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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Journal du Vatican / Les Italiens perdent quatre places

Publié par dominicanus sur 24 Juillet 2012, 14:14pm

Catégories : #actualités

Les dernières nominations à la curie ont récompensé des hommes d'autres nationalités. De même, au prochain consistoire, les nouveaux cardinaux seront presque tous non-italiens. En ce qui concerne le secrétaire d'état, le moment du remplacement de Bertone semble s'éloigner 

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CITÉ DU VATICAN, le 23 juillet 2012 – La série de nominations à laquelle Benoît XVI a procédé, ces dernières semaines, à la curie romaine a été placée sous le signe d’une internationalisation accrue de celle-ci.

D’une part, les équilibres de nationalités entre les chefs de dicastère de la curie n’ont pas été modifiés par la nomination de l’Allemand Gerhard Ludwig Müller à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi, où il remplace l’Américain William J. Levada, et celle de l’Italien Vincenzo Paglia à la présidence du conseil pontifical pour la famille, où il succède à son compatriote Ennio Antonelli.

Mais, d’autre part, il y a trois cas où des ecclésiastiques italiens ont été remplacés par des non-italiens pour d’importantes fonctions curiales.

L’archevêque africain Protase Rugambwa a été rappelé de Tanzanie pour remplacer le lombard Pierluigi Vacchelli au poste de secrétaire adjoint de la congrégation "Propaganda Fide".

Le Polonais Krzysztof J. Nykiel a remplacé l’évêque franciscain conventuel italien Gianfranco Girotti comme régent de la pénitencerie apostolique.

Enfin un Espagnol, le père blanc Miguel Angel Ayuso Guixot, grand expert de l’islam, a succédé à l’archevêque toscan et ancien nonce Pierluigi Celata en tant que secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Sans oublier que l’archevêque dominicain français Jean-Louis Bruguès a quitté ses fonctions de secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique et qu’il a remplacé le cardinal salésien italien Raffaele Farina en tant qu’Archiviste et Bibliothécaire de la Sainte Église Romaine (poste qui, en tout état de cause, ne fait pas partie de la curie romaine stricto sensu).

En conséquence, après ces changements intervenus aux postes de direction de la curie romaine proprement dite (secrétairerie d’état, congrégations, tribunaux, conseils pontificaux et trois services), les Italiens conservent une solide majorité. Ils occupent 13 de ces postes sur 28, soit 46,4 %, Alors que, au début du pontificat, en 2005, ils en occupaient 7 sur 27, soit 25,9 %.

En revanche, si l’on prend également en compte les numéros 2 (secrétaires et assimilés), la part des Italiens est en baisse significative : aujourd’hui ils sont 21 sur 58, soit 36,2 %, alors qu’en 2005 ils étaient 42 sur 83, soit 41,8 %. Et elle est également en baisse si l’on se réfère aux postes de dirigeants au niveau en-dessous (sous-secrétaires et assimilés) : ils sont 36 sur 88, soit 40,9 %, alors qu’en 2005 ils étaient 42 sur 83, soit 50,6 %.

Restent encore à attribuer, dans les organigrammes du Vatican, le poste de secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique (une candidature américaine semblait détenir la pole position, mais le cardinal préfet Zenon Grocholewski préférerait un latino-américain ayant sa confiance) et celui de sous-secrétaire du conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (poste vacant depuis la disparition, en 2010, de Mgr Eleuterio Fortino et pour lequel un Italien serait en course). Sans oublier le poste de régent de la maison pontificale, dont l’actuel détenteur, l’évêque Paolo De Nicolò, a atteint l’âge de 75 ans au mois de janvier et pourrait avoir comme successeur l’efficace père Leonardo Sapienza, religieux rogationiste du Cœur de Jésus.

Quoi qu’il en soit, en dehors de ces quelques postes qui sont encore à pourvoir, l'organigramme de la curie romaine paraît désormais largement stabilisé pour les deux ans à venir, étant donné que les prochains à atteindre l’âge de la retraite, 75 ans, seront les cardinaux Angelo Amato (causes des saints), Manuel Monteiro de Castro (pénitencerie), Antonio Maria Vegliò (migrants) et Francesco Coccopalmerio (textes législatifs) en 2013 et le cardinal Grocholewski en 2014. Mais, pour tous les cinq, on peut prévoir au moins une année de prorogation, conformément à la coutume.

Reste l’inconnue concernant le secrétaire d’état. Le cardinal Tarcisio Bertone aura 78 ans le 2 décembre et le petit mot de confirmation que le pape lui a fait parvenir au moment de partir pour Castel Gandolfo donne à penser qu’il est peu probable qu’il soit remplacé prochainement.

Il faut notamment avoir présent à l’esprit le fait que Benoît XVI a maintenu le précédent secrétaire d’état, le cardinal Angelo Sodano, dans ses fonctions jusqu’à l’âge de 78 ans et dix mois. Et, au cas où le pape ne voudrait pas congédier Bertone plus tôt que Sodano, l’actuel "premier ministre" pourrait conserver son poste jusqu’au mois d’octobre de l’année prochaine. 

Cette prolongation est rendue encore plus vraisemblable par le fait qu’il est encore difficile de définir le profil de l’ecclésiastique que le pape – se fondant sur l’estime, la connaissance et l’habitude de rapports personnels – pourrait appeler auprès de lui à la place de Bertone.

Corollaire de ce qui précède : le prochain consistoire pourrait avoir lieu alors que Bertone serait toujours secrétaire d’état, comme pour les trois consistoires précédents – ceux de novembre 2007, novembre 2010 et février 2012 – tandis que, pour celui de mars 2006, le secrétaire d’état était encore Sodano.

Lorsque le cardinal américain James F. Stafford atteindra l’âge de 80 ans, le 26 juillet prochain, le nombre de cardinaux ayant le droit de vote en cas de conclave redescendra à 120. Mais, étant donné que six autres prélats auront 80 ans au cours de l’année 2012, le nombre d’électeurs redescendra alors à 114. Et en 2013, le sacré collège ne comptera plus que 104 votants. Ainsi, dès la fin de cette année et plus encore l’année prochaine, l’effectif du collège cardinalice rendra possible un nouveau consistoire, le cinquième de ce pontificat, où Benoît XVI pourra créer de nouveaux cardinaux. Une dizaine si ce consistoire a lieu en novembre de cette année, une vingtaine s’il a lieu au cours du même mois en 2013.

Il s’agira en tout cas, selon toute probabilité, d’un consistoire plus international que les précédents. 

En effet, à la fin de 2012 – si l’on tient compte de la règle non écrite selon laquelle un cardinal ne peut être créé que dans les diocèses où il n’y en a pas déjà un autre ayant le droit de vote – des créations pourraient avoir lieu dans les sièges traditionnellement cardinalices que sont Bogota (Jesus Ruben Salazar Gomez), Rio de Janeiro (le cistercien Orani João Tempesta), Séoul (Andrew Yeom Soo-jung), Manille (Luis Antonio Tagle) et/ou Cebu (José Serofia Palma), Westminster (Vincent Nichols), Tolède (Braulio Rodriguez Plaza), Québec (Gérald Cyprien Lacroix, de l’Institut séculier Pie-X), Venise (Francesco Moraglia). 

Et à la fin de 2013 la pourpre pourrait être également attribuée aux archevêques de Turin (Cesare Nosiglia), São Salvador da Bahia (le dehonien Murilo Sebastiao Ramos Krieger), Santiago du Chili (le salésien Ricardo Ezzati Andrello), Malines-Bruxelles (André-Joseph Léonard), et Kiev-Haly? des Ukrainiens (Sviatoslav Schevchuk).

Au sein de la curie romaine l’Allemand Müller et le dominicain français Bruguès recevront certainement la pourpre.

En revanche on voit moins clairement s’il y aura des créations de cardinaux - et en faveur de qui - parmi les présidents de conseils pontificaux, fonctions qui, en elles-mêmes, n’entraînent pas automatiquement l’attribution de la pourpre.

Sont en course les Italiens Paglia et Rino Fisichella, ce dernier étant au conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Toutefois l’Italien Claudio Maria Celli (communications sociales) et le Polonais Zygmunt Zimowski (pastorale de la santé) ont plus d’ancienneté de services qu’eux.




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> Focus VATICAN


Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

 

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