Jésus sort de sa réflexion. Il répond aux regards que Marie a tournés vers lui. Il commande:
Ils les remplissent jusqu'au bord.
Il leur dit:
- Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas!
Ils en portèrent.
Le maître du repas gooûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas, d'où venait (ce vin), mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l'eau. Alors le maître du repas appelle le mari et lui dit:
- Tout homme offre d'abord el bon vin, et quand les gens sont gais, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jurqu'à maintenant! (Jn 2, 6-10)
Le récit est laconique, stylisé, réduit aux seuls traits significatifs. Il reste concret et proche de l'ambiance joyeuse. Les propos enjoués de l'ordonnateur des réjouissances ont valeur de parabole. Ils évoquent la manière paternelle de Dieu: en contraste avec le malin, qui ne séduit que pour décevoir, Dieu conduit par le sacrifice au bonheur, par l'ascèse à la joie parfaite. Telle est l'expérience chrétienne. L'évangéliste conclut:
Cette conclusion est de grande portée. Elle était annoncée par le verset qui précède le récit des noces de Cana:
Les anges qui montent et descendent signifient une théophanie, c'est-à-dire une manifestation de Dieu.