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Publié par Walter Covens

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    Personnellement, je peux vous dire que, si je suis devenu prêtre, c'est grâce à l'Eucharistie. C'est grâce à mes parents qui avaient un "amour eucharistique". C'est grâce à mon papa, décédé quand j'avais cinq ans, et qui, à l'approche de sa mort, avait dit : "Je sais que ma souffrance a un sens, et je l'offre pour que l'un de mes fils devienne prêtre"... Or, je n'ai eu connaissance de cette parole qu'après mon ordination, un prêtre ayant demandé à maman de ne pas le dire à nous, les enfants, de crainte que l'un de nous se fasse prêtre pour lui faire plaisir. Et comme le Maître de la moisson répond toujours largement aux prières de ses enfants, mon frère cadet, marié avec quatre enfants, est devenu diacre permanent. Ma soeur est laïque consacrée...

    Si je suis devenu prêtre, c'est aussi grâce à maman, qui nous emmenait à la messe non seulement chaque dimanche (mes deux frères et moi-même étions servants de messe), mais aussi chaque jour de semaine, avant d'aller à l'école, par tous les temps, été comme hiver, durant les vacances comme durant l'année scolaire.

    Or quand on prend connaissance du pourcentage des catholiques pratiquants (ou messalisants, comme l'on dit maintenant), quand on voit le nombre d'enfants inscrits au catéchisme mais qui ne vont à la messe que très rarement, leurs parents n'y allant pas eux-mêmes, il n'est pas étonnant alors que les vocations se raréfient à l'extrême.

    Les vocations ne peuvent fleurir que "là où il y a des hommes dans lesquels le Christ transparaît par sa Parole, dans les sacrements, spécialement dans l'Eucharistie". Là où l'Eucharistie n'intéresse personne, là où règne la course à l'argent et aux plaisirs faciles, le matérialisme, l'individualisme, l'hédonisme, là le coeur des hommes est fermé au don des vocations, là le coeur des jeunes est sourd à l'appel. Si Abraham a fini par quitter la ville de Sodome, ce n'est pas faute d'avoir intercédé. C'est faute d'avoir trouvé une poignée d'hommes justes, même pas une dizaine. Et ce n'est qu'à contre-coeur, en hésitant, qu'il quitte la ville (Gn 18-19).

    Si le poison est connu, le remède aussi. Cessons de nous laisser empoisonner. Prenons le remède, et devenons ce que nous recevons: le Corps du Christ.

 

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