Beaucoup d'entre vous ont rencontré dans leur vie des personnes qui étaient tellement plongées dans des situations absurdes et inacceptables qu'elles ne se rendaient plus compte de ce qu'elles vivaient. Des femmes sont battues par leur partenaire, des travailleurs sont exploités, des amis sont soumis à des "vampires d'énergie", etc. Toutes ces personnes étaient tellement dépendantes qu'elles ne pouvaient pas concevoir de vivre dans des situations ANORMALES.
Or, depuis un an, nous avons documenté de manière concluante qu'il n'y a qu'un seul pape, Benoît XVI, qui n'a pas abdiqué, mais s'est retiré in sede impedita ICI (canon 412). Ce ne sont pas des suggestions, ni des fantaisies : le droit canonique et les mêmes messages logiques du pape Ratzinger certifiés ICI par des chercheurs de rang universitaire le disent. Aucun démenti du Vatican, ni des canonistes bergogliens interrogés, ni même du Saint Père Benoît XVI lui-même qui nous a écrit ICI. Cela vous semble-t-il normal ?
NON, CE N'EST PAS LE CAS.
Comprendre la question du "Plan B" et du "Ratzinger Code" (illustré dans l'enquête ICI aux chapitres 1,2,5,6-14) demande un moment de concentration et de lecture, mais on peut faire, en amont, une réflexion évidente, intuitive, immédiate.
Selon vous, si le pape Benoît XVI avait VRAIMENT voulu abdiquer, aurait-il fait tous ces dégâts pour qu'aujourd'hui, après huit ans, nous soyons encore en train de débattre âprement de la question ?
Vous semble-t-il normal qu'un pape très cultivé et rigoureux, devenu trop vieux et désireux de quitter ses fonctions, fasse une déclaration dans un latin cucul plein d'erreurs, puis reste au Vatican, avec son nom de pontife, habillé de blanc, conservant ses armoiries, avec un titre ("émérite") qui n'a aucune jurisprudence, avec une démission programmée, qui n'est ensuite pas confirmée ? Vous semble-t-il normal qu'il continue ensuite à intervenir dans les activités de son successeur, à donner des interviews, à écrire des livres qui vont exactement à l'encontre de l'orientation prise par le pontife en fonction ? Vous semble-t-il normal qu'il parle avec une langue sibylline, répétant pendant huit ans "il n'y a qu'un seul pape" sans jamais dire lequel, même si on le lui arrachait avec des pinces ?
Évidemment, il y a quelque chose qui ne va pas, n'est-ce pas ?
Lisez ici la (véritable) abdication du pape Célestin V, en 1294 (avec laquelle, également, Ratzinger écrit dans "Ein Leben" qu'il n'a rien à voir) :
"Moi, Pape Célestin V, poussé par des raisons légitimes, dues à l'humilité et à la faiblesse de mon corps et à la malignité de la plèbe [de cette ville], pour retrouver avec la consolation de la vie antérieure, la tranquillité perdue, j'abandonne librement et spontanément le Pontificat et renonce expressément au trône, à la dignité, à la charge et à l'honneur qu'il comporte, donnant dès à présent au sacré Collège des Cardinaux la faculté de choisir et de fournir, selon le droit canonique, un pasteur pour l'Église universelle."
Point final, fin de la discussion. Vous semble-t-il qu'il y ait une certaine marge d'incertitude ? Vous semble-t-il que Célestin V ait envisagé des papes émérites, des ministères prolongés, des membres actifs, des contemplatifs, des cardinaux en blanc, des ruptures hypnotiques entre le titre et la fonction, des sursis, des délais, des ambiguïtés de toutes sortes ?
NON. Clair, simple, propre, comme doit l'être un pape qui a la possibilité de dire évangéliquement, oui oui, non non. Pietro da Morrone, peu après ce 13 décembre 1294, prit son vieil et rude habit d'ermite et s'enfuit, essayant au moins de retourner dans sa montagne.
De même, le théologien teuton Ratzinger, s'il avait volontairement décidé d'abdiquer en raison du seul poids de l'âge, aurait fait les choses correctement.
Sa Renuntiatio, (comme elle aurait dû être appelée selon l'Universi dominici gregis) aurait été écrite en latin parfait et aurait impliqué une renonciation SIMULTANÉE au MUNUS PETRINO comme prévu par le canon 332 § 2. Le cardinal Sodano aurait alors immédiatement précisé en italien que le Saint-Père venait de renoncer définitivement à la papauté et à tous les titres, droits, dignités et fonctions qu'elle comporte.
Ratzinger reviendrait comme cardinal, ou même plus probablement, connaissant son humilité, comme simple évêque, précisément pour ne pas interférer avec son successeur.
Certes, après avoir publiquement juré allégeance et obéissance au pape François, il se serait mis à l'écart, serait probablement retourné dans sa chère Bavière, pour finir ses jours avec son cher frère Georg, et n'aurait pas osé intervenir dans le pontificat de son successeur légitime.
Tout au plus, le vieil évêque Ratzinger aurait écrit ses propres mémoires. Et puis, c'est tout.
Rien de tout cela ne s'est jamais produit, mais cela aurait certainement dû se produire si, dans une autre dimension de l'espace-temps, dans une autre vie, Benoît XVI avait réellement abdiqué pour les raisons qui ont été données, comme le fait qu'il ne pouvait plus faire face physiquement aux voyages pastoraux.
Si nous devions croire que Benoît XVI a effectivement abdiqué, nous devrions accepter le fait que ce théologien austère, humble, bien informé, doux et sage s'est soudainement transformé en un vieil homme si extravagant et fou qu'il a écrit des incohérences totales, sans préparation, au point de commettre des erreurs flagrantes en latin, en histoire ecclésiastique et en droit canonique ; vaniteux et nostalgique au point de ne pas vouloir renoncer à certains des ornements de son ancienne dignité papale ; rancunier au point de jeter des millions de fidèles dans la consternation, l'incertitude et l'angoisse ; odieusement envahissant et jaloux au point de saboter le pontificat de son successeur légitime par des interventions continues et non sollicitées.
Une folie malveillante, mais un courant alternatif, interrompu par des publications d'une profondeur et d'une lucidité lumineuses, pleines de sagesse et de doctrine.
C'est une blague ? Si l'affaire ne vous touche pas, passez 1,8 minute à lire ICI pour comprendre comment tout cela s'est passé.
Si vous voulez ensuite expliquer tout cela, comme le font les sédévacantistes traditionalistes, par le fait que "Ratzinger est moderniste" et donc, par défaut, disparu et rancunier, c'est très bien. Nous abandonnons.
Ou plutôt, non.