Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Cardinal Carlo Maria Martini, Noël nous rejoint aujourd'hui (1)

Publié par Walter Covens sur 4 Janvier 2007, 19:45pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

    Jean l'évangéliste, dont nous avons entendu proclamer le prologue de l'Évangile, a justement le courage d'annoncer que la parole de Dieu, la manifestation de Dieu, cette Parole qui est le sens et la raison du monde, qui était divine depuis l'origine, qui était depuis l'origine Dieu lui-même, cette parole qui est lumière et vie dans l'histoire s'est comme concentrée en un seul point. Et ce point, c'est Bethélem, c'est Jésus de Nazareth, c'est sa croix, le cénacle, le sépulcre.

    Oui, la Parole de Dieu s'est concentrée en un point de l'histoire, mais non pas comme si cette dernière se repliait sur un épisode du passé après lequel elle ne serait plus qu'une commémoration de plus en plus pâle de l'événement primordial. Non, l'histoire s'y est concentrée comme dans l'amorce d'une explosion de liberté, comme en une immense déflagration spirituelle, un big bang, pourrait-on dire, des aléas de la liberté humaine, qui n'a cessé d'éclairer et illuminer toute l'histoire, qui est contemporain de toutes les époques, qui rejoint toutes les situations humaines pour les vivifier.

    Tel est le sens de Noël et c'est ainsi que nous voulons le célébrer: non comme un retour à notre enfance ou à la préhistoire, mais comme un événement qui nous rejoint. Ce n'est pas nous qui, par un effort de mémoire et d'imagination, essayons de rejoindre pieusement la mangeoire de Bethélem, le cénacle ou la croix, mais c'est Bethléem, c'est le cénacle, c'est la croix qui nous rejoignent aujourd'hui, de la même façon que la lumière du soleil est contemporaine de chacune de nos journées pour les éclairer, les réchauffer et nous réjouir.

    Le soleil de l'histoire, c'est Jésus né à Bethléem, mort sur la croix, qui nous éclaire, nous réchauffe, se rend présent à chacune de nos journées, à chacune de nos nuits. Pour lui, il n'y a pas d'ombre, pas de ténèbres, pas d'obscurité, mais cette nuit est plus claire que le jour radieux, plus claire que la lumière éclatante du soleil.

Voici Noël, Paulines - L'Atelier, 1997, p. 46-47
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents