Ce signe divin manifeste "la Gloire" du Fils, et fonde la foi de ses disciples (Jn 2, 12). C'est donc un événement instaurateur.
Ici comme ailleurs, le récit de Jean, concret et réaliste, est riche en symboles mulitples et inépuisables.
Il évoque ces noces campagnardes comme une parabole du mariage de Yahvé avec son peuple (Os 2; Éz 16; Cant) et de l'Incarnation (Jn 1, 14), par laquelle Jésus a épousé l'humanité, mais aussi sanctifié le mariage. Ce n'est pas par hasard que son premier miracle est dédié à la famille, à l'heure joyeuse des noces. L'Évangile n'est ni spiritualiste ni puritain. Jésus est humain et croit à l'amour. Il commence en refondant la famille sur l'amour humain, dans la fête. Dieu commence par les mystères joyeux, pour conduire aux mystères glorieux, à travers les mystères douloureux.