Comment l'état d'empêchement du Siège apostolique affectera la prochaine élection papale
Écrit par fr Alexis Bugnolo (06/10/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
Comme je l'ai annoncé en décembre dernier, un Pontife romain qui, par un acte public et formel d'adhésion à une profession hérétique (Fiducia supplicans), oserait nommer de nouveaux membres au Collège des cardinaux, mettrait en doute canonique la validité de l'élection de ses successeurs (Voir ICI), en raison de l'état d'empêchement du Siège apostolique. — Or, avec cette annonce, ce doute canonique sera de rigueur à partir du 8 décembre 2024, si le Pape François met en œuvre son projet de nommer 21 nouveaux cardinaux, dont un certain nombre seront en âge d'élire le prochain Pontife romain.
De même qu’on ne peut tolérer qu’un hérétique manifeste, formel et obstiné, revendique le Siège apostolique, de même on ne peut tolérer qu’il détermine de quelque manière que ce soit l’élection de son successeur, puisque, par le sens commun, la logique et le droit naturel, il faut présumer qu’il est un ennemi du Christ et un persécuteur de l’Église, et que tous ses actes sont déformés par sa profession hérétique.
Par conséquent, s'il nomme de nouveaux cardinaux électeurs, l'élection de son successeur par le Collège des cardinaux NE SERA PAS VALIDE, car elle doit être présumée douteuse, puisqu'il faut présumer qu'il a nommé des hommes qui sont en accord avec lui dans sa profession hérétique.
J’ai écrit à ce sujet le 10 janvier 2024, dans mon article « Le Siège apostolique est désormais entravé par la profession hérétique du pape François » :
Comment l'état d'empêchement du Siège apostolique affectera la prochaine élection papale
L’Église se trouve maintenant dans une situation juridique très précaire, car si le pape François, sans renoncer à son hérésie de Fiducia supplicans, devait modifier ou publier une nouvelle loi sur l’élection papale, et/ou nommer des hommes qui approuvent Fiducia supplicans comme cardinaux, alors l’élection de son successeur serait juridiquement douteuse, puisque l’homme, qui est le pape, dont le Siège est empêché, ne peut plus exercer légalement l’autorité du Siège, s’il refuse de se repentir publiquement de son crime contre l’Église catholique, sa foi et les droits de tous les fidèles à pratiquer la foi catholique authentique. Bien plus, le refus de se repentir signifie que tous ses autres actes sont entachés de son hérésie et de son schisme, et peuvent donc être légalement et licitement rejetés par les fidèles.
Il faut noter que reconnaître le Siège apostolique est empêché par la profession d’hérésie manifeste d’un pape certifiée par sa signature sur un document hérétique – même avant sa condamnation par un concile – ce qui n'a rien à voir avec l’erreur du sédévacantiste qui, dans la même situation, déclarerait le Siège vacant et ignorerait tout devoir de dénoncer le criminel à un concile pour le faire destituer. Le sédévacantisme est plutôt une manière pharisaïque d’ignorer la responsabilité avec un faux semblant vertueux. En revanche, reconnaître que le Siège est empêché constitue une manière catholique et précise d’exercer sa connaissance et sa responsabilité personnelles. Une telle reconnaissance affirme le droit moral et juridique de chacun d’ignorer les actes et les ordres du pape hérétique, mais impose également l’obligation de le dénoncer, en recherchant sa réprimande ou sa destitution. En tant que telle, elle est parfaitement et totalement catholique. Et quiconque la remet en question ou la ridiculise ne cherche qu’à défendre sa propre lâcheté et son efféminement.
Les 21 « nouveaux » cardinaux sont presque tous des hérétiques
Si vous en doutez, regardez simplement la liste des noms à nommer. Parmi eux figure au moins l'un des pires homo-hérétiques des temps modernes, le père Timothy Radcliffe, OP (comme l'a rapporté EWTN ICI), qui est un blasphémateur et un hérétique, pour avoir affirmé que le désir de commettre la sodomie vient de Dieu.
Il y a ensuite Mgr Castillio Mattasoglio, promoteur de l'hérésie de la théologie de la libération ; Mgr Vicente Bokalic Iglic, auxiliaire de Bergoglio de Buenos Aires, de la même lignée Rampolla ; Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, qui croit que la sodomie est compatible avec le christianisme ; Mgr Pablo Virgilio Siongco David, qui a approuvé « Fiducia supplicans » et qui est diplômé de l'Institut biblique hérétique de Jérusalem, qui ne croit pas que les livres de la Bible ont été écrits par les prophètes, les évangélistes ou les apôtres ; Mgr Jean-Paul Vesco, qui a approuvé « Fiducia supplicans » ; Mgr Roberto Repole, qui pense que l'Église doit se réinventer ; Mgr Baldassare Reina, qui n'a aucun problème avec l'art de Rupnik qui souille le séminaire de Rome ; et le père Fabio Baggio, qui fait avancer le Plan Kalergi pour l'Europe. Cette liste n'est pas exhaustive.
Moi et tous ceux qui ont participé à l'Initiative Sutri avions espéré que la Hiérarchie Sacrée se mobiliserait pour protester auprès du Pape François lors d'un Concile Provincial. Nous avions espéré qu'il ferait preuve de pénitence en retirant sa signature du document blasphématoire « Fiducia supplicans ». Mais il n'a rien fait de la sorte. Et la Hiérarchie Sacrée n'a rien fait en public pour lui demander de le faire. Cela confirme sa mentalité hérétique pertinace.
Ainsi, non seulement le Siège apostolique est empêché, mais la validité de la « nomination » de ces 21 nouveaux cardinaux sera douteuse ; et ainsi toute élection par le Collège des cardinaux avec leur participation produira un pape douteux, qui ne sera pape de personne, selon l'adage « papa dubius, papa nullius est ».
Il semble y avoir peu de chances d'éviter la crise cette année
Cette nouvelle est donc la pire nouvelle qui soit de l'année. La seule solution est donc qu'après la mort du pape François, les fidèles de Rome se réunissent à nouveau en Assemblée de droit apostolique et élisent son successeur, comme ils l'ont fait le 30 janvier 2023, lorsqu'ils se sont réunis pour élire le successeur du pape Benoît XVI.
À ce stade, il n'y a que trois moyens d'éviter la nécessité d'une autre assemblée de ce type, à savoir : que Dieu appelle le pape François de cette vie (et vous pouvez prier pour cela ICI), qu'il renonce à la papauté (et vous pouvez prier pour cela ICI), ou qu'il renonce à nommer de nouveaux cardinaux (vous pouvez écrire à votre cardinal catholique préféré et l'exiger).
Quant à tous ceux qui ont eu connaissance de l’Initiative Sutri mais n’en ont pas parlé, vous êtes désormais coupables d’avoir à nouveau divisé l’Église et vous partagerez la damnation méritée par le pape François pour ce scandale, car il semble qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour convoquer un concile provincial afin d’éviter cette catastrophe juridique.
Quel est l’enjeu ici ?
Ce qui est en jeu, c'est l'existence même de l'Église catholique. En effet, un antipape ou un hérétique manifeste n'a pas le droit d'être pape, et l'Église du Christ a le devoir solennel de l'amener à la repentance en le corrigeant ou en le déclarant hors de l'Église. L'Église catholique n'existe que parce que le Christ l'a fondée et l'a dotée d'un principe d'unité et de fidélité, qui est l'office de Pierre. Mais parce qu'un antipape ne peut pas occuper cet office, aux yeux de Dieu, un pape invalide ou douteux ne peut jamais être accepté par Dieu comme son vicaire sur terre. Ainsi, si les fidèles suivent un tel homme, ils ne seront PAS en communion avec Jésus-Christ. Et donc, si un pape douteux était « universellement accepté » sans correction juridique, l'Église cesserait d'être l'épouse de Jésus-Christ. Si l'antipape est en outre hérétique, ces fidèles deviendraient membres de l'Église de l'Antéchrist.
Maintenant que de tels événements terribles pourraient présager la fin du monde, nous savons déjà que c'est le cas puisque de nombreux saints nous ont prévenus que l'Antéchrist installerait son trône à Rome et tenterait de s'emparer de la papauté.
Il nous faut utiliser les moyens que l’apôtre saint Pierre nous a donnés pour sauver l’Église !
Mais le glorieux saint Pierre l'Apôtre donna à l'Eglise de Rome les moyens d'éviter une telle catastrophe en accordant le droit d'élire ses successeurs à toute l'Eglise de Rome (le diocèse de Rome et les sept diocèses suburbicaires qui l'entourent), de sorte que si jamais une manière canonique régularisée d'élire son successeur venait à être établie, on pourrait toujours recourir à la méthode originale en cas d'apostasie ou d'hérésie quasi massive parmi les électeurs. En fait, même dans le passé, quand il n'y avait pas de loi papale sur les élections et que les hérétiques ariens tentaient de promouvoir les leurs au Siège apostolique, les catholiques de Rome ont agi de manière opportune pour qu'un catholique soit élu successeur de Pierre.
Ainsi, si le pape François, l'hérétique manifeste, formel et pertinace qui insiste pour que le nom de Dieu soit utilisé pour bénir les pires abominations sexuelles, nomme de nouveaux cardinaux, l'Église ne peut en aucun cas accepter comme valide une élection effectuée par le Collège, puisque la loi papale exige que les électeurs soient nommés par un pape non douteux.
Ainsi, si après avoir nommé ces 21, le pape François renonce ou décède, la seule façon d'avoir une élection juridique sans aucun doute sera de réunir les fidèles de l'Église romaine et d'élire pour être pape un homme éligible, c'est-à-dire un catholique.
Je ne peux pas faire grand chose, mais ce que je peux faire, je le ferai si vous m'aidez !
Personnellement, j’espérais ne pas avoir à rester ni à retourner à Rome pour aider l’Église romaine dans une telle crise. J’ai sacrifié les cinq dernières années de ma vie pour l’Église romaine et je n’ai récolté que dérision, calomnie et diffamation de toutes parts. Il n’y a guère que quelques-uns de mes lecteurs qui ont écrit un article sur un autre site Web, un blog, une radio ou diffusé une vidéo pour défendre le travail que j’ai accompli ou ma personne contre les vagues d’attaques. Et ceux qui n’ont rien fait ou si peu sont les plus vicieux dans ce qu’ils disent de moi pour mon service à la Sainte Mère l’Église.
Mais néanmoins, ce que je peux faire, je m'engage à le refaire, si j'ai votre aide !
Comme vous le savez, après la mort du pape Benoît XVI, j’ai été le seul catholique à Rome à annoncer la vacance du siège avant tous les autres, à prédire l’élection de son successeur, à exhorter le Collège des cardinaux à agir, et à organiser des spots publicitaires à la télévision pour annoncer la date et le lieu de l’élection de son successeur de droit apostolique. Personne d’autre que moi n’est susceptible de faire cela à nouveau, car personne ne comprend la gravité de la situation ni n’a le courage de sacrifier le temps et les efforts pour y parvenir. Mais je ne le fais pas sans la grâce de Dieu, qui m’a aidé à chaque instant, en particulier avec l’aide de tant de personnes comme vous, très très loin.
Ce travail exigeait que j'établisse ma résidence ecclésiastique à Rome. Je crois que j'y suis parvenu en venant vivre à Rome en octobre 2019. Pourtant, croyant la bataille terminée, j'ai quitté Rome à la fin du mois d'octobre 2023.
Ainsi, je ne peux désormais maintenir ma résidence ecclésiastique à Rome que si je reviens avant le 24 octobre 2024. Cependant, POUR LE MOMENT, JE N'EN AI PAS LES MOYENS, car au cours des 11 derniers mois, le total des dons que j'ai reçus de mes lecteurs n'a même pas dépassé un mois de dépenses nécessaires pour séjourner à Rome.
Si vous voulez donc que je revienne pour être là afin d'éviter cette crise, soutenez mon appel à la réouverture de l’Ermitage de la Sainte-Croix, par un don sacrificiel. En effet, dans la mesure où éviter cette crise est plus important pour toute l’Église et pour le salut du monde entier, je vous demande de considérer la possibilité de soutenir l’œuvre visant à l'empêcher avec tout le dévouement dont vous êtes capables : CARTE DE CRÉDIT OU PayPal ICI
Autrement, nous n’avons rien d’autre à faire que de rejoindre les millions de catholiques qui disent adieu à l’Église catholique et se préparent à saluer l’Église de l’Antéchrist, avec joie ou avec une acceptation silencieuse et pleine de tact, comme la fausse opposition a commencé à le faire sérieusement :
J’ai décidé que je ne critiquerai plus le pape François pendant le reste de son pontificat.
Comme je critique publiquement le pape depuis des années, j'ai pensé expliquer ma décision dans cette courte vidéo.
I've decided that I will no longer criticize Pope Francis for the remainder of his pontificate.
Since I've been a public critic of the pope for years, I thought I'd explain my decision in this short video. pic.twitter.com/eZ5WXS1BE2
— Eric Sammons (@EricRSammons) October 1, 2024
C'est pourquoi je vous demande d'envisager de faire un don généreux à FromRome.Info, afin qu'il puisse prendre toutes les mesures nécessaires pour faire passer le message à toute l'Église de Rome et à tout le monde catholique de la nécessité de convoquer une Assemblée de rite apostolique pour assurer l'élection juridiquement valide d'un pape catholique pour succéder au pape François.