SI VOUS FAITES ABSTRACTION DES LOIS DE L'ÉGLISE, ALORS QUELQUE CHOSE NE VA PAS CHEZ VOUS

Publié par dominicanus sur 6 Octobre 2022, 03:18am

Catégories : #Benoit XVI, #Il est vivant !, #Porta fidei, #actualités

Écrit par Fr. Alexis Bugnolo (05/10/2022) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

Il y a des fils interminables d'insultes contre les catholiques d'aujourd'hui, qui s'en tiennent aux lois de l'Église, car nous sommes dans une ère d'anarchie, et l'homme de l'anarchie, c'est-à-dire l'Antéchrist, a de nombreux précurseurs, surtout parmi ceux qui prétendent être catholiques.

Mais le fait demeure, que si vous ignorez les lois de l'Église promulguées par le Pape, vous n'avez vraiment aucune fondation sur laquelle vous pouvez vous tenir, sur laquelle vous pouvez prétendre être un bon catholique.

Les conservateurs qui agissent ainsi doivent reconnaître qu'ils sont hypocrites, car si le conservatisme signifie quelque chose, il devrait signifier le respect des lois de l'Église.

Et les traditionalistes sont encore plus fautifs, s'ils prétendent que le traditionalisme qu'ils soutiennent n'est rien d'autre que d'être un catholique fidèle comme les catholiques étaient exhortés à le faire, avant le règne du pape Jean XXIII.

Et les catholiques pratiquants sont également tombés dans l'auto-contradiction, s'ils prétendent être pratiquants mais refusent de suivre les lois de l'Église.

Les pasteurs qui prêchent la miséricorde se comportent comme des hypocrites, de manière remarquable, s'ils insistent pour que les impénitents bénéficient des droits des pénitents, mais refusent aux bons catholiques de recourir aux lois de l'Église qui défendent et garantissent leurs droits.

Et tout cela a à voir avec le Canon 332 §2, qui dit qu'un Pape abdique lorsqu'il renonce à son munus. Et le canon 17 exige que nous comprenions que munus signifie autre chose que ministerium, parce que dans le canon 1331, §2, n. 4, le Code de droit canonique dit que les excommuniés ne peuvent détenir aucune dignité, office ou munus dans l'Église, mais ne leur interdit pas un ministerium.

Et est-ce quelque chose de difficile pour un Pape de dire le mot munus ? Non.

Et se peut-il qu'un pape commette une erreur en la matière ? Oui.

Et le droit canonique le prévoit-il ? Oui.

Alors quel est le problème de simplement suivre la loi ?

Car est-il raisonnable, sain et sensé de soutenir que nous devrions ignorer la loi simplement parce qu'il semble que tout le monde le fait, ou que notre évêque, cardinal ou prêtre préféré nous dit de l'ignorer ?

En tant que catholiques, il y a des lois positives qui ne sont pas justes ou qui ne sont pas exécutoires, car elles dépassent le pouvoir de prélèvement de l'État ou de l'Église. Mais il n'est certainement pas injuste ou déraisonnable que l'Église ait un canon pour que nous puissions tous être sûrs si un pape a renoncé ou non.

Donc, pour ceux d'entre vous qui insistent sur le fait que Bergoglio est le pape, ou qui soutiennent qu'il est forcément le pape présumé, vous devriez lire le Code de droit canonique si vous voulez être crédibles.

Et vous devez reconnaître que les catholiques, en vertu des canons 40 et 41, ont le droit, qu'ils soient du clergé ou non, de NE PAS donner suite à un acte administratif de leur supérieur, lorsque cet acte est quelque chose qui n'est PAS prévu par la loi, qui transgresse les droits d'autrui, qui est inopportun, ou qui n'est tout simplement pas encore rédigé de manière non ambiguë ou conforme aux canons de l'Église.

Et pour cette raison, tous ceux qui attaquent les catholiques qui disent qu'ils considèrent le pape Benoît XVI comme le pape en raison d'un quelconque défaut dans sa démission, sont ceux qui méritent vraiment d'être ridiculisés en public.

Parce que, si vous ignorez les lois de l'Église, c'est que quelque chose ne va pas chez vous ... pas chez ceux qui les respectent.

Reconstituer le puzzle de la démission de Benoît XVI - Recension du livre Le Ratzinger Code par Andrea Cionci (Byoblu Editions, 2022)

Lectures 28e dimanche du Temps Ordinaire C

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Jean Molliné

06/10/2022 13:32

Si l'on se lance dans le juridisme, on entre dans un labyrinthe inextricable que la majorité des catholiques « ordinaires » ne comprendront pas. Vous évoquez « la loi de l'église », mais avant cette loi et par dessus tout le reste, il y a d'abord le Décalogue, toujours en vigueur et assez complet en soi pour qu'il ne soit pas utile d'y ajouter une virgule. Et si les prêtres catholiques, de quelqu'obédience qu'ils soient, arrêtaient de couper les cheveux en quatre sur ce qui se déroule à Rome, laissant les évêques et la cardinaux faire ce qu'il faut pour rétablir la primauté du pape Benoît et se concentraient sur l'enseignement de la pratique au quotidien du Décalogue, ça irait sûrement beaucoup mieux pour tout le monde. Au lieu de prêcher le soutien de qui que ce soit, qu'ils prêchent donc la pratique du chapelet ou du Rosaire. Rien de ce qui se déroule ne pourrait avoir lieu si Dieu ne le permettait pas. Dès lors, il y a lieu pour tout chrétien digne de ce nom de procéder à une introspection afin de prendre conscience de sa part de responsabilité dans la sanction divine qui nous frappe tous. Que chacun se demande pourquoi nous ne sommes pas dignes d'avoir une hiérarchie ecclésiastique sainte et digne de Foi. Nous n'obtiendrons rien en renâclant ou en désignant des responsables, ou pire, en désignant des coupables, en se rendant donc implicitement coupable d'orgueil en nous posant comme juge en lieu et place de Dieu dont c'est la prérogative exclusive. Le premier responsable est dans le premier miroir venu. Sinon, il ne faudra pas être surpris quand la sanction définitive va tomber : lorsque Dieu dira « Assez ! », il va faire très vilain temps sur Terre et ceux qui ne se seront pas repentis vont trouver la soupe vraiment très chaude. Et ce n'est rien d'autre que notre vie éternelle qui est en jeu, et pas de connaître tous les tenants et les aboutissants des magouilles bergogliennes. Puisse l'Esprit Saint nous éclairer tous sur la bonne conduite à tenir.

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dominicanus

07/10/2022 06:46

D'abord, qu'est-ce que vous entendez par 'juridisme'? Voici la définition du dictionnaire qui devrait nous mettre d'accord : "Formalisme de l'esprit qui incline à faire prévaloir rigoureusement l'application des textes sur des mesures dictées par la justice ou l'équité." Je ne vois pas où vous voyez ce prétendu juridisme dans l'article que vous commentez. Un antipape serait-il une mesure dictée par la justice ou l'équité? Et si le Décalogue suffisait, pourquoi y aurait-il un Code de Droit canonique? Et pourquoi Jean Paul II aurait-il pris la peine de nous en donner un nouveau? Voici ce qu'il écrivait dans l'introduction : "Nous exhortons donc tous les fidèles à bien vouloir observer les normes proposées, d'un coeur sincère et avec bonne volonté, dans l'espérance que refleurisse dans l'Église une discipline renouvelée, afin de promouvoir de plus en plus, avec l'aide de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église, le salut des âmes." Et si, comme vous dites, il faudrait "laisser les évêques et les cardinaux faire ce qu'il faut", vous condamnez par exemple saint Bernard et sainte Catherine de Sienne, qui n'étaient ni évêques, ni cardinaux, et qui ont pourtant pris à coeur de faire ce que les évêques et les cardinaux de l'époque n'ont pas fait. Ne serait-ce pas vous qui vous rendez implicitement coupable d'orgueil en vous posant comme juge en lieu et place de Dieu dont c'est la prérogative exclusive?