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Écrit par Andrea Cionci (10/11/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Le 7 novembre, don Minutella a reçu par courrier recommandé une lettre, en italien et en allemand, d'un prétendu Monseigneur Gänswein, dans laquelle l'archevêque secrétaire du Pape Benoît XVI lui écrit :
"Le Pape émérite a toujours célébré la Sainte Messe "en union avec notre Pape François", son Successeur, auquel il a publiquement promis "une obéissance dévouée et inconditionnelle". Vous êtes dans une grave erreur, comme en témoigne la peine de destitution de l'état clérical qui vous a été infligée et que l'Église inflige très rarement. Le Saint-Père émérite vous assure de prier pour votre repentir".
Fausse lettre de Mgr Gänswein au Père Minutella (italien)
Fausse lettre de Mgr Gänswein au Père Minutella (allemand)
Cela aurait été un coup tordu pour don Alessandro, qui a rapporté l'incident ICI le 8, en exprimant d'emblée plusieurs doutes quant à son authenticité, même si une telle déclaration n'aurait pas changé le moins du monde la réalité de la démission nulle (si on l'interprète comme une abdication) du Pape Benoît.
Le fait - gravissime - est cependant que la lettre est un faux. Nous nous en étions déjà rendu compte à la volée en publiant un article sur RomaIT ICI (NDT : ma traduction française ICI)
En fait, l'expéditeur est un ridicule 'Sg. Pe" qui était censé être un "secrétaire du pape émérite". Nous avons téléphoné au Vatican et cet acronyme stupide n'existe pas. Pourquoi l'utiliser ? Comme nous l'avions deviné, la lettre étant une lettre recommandée, elle a dû être remise en main propre à un greffier qui se serait méfié d'un faux en-tête de la Secrétairerie d'État, ou d'une autre adresse institutionnelle d'où Mgr Gänswein écrit habituellement, pour une missive envoyée à don Minutella, très connu en Italie. Au contraire, un "Sg.Pe" pourrait aussi passer, par exemple, pour les initiales inoffensives d'un particulier.
Fausse lettre de Mgr Ganswein au Père Minutella (enveloppe)
Mais comme les bergogliens, les una cum, et les tradi-sédévacantistes ont du mal à comprendre et à accepter même cette considération évidente, ils nous ont traités de fanfaron : lisez ce que le bergoglien Giovanni Marcotullio a écrit dans Aleteia ICI où il m'a traité de "scribe intrigant" et de "scribe de Don Minutella", coupable d'avoir mis en doute l'authenticité de la lettre et de vouloir "nier l'évidence". Du côté des tradi-sédévacantistes, il ne faut pas manquer les messages Telegram de l'una cum Don Tullio Rotondo et les ironies du sédévacantiste Piergiorgio Seveso, qui publie des messages d'un sarcasme acerbe.
Posts sur la fausse lettre de l'évêque Gänswein à Don Minutella
Très drôle. Dommage que ce matin, dans le journal allemand Kath.net, Mgr Gänswein lui-même ait déclaré, outré, que la lettre est UN FAUX ICI.
"Je suis heureux de répondre à votre demande, et avec fermeté : cette lettre est un faux et un mensonge. Pure fake news !"
Nous traiterons plus tard de la portée de cette déclaration.
Oppela.
Nous devons admettre que le secrétaire du pape Benoît nous a un peu devancés : une émission en direct avec don Minutella était déjà prévue pour ce soir ICI, au cours de laquelle nous donnerons de nombreuses preuves de ce que de nombreux autres fidèles avaient déjà compris par eux-mêmes et signalé à l'e-mail de demande de renseignements codiceratzinger@libero.it.
Effectivement, les signatures de Mgr Gänswein sont carrément falsifiées : déjà à l'œil nu, sur le pdf publié par don Ariel Levi di Gualdo sur son site "L'île de Patmos" ICI, on peut voir un rectangle d'une nuance de blanc différente les entourer, ce qui devient très évident en accentuant un peu le contraste et en assombrissant l'image. Téléchargez le fichier, transformez-le en jpg et amusez-vous avec la luminosité et le contraste.
Fausse lettre de Mgr Gänswein à don Minutella
Surtout, les signatures sont IDENTIQUES. Malgré le fait que la première, dans la lettre italienne, est très inclinée, elles sont identiques : seul un point du tréma est espacé.
Fausse lettre de Mgr Gänswein au Père Minutella
Un excellent lecteur, Maurizio, a même trouvé l'original sur le web, sur le site "effigi", ICI d'où il a été dérobé. Voici publiée, en définition discrète, la signature de l'archevêque au bas d'une lettre de remerciement de 2014 à Julian Carron.
Les signatures ont non seulement été copiées avec art, modifiées juste assez pour qu'elles aient l'air différentes, mais surtout, elles ont été péniblement repeintes à la main au feutre, à tel point que des taches d'encre ont été laissées au dos.
Fausse lettre de Mgr Gänswein au Père Minutella
Donc la LETTRE AU NOM DE MGR. GÄNSWEIN ENVOYÉE À DON MINUTELLA EST UN FAUX et il n'y a pas de discussion. Et des excuses publiques seraient appréciées de la part de Giovanni Marcotullio et de tous les commentateurs du site de Marco Tosatti qui se sont moqués de l'auteur.
Ce soir, sur Radio Domina Nostra ICI, nous parlerons longuement de cette affaire, mais aussi et surtout de ses répercussions sur la Magna Quaestio, c'est-à-dire le siège empêché du Saint Père Benoît XVI.
Le fait que Mgr Gänswein ait rejeté les allégations de cette lettre, qu'il ait nié avec fermeté avoir écrit des choses semblables à don Minutella, a des conséquences disruptives. En fait, don Minutella n'a jamais été réprimandé par le pape Ratzinger. Nous expliquerons également comment et pourquoi le pape Benoît célèbre la messe en communion avec lui-même, son "serviteur indigne" et non avec le "pape François", car, nous le répétons pour la millième fois, Bergoglio n'est pas pape.
Cette pitrerie maladroite s'est donc complètement retournée contre les forces qui se tiennent réellement aux côtés de l'anti-pape François : les una cum, les bergogliens, les traditionalistes et les évangéliques. Il en a résulté une grande publicité pour le numéro, une grande publicité pour don Minutella et pour 'Codice Ratzinger', le best-seller publié par Byoblu et présenté dans toute l'Italie grâce au dévouement spontané des fidèles.
Félicitations à l'auteur inconnu. Comme vous pouvez le constater, il n'est pas approprié d'aller à l'encontre du Vicaire du Christ, Celui qui est considéré comme le Logos, la raison qui révèle la vérité.
(Pour les prochaines présentations de "Codice Ratzinger", voici les dates : 13 novembre, Gubbio, 19 Cosenza, 27 Catane, 3 décembre Pordenone, 4 Bologne, 11 Palerme.
Pour plus d'informations, sur Twitter @PereCovensWalt ou le groupe Facebook "Le Ratzinger Code".
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