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Publié par Walter Covens

I. DES RAVAGES AUX INCALCULABLES REPERCUSSIONS

Un petit peuple en grand désarroi

    Jacques Duquesne – comme il l’avait fait avec son « Jésus » – avec son nouvel ouvrage « Marie » a blessé en profondeur une foule de croyants. Nous, les humbles croyants, en sommes atteints en plein cœur. Et ce nous est une multitude de toutes races, nations et langues depuis 2000 ans. Ces deux ouvrages, aussi brillante qu’en soit l’écriture, constituent un véritable camouflet à l’Eglise tout entière.
Tout un petit peuple se sent humilié, floué, sinon trahi au moins troublé. Je reçois des échos de braves catholiques avouant ne plus croire maintenant en différents points touché par ces livres . Comme pour « Jésus », certains catéchistes s’inspirent de « Marie », ou le citent. Le virus hérétique risque donc de contaminer nos enfants.
    Nous remercions nos évêques qui, lors de leur Assemblée de Lourdes ont enfin fait une claire mise-au-point, exerçant ainsi le premier devoir de leur ministère : protéger dans le peuple de Dieu l’orthodoxie de la foi reçue des Apôtres. Le problème est que cette déclaration n’a guère été diffusée, or il faudrait qu’elle ait la même diffusion que le livre en question, comme l’exige la loi pour les rectificatifs de diffamation publique, car c’est bien le cas. Cela est d’autant plus urgent que Jacques Duquesne est régulièrement invité à la télé à titre de « représentant de l’Eglise ». Et « puisque la télé le dit… » c’est évidemment vrai ! Conclusion : « …donc l’Eglise renie maintenant, ou au moins dit le contraire, de tout ce qu’elle a proclamé jusqu’à présent sur ces différents points ». Telle est la réaction d’un grand nombre. Certains pensent : si on réagit cela fera encore plus de publicité au livre. Ce serait exact s’il s’agissait d’un obscure ouvrage limité à un cercle restreint de spécialistes. Mais le livre continue d’être un best-seller (numéro 7 du box-office des ventes).

Une caricature ? Une imposture ?
    Il ne vaudrait même pas la peine d’en parler, tellement il sera vite passé de mode, étant basé sur des présupposés déjà largement périmés. Pourtant, nous sommes acculés à le faire parce que :
- c’est le cas type illustrant parfaitement la tendance du libéralisme théologique dans les Eglises locales catholiques d’Occident, mettent à la porté de tous certaines options exégétiques ou théologiques se voulant exclusives, et détenant un certain monopole dans les médias. Vues plus que contestables du point de vue de la foi.
- Il manifeste l’émergence d’un iceberg : donnant une expression de la foi au rabais d’un grand nombre de personnes se disant – comme l’auteur lui-même – catholiques. D’ailleurs beaucoup s’y retrouvent ! N’ayant pas en main les éléments pour y répondre, les jeunes m’écrivent, me partagent leur trouble. Certaines réactions sont bouleversantes, preuve d’ailleurs d’un solide bon sens baptismal chez beaucoup. Preuve que face aux virus de mort, l’Esprit suscite des anti-corps !
- Il risque de faire des ravages incalculables chez ce grand nombre à la foi déjà anémiée, à l’organisme spirituel déjà atteint en son système de défenses immunitaires. De fait, beaucoup de catholiques – avec son « Jésus » - se sont déjà laissé avoir par son brio et sa connaissance (assez livresque) de l’exégèse. Impressionnés par ces quelques 300 ouvrages qu’il a lus. Conquis par son style alerte. Intéressés par une foule de détails historiques.

    Il faut avoir le courage de l’affirmer clair et net : Il s’agit d’une caricature du Christ qui le défigure. L’Eglise, en sa tradition, est bafouée. La liturgie, en son réalisme, est ridiculisée ; les croyants, en leur foi profonde, méprisés ; le Credo, en son intégralité, vicié.


Un enfant avocat de sa Mère
    Personnellement, je ne puis supporter que certains de mes frères baptisés en perdent la foi. Personnellement, je ne puis laisser ma Mère et ma Reine être ainsi vilipendée, salie en public. C’est de l’ordre de la diffamation publique d’une Femme (qui plus est : Reine de l’univers !) dans l’incapacité de se défendre elle-même en direct. L’accusation est alors facile : elle ne sera pas passible de tribunaux – sauf peut-être le redoutable tribunal du Christ. Mais son droit de réponse revient à ses enfants. Et j’en suis. J’use donc de mon droit de réponse. En tous cas, personnellement.
    Je le fais aussi par respect de l’A., soucieux de son avenir. Je voudrais qu’il n’ait par à passer un mauvais quart d’heure lorsque, tôt ou tard, il va se retrouver face à face avec la Reine du ciel. Elle sera peut-être trop humble pour lui faire elle-même des reproches, mais je serais étonné – le connaissant un petit peu – que son Fils ne prenne pas la défense de l’intégrité de sa Mère tant aimée. Car, étant le meilleur fils du monde, c’est Lui qui doit être le plus blessé par ces calomnies touchant sa propre Mère : Celle qu’Il s’est Lui-même choisie entre toutes, qu’Il s’est préparé, qu’Il a comblée d’une plénitude de grâces.
    J.D. est sans doute un excellent romancier, un remarquable journaliste dont j’ai apprécié bien des articles, un pertinent éditorialiste, un brillant écrivain et sûrement une personne sympathique, mais dans ce domaine qui touche à la Foi, c’est-à-dire l’essentiel de notre existence, c’est autre chose de penser et d’affirmer tout ce qu’il veut. C’est son fait et sa liberté. Mais qu’il ait alors l’honnêteté et la franchise d’avouer que sur les points – précis et décisifs – qui sont en contradiction flagrante avec le Catéchisme de l’Eglise Catholique, il n’est plus catholique. Un point c’est tout. Et ses thèses sur ces points ne sont pas autre chose que ce que la grande Tradition, autant Catholique qu’Orthodoxe, n’a pas hésité à nommer : des hérésies !
    Je ne veux pas sa condamnation (sauf celle de certaines de ses thèses) mais sa glorification, et pour cela d’abord sa conversion sur ces mêmes points. N’est-ce pas aussi une forme d’entraide fraternelle envers un frère baptisé dans le même Esprit de sainteté, et se nourrissant du même Corps et du même Sang du même Seigneur Jésus ?
    Je ne veux pas douter de l’amour qu’il porte à Marie. C’est sûrement pour la faire davantage aimer qu’il tient à la rendre plus humaine, plus proche de notre pauvre quotidien. Certaines de ses pages sont émouvantes, au niveau des sentiments. Mais à force de s’ériger contre les dérives (hélas vraies) d’une certaine dévotion mariale exagérée à certaines époques, il franchit la Rubicon, passe la ligne rouge séparant la Vérité et la fiction, la Réalité et l’imagination. Mais c’est précisément cela qui fait le plus mal : ces attaques sapant notre Foi, viennent d’un frère dans la Foi. On se sent trahi.


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