Une grande foule suivait ses traces et se rendait auprès de lui, à cause du grand nombre de miracles qu'il faisait sans cesse sur les malades. Cette foule le suivait ainsi, partie par curiosité judaïque de voir faire des miracles, partie peut-être par bonne intention, touchée de ses miracles et voulant profiter même de ses paroles ; tous avec une haute estime de sa parole, à cause de ce grand nombre de miracles qu'il opérait sans cesse.
Cette foule ne le suivait pas toujours, seulement par circonstance ; mais il avait, outre cette grande foule de peuple, un certain nombre de disciples plus ou moins assidus, qui le suivaient de plus près et qui avait la foi plus ou moins forte. Jésus sachant donc que la foule le suivait ainsi, alla sur une montagne avec ses disciples, afin d'avoir de la place pour prêcher à tout ce peuple. En même temps, ses vues se portaient plus loin, il prévoyait qu'il ferait un miracle éclatant pour tout ce peuple. La multitude qui le suivait de près, ne le perdait pas de vue, s'approchait et venait à Lui.
L'évangéliste explique pourquoi cette grande foule était ainsi à la suite de Notre-Seigneur et le suivait à la montagne, dans un endroit désert, et ensuite de l'autre côté du lac. C'est que la fête de la Pâque approchait, et tout ce monde venait à Jérusalem ; et, sachant que Jésus y allait et était aux environs, ils le suivirent avec empressement comme à l'ordinaire. Il y avait toujours beaucoup de monde avec lui des endroits où il se trouvait et des environs ; mais on ne le suivait pas précisément de la Galilée en Judée, excepté ses disciples.