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Publié par dominicanus

 

Commentary by Br. Alexis Bugnolo
BARNHARDT’S THESIS OF HATE

Écrit par Fr Alexis Bugnolo (01/06/2022) - Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

 

 

Speech edited and approved by Pope Benedict and delivered by his Personal Secretary Archbishop Georg Gänswein on May 20, ARSH 2016 – the full text. JUST READ IT.

 

 

Si nous devons sonder les profondeurs d'une controverse, nous devons nous en tenir aux principes et ne pas choisir uniquement les faits que nous voulons, en les façonnant selon le récit ou l'interprétation que nous soutenons. Pourtant, Ann Barnhardt continue de vouloir insinuer que le pape Benoît XVI a intentionnellement et malicieusement démissionné du ministère et non du munus, parce qu'il croit que la papauté peut être détenue par deux personnes en même temps.

 

En effet, Barnhardt a dépassé les limites de la bienséance lorsque, dans ses récents posts, elle prétend nous dire quels sont les rêves du Saint-Père !

 

Dans son billet du 29 mai 2022, elle cite à nouveau la conférence de l'archevêque Georg Gänswein du 20 mai 2016 - celle-là même qui a lancé Barnhardt sur la voie de la déclaration d'invalidité de la Renonciation.  Une position qu'elle n'a pas modifiée ni changée. Mais accompagnée d'une présomption, que le Pape Benoît XVI a agi par erreur et/ou avec une intention malveillante - cette dernière au moins de manière implicite.

 

Mais Barnhardt oublie ses principes, à savoir que personne ne parle sauf le pape Benoît XVI, c'est le pape Benoît XVI qui parle.  Elle lit Gänswein comme s'il était une autre personne partageant la fonction papale avec Benoît XVI. Et elle semble penser que le Pape Benoît XVI, en se faisant demander par Gänswein de dire quelque chose sur son action du 11 février 2013, approuvait ainsi tout ce qu'il disait.

 

Je ne parlerai même pas du fait qu'elle lit la traduction anglaise, et non l'original allemand de l'intervention de Gänswein. Une chose qu’il a répudiée après coup comme étant défectueuse.

 

Et d'ailleurs, Gänswein lui-même se met en colère si quelqu'un évoque sa conférence en allemand du 20 mai 2016, précisément parce que, comme il le dit, elle a été mal comprise.

 

Barnhardt est l'une de ceux qui l'ont mal compris.

 

Mgr Gänswein a toujours soutenu que Benoît XVI a abdiqué et que Bergoglio est le seul pape.  J'ai un appel téléphonique enregistré de lui, affirmant cela à moi personnellement. Il était extrêmement en colère contre moi pour avoir laissé entendre que Benoît XVI est toujours le pape.  Peu importe ce que les autres pensent qu'il a pu vouloir dire par ce qu'il m'a dit, je dois le prendre au mot. Il a même changé ses armoiries pour y ajouter celles de Bergoglio, APRÈS ce discours que Barnhardt cite comme une écriture sainte.

 

Mais ce n'est pas une écriture sainte. Et Gänswein n'expose pas la pensée de Benoît XVI de manière fidèle.

 

Je le rappelle aux lecteurs, ici :

 

Gardons à l'esprit les 3 choses : la fonction conférée par le munus, le ministère qui en est une obligation et peut être partagé, et la dignité qui n'est légitimement détenue que par celui qui a le munus et la fonction.

 

En effet, par principe, on ne peut citer les propos d'un secrétaire comme clé d'interprétation des écrits et entretiens publiés de son patron. Gänswein, montre qu'il tente de jouer sur les deux tableaux en envoyant des lettres avec des entêtes de lettre différents, certains avec celui de Benoît XVI, d'autres avec celui de Bergoglio.  Faire confiance à cet homme comme témoin de ce que le Saint-Père veut dire ou a l'intention de faire est une folie, dans n'importe quel livre des sains d'esprit.

 

Revenons donc au discours de Gänswein.  Il est clair qu'il tente d'exposer une thèse qui justifierait qu'il revendique la dignité et l'autorité tant pour Bergoglio que pour le pape Benoît XVI. Il propose clairement une solution au dilemme de deux personnes au Vatican revendiquant le titre de "Pape". Mais il ne prétend PAS que Benoît XVI est toujours le Vicaire du Christ. Il soutient que seul Bergoglio est le Pape dans ce sens du terme.

 

L'archevêque peut inventer toutes les thèses qu'il veut pour expliquer comment deux hommes sont appelés Pape, mais il ne peut pas changer ce que Benoît XVI dit ou signifie. Cionci a clairement établi par des dizaines de citations que Benoît XVI, par ses propres mots, dans des interviews, des biographies, des écrits, des lettres, tient toujours la même position. Il y a une seule personne humaine qui est le pape. Lui seul est légitime. L'autre est un usurpateur.

 

Ainsi, Benoît XVI et Gänswein sont tous deux d'accord. Il n'y a pas deux papes. Un seul est le Vicaire du Christ. Mais Benoît XVi s'identifie comme tel, et Gänswein identifie Bergoglio comme tel.  Gänswein affirme également que les deux ont cependant une dignité papale.

 

 

(This is a crosspost-in-full of Mr. Mark Docherty’s piece at his blog, NonVeniPacem.  Fast and pray for Pope Benedict, the Papacy, and Holy Mother Church. -AB)
Ratzinger: “The Petrine ministry…while preserving its substance as a divine institution, can find expressions in various ways according to the different circumstances of time and place.” PLUS: Bonus shifting of the Overton Window

 

 

Dans son post du 31 mai 2022, Barnhardt défend sa position. Elle prétend qu'un autre archevêque, Miller par son nom, prouve dans son livre que Benoît XVI veut un ministère pétrinien élargi. Mais sa preuve n'est qu'une interprétation basée sur son affirmation et sa volonté que Ratzinger dans un livre employait la technique de la fenêtre d'Overton pour la dissimulation verbale.

 

Elle ne prouve jamais qu'il a dissimulé.

 

Elle n'a donc rien prouvé, sinon ce que Docherty a récemment affirmé :  Benoît XVI est un pécheur et vous qui prétendez qu'il ne l'est pas, vous devez le prouver !

 

C'est une façon ridicule d'argumenter. Et c'est calviniste, pas catholique.

 

Mais Barnhardt, dans sa précipitation à condamner le Saint-Père, est tombée dans la même erreur que ces modernistes qu'elle condamne à juste titre pour avoir lu munus, alors que Benoît écrit ministerium.

 

Parce que, comme nous le voyons à travers l'histoire - si vous lisez l'histoire de l'Église en détail depuis le début jusqu'à aujourd'hui - vous remarquerez que, alors que l'homme qui est le Pape a toujours été une seule personne humaine détenant le munus, il a, à différents moments de l'histoire, parfois exercé seul le ministerium, parfois associé d'autres pour l'aider.

 

Le ministère pétrinien n'est pas ce que le Pape fait uniquement par lui-même. Il ne l'a jamais été.  Mais c'est ce que le Pape fait lorsqu'il associe formellement un autre à lui pour l'aider par un acte juridique canonique, tel que la nomination d'un Cardinal à la tête du Saint Office de l'Inquisition, plutôt que de le diriger lui-même.

 

Ainsi, Ratzinger a raison de dire que dans l'histoire, ce ministère peut changer et être partagé. Mais nulle part il ne laisse entendre qu'il est partagé par des égaux !

 

Et personne ne prétend qu'en renonçant au ministerium au lieu de renoncer au munus, une approbation canonique a été donnée à une institution de Pape émérite ou à une élection par les Cardinaux dans un Conclave pour conférer le munus dans le but de conférer le Ministère Pétrinien.

 

Prétendre le contraire reviendrait à impliquer que le Saint-Père est un fou furieux, un idiot et un cinglé canonique, qui croit qu'une déclaration établit et supprime, modifie et remplace le droit canonique établi. - Un fait qui est totalement insoutenable si l'on considère qu'à peine 7 jours plus tard, il signe une altération de la loi pontificale pour les conclaves, sans la moindre mention d'une abdication ou d'une altération diarchique du ministère pétrinien.  - Barnhardt sous-entend que Benoît XVI a une personnalité dédoublée ou qu'il est psychotique. À défaut, qu'il est totalement irrationnel et incohérent.

 

Ainsi donc, toute l'interprétation hypothétique de Barnhardt tombe à l'eau. Ce n'est rien d'autre que son affirmation personnelle basée sur son obsession que le Saint-Père soit dans l'erreur et soit induit en erreur par l'erreur. Et elle est totalement séquestrée de tous les autres faits ou événements historiques de l'Église ou de son pontificat.

 

De plus, son préjugé contre le Saint-Père n'est qu'un nouvel emballage de la haine dirigée contre lui après sa démission du ministère.  Elle rejette habilement toute la faute sur lui et fournit une excuse à Bergoglio.

 

En tant que tel, je la rejette comme étant d'inspiration démoniaque, et comme ce qu'elle est, une calomnie de plus lancée contre un homme innocent par une femme qui trouve des fautes là où il n'y en a pas, et refuse de voir des fautes dans ce que le miroir de sa salle de bain lui montre chaque matin.

 

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