de goûter à l’arbre de la vie qui est dans le paradis de Dieu. (Ap 2, 7)

 

 

 

Note

Revenu sérieusement malade d'une campagne à Saintonge, la santé du roi reste depuis fragile. Le 10 décembre 1244, il tombe gravement malade, probablement de dysenterie, à Pontoise, et semble aux portes de la mort. Le 14 décembre, afin d'être en accord total avec Dieu, l'Église et sa conscience, il nomme deux arbitres pour régler les différends qu'il a avec le chapitre de Notre-Dame. Dans tout le royaume, des campagnes de quêtes, de prières et de processions solennelles sont organisées et Blanche de Castille fait apporter les reliques de la chapelle royale auprès de lui.

Sa guérison, quelques semaines plus tard, est perçue comme un miracle. Selon Jean de Joinville, alors que ses dames de compagnie le croient mort, le roi retrouve miraculeusement la santé ainsi que l'usage de la parole et, sitôt, s'en sert pour faire le vœu de partir en croisade. La reine Blanche de Castille et la majorité de l'entourage du roi, tant laïques qu'ecclésiastiques, essaient de le convaincre de renoncer à son vœu. Selon Matthieu Paris, Blanche et l'évêque de Paris, Guillaume d'Auvergne, dans une ultime tentative, lui font remarquer que le vœu n'est pas valable, car il l'a prononcé étant malade et sans la possession de tous ses moyens mentaux. Saint Louis décide alors de refaire le vœu de croisade puisqu'il est désormais sain de corps et d'espritL

 

 

 

 

 

 

Prière à Saint Louis pour l'Association de Fidèles Saint Louis IX

 

Sire le Roi, qui envoyiez vos plus beaux chevaliers en escoute à la pointe de l'armée chrétienne, daignez-vous souvenir des membres de l'Association de Fidèles qui porte votre nom et qui voudraient marcher dans les voies de votre sainteté, pour mieux servir sire Dieu et dame sainte Église. Donnez-nous du péché mortel plus d'horreur que n'en eut Joinville qui pourtant fut bon chrétien, et gardez-nous purs comme les lys de votre blason. Vous qui teniez votre parole, même donnée à un infidèle, faites que jamais mensonge ne passe notre gorge, dût franchise nous coûter la vie.

Preux inhabile aux reculades, coupez les ponts à nos feintises, et que nous marchions toujours au plus dur. Ô le plus fier des rois français, inspirez-nous de mépriser les pensées des hommes et donnez-nous le goût de nous compromettre et de nous croiser pour l'honneur du Christ.

Enfin, Prince, Prince au grand cœur, ne permettez pas que nous ne soyons jamais médiocres, mesquins ou vulgaires, mais partagez-nous votre cœur royal et faites qu'à votre exemple nous servions royalement. Amen.

 

 

 

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