Paul VI, Profession de foi (30 juin 1968)
Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de lordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du Calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son corps et son sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue dapparaître à nos sens de la même façon quauparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle.
Le Christ ne peut ainsi être présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, lÉglise lappelle dune manière très appropriée " transsubstantiation ". Toute explication théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit, pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé dexister après la consécration, en sorte que cest le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur la voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à lunité de son corps mystique.
Lunique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel nest pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cur vivant de chacune de nos églises. Et cest pour nous un devoir très doux dhonorer et dadorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné quils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, sest rendu présent, devant nous.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article