Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par dominicanus

 

Andrea Cionci
Mons. Gaenswein: con Benedetto XVI o con Bergoglio? La sede impedita spiega il mistero

Écrit par Andrea Cionci (28/09/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

 

 


Vous ne le croirez peut-être pas, mais le plus grand mystère de toute la Magna Quaestio n'était pas le Siège impénétrable dans lequel s'est réfugié le Saint Père Benoît XVI. Comme vous le savez, cela s'est produit grâce à un expédient canonique préparé il y a 30 ans, qui lui a permis de rester le seul pape et de faire schisme avec l'anti-pape usurpateur Bergoglio, comme l'illustre amplement le livre d'investigation "Codice Ratzinger" (éd. Byoblu), aujourd'hui parmi les plus lus en Italie (NDT : la traduction française est en préparation).

 

Le véritable "mystère des mystères" était, jusqu'à récemment, Monseigneur Gänswein : "mais de quel côté est-il ?", vous vous êtes peut-être demandé. Est-il le geôlier bergoglien à lunettes du pape Benoît, ou un évêque très fidèle et saint qui le protège ?

 

En fait, l'archevêque d'Urbisaglia a déjà fait des déclarations contradictoires par le passé : "Il n'y a qu'un pape et il est clair que c'est François", par exemple. Cette phrase a fait frémir les bergogliens, mais elle sanctionnait indirectement et sans équivoque le fait que Benoît XVI n'a JAMAIS dit explicitement que le pape est François. (Si "c'est clair", en fait, cela signifie que cela a été déduit en l'absence de certaines données).

 

Ainsi, en d'autres occasions, Monseigneur Gänswein a fait de rares déclarations pro-Bergoglio, mais il a surtout exprimé des concepts dévastateurs, comme le discours du "ministère élargi" ICI au cours duquel il a expliqué que le "parti" des cardinaux qui désignaient Bergoglio, la mafia de Saint-Gall (comme il est ressorti l'année précédente de l'autobiographie du cardinal Danneels précité) était celle d'"une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne garde comme mesure ultime que son propre ego et ses envies".  ICI Vous vous rendez compte ?

 

Or, comme nous l'écrivons depuis août 2021, le pape Benoît est in sede impedita, un statut canonique où le pape est confiné, prisonnier, non libre de s'exprimer. Aucun démenti, ni des canonistes, ni du Vatican bergoglien, ni même du Saint-Père Ratzinger.

 

Le pape Benoît a réussi l'exploit surhumain de toujours dire la vérité à son propre sujet, grâce à un "Ratzinger code" qui lui permet de sélectionner uniquement ceux qui ont des oreilles pour entendre. C'est par exemple le cas lorsqu'il dit qu'il a "librement renoncé à son ministère" : puisque munus et ministerium se traduisent tous deux par ministère, il dit la vérité, à savoir qu'il a renoncé à l'exercice pratique du pouvoir (ministère-ministerium) parce qu'il en est empêché, et non au titre (ministère-munus) qui l'aurait fait abdiquer. Carta canta (NDT : litt. : le papier chante. Les écrits restent). Mais le courant dominant et les una cum ne le comprennent pas ou ne veulent pas le comprendre.

 

Mgr Gänswein, en revanche, n'est pas tenu à une telle rigueur car il ne parle pas pour lui-même, il est en contact direct avec le monde extérieur et il doit protéger le pape Benoît. Ainsi, lorsqu'il est pressé par les Bergogliens, il peut être amené à confirmer le récit de l'usurpateur, comme un prisonnier qui, sous la menace de ses ennemis, obéit, fait et dit ce qu'ils veulent. De plus, rappelez-vous que le pape Benoît a promis obéissance et respect à son successeur-usurpateur.

 

Il s'ensuit que, étant donné le statut objectif, jamais démenti, du Siège empêché, ce qui est dit et qui va dans le sens du récit des geôliers vaut moins que zéro, mais seul compte ce qui contredit ce récit. L'explication est très simple : imaginez une personne kidnappée chez elle, le voleur la menaçant d'une arme derrière la porte. Un voisin sonne à la porte et lui demande : "Tout va bien ?", "Bien sûr", répond la personne kidnappée, "tout va bien, je ne répondais pas au téléphone parce que j'étais sous la douche". En attendant, il fait des clins d'œil, des grimaces étranges pour nier ce qu'il dit. Évidemment, la version verbale exprimée sous la contrainte ne compte pas, mais SEULEMENT les signaux qui vont en sens contraire. Ainsi, de ce que dit l'archevêque Gänswein, seuls les discours pro-Benoît comptent, et pas les paroles pro-Bergoglio, EN RAISON DE LA NATURE MÊME DU SIÈGE EMPÊCHÉ, qui empêche ceux qui sont empêchés de s'exprimer librement. Nous y sommes ? Par conséquent, jamais Benoît XVI ou Mgr Gänswein ne pourront confirmer explicitement qu'ils sont in sede impedita tant qu'ils sont in sede impedita

 

Et voici le dernier cas, qui vient d'être révélé sur Radio Domina Nostra par le père Alessandro Minutella, le prêtre le plus fidèle au pape Benoît qui aurait été excommunié et réduit à l'état laïc par Bergoglio.

 

Le frère d'un prêtre ami, lui Bergoglien, a eu un entretien téléphonique avec Mgr Gänswein, organisé par son frère Helmut. L'occasion avait donc été préparée.

 

Aux questions posées par le prêtre sur le mouvement loyaliste à Benoît XVI, Mgr Gänswein a répondu avec des mots très excessifs. Il a dit que "le Père Minutella est un fou", que son livre "Pierre, où es-tu ?" est un torchon et - peut-être - quelque chose au sujet de "Codice Ratzinger", mais le prêtre n'a pas tout à fait compris, probablement quelque chose de négatif.

 

Cette déclaration a pris le "Piccolo Resto" (Petit Reste, le nom des fidèles italiens qui suivent don Minutella) par surprise, mais en vain. En effet. Comment s'étonner qu'à un prêtre bergoglien, lors d'un appel téléphonique supposé surveillé, l'archevêque empêché Gänswein, secrétaire du pape empêché Benoît ait pu dire quelque chose de contraire au récit des empêcheurs de tourner en rond ? Pouvez-vous imaginer l'archevêque confiant au prêtre bergoglien au téléphone : "Oui, bien sûr, le père Minutella a raison, le pape est in sede impedita et l'antipape François sera destitué" ?

 

Au contraire, un tel langage souligné démontre exactement le contraire : en fait, si le Père Minutella était fou, selon le droit canonique il ne pouvait pas être excommunié, ni réduit à l'état laïc, mais tout au plus enfermé dans un institut de santé pour prêtres. 

 

Quoi qu'il en soit, dans un souci évident de charité chrétienne, la question de Don Minutella aurait pu être résolue par le pape Benoît ou Mgr Gänswein dès 2018, en expliquant calmement au théologien de Palerme sur quelles bases canoniques Benoît abdiquerait en bonne et due forme. "Cher Père Alexandre, regardez ici, renoncer au ministère de manière différée et non ratifiée est parfaitement bien comme abdication, pour cette raison, cette deuxième et cette autre raison canonique." Et Mgr Gänswein a apparemment lui aussi un diplôme en la matière, ou en tout cas aurait pu se le faire expliquer par le pape Benoît. Mais il ne l'a pas fait parce que la Declaratio en tant que renonciation est complètement invalide. C'est ce qu'a démontré Maître Estefania Acosta dans un livre juridique de 300 pages intitulé "Benedicto XVI: ¿Papa "Emérito"?" (Benoît XVI : pape émérite ?" qui n'a jamais été réfuté.

 

Mgr Gänswein a également déclaré que les erreurs de latin ne rendent pas le document invalide, et IL A RAISON. Mme Acosta l'a toujours soutenu et nous sommes d'accord avec elle : les erreurs de latin ne font que rappeler les erreurs juridiques de la Declaratio si elles sont interprétées comme une abdication. Mais nous avons vu que le document ne comporte pas d'erreurs juridiques puisqu'il s'agit d'une proclamation non juridique mais parfaitement cohérente d'un Siège empêché et non d'une abdication. En fait, elle n'a jamais été ratifiée après l'heure X.

 

Mgr Gänswein a donc jeté un pavé dans la mare - en fournissant pas mal d'éléments en Ratzinger code - ce qui relance et stimule le débat sur la question, étant donné que la technique défensive médiocre mais fonctionnelle des bergogliens consiste à tout maintenir dans l'ombre et sous le manteau.

 

Il s'agit donc du système de sélection habituel de Ratzinger : les bergogliens se contenteront de la version superficielle et apparente, mais le pape Benoît veut vous faire descendre à la dimension de la super-vérité. Évidemment, puisque nous parlons du Siège empêché, rien de ce qui a été dit par le Pape Benoît (si jamais quelque chose d'univoque est sorti) ou par Mgr Gänswein en accord avec la version des empêcheurs ne peut jamais être pris au pied de la lettre. C'est comme si, pour s'assurer qu'une personne n'est pas séquestrée chez elle, il suffisait de lui passer un coup de fil. Il est clair que celui qui est séquestré ne peut faire que deux choses : soit répéter que tout va bien, avec un pistolet sur la tempe, soit donner des signaux voilés. La seule façon de vérifier qu'il n'est pas vraiment enlevé est d'entrer dans sa maison, et d'inspecter partout.

 

De même, même si le pape Benoît lui-même disait que c'est François qui est le pape, qu'il célèbre en communion avec François, que son successeur est un saint, et que sa Declaratio canoniquement est une renonciation valide à la papauté, cela ne pourrait pas être pris en considération. Notamment parce que le pape lui-même est soumis au droit canonique, et que ce n'est donc pas lui qui décide de la validité de sa Declaratio, mais ce doit être un synode provincial, un concile, une commission de canonistes spécialisés avec une garantie totale d'indépendance. Et Bergoglio devrait être le premier à demander la clarté sur une telle question. MAIS IL NE LE FAIT PAS, et nous savons pourquoi.

 

Pour prouver notre point de vue, il y a les partisans de l'erreur substantielle, qui sont convaincus que le pape Benoît a mal rédigé la Declaratio parce qu'il est négligent et/ou moderniste et qu'il est donc resté pape CONTRE SA PROPRE VOLONTÉ. En théorie, c'est plausible, car ce qui compte, c'est l'acte, qu'il ait été écrit de manière valide ou non, mais ce dernier détail concernant l'inconscience du pape Benoît a été réfuté par Codice Ratzinger lui-même, qui montre sans équivoque que Benoît est parfaitement conscient de ce qu'il a fait. La position des erreursubstantialistes montre que la seule chose qui compte, en fin de compte, est le document canonique : qu'il soit valide comme une abdication, ou non. Et ce n'est pas le cas.

 

Pour résumer, Mgr Gänswein est totalement loyal envers le pape Benoît, même ses pleurs à plusieurs reprises le prouvent à un niveau immédiat (à moins qu'il ne fréquente l'Actors Studio depuis des années) mais il doit parfois défendre le récit bergoglien parce que, comme le pape Benoît, il est empêché. Et c'est ce que fait Mgr Gänswein, du moins, d'une manière emphatique, excessive, délibérément dédaigneuse, brutalement affirmative comme les bergogliens, ce qui ne correspond pas du tout au style du pape Benoît, qui est adamantin, rationnel et charitable. L'archevêque fait cela précisément pour que l'empêchement soit clair pour ceux qui ont des oreilles pour entendre.

 

Il est évident que la seule façon de réfuter l'empêchement du Pape Benoît NE PEUT PAS être de le lui demander à lui ou à son secrétaire empêchés (c'est absurde, n'est-ce pas ?) mais c'est d' "envoyer la police à la maison", c'est-à-dire un synode provincial qui examine publiquement la Declaratio et s'exprime en termes juridiques sur l'empêchement de l'évêque de Rome. À cela devrait s'ajouter une conférence de presse en direct du pape Benoît, faite devant les caméras du monde entier, avec des garanties de sécurité maximales.

 

Tant que ce genre de déclaration ne vient pas de l'Église, les paroles pro-bergogliennes n'ont aucune valeur et Benoît est empêché.

 

Ensuite, une fois que le synode aura réussi à prouver la validité de l'abdication de Benoît XVI et l'empêchement du siège inexistant, il s'agira de démontrer comment Bergoglio pourrait continuer à être pape sans être déchu depuis longtemps pour ses hérésies et apostasies. Mais ce sera une autre affaire. 

 

En bref, vous avez du pain sur la planche. Donc, si vous êtes catholiques, soyez tranquilles et continuez à crier plus fort qu'avant sur les toits que Benoît XVI est l'unique vrai pape in sede impedita.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Quand Mgr Gänswein dit que Don Minutella est un fou ('un pazzo'), ne fait-il pas directement allusion à une phrase du cardinal Ratzinger, qui, le 4 janvier 1989, recevant une médaille de l'ordre de Karl Valentin, le célèbre humoriste, exprimait son plaisir d'être intégré à "une confrérie de bouffons", ajoutant que " dire la vérité est notoirement le privilège des fous. À l'époque des anciens potentats, le bouffon était souvent le seul à pouvoir se permettre le luxe de la vérité...". Puis citant à l'appui de son plaisir "d'avoir été accepté dans la catégorie de ceux qui jouissent de ce privilège" un passage célèbre de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens (1Co 4, 10).<br /> Je pense comme Andrea Cionci qu'il s'agit là encore très clairement, dans la mesure où Gänswein est le secrétaire, donc quelque part l'interprète ou le délégué en communication de Benoît XVI, qu'il s'agit là d'un encouragement sans fard à Don Minutella et à tous les courageux prêtres qui ont choisi "la folie de Dieu" contre la pseudo sagesse des hommes et célèbrent leur messe una cum Benedetto. <br /> Permettez-moi au passage de faire un peu de "mauvais esprit" et d'en rajouter une louche avec le parallèle éclairant entre "potentat" et "pape dictateur", sans viser personne bien entendu !;-) <br /> Comme diraient les Inconnus, "mais ceci, euh, ne nous euh regarde pas"
Répondre