Sur la pierre tombale du pape Ratzinger il est écrit : « BENEDICTVS XVI P.P. » « Pater Patrum », père des pères, titre qui appartient au pape légitime en exercice
Écrit par Andrea Cionci (18/01/2023) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Dans cet article, nous traiterons de quelques sujets différents et très pertinents, divisés en paragraphes.
Tout d'abord, une note pittoresque : la bibliothèque "Don Milani" de Rastignano, commune de Pianoro (BO) a refusé le don d'un lecteur, le best-seller "Codice Ratzinger" (15 000 exemplaires vendus, publié en quatre langues, excellemment commenté par Sololibri.it) sur la base de préjugés et d'un article d'Aldo Maria Valli, du côté opposé.
Une excellente méthode d'évaluation, un grand bravo à la tradition "démocratique" de ces régions, mais comme le disait Saint Augustin, la vérité est comme un lion : il suffit de la lâcher pour qu'elle se défende. Mais résignons-nous : nous devrons nous passer de la contribution du "Don Milani" de Rastignano.
Il est amusant de constater que la bibliothèque possède tous les livres d'Enzo Bianchi, un comptable qui affirme depuis 30 ans que le Christ n'est pas le fils de Dieu, les livres du gourou millionnaire Deepak Chopra, ceux de l'érudit Fabio Volo, et évidemment toute la collection de Dan Brown, auquel le "Ratzinger Code" est toujours associé, par dérision.
L'extrême code Ratzinger
Comme vous pouvez le voir sur les photos ICI, sur la pierre tombale du pape Ratzinger, il est écrit : "BENEDICTVS XVI P.P.". L'acronyme signifie "Pater Patrum", père des pères, un titre qui appartient exclusivement au pape légitime et en exercice, que Benoît XVI a souvent utilisé ces neuf dernières années comme "émérite", à tel point que don Minutella réitère cette incohérence depuis 2018. Si Benoît XVI avait été un "ancien pape", comme le rapporte un moteur de recherche bien connu dans le sous-titre, ils auraient dû écrire, comme c'était le cas en 1940 pour l'abdicateur Baldassarre Cossa Jean XXIII, "autrefois pape". Ou, comme pour l'autre abdicateur Grégoire XII, ils auraient écrit qu'il a renoncé à la papauté. Rien de tout cela, pas même dans l'acte inséré dans le dossier, comme nous l'avons déjà illustré ICI.
De plus, la période du pontificat n'a pas été incluse, comme c'était le cas pour Jean-Paul II ICI. Il s'agit manifestement d'un détail à ne pas divulguer.
La conspiration sur l'évasion de Benoît
La différence entre une enquête sérieuse et une conspiration est que cette dernière n'apporte pas de preuves, ne les soumet pas à un examen critique sérieux et se fonde essentiellement sur l'émotivité et l'attrait de la légende urbaine.
De nos jours, en voyant les photos du pauvre corps du pape, certains ont remarqué qu'il y avait des changements somatiques : l'oreille était plus petite et le nez avait pris un profil légèrement aquilin. Accompagnée de quelques prophéties pseudo-mariales qui parlent de la fuite du pape de Rome, la fable d'un Benoît toujours vivant et maintenant caché on ne sait où, a immédiatement enflammé. On ne sait pas avec qui ou avec quoi son corps serait remplacé : une marionnette de cire ? Alors pourquoi le rendre différent de l'original ? Un sosie ? L'ont-ils tué à ce moment-là ou avait-il été congelé pendant un certain temps ?
Plus banalement, le corps du pape a été traité avec des conservateurs très puissants. Cela produit - ou n'empêche pas - des processus de déshydratation, de dessiccation, d'affaissement de certains tissus qui produisent de légers changements physionomiques. Le conseil est le suivant : abandonnez ces fantasmes, ne prêtez main forte aux bergogliens qu'en peignant les partisans du vrai pape comme des comploteurs.
Puis il y en a d'autres qui improvisent dans l'interprétation de Ratzinger codes inexistants. Méfiez-vous des imitations : les messages du pape et de son secrétaire reposent toujours sur une base logique et linguistique, jamais sur des calculs numérologiques, des allusions décoiffantes ou des expressions verbales confuses. (Certains disent même que Mgr Gänswein a prononcé le mot "histologique" au lieu de "théologique" pour soutenir la fola du pape fugitif).
Il Crimen (Le Crime) de Mazzucco (Le Crime)
Une vidéo de Massimo Mazzucco, intitulée Ratzinger's Crimen, circule ces jours-ci sur le web. La thèse - tout à fait calomnieuse - est que Ratzinger avait caché les procès de pédophilie pour favoriser l'impunité des prêtres coupables.
Il est vrai que Ratzinger a imposé des règles très strictes pour que les procès de pédophilie soient tenus secrets : très sage, d'un point de vue catholique, étant donné que de tels épisodes produisent un tel scandale qu'ils mettent en danger la santé de millions d'âmes qui, incapables de discerner l'action de la pomme pourrie individuelle, de l'action générale et salvatrice de l'Église, pourraient se détourner de la foi. Cela n'a toutefois rien à voir avec le discours sur l'impunité des délinquants.
Ce sont deux choses absolument distinctes : le secret du procès n'est en aucun cas la même chose que la garantie d'un procès doux ou absolu. Cela est démontré par le fait que Benoît XVI a été le marteau des pédophiles à la fois en tant que cardinal et en tant que pape, (ce que même Bergoglio a admis) lorsqu'il a introduit le crime de pédo-pornographie en 2010, réussissant à défroquer pas moins de 400 prêtres entre 2011 et 2012. Vous pouvez lire l'article dans le Corriere della Sera ICI.
Son intention était doublement astucieuse : d'une part, éviter le scandale, et d'autre part, cautériser ce fléau par le feu. Le fait que le secret ait parfois été exploité par certains pour éviter la juste punition des coupables n'a rien à voir avec le sage raisonnement de Ratzinger. Mazzucco ferait mieux de s'occuper de la défense proactive ouverte en quatre tomes du prêtre pédophile Julio Caesar Grassi, commandée par le cardinal Bergoglio à un célèbre avocat, dont il a été question dans un célèbre documentaire ICI.
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