Quiconque parle de faire quelque chose de moindre n'a pas encore saisi la gravité de ce qui s'est passé.
Écrit par fr Alexis Bugnolo (10/01/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Le siège apostolique a été empêché par les actions hérétiques du pape François, en particulier par sa signature de la déclaration blasphématoire et sacrilège connue sous le nom de Fiducia supplicans.
En droit ecclésiastique, un siège empêché résulte de l'incapacité objective du titulaire d'un évêché à exercer ses fonctions. L'empêchement d'un siège peut résulter d'une impossibilité de liberté personnelle, d'une force extérieure ou d'une hérésie, d'un schisme ou d'une apostasie de la part de la personne qui revendique la charge.
En signant Fiducia supplcians, le pape François a approuvé une hérésie manifeste contre les sacrements du sacerdoce et du mariage, et a tenté de renverser l'enseignement du Christ dans le Notre Père, le deuxième commandement du Décalogue et de la profanation du saint nom de Dieu.
L'affirmation selon laquelle il existe un type de bénédiction qu'un prêtre peut accorder et qui n'implique pas l'approbation divine ou l'approbation de l'Église, même lorsqu'elle est donnée à des personnes en état objectif de péché et sans repentir, est une hérésie contre la vérité révélée des bénédictions contenue dans le dépôt de la foi (cf. Nombres 23, 19) et contre la vérité révélée par l'apôtre Saint Paul, selon laquelle le clergé catholique est "l'ambassadeur de Dieu" (2 Corinthiens 5, 20), qui parle au nom de Dieu. Fiducia supplicans attaque aussi directement la vérité révélée que seul le mariage chrétien, entre un homme et une femme, mérite les bénédictions de Dieu.
Reconnaître que le Siège apostolique est empêché n'est donc pas un acte schismatique, c'est plutôt la seule réponse moralement licite et valide à la promotion de l'hérésie et du schisme par le Pape François. Alors que certains évêques pourraient être tentés de rompre la communion avec le Siège apostolique, ce serait une erreur, car le péché ici n'est pas celui du pape François en tant que pape, mais celui du pape François en tant qu'homme, et par conséquent, le Siège est empêché et non déchu. - Il serait déchu s'il signait un document hérétique et l'imposait à tous les catholiques. Mais cela n'arrivera jamais, car le Christ nous a promis que cela n'arriverait jamais, comme l'a enseigné Vatican I. - Mais la reconnaissance du Siège empêché est la réponse juste, car continuer à prétendre que tout va bien et qu'un homme qui a signé un document manifestement hérétique est toujours apte à agir en tant que Pontife romain, c'est faire preuve d'une malhonnêteté consommée et participer à ses péchés en tolérant ce qui ne devrait jamais être toléré.
Quelles mesures les évêques peuvent-ils prendre dans le monde entier pour remédier à l'état d'empêchement de Rome ?
En raison de l'état d'empêchement du Saint-Siège, les évêques de chaque province ecclésiastique de l'Église peuvent convoquer des conciles provinciaux pour déclarer l'état d'empêchement du Siège apostolique et pour reprocher publiquement au pape François d'avoir signé un tel document hérétique, en l'appelant à l'abroger. Ces mêmes conciles provinciaux, dans le monde entier, peuvent également appeler les évêques de la province de Rome à convoquer leur propre concile et à réprimander et/ou déposer le pape François (voir ICI). Et pour cela, ils n'ont pas besoin de la permission du Siège apostolique (cf. canons 439 §2) pour la même raison qu'un concile provincial dans la Province romaine en vertu du canon 442 §2, pendant un Siège apostolique empêché, peut agir par nécessité et par le principe de subsidiarité sans le consentement de l'homme qui prétend être le Pontife romain.
Quels pouvoirs les évêques du monde entier peuvent-ils assumer aujourd'hui ?
Les évêques et les fidèles du monde entier peuvent également refuser la nomination de nouveaux évêques et cardinaux, ainsi que résister et refuser tout appel du pape François à la démission, à la translation ou à la nomination d'un évêque sur leur territoire.
Cette réponse à Fiducia supplicans est la réponse véritablement catholique. Quiconque parle de faire quelque chose de moindre n'a pas encore saisi la gravité de ce qui s'est passé.
Contredire le dépôt de la foi, qu'il s'agisse de l'enseignement clair de l'Écriture ou des disciplines contenues dans la Tradition apostolique, met un homme en dehors de l'Église.
Le pape François doit abjurer son hérésie ou être déclaré déchu du siège apostolique par sa séparation de l'Église.
Actes de résistance immédiats pouvant être entrepris par les évêques locaux
Par conséquent, jusqu'à ce que le pape François le fasse ou soit destitué, les évêques de chaque province ecclésiastique, par nécessité et en vertu de la loi de subsidiarité, peuvent nommer et transférer des évêques dans les limites de leur province, et prendre toutes les décisions qui seraient autrement prises par la Curie romaine pour leurs provinces, puisque le recours au Siège apostolique est maintenant moralement et canoniquement illicite.
En effet, si les évêques catholiques du monde entier font ainsi usage de leurs droits extraordinaires, ils feront pression sur les évêques de la province ecclésiastique de Rome pour qu'ils agissent de manière appropriée et mettent fin à cette crise extrême dans l'Église de Rome.
Un grand nombre de sièges épiscopaux sont actuellement vacants, et les évêques et les fidèles du monde entier peuvent donc faire du bon travail pour voir promus à la dignité épiscopale des hommes qui rejettent les hérésies et la trajectoire hérétique du pape François (voir la liste ICI).
Si vous vivez dans l'une de ces juridictions ecclésiastiques, vous pouvez maintenant licitement et légalement appeler le clergé catholique du diocèse et/ou les évêques de la province, à nommer un évêque catholique pour votre diocèse. Invitez ensuite des évêques catholiques de la province ou d'ailleurs à le consacrer. Je vous invite à agir rapidement et prudemment en contactant d'abord uniquement le clergé anti-Fiducia supplicans et en l'informant des droits impressionnants dont il jouit désormais.
Enfin, dans les provinces ecclésiastiques où un évêque se prononce en faveur de Fiducia supplicans, les autres évêques peuvent désormais convoquer un concile provincial pour le réprimander et le déposer pour hérésie.
Comment l'état d'empêchement du Siège apostolique affectera-t-il la prochaine élection papale ?
L'Église se trouve désormais dans une situation juridique très précaire, car si le pape François, sans renoncer à son hérésie de Fiducia supplicans, modifie ou publie une nouvelle loi pour l'élection du pape, et/ou nomme des hommes favorables à Fiducia supplicans comme cardinaux, l'élection de son successeur sera juridiquement douteuse, puisque l'homme, qui est pape, qui a empêché le Siège, ne peut plus exercer licitement l'autorité du Siège, s'il refuse de se repentir publiquement de son crime contre l'Église catholique, sa foi, et les droits de tous les fidèles à pratiquer l'authentique foi catholique. En effet, le refus de se repentir signifie que tous ses autres actes sont entachés de son hérésie et de son schisme, et peuvent donc être légalement et licitement rejetés par les fidèles.
Le cas n'est pas le même que celui de la nomination des cardinaux sous le pape Benoît XVI, car l'élection de Bergoglio par les fidèles de Rome le 30 janvier de l'année dernière a permis de valider leurs nominations. Ce n'est pas non plus le cas de la nomination des cardinaux après Amoris Laetitia, car le Siège apostolique n'a pas été et ne peut pas être empêché par les actions d'un antipape.
Mais avec Fiducia supplicans, nous avons un document qui est manifestement une attaque contre l'ensemble de la foi catholique, signé par le Pontife romain, dont les conditions remplissent celles de l'empêchement du Siège.
Mais la situation est précaire pour une autre raison, car si le pape François agit de manière à toucher de quelque manière que ce soit à la prochaine élection papale, la seule façon d'avoir un pape catholique juridiquement valide sera une élection par le droit apostolique. Mais comme le collectif d'escrocs et l'"opposition gay" du pape François ont déjà calomnié ce mode d'élection dans l'esprit de la plupart des catholiques, ils ne pourront plus plaider en faveur d'une telle élection à l'avenir, ayant brûlé leurs ponts.
Veuillez donc vous joindre à moi pour prier pour l'Église de Rome, qui a vraiment peu d'amis, d'alliés ou de personnes qui l'aiment vraiment. Nous sommes assaillis de toutes parts par des impies, des mercenaires et des égocentriques gonflés d'une folle imprudence qui se sont érigés en arbitres de l'Église, sans la moindre connaissance de ce qu'ils disent et sans la moindre goutte d'amour pour le Christ ou le salut du monde. Et tant que les cardinaux, les évêques, le clergé, les religieux et les fidèles ne cesseront pas d'écouter ces gens faux et perfides, l'Église continuera d'être détruite de l'intérieur et des millions d'âmes seront perdues.