Répétons-le: les parents humains faillibles, peuvent défigurer l'image de la paternité authentique (cf. CEC. n. 239). Il est tentant d'imaginer que l'on peut éduquer des enfants sans les reprendre, sans les corriger, sans les punir (d'une façon adéquate, proportionnée, avec une pédagogie de l'amour qui ne soit pas conduite par l'émotivité, la colère). Corriger justement et opportunément, pleins de miséricorde, requiert un difficile équilibre, surtout aujourd'hui dans ces familles où les parents travaillent pendant des journées fatigantes hors de leur foyer et reviennent - surtout les mères - fatigués, à leurs tâches domestiques. On remarque plus fréquemment aujourd'hui une certaine fragilité émotionnelle. L'absence de temps suffisant pour la vie en commun, pour que soient réunis les époux, les parents et les enfants, avec la possibilité. de dialoguer, peut prédisposer à un climat de tensions, voire à une certaine dose de conflits au sein du foyer. La punition, le reproche, la correction dans une mauvaise atmosphère peuvent susciter des complications qui font interpréter la correction, dégagée de son contexte de formation, comme une force de « violence » dénuée de droit, et non comme une pédagogie d'un amour qui corrige, oriente, éduque, rachète. Ce n'est pas là le lieu pour introduire un autre thème qui me préoccupe : n' exagère- t-on pas quand, pour imiter certains modèles on restreint le rôle du père (de l'homme), dans le contex te du « sur-moi », dans la formation du monde de la morale? Tout ceci, n'est pas plutôt le fruit d'une mission partagée de l'homme de la femme, dans lequel on apporte le meilleur qu'ils puissent offrir de ce qu'ils sont, eux père et mère. C'est le travail continu de ceux qui ne forment qu'une seule chair, en communion de vie et d'amour, le « sujet » qui éduque dans des tâches et à des degrés variés. Il faudrait plutôt dire que l'autorité du père doit être offerte avec une tendresse de père, et celle de la mère avec sa forme de tendresse, qui éduque et s'exerce sous une autre forme d'autorité. Il conviendrait de réfléchir davantage sur le rôle concret de ce que le père peut offrir avec ses qualités et de ce que peut offrir la mère sans se laisser aller à un « égalitarisme » qui nivelle indistinctement comme si tous les rôles étaient interchangeables. Il y a, malgré tout, une différence qui provient de la coutume, de la culture et qu'il faut peser.
Card. Alfonso Lopez Trujillo, La marque de la bonté du Père
Les parents doivent examiner leur cœur pour voir jusqu'à quel point ils portent la marque de la bonté du Père du ciel. Ils doivent s'examiner avec amour, selon l'expression de Saint Jean de la Croix, parce que c'est dans l'amour qu'ils doivent être examinés, et concrètement dans la manière d'exercer leur autorité. L'exhortation de Saint Paul garde toute son actualité: « Parents n’espérez pas vos enfants, mais élevez-les plutôt en leur donnant une éducation et une discipline inspirées par le Seigneur » (Ep 6, 4). Ce vaste programme est une pédagogie de l'amour. La référence, ce ne sont pas les parents, car ils ne sont pas le modèle parfait. Ils ne seront un bon modèle que s'ils ressemblent au Modèle du Père du ciel. Ne pas cheminer selon la volonté et le modèle du Père, peut perturber non seulement le développement harmonieux des enfants, mais la qualité même de leur relation avec Dieu, car, au lieu de révéler le visage de Dieu, cela peut le masquer, en appliquant à l'exercice de la paternité le texte bien connu de Gaudium et Spes dans ses réflexions sur l'athéisme. En analysant le phénomène de l'athéisme, et ses causes complexes et variées, il remarquer: « C'est pourquoi, dans ce développement de l'athéis me, peuvent avoir une part non négligeable les croyants eux-mêmes, dès lors que, en négligeant l'éducation religieuse ou en exposant d'une manière inadaptée sa doctrine, voire avec les défauts de leur vie religieuse, morale et sociale, ils ont voilé au lieu de dévoiler le vrai visage de Dieu et de la religion. » (GS, n.19) C'est le rôle des parents que de révéler cet « authentique visage de Dieu », Père très aimant qui éduque ses enfants.
Répétons-le: les parents humains faillibles, peuvent défigurer l'image de la paternité authentique (cf. CEC. n. 239). Il est tentant d'imaginer que l'on peut éduquer des enfants sans les reprendre, sans les corriger, sans les punir (d'une façon adéquate, proportionnée, avec une pédagogie de l'amour qui ne soit pas conduite par l'émotivité, la colère). Corriger justement et opportunément, pleins de miséricorde, requiert un difficile équilibre, surtout aujourd'hui dans ces familles où les parents travaillent pendant des journées fatigantes hors de leur foyer et reviennent - surtout les mères - fatigués, à leurs tâches domestiques. On remarque plus fréquemment aujourd'hui une certaine fragilité émotionnelle. L'absence de temps suffisant pour la vie en commun, pour que soient réunis les époux, les parents et les enfants, avec la possibilité. de dialoguer, peut prédisposer à un climat de tensions, voire à une certaine dose de conflits au sein du foyer. La punition, le reproche, la correction dans une mauvaise atmosphère peuvent susciter des complications qui font interpréter la correction, dégagée de son contexte de formation, comme une force de « violence » dénuée de droit, et non comme une pédagogie d'un amour qui corrige, oriente, éduque, rachète. Ce n'est pas là le lieu pour introduire un autre thème qui me préoccupe : n' exagère- t-on pas quand, pour imiter certains modèles on restreint le rôle du père (de l'homme), dans le contex te du « sur-moi », dans la formation du monde de la morale? Tout ceci, n'est pas plutôt le fruit d'une mission partagée de l'homme de la femme, dans lequel on apporte le meilleur qu'ils puissent offrir de ce qu'ils sont, eux père et mère. C'est le travail continu de ceux qui ne forment qu'une seule chair, en communion de vie et d'amour, le « sujet » qui éduque dans des tâches et à des degrés variés. Il faudrait plutôt dire que l'autorité du père doit être offerte avec une tendresse de père, et celle de la mère avec sa forme de tendresse, qui éduque et s'exerce sous une autre forme d'autorité. Il conviendrait de réfléchir davantage sur le rôle concret de ce que le père peut offrir avec ses qualités et de ce que peut offrir la mère sans se laisser aller à un « égalitarisme » qui nivelle indistinctement comme si tous les rôles étaient interchangeables. Il y a, malgré tout, une différence qui provient de la coutume, de la culture et qu'il faut peser.
Répétons-le: les parents humains faillibles, peuvent défigurer l'image de la paternité authentique (cf. CEC. n. 239). Il est tentant d'imaginer que l'on peut éduquer des enfants sans les reprendre, sans les corriger, sans les punir (d'une façon adéquate, proportionnée, avec une pédagogie de l'amour qui ne soit pas conduite par l'émotivité, la colère). Corriger justement et opportunément, pleins de miséricorde, requiert un difficile équilibre, surtout aujourd'hui dans ces familles où les parents travaillent pendant des journées fatigantes hors de leur foyer et reviennent - surtout les mères - fatigués, à leurs tâches domestiques. On remarque plus fréquemment aujourd'hui une certaine fragilité émotionnelle. L'absence de temps suffisant pour la vie en commun, pour que soient réunis les époux, les parents et les enfants, avec la possibilité. de dialoguer, peut prédisposer à un climat de tensions, voire à une certaine dose de conflits au sein du foyer. La punition, le reproche, la correction dans une mauvaise atmosphère peuvent susciter des complications qui font interpréter la correction, dégagée de son contexte de formation, comme une force de « violence » dénuée de droit, et non comme une pédagogie d'un amour qui corrige, oriente, éduque, rachète. Ce n'est pas là le lieu pour introduire un autre thème qui me préoccupe : n' exagère- t-on pas quand, pour imiter certains modèles on restreint le rôle du père (de l'homme), dans le contex te du « sur-moi », dans la formation du monde de la morale? Tout ceci, n'est pas plutôt le fruit d'une mission partagée de l'homme de la femme, dans lequel on apporte le meilleur qu'ils puissent offrir de ce qu'ils sont, eux père et mère. C'est le travail continu de ceux qui ne forment qu'une seule chair, en communion de vie et d'amour, le « sujet » qui éduque dans des tâches et à des degrés variés. Il faudrait plutôt dire que l'autorité du père doit être offerte avec une tendresse de père, et celle de la mère avec sa forme de tendresse, qui éduque et s'exerce sous une autre forme d'autorité. Il conviendrait de réfléchir davantage sur le rôle concret de ce que le père peut offrir avec ses qualités et de ce que peut offrir la mère sans se laisser aller à un « égalitarisme » qui nivelle indistinctement comme si tous les rôles étaient interchangeables. Il y a, malgré tout, une différence qui provient de la coutume, de la culture et qu'il faut peser.
Paternité de Dieu et paternité dans la famille, Éd. Pierre Téqui 2000, p. XL-XLII
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