Ayant défini la prière comme une parole de demande à Dieu, saint Thomas introduit dans son traité de la prière une question qu'il n'avait pas encore exposée et qui est fondamentale, celle de la convenance ou de l'utilité de la prière : vaut-il la peine de prier Dieu ? Cette question met en cause les relations de l'homme avec Dieu et avec le monde, et pose notamment le problème de la Providence et de ses rapports avec la liberté et l'action humaine. En quelques mots on peut exprimer ainsi les diverses faces du problème : le monde n'est-il pas livré au hasard ou régi par la nécessité ? S'il y a une providence divine qui s'occupe des affaires humaines, ne nous impose-t-elle pas la volonté de Dieu, qui est immuable, comme une nécessité ? Comment la Providence s'accorde-t-elle avec la liberté humaine ? Celle-ci peut-elle prétendre changer la volonté divine par la prière ?
Servais Pinckaers, L'utilité de la prière (1)
Position du problème
Ayant défini la prière comme une parole de demande à Dieu, saint Thomas introduit dans son traité de la prière une question qu'il n'avait pas encore exposée et qui est fondamentale, celle de la convenance ou de l'utilité de la prière : vaut-il la peine de prier Dieu ? Cette question met en cause les relations de l'homme avec Dieu et avec le monde, et pose notamment le problème de la Providence et de ses rapports avec la liberté et l'action humaine. En quelques mots on peut exprimer ainsi les diverses faces du problème : le monde n'est-il pas livré au hasard ou régi par la nécessité ? S'il y a une providence divine qui s'occupe des affaires humaines, ne nous impose-t-elle pas la volonté de Dieu, qui est immuable, comme une nécessité ? Comment la Providence s'accorde-t-elle avec la liberté humaine ? Celle-ci peut-elle prétendre changer la volonté divine par la prière ?
Ayant défini la prière comme une parole de demande à Dieu, saint Thomas introduit dans son traité de la prière une question qu'il n'avait pas encore exposée et qui est fondamentale, celle de la convenance ou de l'utilité de la prière : vaut-il la peine de prier Dieu ? Cette question met en cause les relations de l'homme avec Dieu et avec le monde, et pose notamment le problème de la Providence et de ses rapports avec la liberté et l'action humaine. En quelques mots on peut exprimer ainsi les diverses faces du problème : le monde n'est-il pas livré au hasard ou régi par la nécessité ? S'il y a une providence divine qui s'occupe des affaires humaines, ne nous impose-t-elle pas la volonté de Dieu, qui est immuable, comme une nécessité ? Comment la Providence s'accorde-t-elle avec la liberté humaine ? Celle-ci peut-elle prétendre changer la volonté divine par la prière ?
S. Pinckaers, La Prière chrétienne, Éd. universitaires Fribourg, Suisse, p. 172 ss.
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