Considérons que les infirmités et les afflictions viennent de la part de Dieu. La mort, la vie, la santé, la maladie, tout cela vient par l'ordre de sa Providence, et, de quelque manière que ce soit, toujours pour le bien et le salut de l'homme. Et cependant il y en a qui souffrent bien souvent avec beaucoup d'impatience leurs afflictions, et c'est une grande faute. D'autres se laissent aller au désir de changer de lieu, d'aller ici, d'aller là, en cette maison, en cette province, en son pays, sous prétexte que l'air y est meilleur. Et qu'est-ce que cela? Ce sont gens attachés à eux-mêmes, esprits de fillettes, personnes qui ne veulent rien souffrir, comme si les infirmités corporelles étaient des maux qu'il faille fuir. Fuir l'état où il plaît à Dieu nous mettre, c'est fuir son bonheur. Oui, la souffrance est un état de bonheur, et sanctifiant les âmes.
S. Vincent de Paul, Sur l'utilité et le bon usage des maladies
Il faut avouer que l'état de la maladie est un état fâcheux, et presque insupportable à la nature; et néanmoins c'est un des plus puissants moyens dont Dieu se sert pour nous remettre dans notre devoir, pour nous détacher des affections du péché et pour nous remplir de ses dons et de ses grâces. Ô Sauveur, qui avez tant souffert, et qui êtes mort pour nous racheter et pour nous montrer combien cet état de douleur pouvait glorifier Dieu et servir à notre sanctification, faîtes-nous, s'il-vous-plaît, connaître le grand bien et le grand trésor qui est caché sous cet état de maladie. C'est par là, Messieurs, que les âmes se purgent, et que celles qui n'ont point de vertu ont un moyen efficace d'en acquérir. On ne saurait trouver un état plus propre pour la pratiquer: c'est en la maladie que la foi s'exerce merveilleusement; l'espérance y reluit avec éclat; la résignation, l'amour de Dieu, et toutes les vertus y trouvent une ample matière de s'exercer. C'est là où l'on connaît ce que chacun porte et ce qu'il est; c'est la jauge avec laquelle vous pouvez sonder et savoir le plus assurément quelle est la vertu d'un chacun, s'il en a beaucoup, si peu ou point du tout. On ne remarque jamais mieux quel est l'homme que dans l'infirmerie. Voilà la plus sûre épreuve qu'on ait pour reconnaître le plus vertueux et ceux qui le sont moins; ce qui nous fait voir combien il est important que nous soyons bien établis dans la manière de nous comporter comme il faut dans nos maladies. Oh! si nous savions faire comme un bon serviteur de Dieu, qui, étant dans son lit de malade, en fit un trône de mérite et de gloire! Il s'investit des saints mystères de notre religion. Au ciel du lit, il mit l'image de la très Sainte Trinité; au chevet, celle de l'Incarnation; d'un côté la Circoncision; d'un autre le Saint Sacrement; aux pieds le Crucifiement. Et ainsi, de quelque côté qu'il se tournât, à droite ou à gauche, qu'il portât les yeux en haut ou en bas, il se trouvait touours environné de ces divins mystères, et comme entouré et plein de Dieu (le frère Antoine Flaudin Maillet). Belle lumière, Messieurs, belle lumière! Si Dieu nous faisait cette grâce, que nous serions heureux! Nous avons sujet de louer Dieu de ce que, par sa bonté et sa miséricorde, il y a dans la Compagnie des infirmes et des malades qui font de leurs langueurs et de leurs souffrances un théâtre de patience, où ils font paraître dans leur éclat toutes les vertus. Nous remercions Dieu de nous avoir donné de telles personnes. J'ai déjà dit beaucoup de fois, et ne puis m'empêcher de le dire, que nous devons estimer que les personnes affligées de maladie dans la Compagnie sont la bénédiction même de la Compagnie.
Considérons que les infirmités et les afflictions viennent de la part de Dieu. La mort, la vie, la santé, la maladie, tout cela vient par l'ordre de sa Providence, et, de quelque manière que ce soit, toujours pour le bien et le salut de l'homme. Et cependant il y en a qui souffrent bien souvent avec beaucoup d'impatience leurs afflictions, et c'est une grande faute. D'autres se laissent aller au désir de changer de lieu, d'aller ici, d'aller là, en cette maison, en cette province, en son pays, sous prétexte que l'air y est meilleur. Et qu'est-ce que cela? Ce sont gens attachés à eux-mêmes, esprits de fillettes, personnes qui ne veulent rien souffrir, comme si les infirmités corporelles étaient des maux qu'il faille fuir. Fuir l'état où il plaît à Dieu nous mettre, c'est fuir son bonheur. Oui, la souffrance est un état de bonheur, et sanctifiant les âmes.
Considérons que les infirmités et les afflictions viennent de la part de Dieu. La mort, la vie, la santé, la maladie, tout cela vient par l'ordre de sa Providence, et, de quelque manière que ce soit, toujours pour le bien et le salut de l'homme. Et cependant il y en a qui souffrent bien souvent avec beaucoup d'impatience leurs afflictions, et c'est une grande faute. D'autres se laissent aller au désir de changer de lieu, d'aller ici, d'aller là, en cette maison, en cette province, en son pays, sous prétexte que l'air y est meilleur. Et qu'est-ce que cela? Ce sont gens attachés à eux-mêmes, esprits de fillettes, personnes qui ne veulent rien souffrir, comme si les infirmités corporelles étaient des maux qu'il faille fuir. Fuir l'état où il plaît à Dieu nous mettre, c'est fuir son bonheur. Oui, la souffrance est un état de bonheur, et sanctifiant les âmes.
Entretiens spirituels aux missionnaires, Éd. du Seuil 1961, p. 941-943
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