L’amour que nous offre le Messie dans sa venue, m’invite à comprendre l’autre, c’est-à direcum-prendere, le prendre avec moi, dans une dignité qui me dépasse car Dieu l’aime avec la même surabondance que moi. Sa dignité comme la mienne vient de Dieu, pas de moi ou de lui.
C’est pourquoi, à la question de Jean-le-Baptiste, Jésus ne répondra pas : « oui, c’est moi
le Messie » Mais:
« Allez rapportez à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ».
Car il fait constater, dans les faits, ce que Dieu accompli au travers de lui : sa dignité de Messie ne vient pas de lui-même mais de Dieu. Et même cette dignité dépasse celle du Messie puisqu’il ressuscite les morts, ce qui est de l’ordre de Dieu lui-même.
Jean est ainsi le plus grand dans ce monde ancien qui s’achève car il annonce le Messie, mais il est le plus petit dans le monde qui advient car le royaume s’incarne avec Jésus et la filiation
nouvelle de fils de Dieu commence pour celui qui croit en Jésus le Christ.
Quel Messie attendons-nous et le laisserons-nous se révéler à nos cœurs comme il le désire?
(Radio Vatican)